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  • Grand maître Demandé le 23 octobre 2022 dans Conjugaison

    — Elle s’apprêta rapidement puis sortit.
    Mais c’est un autre sens, c’était pour vous faire peur (et pour vous faire remarquer qu’il peut s’agir d’une action).

    Je pense comme vous que s’apprêter à faire une action, dans le passé, demande l’imparfait quand ce verbe exprime un contexte.

    Je pense qu’il n’y a généralement pas de nuance à considérer, et que vous avez peut-être rencontré des erreurs, car il y a encore des gens qui confondent « je marchai » et « je marchais ». C’est parfois dû à la prononciation qui est identique dans certaines régions. Si vous recommencez votre enquête à la troisième personne, je pense que vous rencontrerez moins d’occurrences du passé simple, car « il s’apprêta » et « il s’apprêtait » sont très différents à l’oreille. Vérifiez le nom de l’auteur et de l’éditeur des textes où vous avez rencontré le passé simple. S’ils ne sont pas des références, inutile d’en tenir exagérément compte.

    Si la nuance apportée par le passé simple est possible, elle doit être justifiée par une action, et cela ne veut plus dire « j’étais sur le point de…« .
    — Je m’apprêtai à tirer (je mis le fusil à l’épaule et je visai), mais un contre-ordre survint avant que n’appuyasse sur la détente.
    Si « je m’apprêtai à répliquer mais » signifie « j’ouvris la bouche mais« , alors la construction est possible, mais c’est le style qui devient litigieux, car le passé simple est mal adapté au flou.
    La construction avec « lorsque » et deux passés simples est encore moins acceptable, car c’est bien le contexte (l’arrière-plan) qui devrait être exprimé par un « lorsque », mais un autre usage peut éventuellement exister. Par exemple, notez qu’il n’est pas du tout établi dans quel sens ce mot est censé articuler les deux propositions, où il faut mettre l’imparfait et où le passé simple : cela m’arriva lorsque j’étais petit = j’étais petit lorsque cela m’arriva. Ce mot en soi n’articule pas deux propositions de façon stricte, l’une étant l’arrière-plan de l’autre.

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  • Grand maître Demandé le 21 octobre 2022 dans Accords

    Peut-on construire à la voix passive ?
    — Ces victimes ont été faites par l’attentat.
    Non.

    Peut-on pronominaliser ?
    — Ces victimes, l’attentat les a faites.
    Non.

    Donc, « ces victimes », ou « combien de victimes » n’est pas un COD.
    Et puisque ce n’est pas un COD, n’appliquez aucune règle d’accord concernant les COD.

    — Combien de victimes l’attentat a-t-il fait ?

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  • Grand maître Demandé le 21 octobre 2022 dans Général

    Vous voyez ici un adverbe qui préciserait un adjectif, et vous pensez que dans ce cas il devrait être invariable (puisque ce mot n’est jamais mentionné parmi les quelques exceptions du type « grandes ouvertes » ou « toute petite« ).
    Ce serait logiquement envisageable, et si l’adverbe « bien » n’existait pas, on utiliserait certainement de nombreuses expressions avec « bon » dans un sens adverbial, complétant un autre adjectif ou participe : bon content, bon pourvus, bon pensante… Et la question se pose donc de savoir si « bon vivant » est un substantif ou un adjectif, le mot « bon » ayant potentiellement un sens adverbial associé à un adjectif, comme vous le suggérez.
    Aucune grammaire ne peut vous donner la réponse, votre idée de l’adverbe « bon » suivi de l’adjectif « premier » est parfaitement envisageable. C’est seulement dans l’usage et dans les dictionnaires qu’on comprend que dans « bon vivant » ou « bon dernier« , « bon » est un adjectif, et que « vivant« , ou « premier » est un substantif. Donc on accorde.
    Quant à la question du pluriel, pour répondre à joelle, c’est probablement parce que le sujet est « ils » qu’on poursuit la phrase au pluriel ?

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  • Grand maître Demandé le 18 octobre 2022 dans Accords

    A.
    L’expression « droit de jouissance spéciale«  s’écrit ainsi. On pourrait penser à un droit spécial, mais non. On pourrait aussi penser que dans la phrase, l’adjectif s’applique à servitude comme à droit-de-jouissance (avec le sens de quelconque, particulier, de quelque nature que ce soit…), et se demander si la coordination « ou » demande le pluriel ou pas, mais non.
    Vous devez obligatoirement écrire « spéciale ». Vérifiez cela en cherchant le sens de « droit de jouissance spéciale » auprès d’un juriste ou simplement sur Google.

    B.
    De façon générale, un groupe composé de deux noms coordonnés par « ou » ne devrait pas être sujet.
    — Le chien ou le chat est mort.
    — Le chien ou le chat sont morts.
    Ça ne veut tellement rien dire qu’on se demande pourquoi des sites continuent à nous expliquer s’il faut conjuguer au singulier ou au pluriel.
    * Les exemples de l’Office québécois de de la langue française, page citée plus haut par Tara, sont à peu près de ce niveau :
    — Jocelyn, Maxime ou Françoise se joindront à nous plus tard.
    — Francine ou Thérèse sera la responsable de ce projet.
    Ce n’est pas du français, « Francine ou Thérèse » n’est pas un sujet acceptable de verbe, il ne faut pas se fier à cette page. Sans compter qu’ils ont certainement une autre page pour nous apprendre à accorder en genre : « Francine ou François sera présent ou présente ? » et qui est identiquement ridicule.
    * La page du Robert citée ci-dessus par Catbaloo se termine par :
    — Toi ou moi arrivera le premier.
    Ce n’est pas du français, il ne faut pas se fier à cette page. Cet éditeur de qualité durant presque soixante-dix ans, est en pleine dérive. Heureusement qu’Alain Rey est mort et ne voit pas cela.

    Comme COD, ce n’est pas forcément plus clair, même si le problème de conjugaison disparaît.
    — J’ai adopté un chien ou un chat. — Un chien ou un chat ? — Oui.
    Ça ne veut rien dire non plus.
    — J’ai créé une servitude ou un droit de jouissance spéciale.
    Ça ne veut rien dire non plus. Le gars il doit bien savoir ce qu’il a créé ou pas.

    Donc on renonce totalement aux fiches internet idiotes BDL ou Robert pour choisir.
    La conjonction de coordination « ou » reliant deux groupes substantifs est utilisable dans des situations d’hypothèse, d’interrogation, et de négation.
    — Si un chien ou un chat entrait…
    — Aimerais-tu adopter un chien ou un chat ?
    — Je ne veux pas adopter de chien ou de chat.
    C’est le cas dans votre phrase : le « ou » est utilisé en contexte négatif dans la proposition dont il est COD.
    — Je n’ai pas créé de servitude ou de droit de passage.
    — Je n’ai rien créé, qu’il s’agisse d’une servitude ou d’un droit de passage.
    Cela signifie que je n’ai créé ni l’un ni l’autre, et à aucun moment il n’est envisagé que je puisse avoir créé l’un et l’autre.
    Le sens est « aucune servitude ni aucun droit de passage« , et le verbe à suivre, complétant le COD, est obligatoirement au singulier.
    Dans le verbe à suivre, on parle de l’un ou l’autre, quel qu’il soit.

    C.
    Il y a dans votre question deux choses indépendantes l’une de l’autre (l’accord d’un adjectif et la conjugaison d’un verbe), et vos deux propositions sont incorrectes. Vous devez utiliser l’adjectif au féminin singulier, et conjuguer le verbe au singulier.
    Il déclare ne pas avoir créé ou laissé créer de servitude ou de droit de jouissance spéciale qui ne serait pas relaté aux présentes.

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  • Grand maître Demandé le 16 octobre 2022 dans Question de langue

    La France envoie un ambassadeur en Poldévie, on envoie des militaires sur le terrain, Dieu nous a envoyé son fils… je vous envoie un client… C’est un verbe très adapté au cas que vous nous soumettez.

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  • Grand maître Demandé le 16 octobre 2022 dans Conjugaison

    Sans que j’aie ou que j’eusse quoi ?
    — Sans que j’aie été prévenu ? subjonctif passé
    — Sans que j’aie le temps de réagir ? subjonctif présent
    — Sans que j’aie eu le temps de réagir ? subjonctif passé
    Vous proposez un subjonctif imparfait (ou peut-être plus-que-parfait, puisqu’on ne sait pas ce qui suit le verbe avoir) pour une concordance des temps avec « qu’elle ait dû » ? Cette concordance serait bien étonnante après un simple temps composé.
    Notez aussi que votre phrase, qui commence par un conditionnel présent, n’est pas une phrase au passé.
    Pouvez-vous terminer votre phrase ?

    Avec une phrase plus simple (en supprimant le « il semblerait que » et en remplaçant le subjonctif passé qui suit par un indicatif passé composé), conservez-vous l’hésitation ?
    — Elle a dû l’amener aux urgences sans que je…
    Est-ce à cause de l’hypothèse générale que vous envisagez un subjonctif imparfait ?

    Pourquoi conjuguer différemment les deux subjonctifs de la phrase ? Pourquoi, puisque vous proposez un « eusse » au dernier verbe,  ne proposez-vous pas également :
    — Il semblerait qu’elle eût dû l’amener… ?
    Vous voyez manifestement une particularité pour le dernier verbe, par rapport au verbe précédent, mais laquelle ? Commencez par terminer la phrase et on vous dira comment conjuguer.

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  • Grand maître Demandé le 14 octobre 2022 dans Accords

    Nous avons un verbe transitif direct, se construisant normalement avec l’auxiliaire avoir, et qui, lorsqu’il est employé réflexivement (quand le sujet et le COD désignent une même personne), se construit avec l’auxiliaire être, mais avec le même système d’accords. Cela signifie que la règle de l’accord avec le COD antéposé reste valable dans la construction pronominale, même si dans ce cas l’auxiliaire devient l’auxiliaire être.

    Le COD est un groupe masculin pluriel
    * transitif direct aux. avoir : Je les coupe du monde / Je les ai coupés du monde
    * pronominal aux. être : Ils se coupent du monde / Ils se sont coupés du monde

    Le COD est « nous », un groupe masculin pluriel
    * transitif direct aux. avoir : Vous nous coupez du monde / Vous nous avez coupés du monde
    * pronominal aux. être : Nous nous coupons du monde / Nous nous sommes coupés du monde

    Le COD est une femme
    * transitif direct aux. avoir : Ils me coupent du monde / Ils m’ont coupée du monde
    * pronominal aux. être : Je me coupe du monde / Je me suis coupée du monde

    On voit qu’ici, la construction pronominale vient du fait que le sujet et le COD désignent la même personne. On continue à accorder selon le COD, mais comme le COD et le sujet désignent la même personne, il est vrai qu’on accorde aussi avec le sujet.

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  • Grand maître Demandé le 14 octobre 2022 dans Conjugaison

    Il est devenu courant, presque la norme, d’utiliser le subjonctif présent au lieu du subjonctif imparfait dans un récit au passé.
    — Il veut qu’elle vienne (indicatif présent + subjonctif présent)
    — Il voulait qu’elle vînt (concordance formelle au passé : indicatif imparfait + subjonctif imparfait)
    — Il voulait qu’elle vienne (absence de concordance, écriture simple et courante)

    En revanche, il est souvent difficile de s’affranchir de la concordance des temps quand on transpose une phrase en « bien que » vers le passé.
    (1) — Bien qu’aujourd’hui j’aime les épinards, j’en mange peu.
    (2) — Bien qu’à l’époque j’aime les épinards, j’en mangeais peu.
    Une bonne concordance formelle serait :
    (3) — Bien qu’à l’époque j’aimasse les épinards, j’en mangeais peu.
    On rencontre aussi des phrases où l’auteur, refusant autant un subjonctif présent dénué de sens dans une phrase au passé, qu’un subjonctif imparfait devenu ridicule à l’oreille, renonce carrément au subjonctif pour utiliser l’indicatif imparfait.
    (4) — Bien qu’à l’époque j’aimais les épinards, j’en mangeais peu.
    Je vous déconseille les constructions (2), (3), et (4). Autant dire simplement que je vous déconseille l’utilisation de « bien que » dans la plupart des phrases au passé.

    Si dans vos phrases, vous avez un petit peu envie de dire :
    — Bien que c’était son père qui l’avait mis sur les chantiers…
    — Bien que son père l’avait mis sur les chantiers…
    — Bien que, souvent, il se rappelait qu’il avait passé l’été…

    — Bien qu’il avait passé tout l’été à réaliser les travaux…
    alors c’est que l’indicatif imparfait (ou plus-que-parfait) prime sur la règle inutile du subjonctif après « bien que » même quand il s’agit d’énoncer un simple fait.
    Dans ce cas, vous pouvez remplacer « bien que » par « alors que », ou par « même s’il savait que »… qui peuvent introduire un indicatif imparfait. Ou par rien du tout, et faire deux phrases.
    Ce serait vraiment dommage de devoir renoncer à l’indicatif imparfait (avec un peu de plus-que-parfait quand nécessaire) pour parler de sentiments, d’impressions, de l’amour d’un métier, d’un regard sur son parcours…

    Réécrivez vos phrases sans cet absurde « bien que + subjonctif » quand tout dans votre texte au passé appelle la beauté de l’indicatif de description.

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  • Grand maître Demandé le 14 octobre 2022 dans Question de langue

    Les deux formes sont possibles et ont exactement le même sens.
    Avec le verbe auxiliaire « faire » et un verbe pronominal, l’omission du pronom personnel est systématique avec le verbe « se taire » : « il nous fait taire ». Elle est habituelle avec le verbe « s’asseoir » : « il nous a fait asseoir ». Elle est fréquente avec le verbe « se lever » : « ça va nous faire lever tôt ».

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  • Grand maître Demandé le 13 octobre 2022 dans Général

    — Les collègues d’Henri apprécient l’honnêteté d’Henri.
    Ses collègues apprécient son honnêteté.
    Les deux rapports de possession peuvent-ils être confondus en un seul avec le pronom « dont » ?
    Logiquement non. Le « dont » doit remplacer un seul « de« , un seul possessif.

    — Voici un homme. Son voisin est son père.
    Utilisation logique et correcte d’un « dont » s’appliquant au voisin :
    — Voici un homme dont le voisin est mon père.
    — Voici un homme dont le voisin est son père.
    Utilisation logique et correcte d’un « dont » s’appliquant au père :
    — Voici un homme dont mon voisin est le père.
    — Voici un homme dont son voisin est le père.

    Mais en pratique, souvent, et bien que ce ne soit pas syntaxiquement logique, le double rapport de possession n’est exprimé qu’une fois :
    — Voici un homme dont le voisin est le père.

    En revanche, dans l’exemple suivant, il est difficile d’imaginer de ne pas utiliser le déterminant possessif :
    — Voici un homme dont le seul ami est son chien.
    — Voici un homme dont le seul ami est le chien.

    Et donc oui, votre phrase est correcte, mais comme tous vos lecteurs la penseront incorrecte, autant l’éviter.

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