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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Question de langue

    Bonjour,
    j’ai aussi du mal à définir les non réfléchis (avant Voltaire, ils ne me posaient aucun problème !).

    En ce qui me concerne, j’utilise deux clés :
    1. Ils ont un sens différent du verbe non pronominal : s’apercevoir de, c’est se rendre compte de ; s’attaquer à = s’atteler à résoudre…
    2. la clé « Jean Bordes » : le pronom réfléchi n’est ni COD ni COI.

    Et c’est là que le verbe « se rire de » me saute au visage et me demande des comptes.
    Alors, je reprends mes deux clés.
    La 2 ? OK, le « se » n’est ni COD, ni COI.
    La 1 ? Rire de = se moquer de. Se rire de : idem. Donc sens identique. Donc c’est un pronominal réfléchi.
    En effet, on écrit « elles se sont ri » et le Larousse des difficultés le range dans les pronominaux réfléchis.

    Les autres pronominaux réfléchis qui ne s’accordent pas, car le se est COI, sont plus simples à comprendre :
    – à soi-même, se complaire, se suffire, se survivre ;
    – l’un à  l’autre, se convenir, se déplaire, s’entre-nuire, se mentir, se nuire, se parler, se plaire, se ressembler, se sourire, se succéder*,
    Mais se rire, ce n’est ni à soi-même, ni à l’autre. L’est tout seul, le bougre.

    * Certains posent que le « se » de ce verbe n’est pas réciproque, et qu’on devrait donc le ranger dans une autre catégorie.

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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Général

    Ajoutons à ces explications une astuce complémentaire.
    Pour avoir « se », il faudrait un pronom avant : ils se sont / elles se sont, ce qui n’est pas possible ici.

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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Général

    Pour savoir, toujours aller aux sources.

    Je vais sur le Wiktionnaire : « Global : qui s’applique en bloc à l’ensemble d’un certain nombre de choses matérielles ou morales. »
    Une superficie n’étant pas un ensemble de choses, j’écrirais donc « totale ».

    Le CNRTL me dit la même chose : « Qui est considéré en bloc, dans sa totalité, qui s’applique à un ensemble sans considérer le détail. »

    La Banque de dépannage linguistique (BDL) ne dit rien de plus, sinon de m’alerter sur le risque d’utiliser global à la place de mondial – ce qui est hors sujet, ici.

    Totalement convaincu ?

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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Général

    Joëlle a renvoyé vers une source autorisée.
    Ce qui m’a appris quelque chose.

    Que dire de plus ?

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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Général

    Bonjour.
    Votre question est plus délicate que je ne le pensais d’abord.
    (Je dois dire que je me suis laissé happer par le titre chargé d’une double faute dans « le groupes d’homme » :  groupes après le, et  singularité de groupes constitués d’un seul homme.)

    Ensuite, je me suis dit : « J’applique la règle des pluriels des noms collectifs. »
    Pour mémoire, le Wiktionnaire nous dit : « Les noms collectifs sont des noms au singulier. Ils sont suivis habituellement d’un complément de nom au pluriel (une foule de pèlerins) et le verbe est alors :
    – soit au singulier : « une foule de pèlerins se massait sur le parvis » ;
    – soit au pluriel : « une foule de pèlerins se massaient sur le parvis* »C’est vous qui décidez sur qui vous mettez l’accent : le groupe ou les pèlerins.

    Mais le Wiktionnaire est incomplet, et oublie le cas particulier où le nom collectif est précédé d’un article défini (le, la, les). Dans ce cas, le verbe s’accorde toujours avec le nom collectif.
    Dans votre cas, vous ne pourriez avoir que « le groupe d’hommes qui le harcèle « .

    Mais (bis), votre cas est plus délicat. J’ai en effet « groupe d’hommes » d’un côté, et « qui le harcèle » en proposition relative. À qui réfère le « qui » : au groupe ou aux hommes ?

    Réponse : ce ne peut être « les hommes », car on écrirait « le groupe des hommes qui le harcèlent ».
    Donc on revient à votre expression, la seule correcte : « le groupe d’hommes qui le harcèle… »

    Ah, vous m’avez fait plancher…

    *[Remplacez pèlerins par kinés et ça devient ambigu.]

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  • Grand maître Demandé le 6 avril 2018 dans Question de langue

    Je reprends cette vieille citation :

    • Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)

    Un néologisme (un nouveau mot) fait partie des moyens d’enrichir la langue (hormis eux qui sont laids comme prioriser – mais qui finira par s’imposer, ou à la fois laids et inutiles comme solutionner). Donc, ce serait un  argument.
    Mais comme le fait remarquer Christian F, se reconcentrer  est dans le Petit Robert. Alors, si on a la caution…

    Cela étant, on voit mal le Petit Robert méjuger de l’emploi du préfixe re-.
    Je ne suis pas allé vérifier si repédaler, rempiler, remouliner… étaient valides, mais les correcteurs de Voltaire et de Word tiquent sur repédaler et remouliner. Je comprends donc que je devrais pédaler à nouveau, mais pas repédaler. Mais le Wiktionnaire  le reconnaît.

    Alors ?

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  • Grand maître Demandé le 5 avril 2018 dans Conjugaison

    « Les fautes d’aujourd’hui sont les règles de demain » explique le linguiste Henri Frei dans La grammaire des fautes (1929).
    La question est : « Quand commence demain ?  » [Ne répondez pas, c’est une boutade.]

    Aussi suis-je curieux : quelles sont les sources indiquant que le présent comme futur proche est à réserver au langage oral ?
    Je reconnais que la phrase « Demain, ils attaqueront le palais » sonne mieux que « Demain, ils attaquent le palais ».
    Donc, avantage au futur.

    Autre argument pour le futur. Prenons la phrase au présent : « Dans deux mois, c’est définitif, Peugeot clôt 150 ans d’histoire industrielle. »
    Est-ce moins correct que « Dans deux mois, c’est définitif, Peugeot clora 150 ans d’histoire industrielle. » ?
    Oui, sans doute : c’est 20 minutes contre le Monde.
    Mais n’est-ce pas plutôt un débat langage courant contre langage soutenu, plutôt que langage oral / écrit ou incorrect / correct ?

    Mais, à la défense du présent, l’interrogation « Quand commence demain ? » est plus incisive que  « Quand commencera demain ? » qui nous renvoie effectivement à un futur pas proche du tout.
    Il y a donc des fois où le présent s’impose pour le futur proche.

    Conclusion : je réfléchirai avant d’utiliser le présent. Mais je ne le rejette pas.
    Et pour revenir au début de l’article,  « Elle est à la retraite en juillet. » relève effectivement plus  de l’oral.

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  • Grand maître Demandé le 5 avril 2018 dans Question de langue

    Vous avez raison,  vous pouvez écrire : « Ce vieux marin sur le retour, Paul, dort. »
    En effet, la phrase de base est : « Ce vieux marin sur le retour dort ». Vous ajoutez une apposition : « , Paul »

    Mais vous pouvez partir de la phrase de base : « Paul dort » et ajouter l’apposition  « Vieux marin sur le retour, « .
    Tout est de savoir qui est le sujet, qui est l’apposition.

    Les exemples du BTB sont justes. Mais non contradictoires avec ce que je dis.
    J’espère que ça vous devient clair.

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  • Grand maître Demandé le 4 avril 2018 dans Question de langue

    « Je vous avoue que je suis un peu perdu sur l’apposition, finalement. »
    Je vois, je vois.
    L’apposition, c’est tout ce qu’on ajoute à un nom pour en dire plus, pour le commenter…

    Prenons une phrase de base, avec un sujet, un verbe : « Paul dort. »
    J’appose ce que je veux à Paul.

    • Apposition après le nom, donc entre sujet et verbe => deux virgules encadrantes (comme des parenthèses):
    « Paul, ce feignant, dort. »
    « Paul, que je n’ai pas vu depuis son retour, dort. »

    • Apposition avant le nom = une virgule pour la séparer du nom :
    « Vieux marin sur le retour, Paul dort. »
    « Responsable de mes insomnies, Paul dort. »

    Sur un nom COD, l’apposition est forcément après : Paul mange une pomme, une Pink Lady.

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  • Grand maître Demandé le 4 avril 2018 dans Question de langue

    Pour appuyer ma démonstration sur vos exemples, comparez :

    • Le directeur du personnel, Alfred Lapierre, vient de démissionner. (2 virgules)
    • Directeur du personnel, Alfred Lapierre vient de démissionner. (1 virgule)
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