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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 27 juillet 2015 dans Question de langue

    Cas intéressant où un substantif devient adjectif et vice-versa.

    La liaison n’est pas indiquée après un substantif singulier. On ne fera donc pas la liaison dans « un brillant/uniforme » s’il s’agit du diamant.
    En revanche on fait la liaison si brillant est un adjectif antéposé (au substantif uniforme).

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  • Grand maître Demandé le 27 juillet 2015 dans Question de langue

    La différence entre les deux expressions est très ténue.

    L’Académie française donne les deux définitions suivantes :

    « Empire. Influence exercée sur une personne, ascendant. Elle a pris sur lui beaucoup d’empire. Garder l’empire de soi-même. Par extension : Agir sous l’empire de la colère, de la passion. Être sous l’empire de la boisson.

    « Emprise. Ascendant intellectuel ou moral exercé sur un individu ou un groupe. L’emprise d’un philosophe sur la jeunesse. Subir l’emprise de quelqu’un.

    Attention : une emprise ou « ascendant intellectuel ou moral » selon l’Académie, ne peut être exercée que par une personne (un meneur, un gourrou, un maître, un simple individu…).

     Le mot emprise a longtemps été condamné par les grammairiens, il est admis de nos jours. Dans la langue très surveillée, on peut préférer, selon les cas : domination, empire, influence, mainmise, pouvoir.

    Généralement, on dira « sous l’emprise de quelqu’un » et « sous l’empire de queque chose » :
    Elle vivait sous l’emprise de ses parents.
    Il écrivait souvent sous l’empire de la drogue
    .

    On dira donc : « Il est sous l’empire de l’alcool.  »

    Cette réponse a été acceptée par pareto. le 28 juillet 2015 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 25 juillet 2015 dans Question de langue

    Après recherches, je révise un peu ma réponse :
    Considérant que le verbe « appeler » ne prend qu’un seul l à l’infinitif (contrairement à l’étymologie latine qui, elle, en prend deux : adpellare), je conçois que, francisée, la prononciation courante et même littéraire soit devenue appeler (peu).
    Tout naturellement, conjugué au présent avec les deux l, il se prononce j’appelle comme pelle.

    Pour ce qui est du verbe interpeller (qui a gardé, lui, son étymologie latine adpellare), pourquoi donc l’altérer et le mettre sur le même plan qu’appeler ? Le e devant les deux doit donc se prononcer comme j’interpelle et encore nous interpellons, avec un son è devant la consonne double.

    Dans un ouvrage, Le français sans fautes, répertoire des difficultés de la langue écrite et parlée, édition 1994-1995(Editions l’Archipel), Jacques Capelovici (certes non membre de l’Académie française, mais surpassant à tout coup un, voire quelques uns de ses membres, que je ne nommerai pas), note :
    « A l’image du verbe sceller, interpeller ne se prononce donc pas interpeler [comme appeler], mais interpèler, avec un è ouvert. Cette remarque s’applique au nom de la ville de Montpellier, prononcé Montpèlier ainsi qu’à cresson dont la première syllabe ne se dit pas cre, mais crè comme dans crème»

    Du même, dans un autre ouvrage, Guide du français correct, pièges, difficultés et chausse-trapes de la langue française, (même éditeur), il écrit :
    « Trop répandue de nos jours, la prononciation interpeler [peu] est à la fois illogique et incorrecte. »

    L’Académie française a une autre position  : « Interpeller ou interpeler se prononce peuler. »

    Pour ma part, je crois que l’usage a consacré ou est en train de consacrer interpeuler.

    « Quot homines tot sententiae ! »
    « Autant d’avis, autant d’hommes ! »

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  • Grand maître Demandé le 24 juillet 2015 dans Général

    En effet, après vérification, c’est exact.
    J’ai d’ailleurs trouvé plus d’exemples avec on n’y prête guère attention, ce qui est normal parce qu’on écrit on prête attention à, on y prête attention, et donc on écrira on n’y prête guère attention.

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  • Grand maître Demandé le 23 juillet 2015 dans Question de langue

    Voici ce que dit le dictionnaire des difficultés de la langue française Larousse :
    « Le féminin consœur ne peut se dire que « si la femme ou les femmes désignées sont considérées par rapport à une ou à plusieurs autres femmes de la même association » (Grevisse). Le docteur, madame Unetelle, fit appel à une consœur spécialiste.
    Mais un médecin [homme] dira à [un docteur (femme)] : Mon cher confrère, mon confrère Madame Unetelle. »

    Voici ce que dit Grevisse dans le Bon usage :
    « Consœur  s’est dit d’abord des femmes considérées par rapport à d’autres femmes du même ordre religieux, puis de la même association. Aussi un homme, parlant d’une femme faisant partie de la même association que lui, écrivait :  Mon cher confrère et chère lectrice (Flaubert, Correspondances).
    Cette distinction tend à disparaître aujourd’hui. L’Académie française ignore l’ancien emploi, qui reste pourtant possible (notamment entre religieuses), et ne parle que de “ membres d’une profession libérale pour désigner une femme exerçant la même profession ”. » (Le Bon usage, § 503).

    Il est curieux que le dictionnaire des difficultés de la langue française Larousse, en citant Grevisse, soit en contradiction avec le Bon usage qui est aussi écrit par Grevisse.
    Cela étant dit, on ne distingue plus aujourd’hui, comme l’écrit Grevisse dans le Bon usage et comme semble l’indiquer l’Académie française, une femme ou un homme s’adressant à une femme de la même profession libérale, elle dira ou il dira Ma chère consœur, c’est ce qui se pratique maintenant entre professionnels..
    Cependant, certains médecins, par exemple, attachés à la tradition, pourront s’adresser à une femme docteur en disant Mon cher confrère, c’est tout à fait admis, bien qu’il faille sans doute évoluer vers l’usage.

    Cette réponse a été acceptée par Renaud1974. le 27 juillet 2015 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 23 juillet 2015 dans Accords

    Possible est invariable quand il est immédiatement précédé des superlatifs le plus, le moins, il renforce alors ces superlatifs et se substitue à l’expression « qu’il est possible » : Des fruits ? Il faut en manger le pus possible .

    • Dans les expressions le plus possible de, le moins possible de, suivies d’un nom, possible reste invariable : Prenons le plus possible de provisions (qu’il est possible de prendre).
    • Dans les expressions le plus de, le moins de, suivies d’un nom et de possible, possible reste normalement invariable : Ce général sanguinaire a exterminé le plus d’hommes possible (qu’il est possible d’exterminer).

    • Dans les expressions les plus, les moins, suivies d’un adjectif ou d’un participe, et de possible, possible reste normalement invariable : Au marché, je choisis toujours les tomates les plus mûres possible (qu’il est possible d’obtenir).
    Dans certains cas, selon le sens, l’accord est préférable : Nous habitons l’un des quartiers les plus bruyants possibles (qui soient possibles, parmi les plus bruyants possibles), mais on peut écrire :  Nous habitons l’un des quartiers les plus bruyants possible (qu’il est possible d’habiter, de trouver).

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  • Grand maître Demandé le 22 juillet 2015 dans Question de langue

    En principe, continuer à signifie prolonger l’exécution d’un acte commencé ou persister à être dans un état : elle a continué à travailler pendant six mois avant d’y renoncer.
    Continuer de signifie faire une action, être dans un état sans qu’il ait d’interruption : il continue de boire malgré nos conseils.

    Aujourd’hui, on ne fait guère la distinction sémantique. L’Académie française, elle-même, l’a abandonnée, elle donne comme exemples, dans son Dictionnaire : « Il faut continuer à travailler, la pluie continuait de tomber, le mal continuait de se répandre. », et par ailleurs : continuer à faire, à dire, de faire, de dire.
    On peut donc utiliser de ou à indistinctement.

    En revanche, aujourd’hui, on emploie l’une ou l’autre des prépositions pour des raisons d’euphonie ou pour éviter les hiatus :
    Il continue de pleuvoir est souvent préféré à il continue à pleuvoir.
    Elle continue d’aimer plutôt que elle continue « à aimer ».
    Même blessé, au cours d’un match de football historique, Beckenbauer continua de jouer, plutôt que il « continua à » jouer.
    Il continue à demander de l’argent à sa grand-mére, plutôt que il continue « de demander ».

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  • Grand maître Demandé le 19 juillet 2015 dans Question de langue

    La préposition de, comme les prépositions à et en, se répète ordinairement devant chaque terme, notamment devant chaque mot d’une énumération :
    Nous avons parlé de toi et de Marc à nos amis.
    Nous avons nettoyé le grenier, nous avons trouvé énormément de bibelots, de tissus, de vêtements divers.

    La préposition de, comme les prépositions à et en ne se répète pas, généralement :
    • Quand les termes coordonnés constituent une locution figée : l’École des arts et métiers.
    • Quand les termes coordonnés représentent le même ou les mêmes êtres ou objets : j’ai reçu une lettre de mon maître et ami.
    • Quand les termes coordonnés concernent des êtres ou des idées étroitement associés : elle attend des nouvelles de ses amis et connaissances.
    • Quand ces termes présentent deux noms de nombre joints par ou et marquant l’approximation : un délai de trois ou quatre mois.

    Dans votre exemple, on ne peut guère parler d’éléments étroitement associés, en tout cas, pas grammaticalement.
    • Avec répétition : « de diminuer la vitesses des véhicules » et « de rendre la rue plus sûre » sont chacun complément d’objet direct de « permettre ».
    • Sans répétition : « de diminuer la vitesse des véhicules » reste, bien sûr, complément d’objet direct de « permettre », mais « rendre la rue plus sûre » devient complément d’objet direct de « pourrait ». On a donc une modification de sens. Les éléments ne sont pas étroitement associés grammaticalement, malgré la présence de ainsi, et ils ne le sont pas davantage par le sens, « diminuer la vitesse » et « rendre la rue plus sûre » n’ont pas le même sens, même si l’un entraîne l’autre.
    L’exemple que je donne plus haut illustre bien cete notion : « elle attend des nouvelles de ses amis et connaissances ». Elle attend des nouvelles de qui ? de ses amis et connaissances ; on ne peut dissocier « amis » et « connaissances » qui sont quelque peu  proches de sens.

    Nous ne retrouvons pas cela dans votre exemple, la répétition est donc obligatoire, il faut écrire : « L’installation de ralentisseurs pourrait permettre de diminuer la vitesse des véhicules et de rendre ainsi la rue plus sûre.

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  • Grand maître Demandé le 18 juillet 2015 dans Question de langue

    « Les prépositions autres que  à, de, en peuvent ou non se répéter.
    Elles ne se répètent pas, en particulier, quand les termes régis sont étroitement associés. Elles se répètent notamment quand on veut donner à chacun des termes un relief particulier ou quand ils s’opposent.
    […] Pour favoriser une langue et améliorer sa position dans le monde (Cl. Hagège).
    […] Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix (Hugo). » (Le Bon usage, § 1043).

    Votre exemple correspond tout à fait au premier cas (les enfants sont des piétons), vous pouvez donc écrire : « Outre la vitesse […]. Le stationnement des voitures, […], les poubelles, […] constituent un danger permanent pour les piétons qui traversent la rue, en particulier les enfants. »

    Remplacez « en particulier » par « et », vous n’aurez alors plus de doute : «  […] les poubelles, […] constituent un danger permanent pour les piétons […] [et] les enfants. »

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  • Grand maître Demandé le 18 juillet 2015 dans Accords

    Attention ! C’est vrai pour million, milliard qui sont des noms, on écrira alors : neuf cents milliards.
    Mais c’est absolument faux pour mille qui est un adjectif numéral.
    Cent se met au pluriel s’il est multiplié et s’il n’est pas suivi d’un adjectif  numéral.

    Mille étant un adjectif numéral, si  cent est suivi de mille, il est invariable.
    Il faut écrire : neuf cent mille.

    P.S. Je n’ai pas bien compris deux choses :
    — gael, vous dites « nous avions une phrase qui se termine par « neuf cents mille francs » conforme à la règle du s, pour cent » (il faut une virgule après s).
    Pas du tout ! Ce n’est pas conforme à la règle.
    — Vlavv, vous avancez : « Le s est requis parce que le numéral cent est multiplié et ne termine pas le nombre (il y a mille après.) ».
    Il me semble avoir bien lu « le s est requis » !
    Vous dites pourtant bien, par la suite, que dix, cent, mille sont des déterminants ou des adjectifs numéraux.
    Il me semble avoir lu aussi « Le s est requis parce que […] cent […] ne termine pas le nombre », en dépit de toutes les règles.
    Tout cela n’est pas très cohérent.

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