225
points
Questions
3
Réponses
143
-
Nous venons de le voir dans des réponses aux dernières questions sur ce site, des analystes vicieux considèrent en effet que puisque dans une forme pronominale, le pronom ‘se’ jouant un rôle de cod, le complément qui suit le verbe n’est donc pas un coi mais un cos (il s’occupe de moi). Mais cela n’apporte rien.
D’ailleurs un cos n’est pas qu’un coi suivant un cod (ce serait inutile mais simple, et il suffirait de dire un cod et un coi), mais c’est aussi parfois aussi un coi suivant un coi.
Je parle de cela à Paul. Je parle à Paul de cela. Les deux compléments sont coi. On parle de quelque chose, on parle à quelqu’un. Quel coi est le premier, lequel est le second ?
Je n’ai jamais trouvé de nécessité grammaticale à séquencer formellement les compléments. Mon prof de 65 ans en cinquième en 1983 tenait pourtant déjà à la différence, ce n’est donc pas une lubie récente, et je pense que c’est lié à un programme de l’Education nationale de ces années-là, c’est-à-dire au vice d’un fonctionnaire, qui s’est transmis, en milieu fermé, de fonctionnaire en fonctionnaire, et non à une précision utile apportée par un grammairien.
Dans « je dis ceci de cela à Paul », on a trois compléments, un direct, et deux indirects. Lequel serait le second ? Lequel serait le tiers ? Et faudrait-il alors nommer le second deuxième ? C’est idiot.
Qu’on puisse trouver une nuance sémantique dans l’ordre des compléments dans la phrase, je peux l’admettre, mais une nuance formelle de construction, je n’y crois pas, y compris dans les formes dérivées avec pronoms (je lui en parle, je lui en ai dit du bien, je le lui ai dit…), l’ordre des pronoms n’obéissant pas à des raisons sémantiques.Je penche donc comme vous pour une escroquerie ; il nous suffirait d’un exemple pour être convaincu de l’intérêt de la nuance, mais je n’en ai jamais vu. Le cos, c’est « des petits fonctionnaires, pour justifier leur salaire, disent à des petits profs ce qu’ils doivent enseigner pour créer le maximum de dégâts dans les esprits des enfants ». Plus le niveau des profs baisse, plus ils s’en remettent aux fonctionnaires plutôt qu’aux grammairiens. Mais des grammairiens honnêtes devraient réussir à faire la peau à cette notion parasite de complément d’objet second. Il faudrait étudier la chronologie de l’apparition de ce concept dans les grammaires et programmes scolaires pour toucher la motivation de ses défenseurs.
- 4334 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
C’est une coordination de deux propositions négatives, plutôt qu’une coordination à l’intérieur d’une proposition négative. Mais parce que la seconde est elliptique, « ni » devrait remplacer « et », vous avez raison.
Emma aime l’eau et Lola aime le lait.
Emma n’aime pas l’eau et Lola n’aime pas le lait.
Emma aime l’eau et Lola le lait.
Emma n’aime pas l’eau ni Lola le lait.- 1613 vues
- 3 réponses
- 1 votes
-
Plus grand que je croyais… mieux que je pensais… en moins de temps qu’il en faut… : indicatif.
Le comparatif reste dans le domaine de l’indicatif.
C’est avec le superlatif qu’on met généralement le subjonctif.
Le meilleur que j’aie jamais mangé… Le plus grand que j’aie vu…
C’est peut-être le mot « jamais » qui vous fait douter, mais non, on peut utiliser ce mot à l’indicatif (avez-vous jamais vu…).Cette réponse a été acceptée par BBFolk. le 14 avril 2019 Vous avez gagné 15 points.
- 3155 vues
- 5 réponses
- 0 votes
-
Je contestais la phrase au singulier de votre premier message. La première phrase de votre deuxième message supporte par contre très bien le singulier. La deuxième phrase de votre deuxième message nécessite je pense le pluriel.
1. Deux baptêmes
On peut faire un parallèle, en admettant que chaque invité a une voiture, et qu’il y a bien deux baptêmes.
Il est possible d’utiliser un singulier réflexif, mais pour utiliser ce singulier, il faut construire la phrase en conséquence. On ne peut utiliser le singulier qu’un court moment, le temps de mettre en relation l’objet et son propriétaire. Mais si la phrase fait jouer un rôle aux objets, ou si les objets sont le sujet de la phrase, il faut un pluriel.Le singulier peut venir après le pluriel.
Oui : Les invités montent dans leur voiture. / Georges et Michel vous invitent à assister à leur baptême. / Nous vous invitons à assister à notre baptême.
On ne parle pas des voitures mais du fait que chacun monte dans sa voiture, on ne parle pas de deux baptêmes mais du fait que chaque enfant recevra le baptême. Le singulier est généralement possible après un adjectif possessif parce que par construction on connaît le rapport de possession.Pas de singulier tant qu’on n’a pas défini de contexte, et que l’objet est le sujet de la phrase.
Non : La voiture des invités est mal garée. / Le baptême de Georges et Michel sera célébré demain.
Oui : Les voitures des invités sont mal garées. / Les baptêmes de Georges et de Michel seront célébrés demain.Pas de singulier non plus si les objets sont considérés pour eux-mêmes dans la suite de la phrase. Le singulier réflexif et la considération de plusieurs objets n’est pas possible dans la même phrase.
Non : Les invités montent dans leur voiture… qui est neuve. / Nous vous invitons à notre baptême… qui sera célébré demain.
Oui : Les invités montent dans leurs voitures… qui sont neuves. / Nous vous invitons à assister à nos baptêmes… qui seront célébrés demain.
Si ici on trouve le pluriel lourd, il faut faire deux phrases : Les invités montent dans leur voiture. Leurs voitures sont neuves.
Si vous avez une phrase composée, évoquant d’une part les deux baptêmes, un pour chaque enfant, et une cérémonie unique, je vous suggère d’utiliser deux mots, chacun dans sons sens : Nous vous invitons à assister à notre baptême. La cérémonie sera célébrée demain.2. Une cérémonie pour deux baptêmes
Si « baptême » était pris dans le sens du « fait de baptiser », le sacrement, le singulier serait naturel. Mais on n’assiste pas au « fait de baptiser », on assiste à une cérémonie, à l' »administration d’un sacrement ». Et comme chaque enfant est baptisé individuellement, il y a bien deux baptêmes, deux administrations de sacrement, et il faut le pluriel.
Si c’est dans une cérémonie unique, je peux suggérer d’écrire « cérémonie de baptême », où « baptême » sera « le fait de baptiser » donc au singulier. La question du nombre de baptêmes ne se posera plus, et là tout restera tout le temps au singulier. Notre cérémonie de baptême… La cérémonie de baptême de nos fils aura lieu… Vous êtes invité à la cérémonie de baptême…- 6923 vues
- 5 réponses
- 0 votes
-
Une règle simple est :
Je le fais boire / Je lui fais boire du thé.
Je le fais changer d’avis / Je lui fais changer son avis.
« le » accusatif s’il n’y a pas de cod / « lui » datif s’il y a un cod.« penser à », étant transitif indirect, n’a pas de cod, donc c’est le pronom « le »
— cela le fait penser à…
« penser que », étant transitif direct, a un cod, donc c’est le pronom « lui »
— cela lui fait penser que…Certains diront :
* je le fais penser à… = je fais penser Toto à… (donc accusatif)
* je lui fais penser cela = je fais penser cela à Toto (donc datif)
Mais dans les deux cas, le pronom représente le sujet du verbe penser, c’est donc artificiel de considérer que dans un cas on fait penser Toto, et que dans l’autre cas on fait penser à Toto. Le datif « lui » permet toutefois de ne pas le confondre avec le cod, au cas où on mettrait les deux compléments sous forme de pronom (je le lui fais boire), mais ce n’est que pure convention. Le datif joue un rôle d’accusatif second. Le premier accusatif répond à je fais boire quoi ? Le second accusatif répond à je fais boire qui ? C’est ce second accusatif qu’on transforme en datif pour plus de clarté.En exposant cette règle, le Grevisse cite autant de contre-exemples que d’exemples. Je me suis inscrit il y a trois mois sur ce site pour poser la même question que vous : parfois les deux sont-ils acceptables ? comment les auteurs choisissent-ils ? y a-t-il une petite nuance ? Je n’ai pas eu de réponse, mais en attendant, on peut appliquer la règle ci-dessus.
- 6659 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
1. Puisqu’il y a deux baptêmes, il faut obligatoirement un pluriel. Et les deux compléments du nom doivent être introduits pas « de » : « les baptêmes de Georges et de Michel ».
2. Pour « leur chemise », c’est la question classique (on peut envisager le singulier et le pluriel, leur chemise blanche ou leurs chemises blanches), mais si vous entamez au singulier (le crocodile est visible), poursuivez au singulier. Vous choisissez de ne pas compter les logos-crocodiles, pourquoi compter alors les chemises ? Ce sont certes deux problèmes séparés (on peut probablement dire le crocodile sur leurs chemises), mais dans une même phrase, autant ne pas changer d’esprit : un crocodile par chemise, une chemise par homme, on voit le crocodile sur leur chemise.- 6923 vues
- 5 réponses
- 0 votes
-
» Je ne veux pas vous entendre vous plaindre que vous êtes fatiguées, demain. »
Dans tout ce fatras, vous trouverez peut-être un élément de réponse :
* Se plaindre que
Avec des sujets différents, c’est tout à fait valide : Il se plaint que je vienne. Je me plains qu’il vienne.
Avec le même sujet, il y a une forme plus légère : il se plaint de travailler au lieu de il se plaint qu’il travaille. Cette forme me semble obligatoire dans la plupart des cas.
Mais La Fontaine a pourtant écrit : La mouche […] se plaint qu’elle agit seule.
J’y vois l’expression de la plainte : il prétend qu’il travaille trop dur, il affirme qu’il travaille trop dur, il se plaint qu’il travaille trop dur.
Je pense que c’est formellement correct, que ça perdure dans le parler populaire, que c’est acceptable dans votre dialogue : vous vous plaignez haut et fort que vous êtes fatiguées. Si la plainte n’est pas exprimée, que vous pleurez seules sur votre sort, je pense qu’il faut écrire : vous vous plaignez d’être fatiguées. Le mot « entendre » montre l’expression de la plainte, et autorise le « vous vous plaignez que vous ».* Le mode après se plaindre
Comme pour beaucoup de verbes, c’est le subjonctif pour le subjectif : Je me plains qu’il parte. Je trouve que c’est dommage qu’il parte.
Mais l’indicatif reste possible pour le constat exprimé, comme avec le verbe dire. L’indicatif sonne souvent plus définitif, plus rude, plus ancien, plus populaire, moins lissé, mais est valide : La mouche se plaint qu’elle agit seule. Tu te plains que je suis parti (je suis parti et tu t’en plains). Il se plaignait que tout allait mal. Il s’est plaint que vous étiez fatiguées. Un client se plaint que vous n’avez pas répondu (deux informations : vous n’avez pas répondu, et il s’en est plaint). Vous vous plaindrez que vous êtes fatiguées. Ça manque carrément d’élégance et c’est pour ça que c’est beau, c’est cinématographique : devant les débris, l’enfant se plaint que son jouet est cassé.
« Vous vous plaignez que vous soyez fatiguées » me semble incongru. On est très clairement dans la situation : constat + expression d’une plainte, et non dans la situation d’un regret subjectif. Puisque l’indicatif est encore toléré, ne nous en privons pas.* Subjonctif après vouloir
C’est la règle : Je ne veux pas qu’on vous entende. On ne veut pas que je vous entende.
Avec le même sujet, on met un infinitif : on ne veut pas vous entendre, je ne veux pas qu’on vous entendre.
Le subjonctif présent est caché dans l’infinitif, l’infinitif absorbe tous les temps, on est en règle, on ne poursuit pas au subjonctif.
Je ne veux pas qu’on entende ce qu’il dit. Je ne veux pas entendre ce qu’il dit.
Ce n’est certainement pas le verbe vouloir qui appellerait un subjectif en fin de phrase, même par attraction.* Le temps du verbe vouloir
On accorde le verbe vouloir au temps de la volonté : je veux partir demain. L’adverbe complète partir et non vouloir. C’est aujourd’hui que je veux.
Pour exprimer une volonté au futur, il faut contextualiser : si c’est intéressant, je ne voudrai certainement pas partir. Demain, je serai très occupé, je ne voudrai pas vous entendre.
Si la volonté exprimée dans votre phrase spontanée est une volonté présente, et non pas une analyse de ce que sera cette volonté demain, conservez le présent.* La place de l’adverbe
Si ça sonne faux, c’est que vous n’avez pas écrit ce que vous vouliez écrire.
Vous réglerez le problème en déplaçant l’adverbe « demain » au plus près de « dire », ou de « entendre », ou de « vouloir » :
— Je ne veux pas vous entendre dire demain que vous êtes fatiguées.
— Je ne veux pas vous entendre demain dire que vous êtes fatiguées.
Je choisirais la deuxième phrase, pour appliquer « demain » à « entendre », pour être au plus proche de la volonté exprimée par la principale (ne pas entendre demain).
Mais la meilleure place, qui règle plusieurs problèmes à la fois, est de considérer que votre verbe vouloir est conjugué au présent en tant que futur proche, et d’y accoler l’adverbe.
— Je ne veux pas demain vous entendre dire que vous êtes fatiguées.
— Demain je ne veux pas vous entendre dire que vous êtes fatiguées.
C’est sans doute le sens le plus proche de votre intention.* Donc
je préconise un déplacement de l’adverbe et la forme « se plaindre de » :
— Je ne veux pas demain vous entendre vous plaindre d’être fatiguées.
ou en tolérant « se plaindre que » malgré un sujet identique, un indicatif à suivre :
— Je ne veux pas demain vous entendre vous plaindre que vous êtes fatiguées.- 5575 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
On ne met pas de pluriel au nom « pomme de terre » au prétexte que la plante donne plusieurs pommes de terre.
« Plant » doit être suivi du nom de la plante et non du nom de son produit : un plant de fraisier, et non pas un plant de fraises. On voit au passage qu’il ne s’agit pas d’un complément du nom mais d’une apposition (1). Le plant et le fraisier sont une même chose. On parle du fraisier en tant que c’est un plant. Le fruticulteur parle de ses plants de fraisiers, parce qu’il a en tête de les mettre en terre. Un plant de fraisier, c’est un fraisier considéré selon sa forme, sa destination, sa caractéristique, soit qu’il est jeune, soit qu’il est prêt à être mis en terre, soit qu’il est déjà planté. Donc : un plant de fraisier, des plants de fraisiers.
Parfois, la plante et son produit portent le même nom, surtout si la plante ne donne qu’un seul produit. Le mot navetier n’existe pas, et il n’y a pas de mots différents pour le navet plante et pour le navet racine comestible. On pourrait donc se poser la question : complément du nom (un plant qui donne un navet) ou apposition (un plant qui est est une plante qu’on nomme navet). Mais la réponse est la même : un plant de navet, des plants de navets. Un plant de navet, c’est un navet en plant (2). Il s’agit toujours de la plante considérée sous sa forme plantée ou à planter, son produit n’importe pas.
On a donc vu que plant n’est pas synonyme de plante. Le plant n’est pas une plante. C’est un mot qui montre la façon dont on considère la plante, comme étant destinée à être plantée, ou comme ayant été mise en terre.
Mais quel est le nom de la plante « pomme de terre » ?
Mon dictionnaire dit que « pomme de terre » est d’abord le nom d’une plante, puis son produit par métonymie, et va même beaucoup trop loin dans cette idée (3), c’est indéfendable. Je crois pour ma part qu’il y a un nom pour l’espèce de plante (le genre, la famille…), un mot pour le produit (le tubercule), mais que nous ne trouvons pas de nom spécifique pour la plante qui pousse ; on ne peut pas dire en montrant des feuilles sortant de terre : ceci est une pomme de terre. Il n’y a pas non plus de possibilité d’arroser un pomme de terre.
Pour les tomates, on a forgé le mot « tomatier », qui peut s’utiliser au singulier, qui cohabite avec « plant de tomate ». On utilise ici le nom de l’espèce, mais on ne peut toujours pas utiliser le nom du produit : un « plant de tomates », surtout quand il n’y a pas encore de tomates, ce n’est toujours pas possible selon le sens du mot « plant ».
Mais pour les pommes de terre, rien, il n’y a pas de « pommiers de terre ». Donc, pour les pommes de terre, comme on ne peut toujours pas utiliser le nom du produit, pour désigner la plante on utilise le mot « plant » associé au nom de l’espèce (pomme de terre). Et les noms d’espèce ne se mettent pas au pluriel, sauf par métonymie (quand l’individu prend le nom du genre : une bintje).
On pallie l’absence d’un mot représentant la plante par l’utilisation d’un mot lié au mode de production (le seul dont on dispose pour des raisons historiques) + un nom d’espèce. Et on aboutit au singulier : un plant de pomme de terre, des plants de pomme de terre.
Ce n’est plus une apposition appelant le pluriel, comme pour les plants de fraisiers, mais un complément du nom qui modifie le sens du mot « plant » en lui adjoignant un nom d’espèce, forcément au singulier.J’approuve donc Alain Bentolila et je me demande si votre fille a réellement le niveau CM1. Elle me semble très dé*** ctée de l’agriculture et de la grammaire. A-t-elle seulement lu Bachelard ? Vous occupez-vous assez bien d’elle ?
Note (1). Complément du nom ou apposition.
Le mot « de » peut introduire un complément du nom ou un nom apposé. Le complément du nom ne désigne pas la même chose que le nom, il ajoute de l’information sur le mot qu’il complète. L’apposition est jointe à un nom, mais désigne la même chose que le nom. L’exemple classique est :
— Les rues de Paris = complément du nom.
— La ville de Paris = apposition pour préciser une approche : Paris, en tant que c’est une ville.Note (2). L’idée d’arbre préexiste à sa plantation. Un arbre peut se dresser indépendamment de l’idée qu’il a été planté. Mais l’idée de plant de cerisier ne préexiste pas au cerisier. Un plant de cerisier est un cerisier sous forme de plant. Le mot « plant » ne se complète pas par un complément du nom, mais il complète un nom en précisant sa forme, son statut ou sa destination.
Note (3). Le TLF dit que la « pomme de terre » est une plante, sens A, et par métonymie, sens B, le tubercule comestible de cette plante. C’est-à-dire que selon ses auteurs, c’est la plante qui aurait donné son nom au tubercule. C’est évidemment faux, nous savons tous très bien que c’est l’inverse : on a donné le nom de « pomme » au tubercule, à cause de sa forme et parce qu’on la mange (et je crois aussi pour des raisons historiques de marketing), puis on a étendu le sens du mot à la nouvelle espèce de plante importée.
- 7857 vues
- 10 réponses
- 1 votes
-
Respecter une personne et respecter une norme, ce sont des sens différents :
— Le respect des clients et le respect des normes sont nos deux priorités.Avec le même sens du mot respect, on peut mettre deux compléments derrière un concept unique :
— Le respect des salariés et des clients est notre priorité.L’idée de respect de l’environnement est-elle proche de celle de respect d’une personne, ou de respect d’une norme, ou encore différente ?
Vous avez répondu en disant qu’il y a deux respects différents, et je partage votre avis. Utilisez donc deux déterminants au singulier et répétez le nom respect.
— Le respect des clients et le respect de l’environnement font partie…Pour un concept, comme ici le respect, c’est une distinction suffisante, puisqu’on ne met pas les concepts au pluriel, même par facilité syntaxique.
— Les respects du client et de l’environnement sont…- 3550 vues
- 4 réponses
- 0 votes
-
C’est une différence de vocabulaire qui dépend des programmes scolaires.
Avant, on distinguait « épithète liée » et « épithète détachée », et on réservait le mot « apposé » à des noms, en disant que l’apposition n’est pas un adjectif qui donne une caractéristique, mais un nom qui donne un équivalent, qui désigne le même objet.
— L’élève sage se lève = adjectif épithète lié
— Paul, sage, se lève = Sage, Paul se lève = adjectif épithète détaché
— Paul, le nouveau, se lève = nom apposéMaintenant, on remplace dans les écoles « adjectif épithète lié » par simplement « adjectif épithète », et « adjectif épithète détaché » par « adjectif apposé ».
C’est-à-dire qu’on perd une nuance (identité ou simple caractéristique) pour ne montrer que la différence de construction, la place du mot, la virgule.
— Spécialisé en biochimie, Paul pense que… = adjectif apposé
— Spécialiste en biochimie, Paul pense que… = nom apposé
Ce n’est après tout qu’une nuance de sens et non de construction grammaticale.
On retient encore que le premier est un adjectif et le second un nom, mais on cesse de dire qu’ils ont des fonctions différentes dans la phrase. On englobe tout ça en « apposition » (adjectif apposé, nom apposé).Donc, un « adjectif apposé », c’est la façon des manuels actuels de dire un « adjectif épithète détaché ».
Cette réponse a été acceptée par fabien91. le 25 mars 2019 Vous avez gagné 15 points.
- 1797 vues
- 2 réponses
- 0 votes