49530
points
Questions
15
Réponses
6607
-
Je trouve intéressant de faire remarquer que, plus qu’une simple erreur d’orthographe, on aboutit à des sens complètement différents selon qu’on écrit :
Je veux la mariée = je veux une mariée : « la » est déterminant, « mariée » est un nom.
Ou :
Je veux la marier = je veux quelle épouse quelqu’un : « la » est pronom, « marier » est un verbe.
On voit bien ici que orthographe et sens sont liés.- 2815 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Vous posez plusieurs questions sur chaque phrase et vous répondre demande beaucoup de temps (votre -1 à Joëlle n’est pas très gentil). J’ai essayé d’être le plus claire possible.
1 Voici tous les médicaments qu’il a fallu pour le guérir.( pourquoi le passé composé et pas le subjonctif ).
Fait réel dans la subordonnée > indicatif (PC a fallu : antériorité)7. Pourquoi te caches-tu ? je suis sûre que tu mangeais des gâteaux quand je suis entrée (quand ,exprime l’antériorité mais pourquoi ici la simultanéité)
Fait réel et simultanéité dans la subordonnée (« quand » exprime bien la simultanéité) > indicatif (PC « suis entrée »)8. Vous êtes fatigués dès que vous vous couchez (se coucher) tard.(dès que marque l’antériorité de subordonnée mais pourquoi là l’inverse)
Fait réel et simultanéité dans la subordonnée (« dès que »exprime bien la simultanéité même s’il a une notion de déclenchement d’un fait)> indicatif (présent : « couchez »6. Il ne dira rien même si ça le rend malade (est ce que même si la indique l’antériorité de la phrase suivante)
Fait réel dans la subordonnée (même si indique la restriction) > indicatif (présent : rend)2 Je vais insister jusqu’à ce que tu avoueras avoues la vérité. (jusqu’à ce que exprime la postériorité de la subordonnée pourquoi on utilise le présent)
Fait non réalisé: but dans la subordonnée > subjonctif : jusqu’à ce que tu avoues (et non « avoueras » indicatif futur)4. Je vais jouer dans la cour, avant qu’il ne fasse nuit. subj. présent avec « après que » qui suit une principale au présent
Fait non réalisé : antériorité dans la subordonnée > subjonctif ( présent fasse)
Mais :
Je vais jouer dans la cour après qu’il a fait nuit : postériorité dans la subordonnée (fait réalisé) >indicatif (PC : a fait)5. Allons-y avant qu’ils aient fini le gâteau.( pourquoi on utilise pas le subjonctif passé comme a phrase précédente) : on peut avoir aussi : allons-y avant qu’ils ne finissent le gâteau (l’action de finir n’est pas saisie au même moment 2 = en train de finir)
Fait non réalisé : antériorité dans la subordonnée > subjonctif3 Si tu t’étais couché plus tôt hier soir, tu aurais été serais en meilleure forme aujourd’hui. (dans la phrase conditionnelle on a le plus que parfait pourquoi on utilise le conditionnel présent et pas le conditionnel passé)
Fait irréel (hypothèse)
– dans la principale > conditionnel (passé pour hier soir aurais été – présent pour aujourd’hui : serais)
– dans la subordonnée > imparfait de l’indicatif à valeur d’hypothèse9. Nous serions dans la même classe si Tom n’avait pas choisi (ne pas choisir) de prendre l’option grec (pourquoi ici conditionnel présent et pas passé)
Fait irréel (hypothèse)
– dans la principale : conditionnel présent (« serions » concerne le présent) mais on peut avoir le conditionnel passé : nous aurions été dans la même classe (« aurions été » concerne le passé)
– dans la subordonnée : imparfait de l’indicatif à valeur d’hypothèse- 1693 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Merci Prince! N’empêche : je cherche une logique à ce subjonctif.
Le fait qu’on met/mette le subjonctif dans la subordonnée éclaire sans doute la vraie valeur du mode : Tout ce qui suit les verbes introducteurs exprimant une attitude mentale(se demander, plaindre…) est pris dans l’orbe de la subjectivité émotionnelle ou mentale.
Ce qui rejoint ‘étymologie du mot subjonctif (: exprime un rapport de dépendance, placé après).
Ceci me paraît plus juste que la valeur de possibilité avancée par Bescherelle par exemple.- 3280 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
La logique permet ceci :
Pour quelqu’un qui voit le mal partout, comme toi (le fait).
en changeant de personne : Pour quelqu’un qui voit le mal partout comme nous (le faisons)
Ici « toi » et « nous » sont le sujet d’un verbe non expriméPour quelqu’un comme toi, qui vois le mal partout.
En changeant de personne : Pour quelqu’un comme nous, qui voyons le mal partout.Ici « toi » et « nous » sont un complément du nom « personne »
Vous obtenez l’un ou l’autre sens selon la place que vous attribuez à « comme toi/nous ».
- 1368 vues
- 1 réponses
- 0 votes
-
– j’ aimerais que tu viennes demain
– je ne serai pas là
– dommage, ça « m’aurait fait plaisir de te voirLe conditionnel a ici une valeur modale et non temporelle.
–Dommage, ça me ferait plaisir de te voir : on a une hypothèse, même si elle est niée par le « dommage »
– Dommage, ça m’aurait fait plaisir de te voir (si cela avait été possible) : on exprime un irréel avec le conditionnel passé. La valeur d’irréel est plus forte.Ci-dessous, il est un futur du passé
Un futur simple : Il lui annonça qu’il partirait tôt. (Il lui annonce qu’il partira tôt)
Un futur antérieur : Il l’assura qu’il serait reparti avant que la séance se termine. (Il l’assure qu’il sera reparti avant que la séance se termine).- 7489 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Si on pouvait réfléchir ensemble Concorde, plutôt que s’agresser, ce serait bien. Surtout, soyez convaincu que c’est dans l’optique d’un échange de points de vue que je vous prie de me lire.
Voici ce que vous écrivez :
« La narration est ancrée sur le moment d’énonciation plutôt que sur l’événement lui-même, plongeant le lecteur dans l’actualité de la conscience du narrateur. » C’est dit de façon plus précise, mais l’essentiel est bien : le passé composé se réfère au présent du narrateur.
C’est incontestable.Mais il y a bien un narrateur et donc bien une narration, et au-dessus, un récit écrit par un auteur.
Vous écrivez que « dans un récit classique au passé, on ne fait jamais appel au passé composé, qui est un temps qui se réfère au présent »( je ne sais pas ce que vous appelez un récit classique).
L’auteur d’un récit peut vouloir justement de la valeur spécifique du passé composé qui rattache un certain passé au présent du narrateur -et c’est d’ailleurs le cas de Camus dans L’Étranger.Une remarque : je n’ai jamais pu écrire que le passé composé pouvait faire irruption dans un récit au passé. Cea sous-entendrait qu’il pourrait y avoir mélange avec le passé simple ce qui serait a priori incorrect.
J’ai seulement noté qu’il pouvait remplacer le passé simple. C’est ce qui se passe constamment à l’oral.
On peut dire : je vais te raconter ce qui m’arriva lorsque j’avais 10 ans, mais on peut dire aussi et c’est ce qu’on fait bien plus fréquemment : je vais te raconter ce qui m’est arrivé lorsque j’avais 10 ans.Et puis : désolée de ne pas avoir été claire. J’ai bien peur que ce charabia ne soit de moi. N’allez surtout pas l’imputer à qui que ce soit d’autre, s’il vous plaît, Concorde.
- 5220 vues
- 11 réponses
- 0 votes
-
Concorde a eu raison de préciser que le subjonctif imparfait est de nos jours très largement abandonné.
On peut encore le rencontrer à la troisième personne du singulier, mais son emploi est incontestablement artificiel ou pédant.- 8998 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Bonjour Durano. Peut-être la phrase ci-dessous vous éclairera-t-elle …
Parmi les histoires qui ont fait appel à mon sens de l’observation, je veux parler d’une (qui m’a particulièrement marqué).
On y a seulement changé la place des mots. Je veux parler d’une des histoires qui ont fait appel à mon sens de l’observation
- 2454 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
Aujourd’hui on devait y être
Donnons une suite :
Aujourd’hui on devait y être et on y est. On voit alors que les deux faits « devoir » et « être » ne se situent pas dans le même temps.
Si on développe un peu :
On avait bien compris hier qu’on devait y être aujourd’hui et on est bien auprès de lui aujourd’hui.
La première proposition est à l’imparfait, ce qui est normal, puisqu’elle se situe dans le passé, la seconde se situe dans le présent.L’imparfait n’est pas employé pour une action qui dure mais pour un fait (action, événement, réflexion…) qu’on saisit dans son déroulement. Exemples :
Il regarda par la fenêtre : un éclair zébrait le ciel, éclairant brutalement le jardin.
Il regarda par la fenêtre : un éclair zébra le ciel, éclairant brutalement le jardin.
La durée du fait (zébrer) est la même; seul change l’angle de vue. L’imparfait nous place à l’intérieur, le passé simple nous fait voir le fait dans sa globalité, comme un élément d’une succession de faits.On aurait dû y être, (ce jour-là, mais sans moyen de transport, comment aurions-nous pu faire ?
On est réellement dans le passé ou bien, avec le passé du conditionnel, on considère le fait comme irrémédiablement raté (c’est un effet de style).
On devrait y être en ce moment : est une simple constatation d’un fait irréel (que peut-être on regrette)- 7489 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Je pense en effet que « des plus » peut être entendu comme l’équivalent d’un adverbe d’intensité et pourquoi pas ? En ce cas, on le ferait suivre d’un singulier.
Ce qui me paraît important dans le choix d’un accord, c’est de suivre une logique.- 2637 vues
- 7 réponses
- 0 votes
