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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 21 octobre 2025 dans Général

    C’est un cas amusant que celui de ces surnoms de nationalités. En dehors des Ritals (vagues d’immigration au début du XXe siècle), on a aussi connu les Ricains (à la Libération, popularisés par Michel Sardou) ou les Russkoffs (pendant la Guerre froide). On pourrait encore ajouter les Boches, les Rosbifs ou les Espingouins. 
    Le fait de passer à un surnom ne modifie pas la nature du gentilé et la majuscule reste en place comme dans Italien, Américain ou Russe…

    NB Déjà au XVe siècle, pendant la guerre  de Cent Ans, nos horribles ennemis d’Outre-Manche étaient qualifiés de Godons, surnom hérité de leur manie de jurer God Damned !  :
      « Puis qu’an si beau gibier y sont,
       Chacer fault telle venoison
       Comme ces desloyaulx Godons,
       Qui a james ne furent bons,
       Mes tant fait de doleur et paine. »
    (Mystère du siège d’Orléans, 1480)

     

    Cette réponse a été acceptée par Suzy. le 30 octobre 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 21 octobre 2025 dans Général

    Les majuscules des noms qu’on désigne comme des gentilés s’appliquent aux personnes, pas à des animaux (un siamois), des objets  (un parmesan) ou des concepts (une lesbienne) . Les adjectifs correspondants ne sont jamais majusculés.
    Par cohérence, vous devez garder la symétrie dans votre phrase :
    – Elle était d’origine suisse et son mari (d’origine) corse.
    – Elle était Suisse (ou mieux Suissesse, c’est une exception) et son mari Corse.
    Lorsque le mot est attribut, il peut également être adjectif ou substantif mais l’usage tend à privilégier ce dernier et à ne garder l’adjectif que pour des sens figurés :
    – Je suis Français et fier de l’être (l’accent porte sur la nationalité) ;
    – Je suis français de coeur malgré ma nationalité zimbabwéenne.

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  • Grand maître Demandé le 20 octobre 2025 dans Accords

    Avec des unités de quantité l’accord se fait normalement en genre et en nombre avec cette quantité et non avec le complément :
    dix brigades de gendarmerie ont été mises en œuvre pour mater l’insurrection ;
    les trois quarts de la population seront invités à  voter ;
    cent jours de pénitence sont requis pour l’expiation de la faute ;
    – une tonne de perlimpinpin a été dissoute dans de l’eau bénite.

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  • Grand maître Demandé le 20 octobre 2025 dans Conjugaison

    Je ne suis pas un spécialiste de la grammaire scolaire et de sa pédagogie, mais il me semble que vous pouvez faire intervenir la notion d’agent pour distinguer un passif (ex. B) d’un simple attribut d’état (ex. C). C’est le même mécanisme que pour différencier les temps de conjugaison. Cela doit être compréhensible par des C.M.2.

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  • Grand maître Demandé le 20 octobre 2025 dans Accords

    Comme vous le constaterez dans de très nombreux cas (plus de 95 %, à l’exception de noms en -al et –ail) on ne sait jamais oralement si les compléments sans article d’un nom sont pensés au singulier ou au pluriel.
    La raison en est qu’en français la notion de singulier-pluriel est plus portée par l’article que par le substantif. Si la langue ne précise pas cet article, c’est que cela n’a pas grande importance et que c’est le singulier qui prévaut. C’est ce qu’on nomme le singulier « par défaut ». Inutile de se poser des questions métaphysiques sur ce que l’on pourrait imaginer. C’est souvent stérile et fait perdre beaucoup de temps pour rien.
    Pour tous ces cas, la méthode la plus simple est donc de n’accorder le complément que lorsque le pluriel est impératif, soit seulement dans deux cas typiques :
    – Il n’y a pas de singulier (une mort sans obsèques, avec funérailles nationales) ou le pluriel a un autre sens que le singulier : un voyage sans frais superflus.
    – Le pluriel s’impose par la logique même : un colosse aux pieds d’argile, un avion sans ailes.  
    Dans tous les autres cas le singulier suffit, inutile de perdre son temps à « pinailler » : un combat sans vainqueur ni vaincu  ; des combats sans issue (vs à l’issue incertaine ).  Si le pluriel est souhaité, on le marque visiblement : des combats avec des vainqueurs et des vaincus .
    Comparez les deux méthodes sur des centaines de cas (ce site regorge de questions de ce type) et vous choisirez la plus efficace.

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  • Grand maître Demandé le 19 octobre 2025 dans Question de langue

    Votre trouble devant une phrase apparemment aussi simple a sans doute une raison qui n’a rien de grammatical mais qui relève de l’ambigüité du mot comme en français.
    Très courant, il recouvre en effet des natures et des conditions d’emploi très différentes qui peuvent créer des doutes. Vous pouvez en avoir une idée par le long article du TLF mais il me semble plus simple de donner un exemple tiré de mon expérience.
    Si l’on considère en français la phrase simple « il a été élevé comme un roi », on peut la traduire en anglais de deux manières très différentes :
    He was raised as a king  : il était roi et a été élevé comme tel ;
    He was raised like a king  : il n’était pas roi mais a été élevé comme un roi.
    On peut donc comprendre de deux façons votre exemple « il en riait comme d’une plaisanterie très réussie » selon qu’elle était réellement réussie ou non.
    Autre exemple encore plus simple : « Je l’aime comme un frère » dans lequel on hésite entre le fait que la personne soit aimée dans son rang de frère et la manière de l’aimer de manière fraternelle.
    Il n’y a malheureusement pas de solution simple sinon une reformulation. Il faut s’accommoder de cette duplicité du français qui n’est pas toujours la langue « la plus claire du monde » qu’on nous vante.

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  • Grand maître Demandé le 18 octobre 2025 dans Général

    Dans cette locution verbale savoir gré, le mot gré n’est pas un adjectif mais un nom (du latin gratia, reconnaissance, remerciement) . On le retrouve dans agréer, agréable, malgré, maugréer, ou dans les expressions de bon gré, contre son gré.
    La forme « savoir quelque chose à quelqu’un » est un archaïsme médiéval qui signifie « être en mesure de manifester tel sentiment à telle personne ».
    Il n’y a donc aucun accord à faire , ni en genre ni en nombre.

    Cette réponse a été acceptée par Suzy. le 20 octobre 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 18 octobre 2025 dans Accords

    L’écriture par défaut se fait en bas de casse puisque ces mots ne font qu’indiquer en général une direction.  C’est particulièrement le cas s’ils sont relativisés par un complément (à l’est de…, dans  le sud de de…, vers  le nord de…).
    Ils ne prennent (occasionnellement) la majuscule que s’ils désignent dans un contexte donné  une zone parfaitement déterminée (ce n’est pas fréquent) ou une entité administrative bien définie : la région Grand Est, la Corée du Sud, la Caroline du Nord, etc. Mais cela n’a normalement pas lieu d’être pour de simples indications géographiques : l’Allemagne du sud (méridionale), l’Asie du sud-est, l’Amérique du nord (très extensible) ou la France d’en-bas.
    NB Pour le Vietnam, il a existé de 1955 à 1975 un État nommé Sud-Viet Nâm  (face au Nord-Viet Nâm) désormais devenu République socialiste du Vietnam pour l’ensemble.  L’appellation « Vietnam du sud » semble donc inadaptée.

    Cette réponse a été acceptée par Electra78. le 18 octobre 2025 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 17 octobre 2025 dans Général

    Le mot Homme avec majuscule désigne la dernière espèce représentée du genre Homo de la famille des Hominidés (ordre des Primates). À ce titre, le mot ne s’emploie donc pas au pluriel puisque cette espèce est unique. Les majuscules et l’italique viennent de la classification internationale des espèces vivantes. 
    Si vous voulez parler des individus isolés qui la représentent, il vaut mieux utiliser les humains ou les êtres humains. L’adjectif premier renvoie clairement à l’époque préhistorique.

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  • Grand maître Demandé le 16 octobre 2025 dans Général

    Il n’est jamais trop bon de faire « sauter » les prépositions. Sans doute vaut-il mieux écrire « bougie pour chauffe-plat » (la bougie seule n’est pas utilisable).
    Pour l’accord, vous pouvez laisser au singulier qui est générique. Le pluriel n’est pas incorrect mais n’ajoute rien au sens. En cas de besoin, c’est l’article qui marque vraiment le nombre : j’ai apporté des bougies pour les chauffe-plats.

    Cette réponse a été acceptée par Suzy. le 1 novembre 2025 Vous avez gagné 15 points.

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