accord participe passé

Certains s’en sont ému ou certains s’en sont émus ?-s- ou non ?

cterrier Débutant Demandé le 6 avril 2020 dans Accords

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10 réponse(s)
 

s’émouvoir est un verbe pronominal de sens réfléchi : donc on accorde le PP avec le COD s’il est placé avant.
Elle s’est émue : le COD est le pronom « s »
Certains s’en sont émus. On accorde avec »s »qui est le COD; « en » est le COI.

joelle Grand maître Répondu le 6 avril 2020

La réponse est : « certains se sont émus, certains s’en sont émus ».

Vous posez la question parce que c’est un verbe pronominal ? Est-il vraiment pronominal ou juste par exception construit pronominalement ? Rassurez-vous, personne ne le sait. Nous savons simplement qu’il faut accorder, et dans nos réponses nous utiliserons tous les moyens malhonnêtes pour vous faire croire qu’il existe une bonne raison à cela.

1/ On vous dira que c’est un verbe essentiellement pronominal :
– Certains se sont envolés, certains se sont émus.
On n’envole pas soi-même, on n’émeut pas soi-même, ça n’aurait aucun sens, donc c’est un verbe essentiellement pronominal. On accorde donc selon le sujet avec l’auxiliaire être.

2/ On vous dira que c’est un verbe pronominal autonome :
Bien sûr on peut émouvoir quelqu’un, mais ici, s’émouvoir ne signifie pas émouvoir soi-même comme on pourrait émouvoir son ami. C’est un sens différent. « S’émouvoir » ne signifie pas « se faire pleurer », « émouvoir soi-même », mais « déplorer », c’est un sens différent, et on dit que cette construction pronominale correspond à un sens différent, ce qu’on appelle « verbe essentiellement pronominal dans ce sens », ou « verbe pronominal autonome ».
Donc on accorde avec le sujet.

3/ On vous dira que c’est un verbe occasionnellement pronominal :
Je les en ai émus. Tu les en as émus. Et pronominalement : ils s’en sont émus.
Vous voyez bien que cette troisième tournure n’a aucun sens, mais c’est pourtant bien celle qui vous a été proposée comme première réponse, par la mieux notée de ce site : pronominal de sens réfléchi. C’est tellement idiot. Que c’est triste. Savez-vous que ce site perçoit de l’argent public pour diffuser de telles inepties ?

Concorde Amateur éclairé Répondu le 7 avril 2020

On vous dira, on vous dira, on vous dira …
Et vous, que dites-vous ? C’est facile de ne donner aucune réponse, aucune règle et de critiquer les autres.

Si l’on est bien noté sur ce site, ce n’est pas parce que l’on est infaillible mais que l’on essaie d’aider les autres depuis de nombreuses années. 

Les distinctions sémantiques entre verbes pronominaux ne sont pas des inepties, Elles sont enseignées par le Projet Voltaire et  en effet et ce site est créé et géré par le Projet Voltaire.

Votre réponse est mal comprise, puisque Cterrier est intéressé par ces distinctions. Il n’a pas perçu votre ironie. 
Que lui répondez-vous ?

Si les méthodes du Projet Voltaire pour distinguer les verbes pronominaux et se repérer à travers le maquis de leurs accords ne vous conviennent pas, donnez les vôtres, mais si vous êtes présent sur ce forum pour dénigrer évoquer l’argent public alors que vous n’en savez rien….Vous ne serez pas longtemps crédible.

 

le 7 avril 2020.

Bonjour Joëlle,

(1) Personne ne doute que certains verbes ne sont que pronominaux, et ceux-là on les accorde avec le sujet et l’auxiliaire être.

(3) Niveau plus compliqué, que je comprends pour les verbes simples. Ce sont des verbes qu’on construit généralement avec « avoir » et qui reçoivent un COD.
— Je les ai regardés.
Mais quand parfois le COD est identique au sujet, on construit pronominalement, le pronom gardant à peu près la même valeur que si c’était un COD.
— Je me suis regardée (dans le miroir).
Cette construction est dite « occasionnellement pronominale ». C’est dommage d’avoir utilisé ce mot « occasionnellement » quand un grammairien plus rigoureux aurait pu inventer un mot plus précis signifiant « construction normalement transitive directe avec l’auxiliaire avoir mais ici où le sujet et le COD sont une même personne on utilise une construction pronominale avec l’auxiliaire être et on continue à accorder le participe passé selon le pronom placé avant qui garde une valeur de COD ».

(2) Niveau intermédiaire, que je maîtrise moins bien. Le verbe pourrait avoir un COD (émouvoir quelqu’un), mais quand il est construit pronominalement avec l’auxiliaire être (s’émouvoir), il change de sens. Accorde-t-on parce qu’on accorde avec le sujet « certains », ou parce que « se » garde formellement la valeur de COD pluriel placé avant ? Ça revient au même pour l’orthographe, mais est-ce une raison pour tordre les règles grammaticales ?
La question posée se situe exactement à ce niveau.
C’est un niveau qui tient compte du sens des mots et appelle une réponse qui ne catégorise pas bêtement tous les verbes entre les familles (1) et (3).
Je sais bien qu’il faut accorder, parce dans les livres on accorde, et que l’accord est la seule possibilité. Ce que je conteste est que vous rattachiez cette difficulté au point (3).

Je n’écris presque pas, je lis assez peu, je fais parfois des fautes. Je ne conteste pas que vos réponses soient généralement aussi fiables que les miennes (du point de vue orthographique). Ce que je conteste, c’est que quand vous avez la bonne réponse, vous décidiez, sur un coup de dés, de rattacher la bonne orthographe à telle ou telle règle. Je suis persuadé que feriez une bonne correctrice. Tout autant que je suis persuadé que vous devriez vous arrêter dès que vous avez répondu, et que vos tentatives de catégoriser la question ici ou là d’un point de vue grammatical sont une fois sur deux totalement fausses, comme par exemple ici.

Vous avez quand même écrit la semaine dernière que les verbes pronominaux autonomes faisaient évidemment partie des verbes occasionnellement pronominaux. Ce qui est totalement faux. Vous n’avez rien compris à cette classification.
Comme une majorité des gens qui posent ici des questions, vous vous êtes fait abuser par les mots en pensant que « occasionnellement » signifie « parfois ».
Or ce sont des catégories distinctes. Et (même si personnellement je doute de la pertinence de cette notion fourre-tout sans avoir le diplôme me permettant de la dénoncer formellement) je trouve un peu facile (j’ai écrit plus haut « malhonnête », mais je pensais seulement « simpliste »), à chaque fois qu’on hésite, de faire appel à ces phrases faciles : oui mais ici ce n’est pas un vrai COD, oui le pronom est formellement un COD, non ce n’est pas un COD mais s’il en a perdu le sens il en garde la construction, oui mais ici c’est un sens différent, oui mais ici c’est un sens pronominalement autonome…
C’est cela que que vous devez arrêter.
Quand vous répondez, c’est peut-être juste à 99% pour l’orthographe. Quand vous expliquez, c’est juste à 50%, c’est du hasard complet. Par exemple ici c’était faux.

Et pour ce qui est de l’argent, j’ai des preuves.

le 8 avril 2020.

Concorde
Merci pour votre réponse. On distingue donc les verbes essentiellement pronominaux, occasionnellement pronominaux et pronominaux autonomes. Pourrez vous mieux distinguer ces 3 cas avec un autre exemple ?
Quant à la réponse : effectivement, il n’est nullement question de COD. Le verbe pronominal se conjugue avec l’auxiliaire être et s’accorde donc avec le sujet.
Le statut de l’utilisateur n’est donc pas un filtre significatif vis a vis de la validité des réponses. Je l’ai constaté à plusieurs reprises. C’est manifestement très dérangeant.

Dhumeau Érudit Répondu le 7 avril 2020

Bonjour Dhumeau,
On est d’accord, on est pas ici dans mon point (3).
J’ignore s’il existe trois catégories de pronominaux, et j’en doute.
Jetez un œil à ma réponse à Joëlle.
Je sais distinguer les deux catégories (1) et (3), probablement comme vous. C’est l’autre catégorie (2) qui est compliquée, et nous sommes ici dans celle-là. Je n’ai pas de bonne réponse à vous apporter ; vous seriez un jeune élève, je ferais semblant de vous expliquer, mais si vous en êtes déjà arrivé au niveau de voir les contradictions dans les explications, c’est que nous sommes au même niveau. Cette catégorie (2) n’est pas incompréhensible, mais subtile, et la subtilité n’est pas pas ma spécialité, je préfère insulter les gens qui se trompent plutôt que d’apporter ma pierre à l’édifice. Des fois je me crois sur Facebook.
Mais je vous engage à faire les efforts pour nous donner ici un jour une réponse logique, compréhensible, qui ne soit pas un question d’orthographe et de COD, les deux seules questions autour desquelles est construite artificiellement la grammaire de l’Éducation nationale. L’Éducation nationale est à la grammaire ce que le Ministère de la Santé est à la médecine. Une imposture.

le 8 avril 2020.

Merci  Concorde ,pour vos réponses.Je n’imaginais pas que j’aurais une réponse aussi rapidement.

Je pose la question parce que après  recherche sur les règles concernant l’accord des verbes pronominaux. Je n’arrivais pas à trancher entre :

1. lorsque le sujet fait l’action sur lui-même , il y a accord avec le sujet. Donc  = émus

Mais
2. Le participe passé ne s’accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet in COI . Donc  ému !

Et
3. suit une liste de verbes pronominaux invariables,  tels que se plaire, …., se rire,..s’en vouloir…  Je me suis dit la liste n’est  peut-être pas complète.

Bref je n’arrivais pas à trancher ou plutôt les 2 derniers points m’orientaient sur ému. Mais  je n’étais pas convaincue.

Alors effectivement je suis allée visiter des sites correcteur . Eux non plus n’arrivaient pas à trancher et ils admettaient les 2 possibilités.

Je ne connaissais pas  la catégorie verbe pronominal autonome .
Je suis aussi intéressée par la demande de Dhumeau.

Dans votre réponse 3/,la conjugaison ne serait pas plutôt: je m’en suis émue?
Je vais peut-être utiliser le verbe déplorer.

cterrier Débutant Répondu le 7 avril 2020

Bonjour cterrier,
On vous dit que ma réponse était ironique ?
Non elle ne l’était pas.
Je vous ai donné la réponse précise : on accorde.
Puis j’ai dit que le verbe émouvoir, comme des centaines d’autres, pose un problème. On peine toujours à savoir si c’est parce que ce verbe est essentiellement pronominal (s’émouvoir, et on accorde) ou occasionnellement pronominal (émouvoir quelqu’un, et on accorde) ou encore autre chose (et on accorde aussi).
J’ai simplement alerté sur le fait que non, ce n’était ni un verbe essentiellement pronominal, ni un verbe occasionnellement pronominal, mais autre chose.
La réponse à votre question est « on accorde ». Mais c’est simplement la justification qui est difficile. Ne désespérez pas que quelqu’un vous la donne plus bas.

J’ajoute un détail, au cas où ce serait le pronom « en » qui pose problème : ce pronom n’est là que pour dire « s’émouvoir de quoi ». Ce « de quoi » ne joue pas sur les accords dans la mesure où il n’existe aucune possibilité de l’interpréter ni comme un sujet ni comme un COD.

Un COI à émouvoir ? Je n’en vois pas la possibilité. Donc il est très peu probable que vous trouviez un jour une invariabilité.
Avec le sens « ils se sont dit », vous pouvez dire que « se » est un COI (ils ont dit à eux).
Avec le sens « ils se sont émus », vous ne trouverez jamais le sens de COI.
Il y a juste quelques rares verbes sur lesquels des grammairiens se contredisent, souvent à cause de l’origine du mot.
Vous avez eu raison de vérifier que ce n’était pas un COI, mais ça ne l’est pas (on ne peut pas pas émouvoir à quelqu’un), donc globalement on accorde, quelle qu’en soit la raison.
Je n’ai pas contesté la réponse de Joëlle, mais seulement sa justification.
OUI, pour ce verbe on accorde toujours. Si vous êtes tombée sur un site qui disait qu’on peut ne pas accorder, il s’est trompé.

Les listes avec « se plaire » et « se rire » sont juste des petits amusements qui concernent deux ou trois verbes, que les grammairiens aiment ramener soit à leur usage actuel (qui demande l’accord) soit à leur origine (qui demande une absence d’accord), mais si vous avez trouvé une liste, de ces verbes bizarres, vous avez constaté que « émouvoir » n’en fait pas partie.

La catégorie des verbes pronominaux autonomes, vous dites ne pas la connaître, mais vous la pratiquez souvent. Quand vous écrivez « je me suis aperçue que… » alors que vous n’avez pas aperçu vous même, c’est un cas typique du verbe qui change de sens quand il est construit pronominalement. J’y rattache le verbe émouvoir, juste pour vous montrer que des centaines de verbes se heurtent à cette question de sens (la semaine dernière, Joëlle expliquait que la liste des verbes pronominaux autonomes était courte et qu’il suffisait de l’apprendre, mais c’est idiot, il y en a des centaines).
Pardonnez-moi de ne pas pouvoir vous parler précisément de cette catégorie intermédiaire, je suis incompétent sur le sujet. En revanche, je vous donne mon idée : cette catégorie est une escroquerie qui n’a été créée que pour justifier des accords du participe passé selon tel ou tel ou sens du verbe. Vous avez peut-être raison d’ignorer cette catégorie qui n’est qu’un champ de bataille entre les grammairiens qui travaillent sur le sens des mots et les grammairiens salariés de l’Éducation nationale qui ont organisé toute une branche de leur ministère sur l’accord du participe passé selon la place du COD, et qui en vivent confortablement.

Et pour votre dernier paragraphe-question, oui, « je m’en suis émue », « ils s’en sont émus », c’est le même accord. Ces deux accords répondent au même principe. Certains diront accord avec le sujet, d’autres diront accord avec le COD, mais ça reviendra au même. Merci d’avoir repéré que dans dans votre phrase, « s’émouvoir » signifie « déplorer », donc a un sens différent du sens initial, et c’est bien ce que j’appelais pronominal autonome. Le plus souvent, un pronominal autonome, c’est comme un pronominal essentiel ou un pronominal occasionnel : on accorde avec le sujet.

Sinon… Accordez à l’instinct. C’est l’instinct qui fait l’usage. C’est l’usage qui fait la règle.

le 8 avril 2020.

Dhumeau : attention à cette grande règle que vous énoncez :
Quant à la réponse : effectivement, il n’est nullement question de COD. Le verbe pronominal se conjugue avec l’auxiliaire être et s’accorde donc avec le sujet.

Comment expliquez-vous ? Ils se sont téléphoné – ils se sont écrit – les lettres qu’ils se sont adressées étaient pleines de passion.

Ces exemples basiques (où les accords sont justes)  montrent qu’il n’y a pas systématiquement accord avec le sujet et que justement, il faut être capable de repérer un COD pour les verbes pronominaux de sens réfléchi et de sens réciproque. L’accord des verbes pronominaux est un vrai casse-tête et certains devraient avoir un peu plus d’humilité et donner leurs merveilleuses astuces au lieu d’embrouiller les questionneurs en dénigrant les autres.

joelle Grand maître Répondu le 7 avril 2020

Cterrier :
Vous avez écrit : Je n’arrivais pas à trancher entre :1. lorsque le sujet fait l’action sur lui-même , il y a accord avec le sujet. Donc  = ému

Mais 2. Le participe passé ne s’accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet in COI . Donc  ému !

Là vous faites une légère confusion : s’il n’y avait qu’un COI comme « ils se sont téléphoné » (ils ont téléphoné à ….= COI), alors d’accord, on n’accorderait pas.
Je regrette que les confusions de certaines réponses vous aient conduite à changer de verbe et à utiliser « déplorer ». L’accord des verbes pronominaux est très complexe et si certains ont des astuces géniales, ils doivent les donner au lieu d’enfoncer gratuitement les autres.

Pour ma part, voici mon raisonnement, il est fiable à 98% : pour les verbes de sens réfléchi et réciproque, j’essaie de voir si le pronom « se » s’analyse comme un COD placé avant : elle s’est lavée (elle a lavé elle-même==>j’accorde) / Elle s’est lavé les cheveux (le COD est après = elle a lavé ses cheveux)==> je n’accorde pas.

Mais dans votre phrase, certains s’en sont émus, il faut faire primer l’accord de sens réfléchi. Certains se sont émus de quelque chose, le COI n’a pas d’impact.

joelle Grand maître Répondu le 7 avril 2020

Je vous remercie encore une fois. C’est toujours plus clair.
C’est vrai que je n’imaginais pas que le pronom me, se… puisse  être considéré comme COD.

Mes années de  lycée sont  bien  loin  mais il ne me semble pas qu’on est étudié tous ces subterfuges.

Si on se fait agresser ici aussi, alors c’est désespérant. C’est le sytstème scolaire à l’ancienne.  Bonne réponse ou sinon brimade.
En fait il  a l’air jaloux car il n’est pas grand maître. Autant vous , tout cela vous passe par-dessus. Appelons-le  Iznogoud.
C’était mon cadeau de bienvenue. Merci alors.

cterrier Débutant Répondu le 7 avril 2020

On étudie tout cela mais on oublie  et quand on en a besoin, on se sait plus comment utiliser ce savoir.
Revenez !

le 7 avril 2020.

Même dans un contexte négatif (pas un…), Le bon usage actuel ne retient que l’exemple au pluriel : « Pas un bourgeois résistant, pas un écrivain de tradition dreyfusarde qui se soient ému(AyméConfort intellect., p. 158). »

Prince (archive) Débutant Répondu le 7 avril 2020

Je suis complètement d’accord. j’ai donc conservé  :  » certains s’en ont émus »

J’ai aussi un trouvé un cours sur YouTube très clair et très documenté, selon moi.

https://www.youtube.com/watch?v=aeU7CvztooE

J‘en ai conclu : verbe pronominal autonome réfléchi.
Puis j’ai trouvé cette leçon sur les accords du participe passé

https://www.youtube.com/watch?v=F5_uOF3fLH8

Y aurai-t-il encore des choses à y ajouter?

Je ne peux pas voter, j’ai 0 point. mais je suis d’accord avec vous.
J’ai effectivement apprécié vos explications, pllutôt qu’une réponse non argumentée.

merci de votre disponibilité et de votre clarté

cterrier Débutant Répondu le 9 avril 2020

Cterrier dit : J‘en ai conclu : verbe pronominal autonome réfléchi.

Par définition, un verbe pronominal autonome ne peut pas être réfléchi.

On peut par exemple consulter l’article de la BDL consacré aux pronominaux de sens indistinct (qui recouvrent les essentiellement pronominaux et les pronominaux autonomes), qui me semble clair, comme bien souvent.

 

Dans le cas présent, on a à mon avis affaire à un sens passif, où le sujet est essentiellement voire totalement passif (il subit l’action ; plus exactement, il en est le siège) et où le rôle d’agent (en réalité de cause) est tenu par le complément introduit par de :

Certains se sont émus de la réaction du président = Certains ont été émus par la réaction du président = La réaction du président en a ému certains.

Et quant à la fonction du pronom réfléchi et à l’accord du participe passé, extrait de l’article de la BDL consacré aux pronominaux de sens passif :

Comme pour les verbes de sens indistinct, le pronom réfléchi des verbes de sens passif n’assume aucune fonction syntaxique dans la phrase; ils ne sont ni complément direct, ni complément indirect. Et comme pour ces verbes, leur participe passé s’accorde avec le sujet du verbe.

 

phil-en-trope Grand maître Répondu le 9 avril 2020

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