Le profil de Chambaron
Grand maître
15200
points

Questions
26

Réponses
1953

  • Grand maître Demandé le 2 décembre 2014 dans Question de langue

    Répliquer cautionne mieux l’idée de vivacité que le basique répondre, comme dans « donner la réplique » au théâtre.

    Pour rétorquer, Littré est restrictif, citation de Boileau à l’appui : Tourner contre son adversaire les raisons, les arguments dont il s’est servi.  De sorte que tous les jours on rétorque contre lui  ce même vers que Mainard a fait autrefois à sa louange : Il n’est point de mortel qui parle comme lui .

    • 19747 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 2 décembre 2014 dans Question de langue

    Non, il n’y a pas de forme féminine courante reconnue.

    Le CNRTL cite bien un hapax de Benjamin  Constant :  Répondra-t-elle comme sa prédécessrice? , mais s’empresse de préciser qu’il est exceptionnel.

    Tous les mots ne connaissent pas une forme marquée, dite couramment « féminin ». À l’occasion des monceaux d’échanges lors de la question de la féminisation des titres à l’Assemblée, il a été opportunément rappelé par l’Académie que les mots n’ont pas originellement de genre. Comme pour les chaussures jadis, il n’y a ni pied droit, ni pied gauche : c’est le marcheur qui les forme et leur remplacement n’en est que facilité. Voilà un bon gisement d’économies !

    C’est l’usage seul qui a conféré à la poignée de porte ou au bouton de culotte leur « sexe », si peu représentatif de quoi que ce soit. Pour les personnes, cela peut paraître moins arbitraire, mais les exemples pullulent de genres « contre nature ». Il apparaît bien vain de vouloir à toute force former des « féminins » sur des racines bien racornies. L’emploi de l’article féminin suffit très souvent à exprimer élégamment la distinction, et personne ne s’émouvait il y a peu d’entendre « une auteur » ou « une médecin ». Alors écrire « mon (voire ma) prédécesseur » dans le poste, Mme X… »  me semble tout à fait convenir.

    Même destin pour successeur, précurseur et d’autres à (re)découvrir…

    • 139037 vues
    • 3 réponses
    • 1 votes
  • Grand maître Demandé le 1 décembre 2014 dans Accords

    Dans ce cas précis, pas de doute pour le masculin pluriel : les tout petits (ou les tout-petits).

    Ce n’est plus aussi évident pour le féminin : la toute petite  et les toutes petites. Il en va de même avec quelques autres rares expressions : les tout-puissants, mais la toute-puissante et les toutes-puissantes.

    Je reconnais caler à trouver une explication globale et cohérente. « Tout » est l’un des mots les plus complexes de la langue française. Par ailleurs, les mots « petit » ou « puissant » peuvent se lire comme substantifs ou adjectifs, ce qui modifie le rôle grammatical de tout (adjectif indéfini ou adverbe). D’où la difficulté…

    Piste de réflexion  : des véhicules tout-terrains  ou tous-terrains (là, pas de doute pourtant, terrain est bien un substantif !)

    • 186498 vues
    • 5 réponses
    • 1 votes
  • Grand maître Demandé le 30 novembre 2014 dans Accords

    Ne penchez plus ! Le « s » à la fin d’un participe est la marque du pluriel. Or, le « vous » de votre exemple n’est que de politesse, puisque s’adressant à une personne seule (enfin grammaticalement). Donc, vous êtes allée.

    Merci de nous avoir à cette occasion rappelé le verbe « voussoyer » (ou vousoyer), qui fleure si bon les conversations surannées d’antan dans notre époque au tutoiement effréné…

    • 129258 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 30 novembre 2014 dans Accords

    Il faut aller jusqu’au bout de la règle, et pour éviter le doute, se référer au sens.

    Ainsi que l’indique la règle rappelée par vicris107, l’accord est possible quand le complément d’objet direct est d’abord perçu comme complément du participe.

    Or dans les deux exemples cités, ce n’est pas vraiment le cas : « livres » est clairement plus le complément de « relier » que de « donnés », car sinon la phrase perd totalement son sens ; « donner » est un auxiliaire qui ne fait que permettre la construction de la tournure et ne lui confère pas son sens. Idem avec la phrase des secrets. Cette méthode a au moins l’avantage de permettre l’arbitrage raisonné entre deux solutions techniquement possibles.

    Ce n’est certes pas immédiatement intuitif, mais une bonne expression est parfois plus au prix de la réflexion que d’automatismes grammaticaux.

    • 6514 vues
    • 6 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 30 novembre 2014 dans Accords

    Effectivement, toujours au pluriel puisque le complément est au pluriel !

    À noter, pour mémoire, l’exception qui ne prête généralement pas à  erreur : la plupart du temps est pris par les réponses aux questions des internautes.

    Par ailleurs, ne pas étendre systématiquement le cas de « plupart » aux synonymes qui peuvent revêtir des sens variés. Exemple : la majorité des gens a répondu favorablement  (si on se focalise sur le résultat du vote, c’est  la majorité qui prime sur les réponses individuelles). Mais ce sera sans doute l’objet d’une autre question.

    • 17535 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 30 novembre 2014 dans Général

    Pas de différence, ni de sens ni de syntaxe, même si des esprits subtils ont voulu les différencier.
    Les deux s’emploient donc indifféremment, le style pouvant faire la différence : lorsque est peut-être plus littéraire, et présente une syllabe de plus ce qui peut donner une variante pour équilibrer un alexandrin !

    • 4007 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 30 novembre 2014 dans Accords

    « Se tromper » est un verbe pronominal réfléchi classique : en conséquence, il se conjugue en accordant le participe passé avec le sujet.
    Ne vous laissez pas troubler par le « y » représentant un groupe de mots situés ailleurs dans le texte. On pourrait décortiquer la phrase pour mettre les éléments en relief en : « Les autorités n’ont pas trompé elles-mêmes à ces évènements »
    Donc : « Les autorités ne s’y sont pas trompées. « 

    • 19967 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 29 novembre 2014 dans Général

    Le mot reine, ainsi que ceux désignant d’autres titres, est un nom commun sans majuscule lorsqu’il est accompagné du nom propre ou employé seul . On écrira donc le président Mitterrand, le prince de Metternich, etc.

    Néanmoins, lorsque ce mot est employé seul, sans ambigüité sur la personne et selon le contexte, il peut prendre valeur de nom propre et la majuscule qui sied : Messieurs … le Roi ! ou le Président vient de promulguer la loi …

    • 14876 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Grand maître Demandé le 29 novembre 2014 dans Général

    Un ordre est congénitalement une exclamation. Pas de doute donc : Va t’asseoir !  (avec un e de préférence)

    Si l’impératif n’exprime pas un ordre, mais un simple conseil ou une demande, on pourra se passer du point d’exclamation. La ponctuation devient alors un outil stylistique, comme les « trois points » exprimant le doute ou laissant la pensée en suspens… 

    NB : Typographiquement, ne pas oublier l’espace avant le point d’exclamation.

    • 27953 vues
    • 2 réponses
    • 0 votes