« Qui plus était » à l’imparfait ?

Bonjour,

Peut-on écrire « qui plus était » à l’imparfait ? Ou « qui plus est » est-elle une expression figée ?

Merci pour vos réponses.

livrisme Maître Demandé le 8 septembre 2018 dans Conjugaison

Pour vous améliorer en orthographe, testez les modules d’entraînement du Projet Voltaire :

5 réponse(s)
 

Bonjour,

Qui plus est est une locution adverbiale qui introduit un membre de phrase en soulignant l’importance de ce qui va être dit. Cette locution est équivalente à il y a plus et elle est à peu près synonyme de bien plus.

On ne peut donc pas écrire qui plus était.

Que pensez-vous de 

Il était bête.  Qui plus était, il était méchant. 

czardas Grand maître Répondu le 8 septembre 2018

Merci.

livrisme Maître Répondu le 8 septembre 2018

Cette locution n’est pas figée et on peut donc la décliner dans le temps, du moins si l’on en croit les nombreux exemples dans la littérature (voir ici). Il faut constater que les autres temps (passé simple ou futur) sont plutôt rares et inusités.

Chambaron Grand maître Répondu le 8 septembre 2018

Qui dit littérature anglo-américaine dit traduction. Je n’ai trouvé aucun  emploi de ce type dans la littérature française.

le 8 septembre 2018.

Merci pour votre commentaire subtil, tout à l’honneur des traducteurs idiots qui sévissent depuis des décennies contre vos positions…

le 8 septembre 2018.

Post scriptum (2019) : à l’occasion d’une question similaire, je découvre que le site Parler français  analyse en détail cette locution  et ses usages. Sa conclusion est claire : la locution ne peut être considérée comme figée et le verbe peut se conjuguer avec la concordance des temps.

le 17 février 2019.

Je pense que c’est à l’intérieur d’un argumentaire que « qui plus est » signifie « en outre ».
Si on pouvait conjuguer cette locution, ce serait au temps de l’argumentation et non des faits considérés. Pour un raisonnement tenu aujourd’hui pour un fait historique, on ne peut pas conjuguer l’expression, et on garde obligatoirement le présent.
César était fatigué et qui plus est avait brisé son glaive.
Si l’argumentation, la réflexion, est menée au passé, je n’ai lu nulle part que la concordance des temps était interdite.
César s’assit, las, sur un gros caillou. Il pensait que les Gaulois étaient braves. Il avait faim. D’un côté, ses renforts avaient du retard, et de l’autre, les ennemis étaient dans un nombre qui dépassait ses prévisions. Il allait bientôt pleurer ou peu s’en fallait. Il avait mal aux pieds et qui plus était avait brisé son glaive.

David91 Érudit Répondu le 9 septembre 2018

Merci pour vos précisions.

livrisme Maître Répondu le 9 septembre 2018

Pour ne plus vous poser cette question ni tant d'autres,
découvrez les modules d’entraînement en orthographe et en expression du Projet Voltaire :

Votre réponse
Question orthographe est un service proposé par Woonoz, l'éditeur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire.