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  • Grand maître Demandé le 13 octobre 2022 dans Général

    Dans le code du travail français, il est écrit « un titre-restaurant« , « des titres-restaurant« .
    Si vous parlez formellement de ce dispositif, le mieux est d’utiliser l’orthographe officielle.

    En dehors d’un texte officiel, rien ne s’oppose cependant à utiliser la méthode du nom apposé, servant à nommer, à catégoriser : le rayon livres, les pages économie, la collection hiver, le côté jardin… On voit que les nombres du nom support et du nom apposé sont indépendants l’un de l’autre.
    Vous pouvez ainsi écrire dans un article :
    — De nos jours, on paye des taxes carbone, des cotisations vieillesse, et on reçoit des chèques énergie, des forfaits alimentation, des tickets restaurant
    Pour parler d’un objet particulier qui ne prend son sens propre qu’avec la juxtaposition des deux noms, il faut un trait d’union, mais ce n’est pas le cas ici, car le sens des deux mots est bien conservé.

    Enfin, dans le cas où on choisirait le nom composé (c’est-à-dire avec un trait d’union), quel serait le pluriel ? Certains dictionnaires estiment que l’application des rectifications orthographiques de 1990 conduit à écrire « des titres-restaurants« , mais c’est faux, il n’y a rien de tel dans les rectifications orthographiques de 1990. La marque du pluriel étant mise au mot noyau, le mot complément doit rester orthographié selon son sens, ici au singulier, comme avant la publication de ces règles.

    Cette réponse a été acceptée par jumper44. le 13 octobre 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 11 octobre 2022 dans Général

    Je lis à la première ligne de votre question : « ajoutez à cela, virgule« .
    Est-ce une erreur ou est-ce volontaire ? Envisagez-vous une locution adverbiale signifiant « de plus,  » ou « par ailleurs, »… ? Cette expression utilisée en début de phrase ne se concevrait alors qu’au participe passé :
    — Il pleut. Ajouté à cela, je suis fatigué. Je reste au lit.
    Cette construction n’est pas vraiment référencée, mais on la trouve dans des articles (des milliers dans Google actualités), et si vous deviez la prendre à votre compte, ce serait obligatoirement avec un participe passé.
    Ajouté à cela, le milieu de terrain ivoirien fait face à une blessure qui l’empêche de gagner du temps de jeu. (journal de ce jour)

    Et s’il y a un sujet postposé, faut-il accorder le participe passé ?
    — Vu tous nos problèmes, nous avons abandonné.
    — Ajouté à cela tous nos problèmes, nous avons abandonné.
    Non, si cette construction était possible, on n’accorderait probablement pas.
    Cette locution n’est pas référencée en tant que locution, mais est utilisée. Si on transcrit son utilisation, il faut l’orthographier au participe passé masculin singulier.

    Essayez de préciser un peu votre question, donnez la fin de votre phrase. Pensez-vous à une locution adverbiale qui serait « ajouté à cela » et signifiant « de plus » ?

    Sinon, l’orthographe « ajoutez à cela » ne se conçoit que dans une phrase s’adressant à des personnes en particulier, à des lecteurs… et avec un COD (ajoutez à cela ma fatigue, ajoutez à cela que je suis fatigué, et vous comprendrez que…).
    Et non, « ajouter à cela » ne peut pas être utilisé dans le sens « il faut ajouter à cela« .

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  • Grand maître Demandé le 11 octobre 2022 dans Question de langue

    Quand un nom dérive d’un adjectif qualificatif, souvent il n’y a pas d’adjectif relationnel associé à ce nom.
    Adjectifs :
    Fier –> fierté –> adjectif relatif à la fierté… ?
    Notoire –> notoriété –> adjectif relatif à la notoriété… ?
    Propre –> propreté –> adjectif relatif à la propreté… ?
    Célèbre –> célébrité –> adjectif relatif à la célébrité… ?
    Neuf –> nouveauté –> adjectif relatif à la nouveauté… ?
    Participes passés :
    Renommé –> renommée –> adjectif relatif à la renommée… ?

    Il faut donc construire autrement : en matière de notoriété, quant à sa notoriété, en notoriété, du point de vue de la notoriété, en termes de notoriété (construction très critiquée)…

    De toute façon, si vous aviez trouvé l’adjectif, auriez-vous pu appliquer deux adjectifs en parallèle à un seul nom, pour exprimer deux notions différentes ? Dit-on « sur le plan moral et financier » ? « sur les plans moral et financier » ? Si on dit « un profit moral et financier », est-ce un seul profit ? pourquoi le singulier ? sont-ce alors deux profits ? mais compte-t-on vraiment les profits ? Vouliez-vous plutôt dire « du profit », et, en développant, « ils en tirent profit, tant sur le plan moral que sur le plan financier » ?

    Profitez de ne pas avoir trouvé d’adjectif relationnel correspondant à « notoriété » pour éviter de mettre deux adjectifs en parallèle derrière un nom unique, et pour séparer clairement deux notions, en utilisant deux noms. Par exemple :
    — un gain de notoriété et un avantage financier
    C’est le standard du français : à chaque notion un substantif avec son déterminant.

    — — — —

    Pour ce qui est de la question plus générale sur la présentation des mots par familles, je ne connais pas non plus de site, de thésaurus informatisé, regroupant les mots par familles de sens. Si aux articles « avien », « aviaire »… on trouve la référence au mot « oiseau », à l’article « oiseau », il n’est généralement pas fait mention du mot « avien ».
    Voici quand même un exemple très intéressant, avec son paragraphe « adjectifs » : https://fr.wiktionary.org/wiki/Th%C3%A9saurus:mer/fran%C3%A7ais, qui n’est pas encore généralisé à l’ensemble des thèmes, ces ressources existeront sûrement dans les années qui viennent.

    Mais nous connaissons tous la plus grande base de données du monde, qui puise dans toutes les bases de données accessibles, et qui en extrait les résultats les plus pertinents grâce à une intelligence artificielle, c’est Google, qu’il suffit d’interroger avec des mots précis, voyez les captures d’écran ci-dessous :
    * cuisine
    * argent
    * oiseau
    * mer

    Cette réponse a été acceptée par Pompadour. le 14 octobre 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 11 octobre 2022 dans Question de langue

    Vous avez raison : le peuple corse, le peuple français, les peuples bantous, le peuple cheyenne, le calendrier maya, la culture algonquine, le peuple yanomami.

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  • Grand maître Demandé le 11 octobre 2022 dans Général

    Ce qu’en dit le Grevisse :

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  • Grand maître Demandé le 8 octobre 2022 dans Question de langue

    Propositions :
    — Le cas des photographies-sculptures est un exemple type de ce phénomène.
    — Le cas des photographies-sculptures est typique de ce phénomène.
    — Le cas des photographies-sculptures est une illustration de ce phénomène.
    — Le cas des photographies-sculptures est emblématique de ce phénomène.

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  • Grand maître Demandé le 8 octobre 2022 dans Accords

    Ce n’est pas une question d’accord, c’est une question de choix de pronom. Le pronom remplace quelque chose. Si vous ne savez pas ce que le pronom remplace, vous ne pouvez pas choisir de pronom, c’est logique. Il ne faut pas écrire un pronom sans savoir ce qu’il remplace, ni demander ensuite « comment écrire ce pronom ? », comme si c’était une question d’orthographe ou d’accord.

    Si votre virgule est une coordination implicite, il y a deux cas.
    Si c’est un « et » ou un « ou inclusif », alors le groupe est au pluriel (masculin si au moins un élément est masculin) ; je pense que ce n’est pas le sens de votre phrase.
    Si c’est un « ou exclusif », alors l’utilisation d’un pronom commun n’est tout simplement pas possible ; je pense que vous êtes dans ce cas.

    Si votre virgule n’est pas une coordination implicite, alors c’est le seul premier terme qui est le noyau, et la suite ne fait que compléter, déterminer, illustrer… et on choisit le pronom selon le genre et le nombre du premier terme ; mais dans votre phrase, ce n’est pas le cas, car l’activité n’est pas une déclinaison du propos.

    Cette réponse a été acceptée par Pompadour. le 11 octobre 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 5 octobre 2022 dans Question de langue

    — « Et rien n’était petit, quoique tout fût enfant. »
    C’est un vers d’Hugo (il ne faut pas oublier l’accent circonflexe).
    Dix lignes plus haut on lit :
    — « L’arbre était bon ; la fleur était une vertu ; »
    Là c’est simple : deux fois on a un sujet, puis le verbe être, puis un attribut. La première fois l’attribut est un adjectif, et la deuxième fois l’attribut est un substantif avec son déterminant.
    D’un simple point de vue syntaxique, on se contente de dire que l’attribut peut être un adjectif (qui prend le genre et le nombre de l’antécédent), ou un substantif (qui garde son propre genre et prend parfois, selon le sens, le nombre de l’antécédent).

    A priori, la seule difficulté dans votre vers, par rapport au précédent, c’est que le substantif se présente cette fois sans déterminant.
    Mais si Hugo avait remplacé la fleur par une renoncule, il n’aurait pas hésité un instant à supprimer l’article pour avoir un alexandrin :
    — « L’arbre était bon ; la renoncule était vertu ; »
    Ceci pour dire qu’en latin il n’y avait pas d’article (la fleur est une vertu = flor est virtus), et que chez des auteurs classiques, dans des poèmes, dans des proverbes, dans certaines expressions actuelles, on a des substantifs utilisés sans article. Ce n’est pas que votre texte soit trop vieux, c’est que c’est un poème, assez puissant, qui joue avec le souffle, et il ne faut pas s’étonner de l’absence d’articles parfois.
    Le dernier vers de la strophe est :
    — « L’aube était le regard du soleil étonné. »
    C’est beau mais ça ne veut rien dire. Ce n’est certainement pas dans ce poème qu’il faut chercher les règles de la langue française. Peut-être que quelqu’un nous expliquera ce que signifie dans votre vers l’idée de ne pas être petit tout en étant enfant, cela pourrait signifier imposant dès la naissance, c’est manifestement une référence à la création du monde selon la bible…
    Donc, toujours a priori, le substantif « enfant » reste ici un substantif.

    Maintenant, il faut bien reconnaître que c’est devant un certain type de substantifs qu’on se permet le plus souvent de se dispenser de déterminant (non pas dans les vieux poèmes mais dans la langue actuelle). Ce sont les substantifs qui portent en eux une caractéristique forte. Par exemple :
    — le substantif « enfant » devenant adjectif invariable en genre « enfant » utilisé en lieu et place des adjectifs « jeune et innocent(e) » : « elle fait très enfant » ; « elle est restée enfant ».
    — le substantif « brute » devenant adjectif invariable en genre « brute » utilisé en lieu et place de l’adjectif « violent » : « ce type est une brute » ; « qu’est-ce qu’il est brute, ce type ».
    — le substantif « ours » devenant adjectif invariable « ours » utilisé en lieu et place de l’adjectif « rustre », mais c’est moins visible parce que le pluriel de ce pseudo-adjectif n’est pas visible et qu’on a peu de précisions sur l’utilisation au féminin : elle est très ourse ou très ours ?
    Il dériverait apparemment de certains substantifs ayant une déclinaison au féminin (une enfante, une ourse) des adjectifs invariables en genre. On peut le constater et l’accepter.
    Je vous vous propose ce test ; si vous pouvez imaginer mettre l’adverbe « très » devant un nom, alors vous pouvez décider que le nom s’est transformé en adjectif, et c’est l’interprétation récente de plusieurs dictionnaires, du moins de leur version en ligne.

    Donc parfois un substantif attribut est utilisé sans déterminant pour des raisons historiques ou de style, et il reste un substantif (la discrétion est vertu, c’est vertu que d’être sourd…). Parfois il le sera parce que son utilisation sans article a pour but d’attribuer les caractéristiques du substantif attribut au substantif antécédent, et dans ce cas, il sera possible de parler d’un adjectif, d’un substantif adjectivé, ou d’un substantif utilisé dans cette situation comme adjectif, généralement invariable en genre…
    Il y a une continuité de sens, et il n’y a pas de nécessité impérieuse de trancher quant à l’appartenance d’un mot à telle ou telle catégorie.

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  • Grand maître Demandé le 5 octobre 2022 dans Général

    Non, on ne mange ni de la soupe de poissons, ni du pâté de porcs, ni un sandwich aux poulets. Même si les animaux s’y sont mis à plusieurs.

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  • Grand maître Demandé le 4 octobre 2022 dans Question de langue

    Il est parfois difficile, et il est peu nécessaire, de faire la part entre un substantif et un adjectif, quand c’est un attribut.
    — Paul est grand (adjectif).
    — Paul est un enfant sage (substantif).
    — Paul est un grand de ce monde (adjectif substantivé ?)
    — Paul est encore enfant (substantif adjectivé ?)
    La présence d’un article joue sur notre perception, et sans article, on peut penser à une caractéristique, donc éventuellement à un adjectif, ou du moins à un sens adjectival, mais non, ne faites pas un critère de cela, la construction, la nature, la fonction, sont des choses différentes. La nature d’un mot est un concept de lexicographes. Sa fonction est un concept de grammairiens. Même sans article, on peut dire qu’on a un substantif attribut. Tel ou tel a certainement inventé un mot pour désigner « un substantif sans déterminant, attribut d’un autre substantif, utilisé en raison de ses caractéristiques, à la manière d’un adjectif », mais ça a peu d’intérêt. Le substantif, apposé ou attribut, reste un substantif. Le Larousse sort de cette logique depuis un moment, en disant de certains substantifs apposés ou attributs qu’ils sont des adjectifs invariables en genre, et par exemple en changeant la nature du mot « enfant » selon son utilisation ; reconnaissons que la nature d’un mot n’a alors plus aucun sens.

    De toute façon dans votre exemple, même si vous pourriez à la limite dire de l’attribut que c’est un substantif adjectivé (c’est probablement ce que vous vouliez dire ?),  en aucun cas vous ne pouvez dire que c’est un adjectif substantivé.

    Vous devez aussi considérer que l’extrait que vous nous présentez est écrit en vers classiques, et que ce n’est pas précisément à partir de ces phrases très particulières, susceptibles de conserver des archaïsmes,  qu’il faut structurer notre approche actuelle de la langue.

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