imparfait du subjonctif ou présent du subjonctif après on pourrait penser que

Bonjour,
« On pourrait penser qu’ils eussent besoin de ceci cela »  ou  « pourrait penser »  suivi de « qu’ils aient » ? Ou encore « on pourrait penser qu’il ont besoin » (mais ça écorche mes oreilles, à tort ou à raison).
La phrase est relative à un besoin actuel et pas passé.

 

Merci d’avance !

EmmaM Amateur éclairé Demandé le 11 octobre 2018 dans Conjugaison

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3 réponse(s)
 

Bonjour EmmaM.
Votre question porte sur ce qu’il faut mettre après « on pourrait penser« , quand tout se passe au présent.
La formulation correcte est alors :
On pourrait penser qu’ils ont besoin de…
On pourrait penser qu’il a besoin de…
On pourrait penser qu’ils sont partis…
On pourrait penser que c’est lui qui dirige cette équipe.
Cordialement

Brad Grand maître Répondu le 11 octobre 2018

« On pourrait penser » est certes du conditionnel, mais du conditionnel présent. Ne passons donc pas au passé, même si j’ai constaté parfois des subjonctifs imparfaits dans des textes littéraires, je n’en connais pas la raison. Au passé, « on aurait pu penser qu’ils eussent » est possible, mais ici on est au présent.
La question devient donc plus simplement : indicatif ou subjonctif.
Personnellement, je n’ai pas de réponse. Les deux sont défendables. Et même le conditionnel (mais je n’en parle pas ci-dessous).
* Je pense qu’il a besoin de… indicatif nécessaire
* Je ne pense pas qu’il ait besoin de… subjonctif généralement nécessaire
* Dois-je penser qu’il a besoin de… ? indicatif possible
* Dois-je penser qu’il ait besoin de… ? subjonctif possible
* Je penserais (atténuation de je pense) qu’il a besoin de… indicatif nécessaire
* Je pourrais penser (grosse atténuation de je pense) qu’il ait besoin de… là oui, je trouve qu’il y a suffisamment de doute dans votre formulation pour que vous vous autorisiez le subjonctif, à condition que la chose considérée ne soit pas binaire (c’est ceci ou celà).
Il n’existe pas de règle contraignante de concordance à appliquer. Il faut seulement choisir un mode, librement. A des élèves, à des étrangers apprenant le français, on pourrait imposer nos choix, mais si vous parlez couramment le français, c’est à vous de choisir. Vous en avez le droit. Vous ne dérogerez à aucune « règle obligatoire » en choisissant votre mode. Je ne peux que vous conseiller d’éviter d’en faire trop, comme pour imiter des auteurs anciens. Si l’indicatif suffit, privilégiez l’indicatif. Mais si dans le subjonctif, vous mettez une interrogation, une négation possible, une hypothèse, si le subjonctif vous parle, utilisez-le, il est un peu fait pour ça. Si vous avez construit tout un contexte, une fable, un roman, c’est possible. Mais encore une fois, s’il n’y a que deux réponses possibles : il a besoin ou il n’a pas besoin, ne vous embarquez pas dans le subjonctif. Pour le subjonctif, il faut de la nuance, du degré, de la subtilité.

David91 Érudit Répondu le 13 octobre 2018

Bonjour David.
J’apprécie toujours vos interventions. Vous faites de fines analyses.
Je voudrais vous poser une question.
Vous dites, à raison,  que dans le cas de cette phrase, le choix du mode est libre ( je comprends : non imposé par la structure de la phrase), donc choix possible entre indicatif ou subjonctif. Ce point est important pour la suite.
Ensuite, vous écrivez : Mais si dans le subjonctif, vous mettez une interrogation, une négation possible, une hypothèse, si le subjonctif vous parle, utilisez-le.
Voici ma  question :
En optant pour le subjontif n’exprime-t-on pas une 2° fois (interrogation, hypothèse…) ce qui est déjà  exprimé  par le conditionnel (on pourrait penser)  ?
Je pense que si. Et vous qu’en pensez-vous ?

Brad Grand maître Répondu le 13 octobre 2018

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