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C’est effectivement plus clair, plus logique, sans le deuxième « ne ». Mais ce « ne explétif » est assez courant après « sans que ». Bien qu’on l’utilise dans des cas de contexte négatif, il ne s’agit pas d’une négation. Donc c’est correct avec ou sans le deuxième « ne ».
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1. Utilisez « sous forme de » comme un adverbe, comme un complément circonstanciel, qui complète le verbe ou la phrase.
— Délivrer un message sous la forme d’un discours. Dire une chose sous forme de confidence.
C’est le verbe qui reçoit un complément.2. Utilisez « en forme de » comme un adjectif attribut ou épithète, comme un complément du nom.
— C’est un message en forme de promesse. C’est un bâtiment en forme de T.
C’est le substantif qui reçoit un complément, une caractéristique.1. Si vous pouvez remplacer par « d’une manière », choisissez « sous (la) forme de ».
* sous forme de promesse = promessitiquement
— Une explication a été donnée aux participants sous forme de promesse.
On complète le verbe et la phrase.2. Si vous pouvez remplacer par « ressemblant à », choisissez « en forme de ».
* en forme de promesse = promessitique
— Une explication en forme de promesse a été donnée aux participants.
On complète le substantif.- 10544 vues
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Les participes passés que vous avez choisis ont la particularité de pouvoir être analysés soit comme des verbes conjugués à la forme passive (l’action subie), soit comme des adjectifs (le résultat).
* être placé = avoir subi l’action d’être placé, avoir été placé
* être placé = avoir pour place, être situé, se trouverAu présent.
Si on considère l’action à la forme passive :
— Pierre place les produits par terre = Les produits sont placés par terre (par Pierre). Présent.
Si on considère le résultat :
— Où se trouvent les produits ? Les produits sont placés par terre. Présent.
Les deux phrases sont identiques.En mettant au passé, temps plus riche en nuances.
Si on considère l’action à la forme passive :
— Pierre a placé les produits par terre = Les produits ont été placés par terre (par Pierre). Passé composé.
Si on considère le résultat :
— Où se trouvaient les produits ? Les produits étaient placés par terre. Imparfait.
Les deux phrases sont différentes : passé composé pour l’action, imparfait pour le résultat.En mettant au passé avant un point du passé.
Si on considère l’action à la forme passive :
— Pierre avait placé les produits par terre = Les produits avaient été placés (auparavant) par terre (par Pierre). Plus-que-parfait.
Si on considère le résultat :
— Il n’y a pas de solution. Il n’existe pas de temps pour dire que les produits avaient été auparavant situés à tel endroit mais qu’ils n’y étaient déjà plus, ce qui pourrait être le rôle d’un passé-avant-le passé de situation. Vous pouvez remplacer le verbe d’action par un verbe qui ne soit que de situation. Les produits s’étaient trouvés, avaient été (avant), à cet endroit (mais n’y étaient plus).- 1950 vues
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1. Ils s’en sont vus déçus.
Ils ont été déçus de cela. Ils en ont été déçus. Le pronom « en » mis pour « de cela » est simplement un complément de l’adjectif « déçu ». Il complète un adjectif mais ne participe pas à la structure de la phrase. Conjuguez et accordez verbe et adjectif comme si ce pronom n’existait pas : ils se sont vus déçus = ils s’en sont vus déçus.
De toute façon, ici, « se voir » a un sens de verbe d’état et « déçu » est un adjectif qui a la fonction d’attribut : ils ont été déçus, ils se sont trouvés déçus, ils se sont vus déçus. On accorde tout. Nous ne sommes pas dans le cas du délicat « se voir + verbe d’action », où il faudrait davantage analyser la phrase.2. De belles âmes j’en ai connu.
Ces belles âmes je les ai connues. De belles âmes j’en ai connu.
Comme le pronom « les », le pronom « en » est bien un cod placé avant un verbe conjugué avec avoir. Il reprend certes « de belle âmes », mais puisque c’est un pronom avec sens partitif, on n’accorde pas. Même si les âmes sont dénombrables, même si on est certain qu’il y en a plusieurs, c’est la construction et les conventions habituelles qui demandent de ne pas accorder.Vos deux phrases sont donc bien orthographiées.
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Le présentatif sert d’introducteur au sujet réel, et se conjugue au pluriel quand c’est nécessaire : ce sont des bruits tonitruants qui s’élevèrent alors.
Dans votre phrase, votre correcteur a repéré que votre « c’est » n’introduit aucun sujet réel, aucun verbe… Qu’il n’a donc pas valeur de présentatif. Votre correcteur a vu le mot « maintenant », repris par le pronom neutre évoquant une situation, une époque… Il considère que ce pronom neutre est bien le sujet de votre phrase, et que « des bruits tonitruants » en est l’attribut.
Vous pouvez conjuguer au pluriel s’il faut voir dans les points de suspension un verbe sous-entendu. Alors dans ce cas il s’agira d’un présentatif.
Mais si le pronom « ce » est utilisé pour résumer le contexte évoqué par ce qui précède et par le mot « maintenant », alors « ce » est bien le sujet de votre phrase, gardez le singulier.
Avoir des enfants, c’est bien des soucis. Les enfants, c’est bien des soucis. Tout ça, c’est bien des soucis. Maintenant pour moi, c’est bien des soucis. On parle d’une situation, résumée dans un pronom neutre dont on fait le sujet d’une phrase avec le verbe être au singulier et un attribut.Vous pouvez aussi conjuguer au pluriel si l’adverbe est un simple complément circonstanciel de temps, si le verbe « être » signifie « exister » ou « apparaître… et que vous pouvez donc considérer « des bruits tonitruants » comme le vrai sujet du verbe être.
Puis ce fut le silence = puis le silence fut.
Puis ce furent des cris = puis des cris vinrent.
Puis ce furent des bruits tonitruants.
Mais si le mot « maintenant » est mis pour parler d’une situation, le singulier est nettement plus logique. Il n’y a pas de sujet réel à introduire, et le « ce » est un pronom neutre sujet.
Hier il pleuvait, maintenant c’est des orages.
Après le match, à Tours c’est des cris de joie, et à Angers c’est des larmes.
Les orages, les cris et les larmes, ne sont pas du tout le sujet réel de la phrase.
Le sujet réel est par exemple « ma vie » : ma vie maintenant, c’est des orages tous les jours ; ma vie est orageuse.
Le sujet réel est par exemple « l’ambiance » : l’ambiance à Angers, c’est des larmes ; l’ambiance est aux larmes.Maintenant, tout n’est plus qu’une assourdissante douleur. Dans ma vie, à l’usine à Angers, huit heures par jour dans l’atelier, ce n’est plus que des bruits tonitruants. J’approuve dans ce cas le singulier de votre correcteur, avec un pronom « ce » sujet reprenant un contexte, et les bruits tonitruants en étant l’attribut.
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Voici ma proposition.
Parmi les constructions de « savoir » :
* avec cod composé d’un pronom et d’une relative : je sais ce qu‘il aime
* avec un cod proposition subordonnée complétive conjonctive : je sais qu‘il aime le café
* avec un cod proposition subordonnée complétive interrogative indirecte : je sais quand il part, je ne sais pas avec qui il vit…Vous cherchez à analyser la phrase comme si elle comportait une relative :
* Je ne sais pas ce à quoi il doit s’attendre.
Mais le pronom est introuvable.
Je vous propose donc de considérer « à quoi il doit s’attendre » plutôt comme une proposition subordonnée complétive interrogative indirecte.
* Je ne sais pas à quoi il doit s’attendre.Puis on peut mettre la complétive en position détachée, en la reprenant par un pronom neutre :
* A quoi il doit s’attendre, je ne le sais pas.Puis j’hésite. J’aimerais simplifier en disant que « je n’en sais rien » est une forme qu’il ne faut pas analyser, simplement synonyme de « je ne le sais pas ».
Si on analyse quand même, on voit qu’avec le passage de « je ne le sais pas » à « je n’en sais rien », notre complétive « à quoi il doit s’attendre » perd sa valeur de cod (par le biais du pronom « le »), et que c’est le mot « rien » qui devient le cod, tandis que notre complétive devient un complément du nom « rien » (par le biais du pronom « en ») : je ne sais rien de cela, je n’en sais rien.Je suggère donc :
* proposition subordonnée complétive interrogative indirecte détachée, reprise par le pronom « le », faisant fonction de cod de « savoir ».
* proposition subordonnée complétive interrogative indirecte détachée, reprise par le pronom « en », faisant fonction de complément du nom « rien », lui-même cod de « savoir ».- 1843 vues
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Il faut savoir si « être trop tard » est une hypothèse ou un fait réel.
Si c’est une hypothèse, le futur n’est pas valide.
Si c’est un fait réel, c’est possible, parce que « si » peut être une « conjonction concessive » permettant le futur :
Louis est un roi sévère mais juste. Si Louis est un roi sévère, il est en revanche un roi juste.
Louis sera un roi sévère mais juste. Si Louis sera un roi sévère, il sera en revanche un roi juste.
Si demain il sera roi, il n’est aujourd’hui que prince.
Ou le conditionnel (avec une condition non exprimée) :
Ce serait possible de partir (si on voulait), mais on ne partira pas. On ne partira pas, même si ce serait possible (si on voulait).Lundi il sera trop tard. Il a pourtant décidé de venir lundi. Je le recevrai quand même. Je le recevrai, même s’il sera trop tard.
On peut reconnaître le « si concessif » en intercalant un « c’est vrai que » : Je le recevrai, même si c’est vrai qu’il sera trop tard.
On voit aussi que cette construction gagne en clarté en introduisant un adverbe qui répond au « si » : Si demain il sera trop tard pour prévenir les dégâts, il ne sera en revanche pas trop tard pour les réparer.Note : Ce n’est pas le mot « même » qui rend le « si » concessif. « Même si » peut être hypothétique, et le mot « si » tout seul peut être concessif.
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C’est un présentatif classique. Conjuguez au pluriel, avec le sujet réel.
Ce sont les deux gâteaux qui lui ont donné la nausée.
… à moins que ce ne fussent les deux gâteaux (le verbe à suivre est sous-entendu)- 2479 vues
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Il est sûr que cet homme a des preuves.
Il n’est pas sûr que cet homme ait des preuves.
Le subjonctif est obligatoire.
Il n’était pas sûr que cet homme eût des preuves.De plus, avec un autre verbe et une autre construction appelant l’indicatif, dans une phrase à l’imparfait, il ne faudrait pas introduire comme ça un passé simple, mais il faudrait poursuivre à l’imparfait.
On ne sait pas si cet homme a des preuves.
On ne savait pas si cet homme avait des preuves.- 3067 vues
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Juju14, si vous devez choisir, écoutez Veso qui traite clairement des manifestations locales, plutôt que mon avis qui était de prolonger des conventions anciennes. Mais je poursuis, pour savoir si Veso veut bien nuancer, et atténuer ma tristesse.
La question devient apparemment : faut-il appeler une fête par son nom officiel ou peut-on continuer intégrer ce nom à une phrase ? Quand Ramat dit que la fête est considérée comme une manifestation, je pense qu’il faut comprendre que son nom doit simplement être l’intitulé officiel de la manifestation, c’est-à-dire un nom propre, ce qui justifie son choix de majuscule au mot « fête ».
Si le nom de la manifestation est générique et que ses organisateurs ne lui ont pas inventé un nom, on peut continuer à considérer tous les mots comme génériques, et durant un siècle, on a écrit « la kermesse paroissiale », ou « la kermesse à la Jument » quand un nom spécifique existait, mais quand un curé moderne débarque et la nomme « Folie des paroissiens » ou « Festiparoisse », on doit accepter ce nom tel qu’il nous est présenté, je reconnais qu’il n’y a pas vraiment le choix quand les mots n’ont pas de sens générique. Mais quand le premier mot est compréhensible, je proposais plus haut de faire de la résistance quand on écrit un article pour un journal, et de préférer « la biennale de Tours » à « la Biennale de Tours », même si c’est son nom, et de réserver la majuscule au premier terme spécifique. Je proposais un peu de brider la créativité des responsables associatifs. Dans les rédactions, une part du travail consiste à supprimer les majuscules des communiqués pour mieux intégrer les mots à la phrase, et je trouve que c’est un beau métier.
En lisant :
* « quelques semaines avant la fête des Jonquilles » (Vosges Matin 25/02/2019)
* « une sortie en bus à Gérardmer pour la nouvelle édition de la Fête des jonquilles » (L’Est républicain 4/02/2019)
je vois dans le premier cas une manifestation populaire ancienne avec un complément l’identifiant assez bien, et dans le second cas le nom d’une association ou d’un événement municipal.
Les journaux mettent rarement un majuscule à « Fête », mais là où ils le font, il y en a aussi presque toujours une à « Jonquilles », et ça ne respecte donc ni l’habitude ancienne ni la norme Ramat. Ramat n’a-t-il pas baissé les bras devant la complexité en admettant que c’était désormais l’organisateur de la fête qui décidait ? Un système éprouvé doit-il s’effacer devant des intitulés semi-officiels ? (Et de toute façon, l’organisateur souhaiterait des majuscules partout si on lui demandait son avis).- 10448 vues
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