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Le singulier est obligatoire.
Avec un présentatif, on utilise le pluriel. Le présentatif introduit une chose qu’on peut ensuite désigner avec un adjectif démonstratif, et dont on fait le sujet d’un verbe.
Ce sont les vacances d’été qui sont les plus longues. (ces vacances sont longues)
Je dois dire que ce sont de belles vacances. (ces vacances sont belles)
Ce sont les vacances qui commencent. (elles commencent, ces vacances)Mais ici le « c' » est juste un pronom démonstratif neutre, qui ne désigne absolument pas les vacances. Il désigne une réalité contextuelle appelant une conjugaison au singulier. Le nombre (singulier/pluriel) de l’attribut n’importe pas.
Demain c’est les vacances ! (le contexte est dans le temps)
En Italie c’est les vacances toute l’année. (le contexe est dans le lieu)Dans le premier cas, « les vacances » est « complément du présentatif » ; et « c’est » équivaut à « ceci est ».
Dans le second cas, « les vacances » est « attribut du sujet neutre » ; et « c’est » équivaut à « il est », « il y a ».- 41495 vues
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« Après recherches » n’est pas correct.
Le mot « après » est une préposition qui introduit un complément de temps pour établir une chronologie. Le temps est marqué par des adverbes de temps, des actions, des événements… pas par des choses.
La recherche est le fait de (re)chercher. C’est une action. Il y a un avant et un après.
Bien que ce soit un substantif, il se rapporte à un verbe, à une action, à son moment.
Après recherche = après avoir recherché.On peut ainsi écrire :
– Après lecture (le fait de lire, après avoir lu), je pense que…
– Après validation (le fait de valider), nous pourrons…
– Après recherche (le fait de chercher), je constate que…
Mais pas :
– Après lectures : ‘après mes lectures’ n’a pas de sens, il n’y a pas un avant et un après mes lectures.
– On mange après cuisine : le sous-entendu évident ‘après avoir fait la cuisine’ est-il si évident qu’on puisse virer la moitié de la phrase ?
– Après consultations du dictionnaire, je vous affirme que ce mot n’existe pas : on dit ‘après avoir consulté le dictionnaire plusieurs fois, je…’ ; parce que ‘le fait de consulter’ n’a pas de pluriel. Ce serait lui faire dire autre chose.De la même façon que ‘des consultations’, ‘des recherches’, dans le sens que nous voulons, n’existe pas. Le pluriel de ‘le fait de chercher’ n’est pas ‘les faits de chercher’.
‘La recherche’ est une action, ‘les recherches’, non. Pas d’avant ni d’après pour ‘les recherches’.Et il n’est indiqué nulle part qu’on peut faire sauter des morceaux de phrases au hasard, en justifiant par ‘c’est sous-entendu’.
Si on veut parler du dictionnaire, on dit « selon le dictionnaire ».
Si on veut parler de nos recherches, on dit « selon nos recherches ». (ou d’après, synonyme de selon)
Il faut choisir :
Avec ‘après’ : on parle du moment de l’action d’un verbe, pour évoquer une chronologie, et on ne retire évidemment pas le verbe (ou sa substantivation) indiquant l’action.
Avec ‘selon’ : on parle de choses, il est hors de question de retirer le déterminant.
Donc « après recherche » (le fait de rechercher) ou « selon mes recherches » (leur ampleur, leur résultat, leur méthodologie, leur durée…)Complément : Il est possible de mélanger les deux, c’est à dire d’associer ‘après’ avec ‘recherches’. Mais alors ‘recherches » ne signifiera ni ‘le fait de chercher’ (qui ne se met pas au pluriel), ni la teneur des recherches (qui n’est pas chronologisable), mais l’événement : ‘les recherches ont commencé à 14h et se se sont arrêtées à la nuit’. Là, oui, on peut dire ‘après les recherches’, mais le déterminant est obligatoire.
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Non, ce n’est pas correct.
Pas de bureau emploi, pas de salle fêtes, pas de maison enfance, pas d’office immigration, pas de terrain football, pas de guichet information.
Il existe des possibilités de juxtaposer des substantifs, mais on est ici clairement en dehors des clous.
Je trouve absurde de répondre à des questions sur le français, d’apporter une expertise, et d’approuver de telles constructions.- 2119 vues
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Ce n’est pas une question d’orthographe, puisque vous savez que ‘rencontre’ prend un ‘s’ au pluriel.
Ce n’est pas non plus une question d’accord. Le pluriel de « journée » et le pluriel de « rencontre » sont indépendants l’un de l’autre.
La question est simplement pour vous de choisir entre singulier et pluriel.
Le fait de réunir tout le monde est une rencontre. Une association organise une journée de rencontre pour ses membres. On participe à une rencontre.
S’il s’agit de faire des rencontres, par groupes, ou de rencontrer des employeurs, ce sont alors des rencontres, lors d’une journée de rencontres. Ce n’est plus une rencontre, mais des gens qui rencontrent d’autres gens, et dans ce cas, il faut préciser : journées de rencontres entre célibataires, entre étudiants et employeurs…- 4383 vues
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Pour parler de la traduction d’un texte, on le traduit « en français », pour avoir finalement un texte écrit « en français ».
* Ce texte a été traduit de l’espagnol en français.
C’est le cas le plus courant.Mais pour dire « traduire depuis la langue espagnole vers la langue française », de façon théorique, sans parler d’un texte particulier, on dit plutôt « traduire de l’espagnol au français ».
Ce passage d’une langue à l’autre est marqué par le mouvement, la direction, comme « je vais de la cuisine au salon ».
* Je parle deux langues. Je sais traduire de l’espagnol au français.
* Je trouve plus facile de traduire du français à l’espagnol que de l’espagnol au français.
= Je trouve plus facile de passer du français à l’espagnol que de l’espagnol au français.
* La version est la traduction de l’espagnol au français.- 2404 vues
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Mon avis est qu’aucun des deux ne convient.
Comme préposition, c’est « au-devant de », au singulier et avec trait d’union. Aller au-devant de, c’est aller vers, en direction de, à la rencontre de.
Je pense qu’on peut aller au-devant de graves ennuis, au-devant des clients, mais pas au-devant de leurs besoins, en direction de besoins, à la rencontre des besoins.
Je serais moins sévère avec « au-devant des désirs », ces désirs n’étant pas forcément des manques, il me semble possible de les approcher. Mais rien n’indique pour autant que cela signifierait « devancer l’expression des désirs », et je crois que c’est à tort qu’on l’emploierait dans ce sens.
Dans Wikisource, on trouve pourtant au moins 4 « aller au(-)devant des besoins », dont Rousseau, Voltaire et Chateaubriant, qu’on ne fera pas changer d’avis maintenant.L’auteur de cette phrase utilise à mon avis « aller aux devants de » pour « anticiper », « devancer », avec un sens proche de « prendre les devants », et c’est sans doute la raison pour laquelle il n’a pas voulu écrire un banal « au-devant de » qui n’indique qu’une direction. Mais « aller aux devants de » n’existe pas comme expression, et ce n’est pas non plus analysable mot à mot puisque les besoins n’ont pas de devants.
Complément : « Aux devants de » dans Google Books :
1750 Le superbe Cortége, nommé par le Roi, pour aller aux devants de la Sérémissime & Roïale Infante…
1778 Les équipages… qui allèrent aux devants de l’Ambassadeur…
1758 Nous allons aux devants de l’ennemi…
Je suis tout-à fait prêt à entendre une justification du type : ce n’est pas ici une locution prépositionnelle mais une préposition simple suivie d’un substantif ; ils vont bien vers « les devants », vers une escorte, vers le front d’une armée…
Mais on trouve aussi :
1997 Cet exposé fonce donc tout droit aux devants de certaines ambiguïtés.
Là c’est une simple faute d’orthographe, les ambiguïtés n’ont pas de devants (comme plus haut les besoins).- 8558 vues
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Un prénom suivi du mot « suite », je ne vois pas, ça ne ressemble pas à du français.
Un prénom suivi du mot « suit », ça ressemble à une utilisation intransitive du verbe suivre. « Paul entre, suivi de Pierre. » peut également se dire « Paul entre. Pierre suit. » ou « Paul entre. Suit Pierre. » Ce serait pour indiquer l’ordre d’arrivée.
Si c’est dans le cadre spécifique du théâtre, il y a peut-être un sens plus précis à ces indications, comme suggéré plus haut.
Ouvrez une nouvelle question, avec un titre clair, donnez un exemple, posez une question très précise, et quelqu’un saura vous répondre (mais là on joue aux devinettes).- 2562 vues
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C’est le quatrième sens de Suite dans le Larousse en ligne :
« Ensemble de personnes qui accompagnent un personnage important : Accueillir un souverain étranger avec sa suite. »
Je vois dans Bérénice que le mot est utilisé dans les indications de personnages, mais qu’ils ne parlent pas, ce sont des figurants. J’imagine que la présence ou non de la suite indique quels dialogues sont publics ou confidentiels.
« la voir seule et sans suite » : en tête-à-tête- 2562 vues
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Le fond de ce texte est assez inexact. Toute langue, toute façon de parler, même en marge, obéit à des règles strictes, dont le locuteur ignore certaines, mais qu’il sait reconnaître à l’oreille, et que l’auditeur perçoit également. Le verlan contient sa règle dans sa désignation même. Il y a des fautes de verlan qui feraient sourire n’importe quel locuteur, autant qu’une faute de subjonctif imparfait dans un courrier prout-prout. Toute langue est très codifiée.
Aucun argot, aucune tournure régionale, aucun jargon, aucun registre de langage, n’échappe à la grammaire. Ce qui n’est pas explicable grammaticalement reçoit le nom de faute. La radio vient de dire il y a trois minutes « temporiser » au lieu de « tempérer », ce n’est pas une autre façon de parler, c’est une faute. Il y a une minute, la radio disait « la France se repentit », et c’est une faute. Dans un siècle, la faute sera peut-être devenue la norme, mais tant qu’il n’y a pas de justification, c’est une faute, ce n’est pas une simple façon de parler. Bien qu’on comprenne.
Par contre, rien de ce qui est justifiable n’est une faute. Il peut y avoir une apparence fautive dans une forme n’appartenant pas à notre façon de dire. Pourtant cette forme est défendable en l’absence de faute de grammaire.
Inversement, voici un exemple de phrase donnant l’apparence première de la correction grammaticale, mais dont on repère facilement qu’elle relève du déguisement.
La première réponse à votre question est « Ce n’est pas mal ». Mais cette phrase ne s’inscrit dans aucun système grammatical, elle est fautive. « C’est hyper-chouette », « c’est pas mal », « ce n’est pas inintéressant »… seraient corrects, mais il y a ici un sérieux problème grammatical.
Le mot « mal » est un substantif. On peut dire « ce n’est pas un mal de faire ceci », ou alors utiliser l’adjectif « mauvais » : « ce n’est pas mauvais », mais on ne peut pas dire « ce n’est pas mal ».
La locution « pas mal » est adverbiale dans le sens de « beaucoup ». Elle ne s’utilise jamais avec la négation « ne ». On dit « il y a pas mal de choses ».
La locution « pas mal » peut aussi prendre un sens adjectival, dans le sens de « convenable », comme on fait avec l’adverbe « bien ». On n’utilise pas non plus de négation. On dit « c’est bien, c’est pas mal, c’est convenable ».
Nous nous apercevons tous à l’oreille que la phrase « ce n’est pas mal » est incorrecte, et nous savons pourtant que certaines personnes seraient capables de tenter de la justifier envers et contre tout. Ils le font en prenant isolément des petits morceaux de règles de grammaire : « pas de pas sans ne », « tous les mots qui… », etc.
Vous faites cette même erreur en considérant que la grammaire est une compilation de règles desquelles il faut savoir parfois s’affranchir au profit du sens. Le fait d’écrire le nez plongé dans un livre de grammaire conduit en effet à des fautes de sens, nous sommes bien d’accord. Mais contrairement à vous, j’ajoute que s’il y a une faute de sens, c’est qu’il y a une faute de grammaire. Les tournures populaires porteuses de sens ne s’affranchissent jamais de la grammaire.
C’est une erreur de débutant d’estimer que « ce n’est pas mal » est une phrase grammaticalement correcte mais dépourvue de sens, et que « c’est pas mal » est une phrase qui a du sens mais s’affranchit des règles grammaticales.
De la priorité que vous donnez au sens, vous tirez le principe qu’il est possible de s’affranchir de règles grammaticales. Mais il n’existe pas de phrase portant un sens sans logique grammaticale. Quand il ne s’agit pas de la construction la plus attendue, c’est qu’il y a une autre logique, et que la question est de trouver cette logique pour la valider ou non.La question précédant la vôtre concerne l’usage de la virgule avant la locution « ainsi que ». Il suffirait de lui répondre que « ainsi que » met en rapport des propositions, non pas des substantifs. Pour coordonner des substantifs, le mot normal est « et ». Que si on articule des propositions, on met généralement une virgule avant « ainsi que », mais que si on décide pour faire élégant que « ainsi que » est la huitième conjonction et qu’elle peut se placer sans inconvénient entre deux substantifs, alors on ne met pas de virgule. Là, la faute qu’entrevoit le questionneur n’est pas liée à la ponctuation mais à son erreur sur la fonction grammaticale de « ainsi que ». Certains lui répondront sur le rythme de la phrase, d’autres avec la règle « toujours une virgule avant ainsi que »… quand son erreur a juste consisté à vouloir utiliser un mot qui fait riche là où il n’a rien à faire. C’est bien un problème de grammaire qui est sous-jacent à son problème de ponctuation. Le tout était de l’identifier. Les difficultés exposées sont toujours grammaticales.
La question précédente est : « on va travailler tranquille(s) ». L’un répond « ça n’a aucun sens ». Vous répondriez peut-être que puisqu’on comprend, c’est que ça a un sens, et que la preuve est ainsi faite que la syntaxe n’importe pas. Un autre contributeur répond par exemple que l’adjectif est utilisé ici comme un adverbe, que cette utilisation est attestée par le Grevisse, et que voilà, ça explique tout, et qu’on ne pourrait accepter le pluriel qu’encadré de virgules pour qu’il puisse être un adjectif et s’appliquer au sujet. Un autre répondra qu’il conviendrait d’écrire en un soutenu langage « nous étions heureux en cette tranquille journée d’entamer notre rude labeur ». Un autre encore répondra qu’une circulaire ministérielle a entériné la préconisation de la commission RGF32-45 consistant à n’utiliser des adjectifs qu’associés à des substantifs. Le problème est qu’un seul d’entre eux répond à la question, mais avec trop de précautions pour assurer sa crédibilité.
Plutôt mourir que vivre sans grammaire.
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