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Un complément d’objet direct est construit directement, c’est à dire qu’il n’y a pas de préposition entre lui et le verbe.
Dès qu’il y a préposition, il s’agit d’une autre fonction : soit complément d’objet indirect, soit complément circonstanciel.
On peut donc se demander comment déterminer si le nom est COI ou CC.– le complément d’objet peut être supprimé :
Alice écrit une lettre > Alice écrit
Alice ouvre la porte > Alice ouvre
Alice mange une pomme > Alice mange
Etc.
Les manuels scolaires, aussi bons soient-ils, restent des manuels scolaires : les analyses ne sont poussées qu’aussi loin qu’il est possible pour une tranche d’âge. On ne peut entrer dans des subtilités avec des enfants jeunes. Ceci dit, il me semble quand même dommage de transmettre une contre-vérité comme celle-ci car l’enfant, même jeune, maîtrise suffisamment sa langue pour accepter : Alice mange après avoir enlevé une pomme, par exemple.Attention de ne pas mélanger deux méthodes qui sont en fait deux découpages de la réalité : Soit on divise les compléments selon la grammaire traditionnelle, en compléments d’objet et compléments circonstanciels, soit on adopte la méthode des linguistes de la fin du XXe siècle et on oppose compléments essentiels et compléments non essentiels, si on considère que tous les compléments en question dépendent du verbe, ou comme une opposition entre compléments du verbe et compléments de phrase, si on considère que la nouvelle répartition est induite par une différence de structure. Défense du complément circonstanciel -François Trouilleux
Or, là aussi les manuels scolaires font souvent erreur en mélangeant les deux analyses, voire les trois. D’où une grande confusion.
Vous-mêmes parlez à la fois ici de compléments circonstanciels ou non, et de compléments essentiels ou non.
On ne peut pas raisonner ainsi.« Nouvelle » grammaire :
– le complément est essentiel quand le verbe ne peut pas s’en passer
Alice porte une valise > °Alice porte
Alice écrit – Alice ouvre – Alice mange : l’objet existe toujours même s’il n’est pas donné > une lettre/une porte/une pomme sont essentiels
Eva écrit chaque jour à ses parents : l’objet indirect est essentiel (vu le sens du verbe écrire qui porte la notion de correspondance).
Le complément essentiel peut donc être un objet ou un lieu par exemple :
Alice va à Lyon > °Alice vaGrammaire traditionnelle
– il faut reconnaître que la limite est parfois floue entre COI et CC. La pronominalisation est un bon test en effet.
mais de façon générale, le sens permet de saisir quand le complément donné porte sur la circonstance.
Et puisqu’il s’agit ici de s’appuyer sur le sens (et non la structure) il est utile de se souvenir de l’étymologie du mot : dérivé de circumstare « se tenir autour, être autour; entourer (TLF).
On dira que les circonstances sont « ce qui entoure » le fait, comme les circonstances d’un accident ou d’un délit par exemple.
Le fait mis en situation en fait : lieu, moment, façon dont il s’est produit, les causes, parfois le but, les conséquences…Alice écrit sur du papier blanc : complément circonstanciel de lieu
Eva écrit chaque jour à ses parents:complément d’objet indirect (elle leur écrit)
Eva écrit chaque jour pour ses parents : complément circonstanciel de butCette réponse a été acceptée par alain1979. le 4 mai 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Il faut savoir que « fourguer » et le verbe simple « fourguer » sont argotiques.IL veut dire vendre illégalement à quelqu’un une marchandise volée ou de provenance douteuse ou de mauvaise qualité (TLF). J’ai pu planquer deux litrons du truc. Tâche de les fourguer à douze cents (Falle).
Mais vous avez raison, par extension, il signifie aussi se débarrasser de quelque chose, « refiler » (quelque chose) qui lui, n’est que familier ou populaire.
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Non ce n’est pas une forme impersonnelle mais une forme emphatique.
La forme impersonnelle donne au verbe un sujet impersonnel comme « il » par exemple et jamais « lui » qui est toujours personnel.
Exemple de forme impersonnelle : il est certain que je l’aime.
C’est lui que j’aime : est la forme emphatique de Je l’aime.
C’est… que est là pour insister et entraîne le changement de forme du pronom personnel. « Le », la forme atone du pronom et « lui », la forme tonique. Tous deux sont COD .Cette réponse a été acceptée par Vitamines ✍️. le 3 mai 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Eh bien cela dépend.
Le futur est une menace qui a toutes les chances de se réaliser. Recommence et tu vas voir : je t’en ficherai, moi !
Le conditionnel évoque une éventualité, une hypothèse : c’est le mode de l’irréel : si j’étais à la place de ton père, je t’en ficherais,moi !.- 1340 vues
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Je pense que vous faites confusion entre les verbes pronominaux (ils ont un double pronom : un sujet et un complément, comme « s’ajouter ») et les verbes impersonnels.
On peut mettre « s’ajouter » à la forme impersonnelle.
Exemple : il s’ajoute au lourd bilan humain, des économies en ruine.Mais attention, le verbe impersonnel a toujours un sujet neutre, souvent « il » invariable.
Votre phrase a un sujet pluriel qui est certes inversé : Au lourd bilan humain s’ajoutent des économies en ruine. (= des économies en ruine s’ajoutent…)- 714 vues
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1 Il arrive souvent que des personnes n’arrivent pas à l’heure qu’il leur est donné
La phrase complexe a deux propositions (la principale est soulignée, l’autre est la subordonnée complément du nom heure). Elle est construite à partir des deux phrases de base :
Il arrive souvent que des personnes n’arrivent pas à l’heure.
Il leur est donné une heure. : phrase impersonnelle (sujet apparent « il » / sujet réel « heure ») : le participe passé de la forme impersonnelle est toujours invariable.Si on a ces deux autres phrases de base :
Il arrive souvent que des personnes n’arrivent pas à l’heure.
Cette heure leur est donnée. : la phrase n’est pas impersonnelle (sujet « heure ») : le participe passé s’accorde avec le sujet puisqu’il y a l’auxiliaire « être ».
La phrase complexe qui correspond est :
2 Il arrive souvent que des personnes n’arrivent pas à l’heure qui leur est donnée.Remarque : la phrase 2 est préférable. La première est moins euphonique avec les deux « L » qui se touchent ( [iL Leur] et inutilement compliquée).
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Voici plus précisément ce qui en est. Extrait du Robert :
Lorsque qui a pour antécédent un nom ou un pronom qui est
attribut du sujet de la proposition principale le verbe de la subordonnée s’accorde obligatoirement avec l’attribut lorsque :- l’attribut est précédé de l’article défini
Je suis la personne qui t’a téléphoné (et non *qui t’ai)
- l’attribut est un pronom démonstratif
Tu es celui qui a le plus de talent (et non *celui qui as)
- la proposition principale est à la forme négative ou interrogative :
Je ne suis pas une femme qui se plaint (et non *une femme qui me plains)
Êtes-vous ceux qui ont réalisé cette œuvre ? (et non *ceux qui avez)
Dans les autres cas, l’accord se fait soit avec l’attribut, soit avec le groupe nominal auquel se rapporte l’attribut :
Nous sommes deux étudiantes qui cherchent ou qui cherchons une colocation.
Tu es le seul qui m’a aidé ou qui m’as aidé.Et donc :
Nous étions cinq femmes qui avaient/avions fui un pays en guerre.- 688 vues
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- l’attribut est précédé de l’article défini
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Je ne vois pas pourquoi « soir » serait considéré comme un adverbe.
Il est complément circonstanciel de temps, construit sans préposition et sans déterminant, ces deux éléments étant sous-entendus.
Samedi soir = samedi au soir – dimanche après-midi : dimanche dans l’après-midiLes concerts auront lieu samedi et dimanche soir. = les concerts auront lieu le soir le samedi et le dimanche : « soir » est complément circonstanciel du verbe « avoir lieu »
ou encore = les concerts auront lieu le soir du samedi et du dimanche : ici « soir » est complément des noms « samedi » et « dimanche ».
J’aime le dimanche soir= j’aime le soir du dimanche : ici, « soir » est nettement complément du nom « dimanche »>> On constate qu’il est parfois impossible de trancher entre les deux fonctions : complément circonstanciel de temps du verbe ou complément du nom.
J’aime beaucoup rencontrer ces cas où deux analyses et donc deux lectures sont possibles.- 1602 vues
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En effet, les noms ne suivent pas forcément le nom avec lequel ils sont en apposition, en matière de nombre .
C’est le sens qui décide.
Bananes du plantain > les bananes ne sont pas des plantains >bananes plantain
Raies pour la manta* > les raies ne sont pas des mantas > raies manta*Étymologie. Le nom « manta » est d’origine portugaise et espagnole et signifie « couverture ». Ce terme désigne également un piège en forme de grande cape utilisée traditionnellement pour attraper les raies. Wikipédia
Quand un mot composé par deux noms apposés exprime un rapport de similitude ou d’équivalence, les deux termes prennent la marque du pluriel.
Des hommes orchestres – des romans fleuves – des chapeaux cloches – des robes meringues -des danseuses étoiles
C’est pourquoi j’écrirais : des tortues luths
Cette réponse a été acceptée par Claes. le 3 mai 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Vous pouvez antéposer l’adjectif mais ce n’est pas obligatoire. Placé avant le nom dont il est attribut, l’adjectif est mis en relief. On a là un effet d’insistance.
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