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L’adjectif ‘aucun’ s’accorde en genre et en nombre. L’utilisation au pluriel est rare pour une raison de sens, mais si on utilise le pluriel alors on accorde l’adjectif : aucunes.
Avec ‘faire’, on fait des économies, de grosses économies, on utilise le pluriel, mais c’est gradable, et quand vraiment ce n’est pas économique, on ne fait aucune économie, au singulier.
Avec ‘avoir’, on peut tenter le parallèle : il a des économies, il a quelques économies, il de toutes petites économies, il n’a aucune économie. Mais c’est vrai qu’on ne dit pas : il n’a pas ne serait-ce que la plus petite économie.Donc si pour vous, ‘avoir des économies’ ne peut s’utiliser qu’au pluriel, et ne supporte pas l’absence de ‘s’ même quand il n’y en a pas, c’est que vous avez mal construit. Vous tentez de faire porter l’absence sur le nom ‘économies’ à l’aide d’un adjectif, au lieu d’appliquer cette absence d’économies au verbe ‘avoir’, à l’aide d’un adverbe. C’est dans ce cas le verbe ‘avoir’ qui devrait supporter la gradation, la nuance : avoir ou ne pas avoir, avoir beaucoup, n’avoir guère, n’avoir aucunement… Donc proposition : il n’a pas du tout d’économies.
Il est parfois indifférent d’utiliser un adverbe ou un adjectif : il a beaucoup d’économies ou il a de grosses économies. Et parfois non, quand pour une raison de sens l’une des deux constructions confronte un adjectif et un nom incompatibles entre eux.
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La locution « sans égal » n’est pas un comparatif, et n’appelle donc pas de deuxième terme. On peut en revanche préciser un domaine dans lequel s’applique l’absence d’équivalence : sans égal dans l’histoire, sans égal en Europe…
Cette réponse a été acceptée par BBFolk. le 10 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.
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La conférence est le fait de conférer (non, le directeur n’est pas disponible, il est en conférence). Dans une entreprise, la salle de conférence demande obligatoirement le singulier. Le mot s’utilise aussi, et peut alors se mettre au pluriel, pour parler de discours, d’interventions publiques. Si une salle est spécialement aménagée à cet effet, on l’appelle la salle des conférences.
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Puisque votre question concerne la nuance, je vous dis celle que j’y mets personnellement : ‘malgré’ porte une contrariété, et ‘nonobstant’ est plus neutre.
Je fais ceci malgré l’avis de Paul = je sais qu’il n’est pas d’accord, je le fais quand même, contre son avis (étymologie = pas content).
Je fais ceci nonobstant l’avis de Paul = je fais ceci, que Paul soit content ou pas, ça ne changera rien (étymologie = ne s’oppose pas).
L’utilisation en droit de ‘malgré’ porterait une connotation morale ou une confrontation, ce serait bizarre.- 4200 vues
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Compléments-suggestions à la réponse de ChristianF
A. J’aurais plus facilement mis au singulier.
B. Je creuserais bien la piste de l’attribut. Epithète : il existe des ‘femmes demandées’, et celles dont on parle en font partie. Attribut : ce sont des femmes demandées = ces femmes sont demandées.- 79135 vues
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Vous avez peut-être raison de dire que le sujet est « les gens », et non « la plupart », que dans ce cas, c’est ‘la plupart’ qui complète ‘les gens’, comme un adjectif numéral, et non l’inverse, puisque on peut supprimer du syntagme ‘la plupart’ mais qu’on ne peut pas supprimer ‘les gens’. D’autres personnes parleront de vrai sujet, et d’autres encore de ‘syllepse’, il y a plusieurs façons de justifier cette contradiction entre le formalisme et le sens.
L’article cité en première réponse dit qu’avec ‘la plupart’, « on a tendance à vouloir mettre systématiquement le verbe qui suit au singulier », c’est je pense une invention, je suis certain que les gens que je fréquente utilisent le pluriel, sauf peut-être un journaliste.
Avec d’autres façons de dire les quantités, ça se complique. Un millier, un million de personnes ‘s’est’ ou ‘se sont’ déplacé(es) ? Une multitude d’étoiles : pluriel ou singulier ? Le kilo de prunes que j’ai mangé(es) ? pour une assiette de haricots, on mange plutôt l’assiette, dans le sens synecdotique d’assiettée, c’est singulier ; pour une barre de chocolat, on accorde plutôt avec la barre. Une centurie est singulier, une centaine pluriel. On voit que la notion de mesure estimant la quantité ne commande pas l’accord, mais que la mesure incluant sa forme peut imposer l’accord.
‘La plupart’ n’est la forme de rien, elle n’en est que le nombre, ce n’est qu’une unité de mesure quantitative, on n’accorde rien avec cette locution sans contenu. Si on modifie en ‘la plus grande partie des gens’, ‘un grand nombre de gens’, ça reste plutôt du pluriel : ‘sont rentrés chez eux’. Si on dit ‘exactement la moitié des gens’, on commencer à envisager le groupe plutôt que le nombre, et on peut préférer ‘est rentrée chez elle’.
Pour certains mots il y a sans doute des obligations arbitraires, et pour d’autres, ça se fait à l’oreille, ou en prenant du recul pour en examiner le sens. On accorde selon le sens, et ensuite seulement, on peut commencer à s’intéresser à la façon dont différents grammairiens ont catégorisé cette entorse au formalisme grammatical. Si vous doutez de votre orthographe, il est en revanche probable que vous parlez français aussi bien que nous. Si c’est le cas, vérifiez vos accords en utilisant un verbe qui se prononce différemment au singulier et au pluriel, ou en changeant quelques mots : peu de gens ‘sont’ (et non ‘est’) ; la plupart des gens ‘sont’ (et non ‘est’).- 2276 vues
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Je pense que c’est à l’intérieur d’un argumentaire que « qui plus est » signifie « en outre ».
Si on pouvait conjuguer cette locution, ce serait au temps de l’argumentation et non des faits considérés. Pour un raisonnement tenu aujourd’hui pour un fait historique, on ne peut pas conjuguer l’expression, et on garde obligatoirement le présent.
César était fatigué et qui plus est avait brisé son glaive.
Si l’argumentation, la réflexion, est menée au passé, je n’ai lu nulle part que la concordance des temps était interdite.
César s’assit, las, sur un gros caillou. Il pensait que les Gaulois étaient braves. Il avait faim. D’un côté, ses renforts avaient du retard, et de l’autre, les ennemis étaient dans un nombre qui dépassait ses prévisions. Il allait bientôt pleurer ou peu s’en fallait. Il avait mal aux pieds et qui plus était avait brisé son glaive.- 6215 vues
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Le titre et le contenu de votre question sont deux choses différentes.
1/ Tous les deux
Si je comprends, vous voulez éviter de dire
—- Ce sont deux généraux.
et vous préférez
—- Ce sont deux hommes, et chacun d’eux est général.
—- Chacun de ces deux hommes est général.
La nuance permise par « chacun » ne fonctionne pas avec « tous les deux ».
—- Tous les deux sont généraux.
« Tous les deux », c’est du pluriel, contrairement à chacun d’eux. Ils sont tous les deux soldats. Il n’y a dans « tous les deux » aucune nuance disant qu’ils le sont chacun de leur côté. C’est ensemble, et au pluriel, qu’ils sont des soldats.2/ La personne et son métier ou sa fonction
Peut-on faire une entorse à la règle précédente en estimant que ‘soldat’ désigne une personne mais que ‘général’ est un grade, une fonction ? Non.
PhL l’a écrit, l’attribut s’accorde pour la simple raison qu’il est attribut. Elle n’est pas homologuée la règle qui dirait que la personne reçoit un article et un accord, tandis que sa fonction se passe d’article et est invariable. Je parle à la bouchère. Elle est boucher. Je forme des bouchers. Ils sont boucher. Non, ça ne fonctionne pas comme ça. Les noms de métiers, les fonctions et les titres ne sont pas une classe grammaticale à part. Ils ont la particularité d’être employés sans article, indiquant l’appartenance à un groupe, et de se féminiser parfois difficilement (ce qui fait douter qu’ils représentent vraiment une personne), mais ils supportent un genre souvent et un nombre toujours. Si on peut dire « être facteur », alors « facteur » est un nom attribut, et l’attribut s’accorde quand le nom existe au pluriel ou au féminin. Il est facteur, ils sont facteurs, elle est factrice. Si vous acceptez le ‘une factrice’ alors vous êtes obligé de dire ‘elle est factrice’, c’est le même mot. On n’intègre pas nos nuances au formalisme grammatical. Pour refuser l’accord et ainsi mieux dissocier la personne de la fonction, il faut retirer au mot la place d’attribut, et donc remplacer le verbe d’état par un autre verbe liant la personne à son métier.- 4502 vues
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Une première chose est de choisir le sens de « atteinte ».
–1– Le fait virtuel d’atteindre, c’est l’atteinte au singulier. L’atteinte des différents objectifs est à notre portée.
–2– Le mot atteinte peut également désigner une réalité précise ou un résultat. Nous avons constaté plusieurs atteintes à notre sécurité.
Le premier sens se construit avec la préposition « de », le deuxième sens avec la préposition « à ».
Je ne connais pas la médecine, mais
–1– si atteinte=attaque, c’est plutôt « avec atteinte des coudes et des genoux ».
–2– si atteinte=lésion, c’est plutôt « avec atteintes aux coudes et aux genoux ».Une deuxième chose est de trancher entre « principal » et « principalement ».
Avec un verbe et un adverbe, « atteindre principalement », on comprend, mais
–1– dans « atteinte principale de », on ne comprend pas, parce que « le fait d’atteindre » est un concept absolu, ce n’est pas une chose qui peut être ici qualifiée de principale ou par un autre adjectif.
–2– dans « les atteintes principales sont aux coudes et aux genoux », ça fonctionnerait, mais je ne pense pas que ce soit le bon sens.
Comme PhL et Zully, pour garder le sens 1, je conseille de mettre un adverbe, mais pour cela il faut un verbe, et n’y en a pas dans votre extrait de phrase. J’ignore si on peut considérer que le nom « atteinte » tiré du verbe « atteindre » suffit à justifier l’adverbe, mais nous sommes nombreux à l’utiliser ainsi.Le problème est donc que dans votre exemple, le singulier et la préposition « de » suggèrent le sens 1, mais que l’adjectif suggère le sens 2. C’est à vous de trancher.
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Le mot « joint » est un adjectif (venant du participe passé de joindre), et il s’accorde normalement :
* Télécharger le fichier joint.
* Vous trouverez la facture en pièce jointe.
* J’ai imprimé les formulaires joints.
* Veuillez trouver en pièces jointes ma lettre de motivation et mon CV.
Il n’y a pas de trait d’union.
C’est la forme habituelle de l’utilisation de l’adjectif « joint ».On peut ajouter le préfixe « ci-« , mais ce n’est pas nécessaire : la facture ci-jointe, la copie ci-jointe, les documents ci-joints…
Uniquement à l’écrit, uniquement au présent, uniquement entre un expéditeur et un destinataire.La locution « ci-joint » est particulière. On l’utilise parfois, dans des courriers administratifs ou entre entreprises, avant le nom, et alors elle est invariable, parce que liée davantage au verbe qu’au nom. Elle perd la valeur d’un adjectif et s’utilise comme l’adverbe « ici ».
Veuillez touver ci-joint une copie de votre facture.
Ci-joint mon chèque de 100€.Cette réponse a été acceptée par Jany. le 7 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.
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