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  • Érudit Demandé le 17 octobre 2018 dans Accords

    Au singulier, et dans le genre du substantif le plus proche. Envisagez-vous qu’on presse les deux pour vous en proposer un ? « Pressé » ne qualifie pas les deux noms. il en qualifie un, ou peut-être l’autre, mais certainement un seul des deux.

    Sur la réponse de Pascool.
    Un « ou exclusif » oblige certes au singulier. Quant au « ou inclusif », il n’existe pas quand on presse un fruit. On ne peut pas presser inclusivement une orange ou un citron sans appareil spécial de la cinquième dimension. Votre « ou » n’est certainement pas remplaçable par un « et » annonciateur de pluriel, et si « ou inclusif » voulait dire « et », alors on dirait « et ».

    Sur la réponse de Tony.
    Je vais vous donner un truc. Dès que vous voyez le mot « incontestablement » dans une réponse, c’est qu’il y a matière à contestation, et qu’il est prudent d’ignorer cette réponse. Si en plus vous lisez « la juge ou la robe noires sera portée… », « c’est une voiture ou un camion rouges… », passez à autre chose.

    Admettons même que vous portiez un début de crédit aux réponses ci-dessus. Comme elles sont formulées dans des termes qui nous échappent, contentons-nous de la bonne vieille ellipse, qui ne fait pas savant, mais qui fonctionne à tous les coups.
    Une orange pressée ? Un citron pressé ? Une orange pressée ou un citron pressé ?
    C’est une orange, ou c’est un citron que vous voulez ? Pressée ? Pressé ? Pressés ?
    L’accord est simple. Vous accordez les deux séparément, puis vous supprimez un mot en double, au choix, selon votre inspiration.
    Une orange pressée ? Un citron pressé ? Une orange pressée ou un citron ?
    Une orange pressée ? Un citron pressé ? Une orange ou un citron pressé ?
    Bien sûr ça porte à confusion. Si ça se trouve vous hésitez entre un citron entier et un jus d’orange.
    Mais non, accordez au plus simple, avec ellipse.

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  • Érudit Demandé le 16 octobre 2018 dans Accords

    Le mot « double » est un adjectif. L’adjectif s’accorde avec le substantif (singulier/pluriel).
    Fiez-vous au déterminant (ou au sens) pour connaître le nombre. Un triple imbécile. Une copie double. Des copies doubles. Un double pont. Des doubles ponts.
    Il existe des préfixes invariables (des demi-trucs), mais « double » n’en fait pas partie.
    Le sens de cet adjectif n’est pas constant.
    Une copie double est composée de deux parties, il ne s’agit pas de deux copies.
    Un double salto n’est pas un salto en deux parties, mais un ensemble de deux saltos.
    Bien que ce mot « double » ait donc différents sens (deux unités associées ou une unité en deux parties), on le traite grammaticalement comme un adjectif, identiquement, et on accorde, bêtement.
    J’ignore ce qu’est un double pont, mais qu’il s’agisse de deux ponts parallèles ou d’un pont unique composé de deux parties, en grammaire c’est kif-kif.

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  • Érudit Demandé le 16 octobre 2018 dans Accords

    Après cinq jours, il est probable que vous n’aurez plus d’autre réponse. Je vous suggère de reposer la question, en espérant que de nouveaux contributeurs nous aideront à trancher.

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  • Érudit Demandé le 16 octobre 2018 dans Conjugaison

    D’abord, répétez-vous autant que nécessaire qu’il n’y a pas de concordance des temps à appliquer. La concordance des temps consiste à décaler parallèlement tous les verbes d’une phrase en transposant la phrase à une autre période : je comprends que j’ai mal interprété / je compris que j’avais mal interprété. Ici vous ne transposez rien, vous n’avez donc aucune concordance des temps à appliquer. Vous devez simplement utiliser chaque temps pour ce qu’il est, pour ce que vous souhaitez lui faire dire.

    Dans la dernière réponse que je vous ai faite (à laquelle vous avez oublié de répondre), vous utilisiez du passé simple. Aujourd’hui de l’imparfait, du passé composé et du plus-que-parfait. J’en conclus que vous faites, au présent, un récit d’événements passés, du type : « Ecoutez mon histoire (présent), celle que que j’ai vécue (passé composé) : j’étais chez moi (imparfait) quand soudain on frappa à ma porte (passé simple). J’avais en effet donné mon adresse (plus-que-parfait) après qu’on me l’eut demandée (passé antérieur). Vous pouvez travailler tout votre récit autour de ces temps de l’indicatif.

    Il y a trois verbes dans votre phrase, vous nous interrogez sur « être » et « interpréter », mais je crois que « comprendre » joue aussi un rôle dans votre question. Votre récit est au passé : au passé simple pour les successions d’actions, à l’imparfait pour les états ou pour les actions répétées.

    Comprendre. Vous racontez depuis le présent, à des lecteurs de 2018. C’est ce qui justifie la possibilité de l’incise au passé composé « je l’ai compris plus tard ». Ce passé composé nous ramène à 2018 et à un rapport avec votre lecteur : « aujourd’hui, moi qui raconte cette histoire au passé, je dis à mon auditoire que je n’ai compris la raison que plus tard ». Si dans un récit vous aviez seulement voulu indiquer une postériorité du verbe « comprendre » au verbe « interpréter », vous auriez écrit : « je le comprendrais plus tard » (futur dans le passé).

    Interpréter. Vous utilisez le plus-que-parfait pour des choses qui se sont passées avant d’autres choses du passé. Et vous n’avez pas vraiment le choix : il faut effectivement du plus-que-parfait.
    Le passé antérieur qu’on vous a suggéré dans un autre post est absurde et répond à des nécessités précises qu’on ne trouve pas ici.
    Le passé composé que vous évoquez ici n’est pas impossible, mais improbable. ce temps voudrait dire que vous retirez « l’action d’interpréter » du récit au passé pour l’intégrer à votre dialogue au présent avec votre lecteur. Si ce n’est qu’une petite incise, vous pouvez toujours mettre un peu de passé composé dans votre récit qui signifiera « et aujourd’hui, cher lecteur, je vous dis que j’ai mal interprété les énigmes », mais si cette mauvaise interprétation est vraiment constitutive du récit, il faut du plus-que-parfait, « j’avais mal interprété » : on est dans la tête du narrateur qui avait mal interprété, à l’époque passée du récit.

    Etre. La seule question qui reste est « c’est » ou « c’était ». On sait à cette étape de l’analyse que vous allez utiliser du plus-que-parfait en fin de phrase, mais vous gardez le choix sur le temps de votre présentatif. Il n’y a pas d’obligation de concordance des temps, il faut fusiller les profs qui vous l’ont dit.
    Si on est à ce moment du récit dans la tête du narrateur, alors qu’il continue au passé, on suit ses réflexions. Je pense que c’est probablement votre intention, qu’il ne s’agit pas d’une incise ramenant au rapport écrivain/lecteur, mais d’un élément de la dramatisation qui doit être mené dans le temps du récit : « c’était, selon moi le héros de l’histoire et à ce moment de l’action, la raison du malentendu que nous vivions… » et non « c’est, selon moi le narrateur de l’histoire et trente ans plus tard, la raison du malentendu que nous avons vécu à cette époque ».

    Donc, je valide votre phrase « C’était, et je l’ai compris plus tard, la raison pour laquelle j’avais mal interprété les énigmes ».

    Je vous remercie de bien vouloir me répondre pour que je sache si j’ai bien cerné votre question, et si nous devons poursuivre l’échange.

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  • Érudit Demandé le 16 octobre 2018 dans Accords

    Avec un présentatif, la plupart conseillent de conjuguer au pluriel. Mais le « ce serait » n’est pas ici un présentatif. Il ne présente rien du tout ; « la révocation et des poursuites » n’est pas un complément du présentatif. Voici la révocation ? non. C’est la révocation qui… ? non. Le « ce » est un simple pronom neutre, évoquant sans doute un contexte, et il emporte une conjugaison au masculin singulier ; « la révocation et des poursuites » en est l’attribut.

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  • Érudit Demandé le 15 octobre 2018 dans Question de langue

    @Prince
    Oui, c’est la seule exception que j’aie repérée, je ne tiens pas compte de la prononciation de Chirac que vous citez plus haut. Si vos trois points d’interrogation suggèrent un désaccord, explicitez. Je développe ma réponse à tout hasard.
    Le « t » de la conjonction « soit » ne se prononce en principe pas, comme le « t » de la conjonction « et ».
    Mais parallèlement, en vers classiques, on évite les hiatus, et les règles classiques seront longtemps respectées. Par exemple, comme on ne fait pas la liaison avec « et », et que ce mot suivi d’une voyelle donne un hiatus, on n’utilise la conjonction « et » que suivie d’une consonne. On s’attendrait à ce que cette règle s’étende à la conjonction « soit », mais quelques auteurs se sont affranchis de cette contrainte.
    Dans « La Gloire et l’indigence », Élisa Mercœur écrit :
    « Hélas ! soit un peu plus, soit un peu moins d’espace »
    Source : http://web.colby.edu/poetes/mercoeur/works-6/elisa-mercoeur-la-gloire-et-lindigence/
    Nous devons choisir ici entre hiatus et liaison forcée. Comme il n’y a jamais aucun hiatus chez cet auteur, je crois que c’est une liaison. Ce qui ne serait pas acceptable avec la conjonction « et » aurait mérité d’être évité avec la conjonction « soit », mais on doit bien en constater l’existence.
    Depuis plus d’un siècle, on se moque des derniers auteurs ayant traité leurs liaisons en poésie différement de l’usage habituel. Et aujourd’hui, si on n’est pas humoriste, il n’est plus admis de déroger à certaines règles normales de liaison au prétexte du respect d’un formalisme parallèle. Soit on accepte les hiatus, soit on trouve un mot à suivre commençant par une consonne, soit on se passe du mot « soit ».

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  • Érudit Demandé le 13 octobre 2018 dans Conjugaison

    « On pourrait penser » est certes du conditionnel, mais du conditionnel présent. Ne passons donc pas au passé, même si j’ai constaté parfois des subjonctifs imparfaits dans des textes littéraires, je n’en connais pas la raison. Au passé, « on aurait pu penser qu’ils eussent » est possible, mais ici on est au présent.
    La question devient donc plus simplement : indicatif ou subjonctif.
    Personnellement, je n’ai pas de réponse. Les deux sont défendables. Et même le conditionnel (mais je n’en parle pas ci-dessous).
    * Je pense qu’il a besoin de… indicatif nécessaire
    * Je ne pense pas qu’il ait besoin de… subjonctif généralement nécessaire
    * Dois-je penser qu’il a besoin de… ? indicatif possible
    * Dois-je penser qu’il ait besoin de… ? subjonctif possible
    * Je penserais (atténuation de je pense) qu’il a besoin de… indicatif nécessaire
    * Je pourrais penser (grosse atténuation de je pense) qu’il ait besoin de… là oui, je trouve qu’il y a suffisamment de doute dans votre formulation pour que vous vous autorisiez le subjonctif, à condition que la chose considérée ne soit pas binaire (c’est ceci ou celà).
    Il n’existe pas de règle contraignante de concordance à appliquer. Il faut seulement choisir un mode, librement. A des élèves, à des étrangers apprenant le français, on pourrait imposer nos choix, mais si vous parlez couramment le français, c’est à vous de choisir. Vous en avez le droit. Vous ne dérogerez à aucune « règle obligatoire » en choisissant votre mode. Je ne peux que vous conseiller d’éviter d’en faire trop, comme pour imiter des auteurs anciens. Si l’indicatif suffit, privilégiez l’indicatif. Mais si dans le subjonctif, vous mettez une interrogation, une négation possible, une hypothèse, si le subjonctif vous parle, utilisez-le, il est un peu fait pour ça. Si vous avez construit tout un contexte, une fable, un roman, c’est possible. Mais encore une fois, s’il n’y a que deux réponses possibles : il a besoin ou il n’a pas besoin, ne vous embarquez pas dans le subjonctif. Pour le subjonctif, il faut de la nuance, du degré, de la subtilité.

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  • Érudit Demandé le 12 octobre 2018 dans Question de langue

    Non, jamais actuellement. On ne peut faire la liaison que dans des poésies anciennes.

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  • Érudit Demandé le 12 octobre 2018 dans Général

    Bonjour ChristianF

    Ma première réponse ne vous convient pas et vous êtes venu la commenter. Mais je ne trouve rien de plus dans votre commentaire que dans votre propre réponse, accessible par ailleurs (à savoir « quand c’est une femme on met un e »). Ce que vous venez dire est que mon raisonnement est trop long par rapport à la fulgurance de votre instinct. Et que « Rose, vue hier sur ce site », vous paraît élégant et correct. Je vous propose de laisser de côté les critères de longueur et d’élégance pour s’en tenir à la grammaire.

    Je prétendrai pour ma part que votre « Rose, vue hier sur ce site » est une faute de grammaire, tant que vous n’aurez pas trouvé une bonne source justifiant cette formulation. C’est quoi ? Une ellipse de « qui a été » ? Pourquoi pas, alors dites-le. En tout cas, je défends que « vue » n’est pas une épithète, comme un adjectif ou un participe passé utilisé adjectivalement pourrait l’être. Alors ce serait un attribut passé ? c’est une notion intéressante que je pourrais admettre, mais cherchons des références, n’inventons pas au gré de notre inspiration. Il est un peu court de justifier une nouvelle forme grammaticale au simple prétexte de l’élégance.

    Il n’existe à ma connaissance aucun système en grammaire française ouvrant la possibilité de supprimer des mots autour d’un participe passé pour le traiter comme un adjectif. On n’écrit pas en français : « Paul, venu à Paris, est à Lyon ». On peut écrire : « Paul, qui était venu en juin à Paris, est aujourd’hui à Lyon ». Le mot « venu » est un participe passé qui ne peut pas recevoir de valeur adjectivale. Il faut obligatoirement le conjuguer. Si Paul « est venu », on ne peut pas dire qu’il soit désormais « venu ». Ca n’a pas de sens. On trouvera bien des exemples d’utilisations comme vous le préconisez, mais il faudrait aussi une justification par un grammairien. Je tiendrai compte de tout ce que vous m’apprendrez, mais je ne vois pas la valeur ajoutée de votre commentaire à ma réponse. Nous donnons des réponses radicalement différentes, c’est une évidence, mais si vous venez juste sans argument, pour jouer au Brad, ce n’est pas très intéressant. La grammaire n’est pas une question de rapport de forces, ni de sens de la répartie, ni d’élégance.

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  • Érudit Demandé le 12 octobre 2018 dans Général

    Si votre question concerne comme je le crains l’accord avec « en ligne », c’est évidemment non.
    Ma réponse concerne donc l’accord selon la personne qui a été vue. Gardez le masculin.

    En grammaire française, accorde-t-on le participe passé de voir ? Parfois.
    Rose a été vue sur ce site hier. On accorde.
    On a vu Rose sur ce site hier. On n’accorde pas.
    Rose, que nous avons vue sur ce site hier. On accorde.
    Si c’est un participe passé qui a valeur d’adjectif, de caractéristique, on accorde. Est-ce le cas ici ?
    « Rose est vue » ? Non, Rose n’est pas vue, et vu/vue n’est pas un adjectif, pas un attribut. C’est un raccourci pour « Rose a été vue » ou « on a vu Rose ». On ne parle pas d’une caractéristique. On parle d’un événement dans la table des *** xions, au passé, à la voix passive ou active. S’agissant d’une action, rien n’indique qu’il faille privilégier la voix passive et l’accord.
    Les verbes « marier » et « voir » ne transforment pas leur objet de la même façon.
    Rose s’est mariée. Rose a été mariée par le maire. On a marié Rose. Donc Rose est mariée. OK.
    Rose est venue. On a vu Rose. Donc Rose est vue ? Non. L’événement n’a pas modifié ses caractéristiques.
    Ainsi, « vu » n’a pas de raison de s’accorder au féminin, contrairement à marié/mariée qui est une caractéristique de l’utilisateur.
    Vous pouvez sortir de la syntaxe du français en faisant sauter deux tiers des mots, c’est une pratique courante sur les sites internet, sur les formulaires, sur les panneaux. Mais il devient alors totalement inutile d’utiliser des règles d’accord préconisées par les grammairiens. Mettre du féminin ne sert ici à rien. Un site internet qui n’est pas rédigé en bon français s’invente sa propre grammaire, parfois son propre vocabulaire. Par exemple, en web, on dit « trois inscrit(e)s ce lundi », mais en français, ce substantif « inscrit » n’existe pas. Il n’y a ni inscrits ni inscrites en français. Il y a des inscriptions, des personnes qui s’inscrivent, qui se sont inscrites, qui ont été inscrites, qui sont inscrites…
    Tant que vous ne vous lancez pas dans la programmation de phrases en bon français, utilisez une grammaire réduite. Le plus simple est de ne mettre les statuts et autre critères ni au féminin ni au pluriel.
    Pour un texte que vous rédigerez, continuez à demander des conseils ici, mais pour savoir quelle part de grammaire française il faut mettre dans l’informatique, méfiez-vous de nos réponses. Cherchez plutôt un site consacré à « la grammaire pour le web ».

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    Bonjour/soir Mr/Mrs/Autre 5110 Loki
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    Il y a eu aujourd’hui 0.00 nouveau(x)/nouvelle(s) inscrit(e)(s).

    Cette réponse a été acceptée par loki5100. le 12 octobre 2018 Vous avez gagné 15 points.

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