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Érudit
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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Accords

    Les deux sont a priori possibles.
    Si vous pouvez retirer le substantif, le mot joue un rôle d’adverbe : ça tombait fort, ça tombait dru.
    Si vous pouvez retirer ou déplacer le verbe, le mot joue un rôle d’adjectif : une pluie drue tombait.
    Avec « la pluie tombait dru », on ne peut pas être certain. Mais comme c’est très sec, le mot principal semble être le verbe, et il faut probablement un adverbe.
    Si on ajoute une virgule, alors on a un adjectif : la pluie tombait, drue.
    Si on ajoute un adjectif, alors on a deux adjectifs : la pluie tombait drue et froide.

    On a des exemples par centaines en littérature (Google Books, 19e siècle) :
    * la fiente tombait drue comme des flocons de neige
    * la grêle des projectiles tombait drue et mortelle
    * la neige tombait drue et silencieuse sur les campagnes
    * ils reçurent sur leurs corps la pluie qui tombait drue
    * la pluie, fouettée par le vent, tombait drue et serrée sur les pavés tout ruisselants et piqués de mille étincelles
    Dans tous ces cas, et c’est logique, il s’agit d’une caractéristique de ce qui tombe.

    Donc si vous avez des choses à montrer, des impressions à évoquer, des sensations de chaleur, de consistance ou de silence, des images, des conséquences… privilégiez l’adjectif, beaucoup plus fort. Si vous voulez juste dire qu’il pleuvait beaucoup, contentez vous d’un sec « il pleuvait dru, la pluie tombait dru ». Quand la pluie tombe dru, c’est la mécanique d’un phénomène météorologique. Quand elle tombe drue, vous la sentez pincer la peau de vos joues.

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Accords

    C’est simplement le verbe envoyer qu’il faut conjuguer :
    j’envoie
    tu envoies
    il/elle envoie
    nous envoyons
    vous envoyez
    ils/elles envoient
    Ajoutez des majuscules aux prénoms.
    Ce qui donne : Stéphane et Stéphanie vous envoient un…

    Cette réponse a été acceptée par loki5100. le 11 octobre 2018 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Accords

    Le plan de table ne consiste pas à disposer des tables dans une salle, mais des personnes autour d’une table.
    Table est donc au singulier.
    Et même avec plusieurs plans de table, autour de plusieurs tables par salle, dans plusieurs salles, on garderait le singulier.

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Accords

    L’avis du site BDL (lien en réponse 1) :
    Si le complément du pourcentage est sous-entendu et qu’il est singulier, l’accord du verbe se fait avec l’expression du pourcentage, donc au masculin pluriel à partir de 2 %. Ils donnent en exemple « Dans le budget, 20 % sont réservés à… »
    Ce qui donnerait pour votre cas : « seulement 7% le réalisent ».
    Mais c’est un peu simpliste.

    Mon avis :
    Quand le nom suivant le pourcentage est au singulier, on conjugue et on accorde avec le nom, au singulier, comme vous l’avez fait pour le premier de vos verbes. Ensuite, « 10% de la population » et « 7% » doivent être traités identiquement, parce que ces deux taux sont de même nature, et mis en parallèle. Dans le second cas, il y a simplement une ellipse de « de la population ».
    On ne dit pas que 10% de la population sont malades, mais que 10% de la population est malade.
    On ne dit pas que 10% de la population est malade dont 7% le sont gravement, mais que 10% de la population est malade dont 7% l’est gravement. Une extraction à l’intérieur d’un singulier, même avec ellipse, ne peut pas donner un pluriel.

    Compléments :
    Sur la réponse 1 : L’idée qu’accorder avec le nombre du pourcentage (c’est-à-dire ici mettre au pluriel) serait une méthode pour insister sur la proportion, est très abusive : « 10% de la population est malade » pour parler des malades, et « 10% de la population sont malades » pour parler de la proportion… non, ce n’est vraiment pas ça. Pour insister sur le pourcentage, il y a d’autres méthodes : « un taux de 10% est… », « c’est une proportion de 10% de la population qui… »
    Sur la réponse 2 : Dans « 20 % des électeurs s’abstiendrait », si on choisit le singulier pour insister sur le taux, la proportion précise, alors c’est exactement la règle inverse qu’on applique.
    On ne peut donc pas rigoureusement faire appel à la notion d’insistance (pour insister il y a bien d’autres méthodes), il faut chercher précisément le sujet, puis construire sa phrase et accorder ses verbes en conséquence.

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Général

    EUR est une codification internationale dans la finance. Etes-vous certain que le simple symbole € utilisé dans l’écriture courante n’est pas mieux adapté à vos besoins ?

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Question de langue

    Sur un site internet, avec un traitement informatisé des enregistrements, ce sont clairement des critères de tri. Les mots « hommes » et « femmes » ne représentent pas vraiment des hommes et des femmes, mais des « profils » dont le champ « sexe » est renseigné « H » ou « F ».
    « Sélectionner » signifie : afficher liste des enregistrements pour lesquels « statut = libre », « date < 20181011 », « auteur = zola », « sexe = F »…
    Dans « trier par auteur », on voit bien qu’il s’agit du nom de l’auteur, et non de l’auteur.
    Ecrire au singulier, c’est assumer que ce sont des critères de tri ou de sélection, et selon moi, le nom des critères et le nom des valeurs possibles doit être au singulier. On rend ainsi l’organisation de nos fichiers visible pour l’utilisateur, et sans doute mieux utilisable. On sait que « en ligne » n’est pas une caractéristique qui supporte le pluriel, c’est juste la valeur actuelle d’un paramètre.

    Si vous vouliez tenter le pluriel, je pense qu’il faudrait faire semblant de ne pas être informatisé, construire des phrases autour de chaque concept pour les transformer en images concrètes… remplacer « statut = en ligne et sexe = F » par « Mesdames nos conseillères sont à votre écoute »… Si le travail n’est pas fait entièrement pour cacher la mécanique, ce n’est pas une bonne idée que d’utiliser le pluriel.

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  • Érudit Demandé le 11 octobre 2018 dans Accords

    Votre collègue a raison.
    Personnellement, en dehors du cadre formel d’un cours, d’un discours, d’une émission de radio… je n’ai jamais entendu personne dire « de petits enfants », « de beaux jours », « de vraies questions », « de bonnes notes »… On sait tous que ça existe, parce qu’on l’a lu, mais on ne l’utilise pas.

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  • Érudit Demandé le 4 octobre 2018 dans Question de langue

    « Il avait à faire en cuisine. »
    Au restaurant.
    C’est la simple utilisation des deux locutions juxtaposées : « avoir à faire » et « en cuisine » :
    * « avoir à faire », sans complément d’objet, signifie avoir quelque chose à faire, avoir du travail.
    * « en cuisine » peut désigner un lieu, mais uniquement d’un point de vue professionnel, dans la restauration (travailler en cuisine, travailler en salle). Travailler en cuisine n’est normalement pas une indication de lieu, mais d’activité. Quand on désigne malgré tout ainsi un lieu, c’est en rapport étroit avec sa fonction. « Le chef est en cuisine » signifie obligatoirement qu’il y travaille. Dans un restaurant, le lieu est indissociable du travail, et on peut confondre lieu et travail.
    Donc, si le contexte de votre phrase est un restaurant, « il avait à faire en cuisine » est correct.
    À la maison.
    Si la question porte réellement sur « faire en cuisine » comme vous l’écrivez en titre, alors non, ça ne passe pas tout seul. Il faut chercher la bonne préposition liant le verbe et le lieu.
    Vous pouvez bien sûr dire « il avait à faire dans la cuisine », ce qui nous renvoie au premier cas, mais vous trouvez que ça fait plat, vous ne voulez pas parler d’un simple lieu : allait-il changer une ampoule dans la cuisine ?
    Pour une préposition qui indique à la fois le lieu et sa fonction, qui lie un verbe (faire) et un lieu (cuisine) utilisez « à ».
    Exemple à l’atelier :
    * Travailler en atelier. (approche théorique du métier)
    * Je travaille à l’atelier. (dans un atelier en particulier, incluant sa fonction)
    * Je change une ampoule dans l’atelier. (un simple lieu)
    Exemple à la mairie :
    * L’électricien est dans la mairie. (le lieu, sans sa fonction)
    * Faire des démarches en mairie. (l’absence de déterminant supprime totalement la notion de lieu, c’est une phrase très abstraite)
    * Travailler à la mairie. (lieu et fonction se rejoignent)
    Sur le modèle de ces exemples, vous pouvez tenter « faire en cuisine » avec un sens théorique et abstrait, intituler ainsi un chapitre de livre, mais dans votre récit, il y a du concret, du géographique. Je vous conseille donc : « Il avait à faire à la cuisine ».
    « Faire à la cuisine » ne devient pas pour autant une locution, mais la préposition « à » lie harmonieusement la locution « avoir à faire » et le complément de lieu « cuisine » dans un rapport qui dépasse la localisation. Est-ce ce que vous souhaitiez ?

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  • Érudit Demandé le 4 octobre 2018 dans Accords

    Si le mot « horde » veut dire « un groupe d’animaux » (et « une horde d’abeilles » est effectivement utilisé dans ce sens dans des livres et des journaux), alors on conjugue au singulier comme avec un essaim.
    Un essaim d’abeilles s’est envolé, m’a attaqué… Une horde d’abeilles s’est envolée, m’a attaqué… Au singulier, comme une action collective. Et pour les actions individuelles des membres du groupe, comme piquer, il ne suffit pas de mettre au pluriel, il faut changer le sujet. On ne peut pas dire « une meute de loups m’ont mordu ». On ne devrait donc pas pouvoir dire « une horde d’abeilles m’ont piqué ».

    Si l’auteur le dit quand même, c’est qu’il utilise « horde  » dans un sens abstrait, signifiant un grand nombre, une multitude.
    Alors on peut dire : « la horde d’ennuis qui m’assaillent ». Là l’accord peut (et doit parfois) se faire au pluriel, comme avec « un tas de gens qui vont… », « une foule de problèmes qui surviennent », « une infinité d’abeilles qui bourdonnent », « la horde d’insectes qui m’ont piqué ».

    Mais je trouve un peu vicieux de faire appel au sens abstrait de « horde », quantitatif, dans un contexte où le mot aurait sa place avec son sens concret, collectif.

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  • Érudit Demandé le 2 octobre 2018 dans Accords

    A. Seul le pluriel convient. Le mot au pluriel a son propre sens.
    B. Invariable.
    C. Si si, ce sont bien les bourses qui sont étudiantes. Le mot « étudiant » n’est pas ici un substantif épithète, c’est bien un adjectif : des manifestations étudiantes, la sécu étudiante, le mode de vie étudiant… Pour les bourses, le sens voulu « destiné aux étudiants » se trouve bien dans le CNRTL II B 2 ii. Les définitions de étudiant et de estudiantin dans le CNRTL sont d’ailleurs presque identiques.
    Le problème est qu’à beaucoup d’adjectifs on fait dire tout et n’importe quoi. Agricole = relatif à l’agriculture, aux agriculteurs, au monde ou aux valeurs de la paysannerie, aux techniques, aux produits, au mode de transformation, à la destination, à l’origine, à la spécialisation d’un métier, à la qualité… Les aides agricoles : l’engrais ? les subventions ? l’entraide paysanne ? Il est très difficile de contester un adjectif, tant ses significations potentielles sont multiples. On peut simplement dire que ce n’est pas clair, quand ce n’est pas clair, et que l’usage de prépositions et de substantifs est souvent plus précis que celui d’adjectifs.

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