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Amateur éclairé
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  • Amateur éclairé Demandé le 10 avril 2020 dans Conjugaison

    Bonjour,

    Ce qui compte avec le passé composé, c’est qu’il y a une incidence sur le présent. C’est le rôle du passé composé.
    Votre première phrase est donc totalement incorrecte. Peut-être que quelqu’un la comprendra, selon tel ou tel contexte, mais elle est incorrecte. Ce n’est pas une question de nuance ou d’interprétation : dans un récit classique au passé, on ne fait jamais appel au passé composé, qui est un temps qui se réfère au présent.
    (oui, il arrive de nos jours qu’on utilise le passé composé comme un vieux passé révolu, comme on utilisait avant le passé simple ; mais ce n’est pas le cas ici puisque le reste de votre texte montre que vous êtes dans un récit classique se déroulant au passé)
    Je suis donc en total désaccord avec un des exemples de Tara qui autorise l’irruption du passé composé dans un récit au passé qui ne se réfère pas au présent. J’ai à peine compris la moitié de ce qu’elle a écrit ; je vous propose de n’en tenir aucun compte, et je prends tous les utilisateurs du site à témoin : on est tous d’accord, elle a fait au hasard un copier/coller d’un truc qu’elle a trouvé sur un autre forum ?

    Moi je trouve votre plus-que-parfait assez naturel (Il voulait se débarrasser d’elle, alors il l’avait piégée en montant un stratagème).
    Mais Joëlle dit « on ne comprend pas bien le plus-que-parfait », et de votre côté vous dites « je ne pense pas qu’il y ait antériorité ». Vous vous rejoignez pour dire que le sens écrit n’est pas le bon ? alors poursuivez votre discussion.

    Comme réponse formelle, je vous dis sans la moindre hésitation, et avec une parfaite certitude, que vous vous trompez toutes les trois, et qu’il est rigoureusement impossible d’utiliser un passé composé dans un récit au passé.

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  • Amateur éclairé Demandé le 10 avril 2020 dans Question de langue

    L’analyse de votre demande est assez simple : de toute façon, quel que soit le sens de la question, quelle que soit la réponse, votre fille va grogner. Alors à quoi bon bon chercher le sens de la question ? Allez sur un site de recettes de cuisine pour fêter Pâques dignement. Souvent un bon gâteau au chocolat résout plus de choses qu’une longue polémique grammaticale.

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  • Amateur éclairé Demandé le 10 avril 2020 dans Conjugaison

    Bonjour, la réponse est oui.

    Dans les examens ou concours dépendant du ministère de l’Instruction publique, c’est effectivement possible depuis un décret du 26 février 1901 :
    « Concordance ou correspondance des temps. — On tolérera le présent du subjonctif au lieu de l’imparfait dans les propositions subordonnées dépendant de propositions dont le verbe est au conditionnel présent. Ex. : il faudrait qu’il vienne ou qu’il vînt. »

    Si cette tolérance officielle est apparue à cette époque, c’est que c’était déjà l’usage. C’est aujourd’hui la norme, et un subjonctif imparfait sonnerait mal, même en littérature.

    Dans les vieilles grammaires, chez les auteurs classiques, et jusqu’à la première guerre mondiale, le subjonctif imparfait est presque la norme écrite. Si j’en crois ma mini-recherche de ce jour, Proust, après un conditionnel présent, a d’abord utilisé un subjonctif imparfait, puis plus tard un subjonctif présent (en tout cas il a utilisé les deux, dans des contextes similaires). Molière fait évidemment la vieille concordance, mais même Hugo, et généralement Zola, la font encore.

    On trouve encore dans des livres et sur internet des tableaux de concordance des temps demandant le subjonctif imparfait après un conditionnel présent. Si vous êtes tombé sur un tel tableau, il est très abusif, et à vrai dire périmé. Je viens d’en trouver plusieurs, je les estime aujourd’hui fautifs.
    Par exemple, le site « cordial.fr » préconise l’imparfait du subjonctif après le conditionnel présent. On le voit sur cette page. Espérons que leur logiciel de correction « Cordial » est plus subtil. Ce serait déjà très abusif s’ils se limitaient au cas où il faut un subjonctif dans la subordonnée (ils auraient juste 150 ans de retard), mais c’est ici complètement con (avec le verbe savoir, même conjugué au conditionnel, on poursuit par un indicatif, et ils semblent l’ignorer).

    Si vous posez la question de la validité de votre phrase, est-ce parce que vous l’estimez correcte (à juste titre aujourd’hui) mais que vous avez lu quelque part qu’il fallait une autre concordance (très ancienne règle) ? Si oui, où ?

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  • Amateur éclairé Demandé le 9 avril 2020 dans Accords

    * Je ne connais pas le sens du mot « relationnel ».

    * Des « s » à chaque adjectif créeraient une suite de pluriels (les crises écologiques, les crises sociales, et les crises sanitaires). Ce n’est pas le sens voulu.

    * Votre proposition est possible, consistant à mettre un substantif au pluriel et plusieurs adjectifs au singulier. On appelle parfois cela : accord distributif. C’est très correct. Personne ne pourra vous reprocher la moindre erreur de syntaxe : Notre modèle de société actuel crée les crises écologique, sociale et sanitaire. Si vous le lisez à haute voix et que vous mettez un accent tonique sur la première syllabe de chaque adjectif, alors vous avez raison de le penser et de l’écrire ainsi. C’est donc correct si vous affirmez qu’il y a en tout et pour tout trois crises. Si vous écrivez un article en trois parties, pour montrer que telle situation a créé exactement trois crises, que vous qualifiez chacune par un adjectif, alors votre formulation est parfaite. Pour dénombrer et dissocier les crises entre elles, si c’est votre objectif, mettez un substantif au pluriel et trois adjectifs au singulier.

    * De mon côté, je parle plus simplement que vous, et pour dire que tout va mal je dis « la crise », au singulier, avec trois adjectifs au singulier. Le sociologue dit « les crises économique, sociale et politique » (et on attend son développement en trois parties). La victime des circonstances dit « la crise économique, sociale et politique ». Pourquoi ? C’est un mystère. Mais que serait la grammaire sans mystères ?

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  • Amateur éclairé Demandé le 9 avril 2020 dans Accords

    Accorder au pluriel ? Plutôt oui, comme l’a dit Tara. Arrive-t-il qu’on utilise ce « des plus » comme un simple adverbe de degré sans accorder ? C’est envisageable, et certains le soutiennent. Ce principe est des plus général ? Ce principe est des plus généraux ? Reconnaissons que quand on ne sait pas comment écrire c’est qu’on n’est pas certain du sens. Accordez donc au pluriel comme le demande Tara. Après, il n’est pas impossible que vous trouviez un jour un sens, une construction, qui passerait mieux au singulier, et ce ne sera pas forcément interdit. Sur votre formulaire dérogatoire, vous cocherez la case « occasionnellement locution adverbiale de degré », et les gendarmes vous laisseront passer.

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  • Amateur éclairé Demandé le 7 avril 2020 dans Accords

    La réponse est : « certains se sont émus, certains s’en sont émus ».

    Vous posez la question parce que c’est un verbe pronominal ? Est-il vraiment pronominal ou juste par exception construit pronominalement ? Rassurez-vous, personne ne le sait. Nous savons simplement qu’il faut accorder, et dans nos réponses nous utiliserons tous les moyens malhonnêtes pour vous faire croire qu’il existe une bonne raison à cela.

    1/ On vous dira que c’est un verbe essentiellement pronominal :
    – Certains se sont envolés, certains se sont émus.
    On n’envole pas soi-même, on n’émeut pas soi-même, ça n’aurait aucun sens, donc c’est un verbe essentiellement pronominal. On accorde donc selon le sujet avec l’auxiliaire être.

    2/ On vous dira que c’est un verbe pronominal autonome :
    Bien sûr on peut émouvoir quelqu’un, mais ici, s’émouvoir ne signifie pas émouvoir soi-même comme on pourrait émouvoir son ami. C’est un sens différent. « S’émouvoir » ne signifie pas « se faire pleurer », « émouvoir soi-même », mais « déplorer », c’est un sens différent, et on dit que cette construction pronominale correspond à un sens différent, ce qu’on appelle « verbe essentiellement pronominal dans ce sens », ou « verbe pronominal autonome ».
    Donc on accorde avec le sujet.

    3/ On vous dira que c’est un verbe occasionnellement pronominal :
    Je les en ai émus. Tu les en as émus. Et pronominalement : ils s’en sont émus.
    Vous voyez bien que cette troisième tournure n’a aucun sens, mais c’est pourtant bien celle qui vous a été proposée comme première réponse, par la mieux notée de ce site : pronominal de sens réfléchi. C’est tellement idiot. Que c’est triste. Savez-vous que ce site perçoit de l’argent public pour diffuser de telles inepties ?

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  • Amateur éclairé Demandé le 7 avril 2020 dans Question de langue

    Bonjour, référez-vous à ce que vous voulez. Écrivez comme vous voulez.
    Ce que je vois dans votre question est que vous demandez s’il faut se référer aux lois françaises, à tel ou tel décret, celui du ministère de l’éducation ou de tel autre ministère pour valider des mots, ou à l’absurdité coûteuse, dépourvue de la moindre compétence, de la moindre légitimité, et anti-démocratique, qu’est l’académie française…
    Et les modifications orthographiques de 1990, de quel décret ou de quelle loi relèvent-elles ?
    Ne venez pas sur ce site pour demander la moindre autorisation relevant des services de l’État français. Si vous pensez que vous êtes bon en français, alors le français c’est vous.
    Vous n’êtes pas ici sur un site gouvernemental. Il est exact qu’on trouve ici chez les personnes qui répondent surtout des âmes de fonctionnaires, de préfets, d’enseignants. Mais en aucun cas l’orthographe du français n’appartient à ces gens-là.
    Cherchez-vous une norme au français ? Elle n’existe pas, sauf dans dans la tête de quelques fanatiques qui articulent toute une langue autour d’un accord du participe passé et, conscients qu’ils sont de l’insuffisance du principe fondateur de leur grammaire, marchent en meute, écrivent des grammaires, enseignent, excluent, centralisent, ou encore font la promotion de sites payants…
    Mais vous trouverez ailleurs des sites plus confidentiels parlant de la langue avec plus de profondeur.
    C’est à vous de choisir l’usage que vous ferez des nouveaux dictionnaires depuis 1990. Il n’est pas scandaleux que vos enfants orthographient tel ou tel mot différemment que vous le faisiez. Quant à la référence absolue, elle n’existe pas. Le français est une langue, et son écriture répond à une norme fluctuante. Vous vous intéressez aux préconisations de 1990, très bien, mais je vous avertis : les gens qui sont pour et les gens qui sont contre sont tous des gens dont il faut se méfier.

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  • Amateur éclairé Demandé le 6 avril 2020 dans Général

    Bonjour,
    D’une part, dans la mesure où « outil de l’écologie » et « outil de l’écologie » recouvrent des notions assez proches, il est difficile de trancher.
    D’autre part, comme ça ne veut rien dire, je pense que vous pouvez indifféremment utiliser l’un ou l’autre.

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  • Amateur éclairé Demandé le 6 avril 2020 dans Général

    Point 2 :
    Oui, totalement d’accord pour les 2.1 et 2.3. Le 2.2, je l’ai rarement entendu, mais votre accord est logique et obligatoire dans ce sens.

    Point 1 :
    Votre question est légitime.
    * Est-ce un verbe essentiellement pronominal ? d’évidence oui. On ne peut pas figurer quelqu’un, donc l’accord est nécessaire.
    * Et pourtant vous pensez que vous n’avez pas figuré vous-même mais figuré à vous-même, auquel cas il ne faudrait pas accorder. Vous avez figuré une chose (COD) à vous-même (COI), donc on n’accorde pas.
    C’est con, hein ? La grammaire française n’est qu’une liste de règles absurdes et contradictoires qui ne permet pas de répondre logiquement à cette question. Le principe central de la grammaire française est l’accord du participe passé selon le COD, et toutes les règles enseignées tournent autour de l’orthographe. J’ai lu ailleurs des réponses à votre question, mais je ne souhaite pas les relayer. Attendez une autre réponse.

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  • Amateur éclairé Demandé le 6 avril 2020 dans Général

    En aucun cas au féminin. J’ai failli hésiter une seconde entre neutre et masculin, mais je me rallie totalement au neutre proposé par Leopardi, qui semble avoir des références à l’appui.
    Jamais « quelque chose à laquelle ». Et « quelque chose à quoi », plutôt que « quelque chose auquel ».
    Jamais « quelque chose pour laquelle ». Et « quelque chose pour quoi », plutôt que « quelque chose pour lequel ».
    Ça m’amuse (amèrement) parce que j’ai lu il y a quelques minutes une vieille réponse dans laquelle Joëlle prétendait que le neutre n’existait pas.
    Rectifiez et mettez « meilleure réponse » à Leopardi.

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