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Bonne question, car la règle dans ce cas déroge quelque peu à celle d’accorder le participe avec le COD.
Dans ce type de tournure, le « en » se substitue au COD et prend un genre neutre. Si j’écris : « J’en ai bavé » , le « en » n’a pas de genre propre. Il remplace au choix » des ronds de chapeaux », « pendant longtemps », « injustement » ou que sais-je encore selon le contexte. Donc, on ne marque pas le genre et la phrase correcte est : « des photos comme je n’en ai jamais vu« .
Pour les sceptiques, reprenons l’expression courante : « Des vertes et des pas mûres, j’en ai vu « . On ne sait pas à quoi se rapporte « en », et pourtant les deux adjectifs qui précèdent sont féminins…
NB : il me semble que cette difficulté est traitée dans le module Excellence du Projet Voltaire.
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Oui ! Pas de problème spécifique avec ce verbe dans sa forme pronominale :
– soit il est réfléchi direct : le participe est alors accordé ( elle s’est mise en marche = elle a mis elle-même en marche). Idem pour un pronominal passif : Le solfège, elle s’y est mise.
– soit il est réfléchi indirect : pas d’accord ( elle s’est mis un peu de vernis sur les ongles = elle a mis à elle-même…)Mentionnons aussi la forme pronominale réciproque : elles se sont mis des coups de griffe (=l’une à l’autre, pas d’accord).
NB : La petite difficulté pour ce verbe mettre vient du fait qu’on entend mal la différence entre « s’est mis en »… et « s’est mise en ». Cela vaut aussi pour les verbes du 1er groupe : elle s’est coupé le doigt mais elle s’est coupée en cuisinant. Dans tous les cas, la règle du COD/COI tranche les doutes…si j’ose dire.
Cette réponse a été acceptée par cathmans. le 26 novembre 2014 Vous avez gagné 15 points.
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Bonjour Monsieur Erick, débutant du Projet Voltaire,
Effectivement, les préconisations orthographiques de 1990 permettent d’accorder « midi » sans se rendre coupable de haute trahison. Chacun choisit selon sa propre philosophie… Rappelons que le l’on peut aussi opter pour son genre , masculin ou féminin (ça, ce n’est pas nouveau).
Voici le texte concernant « après-midi » (site agréé : http://www.renouvo.org/info.php?id=109 ) :
Pluriel : après-midisAncienne orthographe : des après-midi
Règles d’application : les noms composés, avec trait d’union, formés à l’origine soit d’une forme verbale et d’un nom, soit d’une préposition et d’un nom, perçus comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lorsqu’ils sont au pluriel.Personnellement, je conserve l’ancienne orthographe, bien que souscrivant par ailleurs à maintes modifications apportées par cette nouvelle norme de simplification. C’est toujours le seul et même midi astronomique qui sert de référence (cf. gratte-ciel ). Par ailleurs, le Projet Voltaire ne reconnaît pas encore les modifications de 1990. À vous de choisir !
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Dans votre exemple, le « de » est vraiment superflu et n’ajoute rien à la phrase. Il appartient au langage familier et doit éviter de se montrer dans un écrit soutenu.
En revanche, il garde toute sa place dans une phrase comme : « Quelles belles cartes postales : il y en a de partout ! « ou « Ces cancrelats, il en sort de partout » puisqu’il indique alors l’origine et non l’éparpillement ou la quantité.
Enfin, on peut rappeler l’expression « tout partout « , certes plutôt régionale et surannée, mais qui peut dans certains contextes amplifier l’idée d’envahissement ou de désordre.
Cette réponse a été acceptée par Aline. le 25 novembre 2014 Vous avez gagné 15 points.
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Merci à Jean-Louis et aCroline pour leurs réponses fondées, et se référant au Projet Voltaire et à son blog … dans lequel vous trouverez mes échanges avec Sandrine Campese sur ce sujet, avec des contre-exemples tirés du TLFi.
Ma question (certes insidieuse) visait à récolter des avis complémentaires sur l’utilisation de la capitale dans le cas des « églises de pensée », sans rapport avec la religion, ou de mouvements religieux désavoués par « L’Église », qui ne peut être autre chose que chrétienne. C’est le cas de la Scientologie, à qui tant les catholiques que les protestants refusent le droit de majuscule ! Ils ont celle de leur propre mouvement, c’est déjà bien.
La question pourrait paraître anecdotique, mais cette acception n’est finalement pas si rare dans les domaines de la politique, des arts ou de la philosophie. Sans compter avec ladite Scientologie qui défraye régulièrement l’actualité…
Je reste toujours preneur d’éventuelles autres positions argumentées.
Bien à vous lire,
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Bonjour,
Je n’ai rien trouvé non plus de totalement pertinent sur la question.
Cela étant, ne me semble pas incorrecte syntaxiquement, et l’ellipse de « celle » ou « celui » avant « de » est même un allègement de la tournure : Quelle bonne idée que (celle) de poser une question !
On conserve par ailleurs la structure des phrases comparatives proches dans lesquelles le « que » est indispensable au sens : C’est une meilleure idée que de rester ou C’est plus courageux que de s’enfuir. La suppression du « que » changerait alors le sens de la phrase.Pour le reste, c’est affaire de goût et de style.
D’autres réponses et approches sur le sujet seraient sûrement les bienvenues…
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Comme souvent, faites le test de remplacer le mot qui pose problème par un qui n’en pose pas !
Dans le cas proposé, essayez la 1re personne du pluriel (nous) au lieu de la 1re du singulier (je) : tout devient facile.
Vous constatez en effet que « nous serions ravies de rejoindre votre équipe » (au conditionnel) convient mieux pour une candidature que « nous serons ravies de … » puisque le recrutement n’est pas encore fait.
Si tout se passe bien, et le contrat une fois signé,vous serez alors fier d’écrire au futur simple : « nous serons ravies (je serai ravie) de rejoindre votre équipe le 1er décembre ».
Bonne chance !- 289667 vues
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Bonsoir,
L’explication d’Itello est la bonne.
Ajoutons que cette règle est aussi valable pour « cent« : on écrira donc « La place cinq cent » (la cinq centième). Je ne vois pas d’exemple réaliste avec « million » ou « milliard » (quel objet est classable à ce niveau ? ), mais la règle serait la même.
Pour finir sur une note souriante, on peut s’interroger sur la raison de cette bizarrerie lexicale du « quatre-vingts » liée à celle du « soixante-dix ». En fait, elle ne concerne que la France, puisque nombre d’autres pays francophones (Suisse et Belgique) ont plus logiquement adopté huitante (ou octante) et septante. Il semble que ce soit une survivance d’un vieux système de numération en base vingt (dit vicésimal) englouti ensuite par le système décimal.
On en trouve notamment trace dans l’ancien système monétaire anglais ( une livre valait 20 shillings ) ou français, dans lequel un franc valait 20 sous, ce qui est à la base de l’expression : « il te manque toujours dix-neuf sous pour faire un franc ! ». Cela explique, de plus, pourquoi ce diable de « vingt » continue de jouer les hurluberlus dans notre langue moderne : comme le « cent », il s’est substantivé et s’accorde à l’occasion !
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Post-scriptum pour Joëlle :
D’autant que ce n’est pas gracieux…
Abrégé en gratte-c…, non plus !
Ciel-de-lit pour aujourd’hui.
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Les deux mots semblent voguer de conserve depuis plus d’un siècle sans encombre, et il n’est pas sage d’en immoler un sur l’autel de la simplification.
De plus, ainsi que le souligne Alain Rey (Dict. historique de la langue française), coordonnateur est plus fort de contenu que son confrère, car induisant la notion « d’ordres donnés » en sus de la simple coordination. Dit en termes militaires, Napoléon était un grand coordonnateur, mais il avait la chance de disposer de bons coordinateurs du mouvement de ses troupes !
Dans tous les cas, il convient de bannir sans équivoque le verbe coordiner que l’on entend ça et là : barbarisme directement importé de l’anglais…
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