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  • Érudit Demandé le 16 septembre 2018 dans Général

    Oui, ça semble correct.
    L’infinitif fonctionne aussi pour raconter une histoire sans sujet, ou comme réflexion théorique qu’on fait sans vouloir préciser le sujet, sans dire « je ».
    « Être, ou ne pas être […] Mourir… dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l’embarras. » (Shakespeare traduit par le fils Hugo)
    « Partir un jour sans retour, effacer notre amour, sans se retourner, ne pas regretter, garder les instants qu’on a volés. » (Pénélope Marcelin pour 2Be3)
    Pour la dernière phrase, comme il n’y a qu’un verbe sans sujet, on pourrait s’attendre à devoir caractériser le verbe (par un adverbe ou une locution adverbiale). Mais je constate qu’il est fréquent de caractériser le sujet non exprimé (par un adjectif ou une locution en tenant lieu). Ainsi, ‘partir serein’ fonctionne aussi bien que ‘partir sereinement’, comme on peut dire ‘partir l’âme en peine et revenir joyeux’. Si votre complément « l’âme agonisante » s’applique au sujet non exprimé, c’est possible.

    Cette réponse a été acceptée par Juliano. le 17 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 16 septembre 2018 dans Accords

    Oui vous vous trompez, le mot ‘casse-tête’ n’a pas ici valeur d’adverbe, mais d’adjectif, et il s’accorde donc bien avec ‘problème’.
    [La question est donc juste de trouver le pluriel dans votre dictionnaire de référence. Il est invariable selon beaucoup, mais donné depuis longtemps avec une possibilité de ‘s’ au pluriel dans certains dictionnaires. Et les règles de 1990 demandent de l’accorder maintenant avec un ‘s’. C’est un choix à faire.]

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  • Érudit Demandé le 14 septembre 2018 dans Question de langue

    « Je passe par la poste » indique une étape sur le trajet : Je vais chercher mon fils à l’école, et en revenant, je fais un détour, je passe par la poste pour faire un retrait d’argent.
    « Je passe à la poste » est une façon familière de dire : Je vais à la poste et n’y reste pas longtemps. Je ne fais qu’entrer et sortir, le temps de poster une lettre. J’y passe. Si c’est pour un rendez-vous avec un conseiller financier, on ne peut pas dire ‘je passe à la poste’.

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  • Érudit Demandé le 14 septembre 2018 dans Général

    Il est vrai qu’une subordonnée peut compléter la principale : Il partira quand il voudra.
    Mais ici la relative ne complète pas la principale. Elle ne complète qu’un mot, son antécédent.
    Tartarin de Tarascon n’était pas [ le Tartarin [qu’il est aujourd’hui] ].
    La grande parenthèse est l’attribut.
    La petite parenthèse est la relative qui complète le mot principal de l’attribut.
    La relative est à l’intérieur de l’attribut.
    La relative ne s’applique pas à l’ensemble de la phrase (c’est-à-dire au verbe de la principale), mais juste à un mot.
    Et l’ensemble de la phrase est la proposition principale, il ne faut pas s’arrêter au mot Tartarin.
    Sur la différence entre analyse logique et analyse grammaticale, je ne sais pas ce que c’est, mais je ne crois pas que ça intervienne ici.

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  • Érudit Demandé le 14 septembre 2018 dans Question de langue

    à Brad
    Effectivement, c’est bien observé, pour faire de nouvelles phrases, il faut changer les mots. Selon les mots qu’on met dans la phrase, on obtient des sens différents, c’est un tour de main à prendre. Il faut d’abord s’entraîner avec des phrases courtes, et ensuite, on peut dire plein de choses.
    En multipliant les exemples et les contextes, on montre qu’il y a plusieurs critères à prendre en compte pour savoir si le pronom ‘celui’ reprend le nom seul, ou le syntagme nom + adjectif. On découvre que si l’adjectif et le nom forment une locution, ils restent associés dans le pronom. Que si l’adjectif change le sens du nom, ils restent associés dans le pronom. Que si l’adjectif est nécessaire au verbe, ou au sens général de la phrase, il ne nécessite pas d’être répété pour que son sens soit inclus dans le pronom. Si le pronom reçoit un adjectif, l’adjectif du nom repris par le pronom n’y est pas inclus.
    La grammaire consiste à dégager des règles communes à différentes phrases, pour pouvoir appliquer ces même constructions dans d’autres cadres. C’est le contraire du cas par cas.

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  • Érudit Demandé le 14 septembre 2018 dans Conjugaison

    (Erreur dans le titre : ce n’est pas un subjonctif imparfait « il n’osât pas », mais un subjonctif plus-que-parfait « il n’eût pas osé »)
    Oui, on peut ici remplacer le conditionnel passé par le plus-que-parfait du subjonctif.
    Le sens restera identique. Il n’y a aucun problème de concordance des temps. C’est juste une question de style, plus littéraire, et c’est assez fréquent à la troisième personne.
    Autant il n’eût pas osé… autant il eut le courage… est parfaitement construit.
    Le parallèle eût/eut peut créer un problème à l’oreille, mais personnellement je n’en tiendrais pas compte, je laisserais comme ça.

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  • Érudit Demandé le 13 septembre 2018 dans Question de langue

    Au début de la phrase, l’adjectif ‘criminel’ s’applique au feu des rebelles. La question est : dans la suite de la phrase, est-ce que le mot ‘celui’ reprend ‘le feu’ ou ‘le feu criminel’ ? Parfois, ‘celui’ reprend juste le nom, et parfois, il emporte l’adjectif avec.
    « Je me suis fié au bon goût de Pierre, et à celui de Paul ». Ici, ‘celui’ = ‘le bon goût’, c’est obligatoire, parce que ‘bon goût’ fonctionne comme un tout.
    « Je me suis fié au goût sûr de Pierre, et à celui de Paul ». Il me semble que les deux ont un goût sûr, mais ce n’est pas évident, puisque on peut dire ‘au goût sûr de Pierre et à celui, plus incertain, de Paul’.
    « J’ai subi les propos malveillants de Pierre, et maintenant ceux de Paul ». Ici, le verbe ‘subir’ indique que l’adjectif ‘malveillant’ est contenu dans ‘ceux’, pour une raison de sens.
    « J’ai utilisé le crayon rouge de Pierre et celui de Paul ». L’adjectif est très lié au nom, parce que ce n’est pas sa couleur qui compte, mais sa manière d’écrire, donc les deux sont des ‘crayons-rouges’.
    « J’ai utilisé le beau crayon de Pierre et celui de Paul ». Là par contre, ‘beau’ me semble s’appliquer au crayon de Pierre, sans préjuger de l’esthétique de celui de Paul.
    « J’ai affronté le feu nourri des Allemands, puis celui des Anglais ». Pour moi, ‘feu nourri’ est une expression, et ‘celui’ reprend l’ensemble, adjectif compris.
    « J’ai marché entre le feu criminel des rebelles et celui de l’armée. » Je dissocierais bien, mais on peut estimer que c’est ambigu, je comprends bien votre question.
    Pour dissocier clairement, on peut utiliser des virgules, ou un deuxième adjectif.
    — Entre le feu, criminel, des rebelles et celui de l’armée. Le pronom ‘celui’ ne peut pas emporter la virgule.
    — Entre le feu criminel des rebelles et celui inoffensif de l’armée. C’est clair, mais ce n’est clair que parce que c’est absurde : si le mot ‘criminel’ signifie bien ‘qui tue’, c’est difficile de ne l’appliquer qu’à la moitié des tirs.
    Pour associer clairement, mettre au pluriel.
    — Entre les feux criminels des rebelles et de l’armée.
    En conclusion, je ne sais pas, j’ai juste donné des pistes.

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  • Érudit Demandé le 11 septembre 2018 dans Accords

    Oui, c’est bon. Elle s’est bien lancée elle-même. C’est une utilisation pronominale la plus simple qui soit (le « s' » ne représente pas un COI, comme ce serait le cas dans « elle s’est lancé des fleurs »).

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  • Érudit Demandé le 11 septembre 2018 dans Accords

    Oui, vos deux accords sont corrects.

    Sous son aspect simplement pronominal, la conjugaison de forger « elle s’est forgé » cache un sens réfléchi avec un COD placé après le verbe : elle a forgé « à elle ». Le « s' » n’a aucune valeur de COD, mais de COI. Le COD est « un caractère ».

    Dans « je l’ai étendue », « l' » est bien un COD placé avant le verbe conjugué avec avoir. « l' » est mis pour « la », pour « mutualisation ». On accorde au féminin (on entend le féminin dans ‘je l’ai faite’).

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  • Érudit Demandé le 11 septembre 2018 dans Général

    Pour les mots en ‘té’, c’est l’évolution d’un mot latin, il se trouve simplement qu’il a évolué ainsi (‘libertas’ est devenu ‘liberté’), la dernière syllabe n’est pas un suffixe. On prend le mot dans son ensemble. C’est à la fois une évolution de la langue et une normalisation de l’orthographe. Ainsi ‘feritas’ est devenu ‘fiertet’ puis ‘fierté’.

    Pour les mots dérivés d’un verbe, il s’agit de l’utilisation d’une des nombreuses méthodes de substantivation, ici sur la base d’un participe passé féminin. On peut considérer ‘ée’ comme un suffixe. Ainsi ‘plonger’ donne ‘plongée’, ‘geler’ donne ‘gelée’, comme ‘voir’ donne ‘vue’.

    (On voit au passage que l’orthographe de ‘montée’ est tout le contraire d’une exception à la règle, mais c’est l’application de la règle de substantivation d’un participe passé féminin.)


    source https://books.google.fr/books?id=3ksLAQAAIAAJ

    Cette réponse a été acceptée par cat4bbbb. le 12 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.

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