225
points
Questions
3
Réponses
143
-
Si vous deviez faire le choix, contre l’usage, du subjonctif imparfait, c’est « qu’il pût » (que je pusse, que tu pusses, qu’il pût, que nous pussions, que vous pussiez, qu’ils pussent).
- 13789 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
- 1540 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
On peut commencer par faire la distinction entre adjectif, nom, et participe passé.
La participe passé appelle un complément d’agent introduit par par.
L’adjectif et le nom appellent un complément introduit par de.
On dit je suis curieux d’art, parce que curieux est un adjectif, mais pas un participe passé.
On dit je suis fasciné par l’art, parce que fasciné est un participe passé, mais ni un nom ni un adjectif.Surpris étant à la fois un adjectif et un participe passé, on peut utiliser de ou par.
Forme passive du verbe : je suis surpris par votre réaction.
Adjectif : je suis surpris de votre réaction.
Si c’est une personne qui me surprend, c’est forcément un complément d’agent : j’ai été surpris par Barthélémy. Je dirais aussi que pour parler d’un événement, le complément d’agent est préférable : j’ai été surpris par son arrivée.Passionné est selon les dictionnaires répertorié comme participe passé (TLF) ou verbe passif (Larousse), ce qui revient au même, mais aussi comme nom (Larousse) ou adjectif (TLF)… ce qui permet le complément avec de : je suis (un) passionné de… Vous avez donc le choix.
Si c’est structurel, choisissez plutôt l’adjectif : je suis passionné d’art.
Si c’est conjoncturel, choisissez obligatoirement le participe passé : je suis passionné par la conférence.C’est un peu arbitraire d’élever un participe passé au rang d’adjectif ou de nom, mais les dictionnaires constatent et tranchent. Tant qu’ils n’ont pas validé le passage, on reste sur le participe passé suivi d’un complément d’agent : je suis fasciné par l’art.
Pour ce qui est de l’article :
1/ Dans le cas d’un complément d’agent, l’agent est forcément déterminé, souvent par un article.
* il est mordu par le chien
* il est passionné par l’art
2/ Dans le cas d’un complément de nom, il y a deux possibilités :
* complément du nom explicatif non déterminatif = c’est un collier de chien
* complément du nom déterminatif = c’est le collier du chien
(note : déterminatif = détermine le mot dont il dépend)
Passionné pouvant être un nom, on peut donc envisager :
* c’est un passionné d’art
* c’est un passionné de l’art lyonnais du XVIe siècle
3/ Dans le cas d’un complément d’adjectif, c’est forcément un complément explicatif non déterminatif
* c’est un homme passionné d’art
On ne peut pas dire
* c’est un homme passionné de l’art lyonnais du XVIe siècleVos deux questions se recoupent comme vous le suggérez dans la mesure où le participe passé demande un complément d’agent et donc un agent déterminé par un article (je suis fasciné, passionné par l’art), tandis que l’adjectif se contente d’un complément explicatif non déterminatif (je suis un homme passionné d’art), et que le nom permet les deux formes (je suis un passionné d’art / je suis un passionné de l’art lyonnais du XVIe siècle).
Dans le cas où vous choisissez de, bien qu’on puisse mettre un nom sans article en apposition du sujet (homme, je pense que…), c’est assez artificiel et c’est probablement un adjectif que vous utilisez (curieux, je pense que…) donc vous ne pouvez pas mettre d’article au complément.
Passionnée d’art, je… me semble parfait.
- 40469 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Dans « elle a mangé tous les sandwichs que la serveuse avait servis », « tous les sandwichs » n’est COD que de « a mangé » ; le COD de « avait servis » est « que », certes mis pour « tous les sandwichs », mais se rattachant à un autre verbe. C’est là l’utilité et l’obligation du pronom relatif.
- 2278 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
L’adjectif « aucun » s’accorde toujours en nombre. Mais son sens fait qu’on l’utilise rarement au pluriel.
On trouve pourtant de nombreux exemples de pluriel en littérature.
— Ma faim qui d’aucuns fruits ici ne se régale – Mallarmé
— aucuns conseils, aucuns maîtres, aucuns livres, aucuns talents n’avaient été refusés ni à l’une ni à l’autre de ces deux sœurs – Sade
— Qu’un agneau bêlant n’éveille en nous aucuns reproches – Verlaine
— ce que n’avaient pu obtenir les persécutions d’aucuns barbares chrétiens – Péguy
— Aucuns monuments, aucuns souvenirs… – Verne
— et la trouva fermée sans aucunes traces de fracture – Balzac
Dans ces sens, les auteurs disent qu’il n’y en a pas, mais que s’il y en avait, il y en aurait forcément plusieurs, ou encore qu’ils étaient réellement plusieurs à avoir essayé, dont tous ont échoué (et pour les barbares qu’on les considère en groupe et non pas chaque barbare l’un après l’autre).
Aucuns conseils ne lui furent refusés = elle a eu tous les conseils, dont on peut dresser une liste. Il n’y a pas de sens négatif dans « aucuns conseils », au contraire. L’adjectif « aucuns » sert ici de déterminant pluriel, assumant la réalité du pluriel, au sens premier du mot, et introduisant un verbe à la forme négative.Dans un contexte littéraire, le pluriel est donc très acceptable si les choses ont existé et qu’on les considère toutes :
— Aucuns moments n’ont jamais égalé celui-ci.
Mais si on peut concevoir la chose au singulier et qu’elle n’est qu’une éventualité, alors on utilise le singulier :
— Je ne le demanderai à aucun moment. Aucune date ne me convient. Aucune radio n’en parle.- 21532 vues
- 8 réponses
- 0 votes
-
L’adjectif « orange » est invariable : « les maillots orange ».
Le nom de couleur « orange » prend un « s » au pluriel : « les oranges de ce peintre et leurs nuances ».
On peut désigner des joueurs par « les maillots orange », par métonymie.
Et si on dit simplement « les orange », on ne se met pas à les désigner par un nom de couleur, mais toujours par un adjectif de couleur, avec ellipse du nom « maillots ». Donc dans ce cas, « orange » reste un adjectif invariable.D’un autre côté, on peut penser qu’il ne s’agit pas d’une simple ellipse du mot « maillots », puisqu’on écrit par exemple pour l’équipe de France féminine « les bleues », alors que l’adjectif devrait rester masculin. Il s’agit donc réellement d’une substantivation métonymique d’adjectif de couleur, comme l’héroïne c’est la blanche, et les communistes c’est les rouges. On ne les nomme pas par un nom de couleur, mais par un adjectif de couleur substantivé.
La question est donc : un adjectif invariable substantivé reste-t-il invariable ?
Il serait effectivement plus clair, dans le cas où l’adjectif invariable est tiré d’un nom variable, qu’une fois cet adjectif substantivé pour signifier tout autre chose, ce nouveau nom reste invariable pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un retour au sens initial du mot. Je comprends et j’approuve votre choix, mais je n’ai pas trouvé de règle le disant clairement.Cette réponse a été acceptée par papajo. le 9 juin 2023 Vous avez gagné 15 points.
- 14215 vues
- 8 réponses
- 0 votes
-
La phrase est mauvaise, mais vous ne l’améliorerez pas en mettant « lequel ». Si c’est une action « pour », on ne peut appliquer le pronom ni à la récurrence (laquelle) ni au défaut (lequel).
— agir pour le défaut, non
— le défaut pour lequel on agit, non plus— agir contre le défaut, c’est moyen, parce qu’un défaut est ou n’est pas, on agit contre l’apparition de défauts, pas contre les défauts eux-mêmes
— le défaut contre lequel on agit, pareil, moyen mais acceptable— agir contre la récurrence du défaut, oui
— la récurrence du défaut, contre laquelle on agit, ouiAvec en plus le verbe éviter, ça justifie le « pour ».
On agit contre la récurrence du défaut
On agit pour éviter la récurrence du défautMais on ne reprend pas un verbe à l’infinitif par le pronom « lequel ». Il faut un substantif.
L’évitement de la récurrence de ce défaut, pour lequel (lequel = l’évitement) on a mis une action en place, c’est lourd, c’est illisible, mais ça a du sens. Je pense que c’est le sens voulu par votre collègue.
Pour rendre la phrase lisible, je proposerais de reprendre l’infinitif et son complément par un substantif permettant un pronom relatif :
— éviter la récurrence de ce défaut, objectif dans lequel une action a été mise en place
— éviter la récurrence de ce défaut, priorité pour laquelle une action a été mise en place- 16752 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
* En principe, « tel que » s’applique à un nom et introduit un nom ou son équivalent :
— une fleur telle que la rose
— des rassemblements tels que ceux-ci
Il est plus ou moins acceptable, mais pas par tous les grammairiens, d’introduire avec « tel que » un participe passé qui s’applique strictement au nom :
— les résultats tels qu’annoncés sont encourageants
— la situation était telle que je l’avais imaginée
Mais en aucun cas « tel que » ne peut coordonner des morceaux de phrases. Ce n’est pas une conjonction signifiant « comme ». On ne dit pas « il est venu tel que prévu » mais « il est venu comme il était prévu ». On ne dit pas « c’étaient des farfadets tel(s) qu’elle l’avait annoncé » mais « c’étaient des farfadets comme elle l’avait annoncé ». Le simple fait qu’on ne sache pas avec quoi accorder « tel que » montre qu’il n’a rien à faire dans la phrase.* On n’accorde pas « annoncé ». Dans « comme elle l’avait annoncé », le pronom « l' » est un pronom neutre qui reprend une proposition (« c’étaient des farfadets »), et non un nom en particulier. D’ailleurs, si le sens était du pluriel, le pronom serait « les » : « elle les a annoncés ».
* Compléments. Voyez si vous ne pouvez pas simplifier, selon ce que vous voulez dire :
— éviter les « en fait », surtout en début de phrase, et surtout si l’opposition est marquée ailleurs dans la phrase (ici avec « plutôt que »)…
— remplacer « il était question de » par « c’était un » ; « il est question de » s’utilise pour parler de principes, d’éventualités, pas de l’évidence d’un rassemblement de farfadets…
— remplacer « plutôt que » par « et non » ; « plutôt que » marque une préférence, une nuance, une précision… alors qu’un fantôme et un farfadet, c’est très différent…
— mettre un article indéfini et un complément sans article pour présenter une chose : « c’est un rassemblement de farfadets » et non « c’est le rassemblement des farfadets »…
–> C’était un rassemblement de fantômes et non de farfadets comme la châtelaine nous l’avait annoncé.
Utilisez une virgule pour qu’on comprenne ce que la châtelaine avait annoncé :
— C’était un rassemblement de fantômes, et non de farfadets comme la châtelaine nous l’avait annoncé : la châtelaine s’était trompée.
— C’était un rassemblement de fantômes et non de farfadets, comme la châtelaine nous l’avait (bien) annoncé : la châtelaine avait bien annoncé que c’étaient des fantômes et non des farfadets.- 2930 vues
- 2 réponses
- 1 votes
-
Réponse à votre demande de précision.
C’est justement ce « ne pas » de début de phrase qui crée le contexte négatif dont je parlais.
Quand il y a « ne pas » puis « sans que », il est possible (et même recommandé par l’Académie française pour une langue soutenue) d’ajouter un deuxième « ne » sans fonction grammaticale.
Il ne s’est pas passé un jour sans que je ne pense à toi.
Mais on ne doit pas mettre ce « ne » explétif si la phrase contenant « sans que » est affirmative.
Il s’est passé plusieurs jours sans que je pense à toi.- 2832 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Merci « pour » les fleurs.
Le « de » n’est pas possible.
Si vous parlez du contenu du message (voire de sa forme), c’est le mot « pour » qu’il faut utiliser.Le « de » sous-entend un verbe, une action.
Merci de votre attention = merci d’être attentif…
Merci de votre réponse = merci d’avoir répondu…Avec « message », bien que le verbe « messager » n’existe pas, on peut envisager les deux sens : merci d’avoir répondu (l’action), ou merci pour vos informations (le contenu). Mais formellement, vous avez raison, on doit préférer « pour ».
- 91652 vues
- 7 réponses
- 0 votes