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Je ne partage pas l’avis de Tara. L’usage non plus manifestement, puisqu’on trouve toute une pléthore de toute une pléthore de X (en vrai, ce n’est pas toute une pléthore, mais on trouve tout de même facilement des occurrences), et itou pour d’autres termes (profusion, déluge, débauche) qui contiennent également cette notion d’excès (voir le ngram ci-dessous).
Cela s’explique par le fait que si tout un signifie en effet bien le renchérissement, ce dernier n’est pas de type quantitatif (contrairement à ce que suggère Tara), il ne s’agit pas de dire qu’il y a excès de X, mais de type qualitatif : on s’exprime sur le caractère extraordinaire, véritable du X. Quand on dit ; « C’est tout un art », on ne dit pas pas que c’est un excès d’art, on dit que c’est un véritable art, vraiment un art, un art extraordinaire. Avec pléthore, c’est pareil : Toute une pléthore de = une véritable / une extraordinaire pléthore de / vraiment une pléthore de.
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On est ici en présence d’une dislocation. Les linguistes ne sont pas d’accord sur l’analyse grammaticale de ces structures.
Pour certains (par exemple Kalmbach), l’élément disloqué n’a pas de fonction grammaticale, seul le pronom en a une : Éventuellement, on utilise un pronom de rappel qui indique la fonction que le groupe détaché aurait dans la phrase, s’il n’était pas détaché. En effet, étant extérieur à la structure verbale, l’élément thématisé n’a pas de fonction grammaticale par rapport au verbe.
Pour d’autres (par exemple Blasco), l’élément disloqué et le pronom de reprise ont tous les deux une fonction, qui est identique. C’est la notion de double marquage.
Dans certaines dislocations, la cooccurrence du pronom clitique et du groupe nominal ou du pronom tonique instaure une relation de « double marquage » d’une fonction syntaxique :(9) mais j’ai dit mais moi je lui donne pas tort à ma fille (Demay 16, 9)
On peut considérer l’élément disloqué comme une projection sur l’axe syntagmatique, comme un étalement du paradigme ; il permet la lexicalisation de la place syntaxique remplie par le clitique et autorise ainsi à représenter une seconde fois la fonction grammaticale au moyen de l’élément disloqué. Dans cette relation de double marquage, les deux éléments cooccurrents entretiennent une relation de coréférence (Blanche-Benveniste et al., 1987 : 83 ; Blasco-Dulbecco, 1999).
Donc, selon son obédience, on analysera des sapins comme sujet réel, au même titre que en ; ou bien, on le donnera sans fonction.
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souvenir n’est pas en lien avec le verbe marquer ; il l’est seulement avec le verbe partager, dont il est COD. Ce moment n’a pas marqué leur souvenir, ça les a suscités ; par conséquent la question « (ce moment) a marqué QUOI » qui aurait pour réponse leur(s) souvenir(s) n’est pas sensée.
Le sujet de marquer, c’est le pronom qui mis pour ce moment, et le COD, c’est le pronom les qui renvoie à ils >>> qui les a marqués à jamais : l’accord est correct (ce moment a marqué QUI >>> eux/les).- 1305 vues
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Dans la mesure où l’on peut aussi bien dire les uns après les autres, que l’un après l’autre (dans ce dernier cas, étant entendu qu’il est question de plus de deux X), il me semble que l’on peut aussi bien dire de réunion en réunion que de réunions en réunions (nonobstant plus de contexte). Avec le singulier, les éléments sont considérés un par un, avec le pluriel, par groupes.
Je vois que dans les extraits que vous citez, il n’est pas question de la préposition en, mais de sur. À mon avis, ça ne change pas les choses : aussi bien le singulier que le pluriel sont possibles.
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Ici, jaune est un substantif, il ne s’accorde donc pas avec endroits, si c’est ce que vous aviez en tête. Le pluriel n’est pas absolument impossible, mais il est extrêmement peu probable. Il signifierait qu’on aurait utilisé plusieurs nuances de jaune (ce qui est déjà peu probable, et qu’on voudrait l’indiquer, peu probable également, parce que dans ce contexte c’est a priori peu pertinent).
Les endroits que j’ai stabilotés en jaune (= avec du jaune).
Les endroits que j’ai stabilotés en jaunes (= en jaune citron, en jaune moutarde, en jaune safran, etc. = avec plusieurs jaunes).- 3041 vues
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Première phrase
À la forme non pronominale, ça donne : Laver les pieds et la tête de quelqu’un > les pieds et la tête = COD ; de quelqu’un = COI.*
À la forme pronominale – se laver les pieds et la tête -, le pronom se est mis pour de quelqu’un (ici soi-même) et est donc COI ; les pieds et la tête sont COD.
Si ce COD est placé après l’auxiliaire, on ne fait pas l’accord : Elles se sont lavé les pieds et la tête.
Si ce COD est placé avant l’auxiliaire, on fait l’accord : Les pieds et la tête qu’elles se sont lavés…Deuxième phrase
des pieds à la tête est un adverbe de manière qui est plus ou moins synonyme de complètement : Elles se sont lavées des pieds à la tête = Elles se sont lavées complètement.
À la forme non pronominale, ça donne : laver quelqu’un des pieds à la tête / complètement, où quelqu’un est COD.
À la forme pronominale, le pronom se est mis pour quelqu’un, il est donc également COD, comme il est placé avant l’auxiliaire, on fait l’accord (au féminin pluriel, puisque se renvoie à elles) : Elles se sont lavées des pieds à la tête.* Edit : petite rectification / précision.
Avec la préposition de, on a plutôt un complément du nom, qu’un COI. Le pronom réfléchi (ou le pronom non réfléchi, à la forme non pronominale) s’analyse alors comme un datif de possession.
On aura un COI avec la préposition à, pour autant que la forme Laver les pieds et les mains à quelqu’un soit acceptable. (Où la préposition à introduirait bien un COI et ne serait pas la forme populaire indiquant l’appartenance, cf. par exemple Le chien de ma mère / Le chien à ma mère.)
Cette construction me pose problème, je fais donc un 2e edit :
Il est possible que j’aie mélangé le niveau sémantique – le pronom indique en effet la possession – et le niveau grammatical : on est malgré tout bien en présence d’un COI dans les structures du type lui / se laver la tête, lui /se couper les ongles, etc.- 1499 vues
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Ni par tout autre chose que je leur avais amené(e), je ne sais pas si c’est très français. Prenons une formulation qui me parait plus claire : Je leur avais amené (apporté) tout autre chose / une tout autre chose.
Tout autre chose est un pronom indéfini masculin singulier (invariable), le participe passé par conséquent reste au masculin singulier :
C’est tout autre chose que je leur avais amené / C’est une tout autre chose que je leur avais amenée.- 1072 vues
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Le groupe nominal d’être civilisé est complément du nom attitude, et à l’intérieur de ce groupe, civilisé est épithète de être.
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