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Il existe une règle générale qui est de choisir entre « aller à » et « entrer dans » : aller à l’école / entrer dans l’école ; aller à Paris / entrer dans Paris. Je vais à la mairie. J’entre dans la mairie.
On distingue aussi le lieu et la fonction : Je suis dans la mairie (lieu) ou je suis à la mairie (fonction).
On ne va pas dans la cantine mais à la cantine, on entre dans la cantine et on mange à la cantine.
Mais « aller dans » est possible parfois : je suis allé dans différents pays / je suis allé dans les bois. Il s’agit là de passer un certain temps dans un lieu, et non du trajet pour y aller, ni de la fonction de l’endroit.
J’ignore pourquoi ces nuances. L’usage a figé des constructions qui ont certainement leurs raisons.Pour la classe, c’est à la fois un lieu et une fonction, puisque souvent « la classe » = « la salle de classe ».
Pour le lieu indépendamment de sa fonction, mieux vaut garder le mot « salle » : il y a un couloir entre la salle de classe et le bureau du directeur.
On peut trouver une nuance entre « aller à » et « aller dans ». Un électricien peut dire « Où vais-je ? Je vais à la salle de classe n° 7, pour changer une ampoule ». En revenant, il peut dire : « Je suis allé dans la salle de classe n°7, pour changer une ampoule », ou « je suis allé dans la classe n° 7, pour changer une ampoule ».Pour le lieu associé à sa fonction, la locution adaptée est « en classe ».
Aller s’asseoir dans la classe pour suivre le cours, c’est « aller en classe ». Il est l’heure d’aller en classe.
L’élève « va en classe », surtout si c’est « sa classe ».
Mais l’instituteur peut l’envoyer chercher un livre chez madame Bernard. Alors « il va dans la classe » voisine.
La locution « en classe » ne signifie pas « dans une salle de classe vide », ou « dans une salle de classe voisine » mais « dans une salle de classe où j’ai mon cours ».Dans votre exemple,
Puisqu’on se met en rang pour y aller, on parle peut-être du parcours. Alors on va à la salle de classe, en ramassant des noisettes sur le trajet.
Mais si, comme c’est probable, on va suivre un cours, alors on va en classe, pour le cours d’histoire.
Un élève va dans la classe voisine chercher un livre, mais ce n’est pas le cas ici. Donc pas de « dans la classe ».Cette réponse a été acceptée par youness. le 20 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.
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Oui, « n’importe lequel des guichets » est correct au-niveau-de-la-syntaxe. Mais pas forcément du point de vue du sens. Voir ma réponse dans votre question précédente.
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Il faut choisir entre « n’importe quel + singulier » et « n’importe lequel des + pluriel ».
**** « n’importe lequel » singularise à partir d’un ensemble défini.
++++ Il y a cinq guichets. Adressez-vous à n’importe lequel.**** « n’importe lequel des… » singularise à partir d’un ensemble qu’on cite dans la phrase en tant qu’ensemble.
++++ N’importe lequel des guichets délivre des billets.
Cela signifie : Vous savez qu’il y a cinq guichets. Choisissez-en un au hasard parmi eux. Il pourra vous délivrer un billet.
Mais on voit que l’ensemble doit avoir été déjà évoqué, par exemple dans la phrase précédente.
Ou encore, l’ensemble doit être connu de tous, et à quelqu’un qui sait qu’il y a douze apôtres, on peut dire « n’importe lequel des apôtres aurait pu trahir ».
Ou encore, on précise, en remplaçant le « des » par un vrai déterminant : n’importe lequel de mes élèves / n’importe laquelle des sept merveilles du monde / n’importe laquelle de ces villes / n’importe laquelle des personnes que j’ai réunies / n’importe lequel des nouveaux guichets…**** « n’importe quel » ne considère pas l’ensemble des éléments possibles. On peut ignorer leur nombre, leur emplacement, voire leur existence.
++++ Il n’y a pas de problème pour acheter un billet. N’importe quel guichet en délivre.
Cela signifie : Si vous tombez sur un guichet, il pourra vous délivrer un billet.Donc, dans votre exemple, ce n’est pas forcément une bonne idée de dire « n’importe lequel des guichets », sauf si vous qualifiez ces guichets, si vous les précisez, ou si vous en avez parlé dans la phrase précédente…
Avez-vous qualifié les guichets ? Oui peut-être après tout. Si « de l’aéroport » est mis dans l’intention de définir l’ensemble des guichets présents dans cet aéroport, alors c’est bon : « n’importe lequel des guichets de l’aéroport ». Mais ce sera vraiment une phrase qui parlera de l’organisation et du nombre des guichets dans un aéroport précis. Un technicien peut écrire : « Avec la réorganisation fonctionnelle des services, n’importe lequel des guichets de l’aéroport est désormais en mesure de délivrer des billets ». Mais ce n’est pas la phrase naturelle d’un voyageur, qui lui dira « n’importe quel guichet ».Sinon : « au guichet » plutôt que « dans un guichet », et « à n’importe quel guichet » plutôt que « dans n’importe quel guichet ».
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Il faudrait choisir entre la formule avec « Que… » et la formule avec « la seule ».
Avec ces deux formules à la fois, vous exprimez deux idées que je ne réussis pas à comprendre ensemble. Est-ce qu’on souhaite que ce soit la seule ? Ne serait-ce pas plutôt la seule qu’on souhaite ? C’est bancal.Partons de la construction rectifiée par Prince :
Que la volonté de paix soit la seule qui ne meure jamais.1/ En gardant « Que » :
Que la volonté de paix ne meure jamais.2/ En gardant « la seule » :
La volonté de paix est la seule qui ne meurt/meure jamais.
Et là on revient à votre première question : meurt ou meure.
L’indicatif « meurt » est possible comme constat (mais objectivement ce n’est pas un constat, on n’en sait rien, on fait semblant de le croire) tandis que le subjonctif « meure » apporte une touche d’incertitude et de souhait.
Vous pouvez vous décider en disant à haute voix : « la seule qui ne peut pas mourir », ou « la seule qui ne puisse pas mourir ». Les deux sont possibles grammaticalement (si on me demandait mon avis, je choisirais le subjonctif).- 57416 vues
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Ne commencez pas par choisir d’utiliser un plus-que-parfait pour la cause (qui indique l’antériorité par rapport à un autre verbe au passé) pour ensuite chercher comment conjuguer ce verbe qui y paraît lié par la grammaire. Mieux vaut procéder inversement.
&&&& Le verbe principal
On ne conjugue pas le verbe principal d’une phrase selon ses compléments, on choisit librement son temps selon ce qu’on veut exprimer. Ce temps donnera une indication d’époque, de style de récit, il pourra changer le sens de la phrase, il situera ou non cette époque par rapport à aujourd’hui ou par rapport à une autre action dans l’histoire.
* Il eut l’impression (ça s’est passé à ce moment-là, il comprit soudain ; pas de référence au présent) : uniquement dans un récit qu’on a choisi de rédiger entièrement au passé simple.
* Il avait l’impression (c’était son état à ce moment-là ; pas de référence au présent) : dans un texte au passé, quel que soit le temps du passé, on peut intercaler de l’imparfait pour les états ou les actions répétées.
* Il a alors eu l’impression (ça s’est passé à ce moment-là, mais par rapport au présent) : dans un témoignage exposé au présent.
Ces nuances n’existent pas au présent. Il a l’impression : c’est généralement le sens d’état sur la durée.
Dans votre cas, choisissez entre passé simple et imparfait, mais n’en faites pas une question de concordance des temps. Passé simple pour « réaliser soudain », imparfait pour « être plongé dans une impression ».&&&& La cause
Quand la cause est antérieure, et qu’on la situe par rapport au temps principal du récit, on utilise souvent un temps composé (Il avait rendu Sylvestre tellement attachant que…), mais pas forcément (Sylvestre était tellement attachant que…).
Même le passé simple pour la cause fonctionne : Il me raconta tant d’histoires que j’eus l’impression… (l’antériorité n’est pas forcément marquée par un temps composé si les deux ‘actions’ se suivent directement).
Le plus-que-parfait fonctionne, aussi bien pour précéder le passé simple que l’imparfait. Il m’en avait tellement raconté que j’eus soudain l’impression… Il m’en avait tellement raconté que j’avais l’impression…&&&& Concordance des temps
J’étais content parce qu’il m’avait raconté une histoire. Il m’avait raconté une histoire. J’étais content. On voit que ce n’est pas lié à telle ou telle construction grammaticale, ça fonctionne très bien dans deux phrases différentes. La question des principales et des subordonnées n’intervient pas dans nos choix. Il n’y a pas ici de question de concordance des temps. Chaque temps est utilisé indépendamment dans le récit, selon le sens qu’on veut donner au verbe.&&&& Le passé antérieur
Pour des successions d’événements ponctuels, coordonnés grammaticalement dans une même phrase, dont le premier est fini avant que le second commence au passé simple, il y a la possibilité du passé antérieur. Quand il m’eut raconté… quand il eut fini son récit, je demandai…
Ce n’est pas possible dans votre histoire ou le sens des verbes occupe la durée. Il le rendit attachant et c’était fini ? Il l’eut rendu si attachant que je fus… Quand il l’eut rendu attachant je fus… non, ça n’a aucun sens. Il l’avait rendu attachant et ça continuait, il en découlait même des impressions. Et même si ces impressions arrivent au passé simple, on ne peut pas utiliser de passé antérieur pour le verbe qui les a causées.- 1849 vues
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Oui, il faut le subjonctif : « la seule qui ne meure jamais ».
Avec
C’est la seul animal qui meurt au printemps
C’est la seul animal qui meure au printemps
on peut hésiter, chercher les nuances de sens…Mais dans votre phrase, c’est introduit par « que la paix soit le seul… »
On est dans un contexte de phrase au subjonctif, on reste obligatoirement au subjonctif.Avec
Paul est le seul qui vient
Paul est le seul qui vienne
on peut hésiter, chercher les nuances de sens…
Mais
Je souhaite que Paul soit le seul qui vienne
là il n’y a plus le choix : subjonctifEt sinon, je rejoins le commentaire de Prince, votre phrase ne fonctionne pas. La proposition de Prince est bien construite, si son sens vous convient. Mais ce sens reste bizarre.
Cette réponse a été acceptée par Carpi66. le 18 septembre 2018 Vous avez gagné 15 points.
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J’ai réfléchi à la question aujourd’hui, et j’ai trouvé la réponse : c’est une épouse.
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Il y a différents mots chez le capitaine Hadock : accapareur, aérolithe, amiral de bateau-lavoir, amphitryon, anacoluthe, analphabète diplômé, animal, anthracite, anthropophage, anthropopithèque, apache, apophtegme (mon préféré), apprenti-dictateur à la noix de coco, arlequin, ascenseur, astronaute d’eau douce, athlète complet, autocrate, Aztèque, babouin, bachi-bouzouk des Carpathes, bandit, bayadère de carnaval, bibendum, boit-sans-soif, ectoplasme à roulettes…
Ou peut-être : hypocrite et manipulateur.- 10730 vues
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Au présent.
Conjuguez tous vos verbes indépendamment les uns des autres, selon le temps que vous souhaitez pour chacun. Il n’y a aucune concordance des temps à appliquer, ce n’est pas une transposition d’un temps vers un autre.
Votre conditionnel de politesse (pourriez-vous) est un conditionnel présent. La présence d’un conditionnel présent, qu’il soit de politesse ou d’éventualité, ne nous fait pas passer au passé.
Votre imparfait n’est là que pour la construction avec « si » (si vous remarquiez, si vous deviez remarquer). L’hypothèse est déjà dans le « deviez remarquer », on ne continue pas à l’imparfait, qui est ici juste le temps qu’on colle au « si », mais qui n’est absolument pas un temps exprimant le passé.
Le contexte de « ne pas être ponctuel » est le présent (et même ici un présent avec éventuel sens futur).
Donc : « si vous deviez constater qu’elle n’est pas ponctuelle ». Pas de passé.Complément sur le mode.
Les termes de l’hypothèse viennent au présent donc, mais parfois avec du présent du subjonctif. C’est le sens qui commande à l’utilisation ou non d’un subjonctif qui poursuivra l’hypothèse : « si vous saviez qu’il est parti » mais « si vous pensiez qu’il puisse venir », avec toute une gamme de nuances. Votre « si vous deviez remarquer » appelle un constat, donc un présent de l’indicatif.Complément sur l’imparfait avec le « si ».
« Si vous remarquez » (en parlant de l’avenir), au présent de l’indicatif, sans conditionnel, serait suffisant.
« Si vous remarquiez », avec un imparfait à valeur conditionnelle, peut toujours s’appliquer à l’avenir, mais en disant qu’il n’est pas forcément probable que cela arrive.
« Si vous deviez remarquer » : là ça commence à être lourd en termes de précaution. Pourquoi pas « si jamais vous deviez remarquer »… Tout cela est très correct, mais tellement poli que ça en devient exagéré.Complément sur le conditionnel.
Le « pourriez-vous » qui n’introduit pas une question mais une consigne est peut-être une figure de style, mais je la réserverais alors à des contextes plus littéraires.Complément sur la politesse.
Si vous voulez dire « Merci de nous signaler les prochains retards de Belinda », vous en faites trop. Tenez compte du destinataire du courrier, parce qu’à force de politesses, on navigue parfois entre la condescendance et le ridicule. Evitons les « dussiez-vous avoir remarqué qu’il ne fût point ponctuel ».Complément sur la concordance des temps.
La concordance des temps permet de respecter le rapport entre les différents temps des verbes en transposant une phrase complète vers le passé : ce courrier me demande de prévenir si Belinda est en retard ; ce courrier me demandait de prévenir si Belinda était en retard. Mais en principe, la concordance des temps ne sert pas à autre chose.- 2714 vues
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* Entreprendre ou non
Je crois que le défi est l’engagement (dans une course), la provocation (en duel), le fait d’entreprendre (une action difficile), l’initiative hasardeuse… et que le défi ne désigne donc pas la chose à laquelle on s’attaque, mais le fait de s’y attaquer. Si s’attaquer à un tel problème est un défi, j’hésiterais vraiment à qualifier rigoureusement le problème lui-même de défi.
« Félicitations pour votre défi » correspond donc bien à « félicitations pour votre engagement », « félicitations pour votre initiative »…
Je crois donc que « félicitations pour ce nouveau défi » est correct, et préférable à « félicitations pour avoir entrepris un nouveau défi ».* Challenge ou défi
Challenge en est un synonyme dans certains contextes, comme la vie professionnelle. C’est utilisable, mais je construirais avec challenge comme on contruit avec défi.* L’épreuve sportive
J’ai vu la définition de l’arrêté ministériel (première réponse), et je pense qu’elle se cantonne à nommer ainsi, dans l’administration, un type particulier d’épreuve sportive. Dans ce cas, avec ce sens strict, on peut effectivement s’engager dans un défi, un challenge, mais je pense que si c’était le sens que vous souhaitiez, vous auriez construit votre phrase autrement. En dehors de ces quelques compétions nommées ainsi, le défi est le fait de s’engager dans l’épreuve, non pas l’épreuve : c’est un défi d’entreprendre cette course.- 2811 vues
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