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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 3 décembre 2022 dans Général

    Hmmm, pas très sûr qu’il faille mettre systématiquement des majuscules aux vocatifs (dits aussi apostrophes, interpellatifs). Allons enfants de la patrie, Aux armes citoyens, enfants et citoyens sont bien des vocatifs, et pourtant on ne met pas de majuscules (en tout cas c’est l’usage le plus fréquent de ne pas en mettre). Avec Debout, soldat, je ne vois pas non plus beaucoup de majuscules. Ici un extrait de Gounod – Debout ! Citoyens et soldats !/ Rallions nous à la voix de la France ! -, où on trouve une majuscule à citoyens mais non à soldats, ce dernier pourtant tout autant vocatif que le premier (qui prend la majuscule non du fait de sa fonction vocative, mais parce qu’il est en début de phrase). Il en est de même avec le fameux Travailleuses, travailleurs de Laguiller. Ou encore le Hep, garçon, qui interpelle pourtant le garçon de café.

    Voici pour l’usage, quant à la règle, je ne trouve rien de bien clair à ce sujet. On a ceci,

    3.4.3 Vocatif — Le vocatif prend la majuscule. Exemple : « Croyez, Cher Monsieur, en l’expression. . . ».

    qui est repris par plusieurs sites, mais qui me semble un peu abrupt. Dans Grevisse, je n’ai rien trouvé dans le chapitre consacré à la majuscule, mais incidemment, on voit que l’apostrophe n’est régulièrement pas majusculée (Bonsoir, fils ; N’en croyez rien, brigadier ; Eh bien ! L’abbé ; etc.) :

    J’écrirais donc :
    – Allez-y donc, soldat.
    – Viens ici, petite ! (Exemples authentiques, ici.)

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  • Grand maître Demandé le 26 novembre 2022 dans Accords

    Les deux sont possibles, mais le sens n’est pas équivalent :

    Cent litres d’eau polluée = de l’eau polluée en une quantité de cent litres.
    Cent litres d’eau pollués = cent litres d’eau qui ont été pollués.

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  • Grand maître Demandé le 26 novembre 2022 dans Général

    Vous pouvez lire ce billet qui fait un état détaillé de la question. Conclusion : pas d’unanimité, selon les uns, c’est une expression figée qui ne peut varier ni en personne ni en temps, pour d’autres ce n’est pas le cas.

    Cette réponse a été acceptée par marquise. le 27 novembre 2022 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 24 novembre 2022 dans Conjugaison

    Je ne vois pas ce qui empêche d’utiliser l’imparfait avec le passé composé. C’est un usage très banal : dans votre texte, l’imparfait permet de planter le décor, le passé composé (ou le passé simple) permet de faire progresser la situation.

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  • Grand maître Demandé le 24 novembre 2022 dans Général

    Vous dites avoir eu beau chercher, vous n’avez pas trouvé, j’ai fait comme vous et j’en arrive à la même impasse. Je vous donne quelques-uns de mes résultats. Si vous ne les avez pas déjà croisés, ils pourront peut-être vous décider à choisir.

    Par analogie avec ces cas-là, je mettrais une majuscule à mer, puisqu’il n’est pas question de désigner une étendue d’eau salée non gelée (mer – nom commun). Il s’agit en effet d’un surnom (donc d’un nom propre) donné par métaphore. Pour la majuscule à glace, je la mettrais par mimétisme à ce qui est fait pour opale ou or, mais sans trop savoir ce qui la justifie. Parce que ce second terme est considéré comme nom propre, même si le terme glace conserve bien ici son sens propre ?

    Mais ce n’est pas ce que l’on trouve dans Larousse (1) ou encore dans Cordial (2).

    (1)
    mer de Glace
    Glacier du massif du Mont-Blanc (Haute-Savoie), qui descend vers la vallée de l’Arve, au N.-E. de Chamonix, long de plus de 14 km.

    (2)
    Typographie

    Prend toujours une minuscule, le complément pouvant prendre une majuscule (« mer de Glace », « mer Méditerranée », « mer Noire »…).

    Wiktionnaire ne se mouille pas, qui donne les trois graphies.

    Ces précédentes sources s’accordent sur la majuscule mise à glace (j’aimerais d’ailleurs bien savoir pourquoi – aucune explications n’est données), mais non celle-ci (qui justifie la majuscule à mer avec l’argument que j’ai donné précédemment : mer a perdu son sens propre et est utilisé comme nom propre)  :

    À noter que c’est une source belge et non contemporaine, mais on trouve cette même graphie dans une source française, très contemporaine, à caractère un peu officiel, les annales du brevet 2022 :

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  • Grand maître Demandé le 23 novembre 2022 dans Question de langue

    Ça ne me semble pas être un anglicisme. Le dictionnaire de l’Académie donne de d’après la définition suivante :

    1. Loc. prép. D’après, selon. Indique que le complément sert de modèle, de référence ou d’indice

    Autrement dit : Nommée en référence au célèbre couturier, la fondation, etc.

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  • Grand maître Demandé le 21 novembre 2022 dans Accords

    Cette construction avec les verbes de perception est complexe et les analyses grammaticales qui en sont proposées ne font pas l’unanimité*. Cependant, si on décide de suivre la règle évoquée par CParlotte, alors il faut accorder ici le participe, puisque – pour reprendre l’exemple donné par CParlotte – c’est bien la mère qui meurt (qui est le « sujet » du verbe mourir, même si elle n’est effectivement pas l’agent de sa mort, sauf si elle s’est suicidée). Donc avec la phrase d’Hugo : Je les ai vus partir comme trois hirondelles.

    Qui part (meurt) ? La mère, l’enfant, le père d’Hugo > ce sont bien le « sujet » du verbe partir / mourir >>> accord du participe.

    À comparer avec un cas où le groupe nominal qui suit le verbe de perception n’est pas le « sujet » de l’infinitif, mais son objet :

    Les fleurs, je les ai vu cueillir par brassées.

    Qui cueille ? Les fleurs ? Non > ce ne sont pas le sujet de cueillir >>> non accord du participe.

     

    * Voici par exemple un auteur qui défend le non accord :

    Deuxièmement, d’un point de vue strictement orthographique, nous pensons qu’il convient de s’interroger sur l’accord du participe passé du verbe de perception avec SN2, mais uniquement quand ce dernier est considéré comme le sujet interprétatif de l’infinitif. En effet, si nous admettons que SN2 occupe accidentellement la fonction de complément d’objet direct de V et que le véritable actant complétif est la séquence SN2 Vinf complète, il nous paraît opportun de proposer de ne plus accorder le participe passé, puisque le véritable objet de V l’encadre de manière discontinue : [51] La petite découvrit à cette occasion, que quand on voulait rencontrer quelqu’un, on l’invitait à dîner. Cela lui parut inquiétant et absurde : connaissait-on mieux les gens quand on les avait vu(s) manger ?

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  • Grand maître Demandé le 21 novembre 2022 dans Accords

    Cas amusant, difficile  à justifier logiquement, résultat, les trois options sont possibles ! Extrait de Grevisse :

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  • Grand maître Demandé le 21 novembre 2022 dans Question de langue

    Question ô combien complexe !

    Petite précision : tous les compléments du nom sont déterminatifs, puisqu’un complément déterminatif – qui n’est qu’une autre dénomination du complément de nom – vient apporter une information supplémentaire sur le nom qu’il complète, peu importe la différence de relation (de sens) qui unit les deux termes.
    (J’imagine que Tara voulait dire que l’absence d’article faisait du complément un complément non pas déterminatif, mais catégorisant.)

     

    Pour avoir quelques pistes de réflexion, on peut par exemple consulter cet article, dont j’extrais l’épilogue, qui énonce très explicitement la complexité de cette question (la mise en gras est de moi) :

      1. Epilogue

    La détermination du complément adnominal dans les syntagmes nominaux complexes présente pour les étudiants de français langue étrangère des difficultés redoutables, que connaissent bien les didacticiens du français. Ces difficultés sont encore accrues quand il s’agit d’enseigner à des apprenants dont la langue maternelle ne possède pas d’article, comme c’est le cas de la majorité des langues slaves. Or, le moins qu’on puisse dire, c’est que les observations que nous avons menées tout au long de cet article ne sont de nature à rassurer ni les uns ni les autres. Qu’avons-nous observé, en effet? Que nombre de SN sont ambigus du point de vue du statut de leur complément adnominal, soit par polysémie du nom recteur soit par effet de l’haplologie; que des marques comme le pluriel, théoriquement susceptibles de désambiguïser certaines formes, sont en réalité des indices des plus fragiles; que des mécanismes de lexicalisation font souvent écran à la structure du syntagme, et partant à son interprétation, comme dans certains SP comportant un syntagme défini générique… Bref, il apparaît qu’il est impossible d’établir un système de relations biunivoques qui associerait à chaque forme une seule structure sémantique, et réciproquement. Par ailleurs, il est évident que les principes qui régissent l’emploi de l’article dans la détermination adnominale, et dont nous n’avons donné ici qu’une description partielle et probablement simplifiée, sont d’une grande complexité et par conséquent peu accessibles à la plupart des apprenants. Compte tenu de ce que nous venons de dire sur les formes elles-mêmes et les problèmes que pose leur interprétation, on mesure toute la difficulté que présente la mise en œuvre pédagogique de ces principes. Pratiquement, cette situation condamne le didacticien à élaborer des stratégies d’enseignement ad hoc qui, pour demeurer efficaces, passent obligatoirement par certaines simplifications. Le problème est alors de pondérer les exigences de cohérence empirique, d’une part, et d’efficacité didactique, d’autre part. Étant entendu que ces deux objectifs ne peuvent être atteints à la fois simultanément et complètement. Nous espérons qu’en dépit de ces difficultés, les descriptions et conceptions développées dans le présent travail contribueront, ne serait-ce que modestement, à renforcer les liens entre le monde de la recherche linguistique et celui de l’enseignement du français langue seconde.

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  • Grand maître Demandé le 18 novembre 2022 dans Accords

    La mise entre parenthèses exclut ce qu’elles contiennent des chaines d’accord. On voit d’ailleurs qu’il est possible de rejeter en fin de phrase ce groupe entre parenthèses (et bien sûr) aussi de le supprimer : Il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre Cathy (les jambes aussi).

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