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Petite remarque :
On voit ici que la limite entre les classes de mots est parfois floue. Ce qui est le cas pour certains mots de couleur : des robes roses – des robes marron – des yeux noisette – des tissus pourpres
Ces mots : rose/marron/noisette/pourpre ont le même rôle mais les uns sont nommés adjectifs quand les autres, le plus souvent noms.
Cette robe fait très petite-fille : « petite-fille » a ici un rôle d’adjectif à rapprocher de « enfantine ».- 6449 vues
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Voici ce qui se passe:
Les phrases de base qui subissent des transformations (pour un effet d’insistance) sont :
Elle est la plus importante. – L’avare est le plus pauvre. – Je vois ces deux-là dans le quartier depuis des années.Elle est la plus importante > c’est elle qui est la plus importante (formule d’insistance) > la plus importante, c’est elle (mise en relief du groupe attribut en le plaçant en tête de phrase : il y a virgule parce que, comme le dit ChristianF il y a mise en apposition du groupe adjectival).
On a la même chose avec :
L’avare est le plus pauvre > c’est l’avare qui est le plus pauvre > Le plus pauvre, c’est l’avare
Je vois ces deux-là dans le quartier depuis des années >cela fait (formule d’insistance) des années que je vois ces deux-là dans le quartier > Ces deux-là, cela fait des années que je les vois dans le quartier- 3283 vues
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Lauren, vous avez écrit :
« Je m’emmêle parfois les pinceaux quand il s’agit d’interroger un verbe, afin de savoir si la transitivité concerne quelqu’un ou quelque chose. […] Comment être sûr de ne pas commettre une erreur lorsque vous questionnez le verbe, pour comprendre si il est porteur d’un objet direct ou indirect […] »La transitivité n’est pas une question de sens, mais de construction.
Certains verbes se construisent avec un complément : ils sont transitifs :
– si le complément est un complément d’objet direct, le verbe est dit transitif direct
Je me rappelle les jours anciens.
– si le complément est un complément d’objet indirect, le verbe est dit transitif indirect
Je me souviens des jours anciens.
Certains verbes n’acceptent pas de complément d’objet direct ou indirect : ils sont intransitifs
Elle dort. Le chat miaule.Il vous faut donc savoir différencier les différents compléments du verbe, repérer un COD un COI, un complément circonstanciel et un complément d’agent. Et là, le sens est utile bien sûr.
Par exemple : il part à Paris « Paris » est un complément circonstanciel de lieu, alors que dans : il écrit à sa mère, « mère » est un complément d’objet indirect.Un rappel rapide :
– le complément circonstanciel (lieu, temps, manière, but, cause…) donne des renseignements sur les circonstances du procès (disons « de l’action » pour simplifier) du verbe.
-le COD est l’objet qui subit l’action donnée par le verbe et qui n’est pas introduit auprès de lui par une préposition (il est construit directement après le verbe) : il porte une valise
– le COi* est lui aussi impliqué dans l’action donnée par le verbe, mais il ne subit pas l’action, il est objet en liaison avec elle. il ne peut être déplacé. Il est introduit auprès du verbe par une préposition: Il a donné une gifle à son frère – Il a volé sa montre à son frère – il a succédé à son frère.
(poser sur le verbe la question « à qui », « à quoi » « de qui » « de quoi »)
*Il est reconnu comme difficile à définir
-le complément d’agent est celui qui fait l’action : il a été giflé par son frère- 4184 vues
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J’aimerais bien comprendre pourquoi ce passé composé vous déplaît dans cette phrase.
Serait-ce que cette formation a eu lieu longtemps auparavant, qu’entre cette formation et votre poste d’enseignante il y a eu d’autres emplois, activités… ?- 2599 vues
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[…]des assiettes, associées à un ensemble de couteaux et de verres, spécialement sélectionnées pour leurs couleurs[…]
Je suppose que vous nous donnez là qu’un bout de phrase.
Si vous ponctuez ainsi, les accords sont bons : ce sont les assiettes qui sont « associées à » et « spécialement sélectionnées ».Mais si vous aviez ponctué ainsi : […]des assiettes, associées à un ensemble de couteaux et de verres spécialement sélectionnés pour leurs couleurs […], vous constatez que l’accord change parce que cette fois-ci, l’absence de virgule après « verres » fait comprendre que ce sont les verres qui sont sélectionnés.
Voyez-vous, les deux virgules -celle avant « associées » et celle avant « spécialement sélectionnées »- met les deux participes passés sur le même plan, c’est à dire se rapportant à « assiettes ».
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On trouve « piaffer d’impatience » qui a le sens de « piaffer sous l’effet de/à cause de l’impatience. »
Pourquoi alors ne pas choisir : « Je piaffe d’impatience de leur dire enfin ce que je pense. » ?TLF : Par analogie le sujet désigne une personne : « Taper des pieds sur le sol ». Synonyme « trépigner ».
On voit bien que : je tape les pieds sur le sol de leur dire ce que je pense est incorrect. Il faut dire :
je tape les pieds sur le sol
je trépigne
je piaffe d’impatience/de colère/de joie… etc- 2292 vues
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Merci Prince, vous me faites plaisir.
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Pour clarifier :
On emploie le plus couramment le conditionnel dans les phrases hypothétiques. Dans ces phrases, la proposition subordonnée (introduite par si) représente la condition, et la proposition principale, la conséquence :
S’il m’invitait à sa soirée, j’accepterais.
prop. subordonnée prop. principale
imparfait conditionnel présent
Le verbe de la subordonnée introduite par si est à l’imparfait et le verbe de la principale au conditionnel présent : ce verbe exprime alors le potentiel, ce qui pourrait arriver dans le présent ou dans l’avenir si la condition était satisfaite.S’il m’avait invité à sa soirée, j’accepterais.
prop. subordonnée prop. principale
plus que parfait conditionnel présent
Le verbe de la subordonnée est au plus-que-parfait, le verbe de la principale au conditionnel présent : on évoque une action possible.S’il m’avait invité à sa soirée, j’aurais accepté.
prop. subordonnée prop. principale
plus que parfait conditionnel passé
Le verbe de la subordonnée est au plus-que-parfait, le verbe de la principale au conditionnel passé : le verbe exprime alors l’irréel, c’est-à-dire ce qui ne s’est pas réalisé parce que la condition n’a pas été satisfaite.
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On peut toutefois utiliser le conditionnel après si lorsque cette conjonction introduit une interrogation indirecte plutôt qu’une condition.Nous aimerions savoir si vous seriez prêt à nous rencontrer.
Je lui ai demandé s’il voudrait me remplacer.Et c’est le cas de votre phrase :1. il me demande si j’aurais fait cela.
L’imparfait est aussi possible, mais avec un autre sens :2. il me demande si j’avais fait cela.
Sens : en 1 il y a mise en doute de la possibilité de l’action, en 2. la question est plus neutre.- 262814 vues
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On appelle verbe occasionnellement pronominal (dans la terminologie que vous employez : « accidentellement pronominal ») un verbe employé à la voix pronominale mais qui peut aussi être utilisé à une autre voix, active ou passive. (BDL)
Laver voix active : ils lavent leur voiture
Laver voix passive : le meuble est restauré par des professionnels
Laver voix pronominale (occasionnelle) : ils se lavent à l’eau froide
Et en effet, ici, et très fréquemment*, le sens du verbe ne change pas.On appelle verbe essentiellement pronominal un verbe qui ne peut être employé qu’à la voix pronominale (BDL), (c’est-à-dire obligatoirement avec un pronom réfléchi). C’est ce qui correspond à ce qu’on vous présente comme « verbe pronominal autonome »
se méfier, s’enquérir, s’évanouir, se souvenir… : les verbes méfier, évanouir, enquérir … n’existent pas. (Le pronom « se » dans ce cas n’a pas de sens : on ne peut pas dire : » il a évanoui qui ? se ».*je suis obligée de préciser, au risque de vous troubler, que certains de ces verbes changent de sens lorsqu’ils passent à la voix pronominale. c’est le cas de « apercevoir/s’apercevoir – douter/se douter – plier/se plier – plaindre/se plaindre… notamment.
Remarque : la terminologie qu’on vous propose me paraît assez peu pertinente : « accidentellement » et « autonome » ne décrivant pas correctement le processus.
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Pour ce qui concerne les phrases que vous citez :
Elle se fatigue : le verbe est occasionnellement pronominal puisqu’on peut lui trouver d’autres voix :
Elle fatigue son entourage avec ses questions : voix active
Elle est fatiguée par son voyage : voix passive
Le sens du verbe ne change pas.Elles se lavent les pieds / elles lavent les pieds de l’enfant/ ses pieds sont lavés à grande eau
Le sens du verbe ne change pas lui non plus.
Ces deux verbes sont donc occasionnellement pronominaux.- 7096 vues
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Verbes d’état et/ou verbes attributifs »
Plutôt que de parler de verbes d’état, on parle maintenant de verbes attributifs. D’autres verbes que être, sembler, paraître »… peuvent introduire des attributs.
BDL :
En grammaire moderne, la notion de verbe attributif s’étend à d’autres verbes qui ne sont pas à proprement parler des verbes d’état mais des verbes en emploi attributif; par exemple, vivre, mourir, sortir, revenir, arriver, tomber, partir, etc. s’emploient dans des contextes où on peut les remplacer par le verbe être.
Exemples :– Malgré une existence difficile, il mourut heureux.
– Nous vivions tranquilles jusqu’à tout récemment.
– Avec les explications que tu lui as données, elle est partie rassurée.
– Paul est tombé malade dès son retour.
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Un adjectif ou un nom* peut être attribut c’est à dire renvoyer au sujet du verbe (attribut du sujet)
ou au COD (attribut du complément d’objet direct) : exemple : « J’ai trouvé étrange son comportement ».
*pour simplifier
Quant aux fonctions de l’adjectif :
Il peut être :
– épithète : Pose le gros livre sur la table s’il te plaît.
– attribut du sujet : ce livre est lourd.
– attribut du complément d’objet : Je trouve ce livre lourd.
– apposé : émue, elle se tut.Remarque : les compléments de manière sont circonstanciels. Les compléments circonstanciels disent dans quelles circonstances l’action donnée par le verbe s’est déroulée. L’adjectif ne se rapporte pas au verbe (sauf quand il est utilisé comme adverbe. Exemple : il parle fort). L’adjectif renvoie au nom (ou au pronom).
Dans votre exemple : il vivait heureux heureux est attribut du pronom « il » auquel il renvoie par l’intermédiaire du verbe « vivre », ici attributif. (Vivre n’est pas toujours attributif. Dans : il vit à Paris – il vit de façon étrange, il n’est pas attributif).
N’hésitez pas à poser des questions si je n’ai pas été claire, Sapira.- 2516 vues
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