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  • Grand maître Demandé le 15 juillet 2016 dans Question de langue

    À défaut de reconnaissance académique — et c’est surprenant —, ces termes existent plus ou moins dans la langue écrite,  et depuis plus longtemps qu’on ne le croit.
    À témoin, voici une recherche Ngram assez parlante sur leur émergence depuis les années cinquante. Le mot forfaitisation, formé sur forfaitiser, l’emporte largement.  Pour compléter, et vous donner bonne conscience, un petit lien en provenance de la chambre des notaires

    Il convient néanmoins de bien baliser le contexte,  le mot forfait ayant plusieurs significations bien différentes :
    – somme globale, préfixée, non variable :  cas le plus fréquent et concerné par la question ;
    – méfait ;
    – dans l’expression « être ou déclarer forfait ».

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  • Grand maître Demandé le 15 juillet 2016 dans Question de langue

    Remarque pertinente !

    Bien qu’issu du latin donator, le mot a d’abord été francisé en donnateur  (attestation de 1320 selon le CNRTL) avant de reperdre la consonne doublée., sans raison visible, et de figurer ainsi dans les premiers dictionnaires (déjà en 1606 chez Nicot). Vu de notre époque, il s’agit clairement d’une anomalie qu’auraient pu corriger les rectifications de 1990. Un oubli peut-être, mais ce n’est pas le seul. À témoin cette citation d’un dictionnaire analogique que j’utilise régulièrement car très différent des dictionnaires purement alphabétiques :
    « Clédat 1930 p. 74, à propos de  la contradiction entre donation et donner, honorer et honneur, sonore et sonner  : ,,il reste à consacrer dans l’écriture l’unité rétablie de ces familles de mots« . »

    À défaut d’une opinion de linguiste reconnu, je hasarderais l’idée personnelle suivante : le monde du droit occupe dans la langue une place à part et déroge à maints  usages ou règles du français courant ou même littéraire. La raison en est sans doute la nécessité propre et interne  de maintenir un jargon spécifique au long des siècles qui n’existait pas pour d’autres domaines. On trouve donc, de manière éparse et parfois folklorique, des mots, tournures, acceptions qui n’ont plus cours que dans le monde juridique et choquent un peu le sens commun de nos contemporains.

    Un article ayant été consacré par le blogue du Projet Voltaire aux questions de doublements de consonnes, (http://www.projet-voltaire.fr/blog/origines/doubles-consonnes-origine-sens-orthographe-2), je pose la question et vous pourrez y suivre les réponses.

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  • Grand maître Demandé le 14 juillet 2016 dans Accords

    Notre belle langue a prévu votre état d’âme : la règle, simple mais si souvent négligée,  consiste à placer un adjectif au plus près du mot qu’il complète. L’accord ne fait alors plus de problème ! C’est magique…

    Si je pouvais faire un dessin, je vous tracerais donc au choix :
    – la cartographie officielle des pays ;
    – la cartographie des pays officiels.
    Mais je devrais choisir…

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  • Grand maître Demandé le 14 juillet 2016 dans Conjugaison

    L’article de Wikipédia est bien fourni et contient les éléments de réponse. Imprégnez-vous en et lisez-le jusqu’au bout…

    Je voulais juste ici établir un parallèle entre l’anacoluthe, le pléonasme, l’ellipse et sans doute quelques autres figures de style. Maitrisées, elles sont l’honneur de notre langue et la figures de proue de nos grands auteurs. Incontrôlées, elles vous propulsent au rang de malotru.
    Dans cette famille, on peut citer le si célèbre et si courant solécisme : « Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur… » Voilà un bel exemple de bourde dirigeant cruellement votre belle lettre de motivation – pourtant corrigée par un correcteur automatique – vers la poubelle d’un recruteur potentiel.

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  • Grand maître Demandé le 13 juillet 2016 dans Accords

    On peut imaginer plusieurs graphies « techniquement » (grammaticalement) correctes. Derrière, pour faire un choix, il faut se projeter dans le contexte, dans le style de l’auteur et dans l’intérêt de telle ou telle graphie. C’est une question stylistique plus qu’orthographique.
    Quand je lis votre phrase, je me représente l’endroit : quelle serait la variante à cette description ?  Un passage abrupt avec de la végétation permettant de se raccrocher en cas de chute ? C’est donc l’à-pic qui est dénudé…
    Personnellement, je ne connais pas de pierre permettant de faire pousser des plantes : « pierre dénudée » ne me parle pas, car c’est leur agrégat ou leur assemblage qui ne l’est pas.
    Au total, il est réaliste et sensé d’écrire : « Un à-pic de pierre dénudé ».

    Cette réponse a été acceptée par Froware. le 13 juillet 2016 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 13 juillet 2016 dans Général

    Je n’utilise pas de correcteur automatique et celui de Word suffit (normalement) à me signaler les coquilles les plus flagrantes en cas de frappe rapide.

    Je sais que des collègues utilisent ProLexis, d’autres Antidote. J’ai eu en test une version de Cordial, mais je suis un peu déçu : il voit des incorrections partout et ne se paramètre pas facilement.

    Je ne sais si les autres relecteurs-correcteurs du site ont la même vision, mais notre principal travail réside dans la gestion de questions qui ne sont justement pas prises en charge par un correcteur automatique :  détection d’incohérences syntaxiques,  vocabulaire inadapté, imprécision de l’expression, enrichissement du vocabulaire, typographie et mise en pages, contrôle de certains contenus, etc. La partie concernée par un logiciel de correction est inférieure (au doigt mouillé) à 10 % du travail. C’est un filet de protection contre les chutes malencontreuses, pas le trapèze lui-même…

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  • Grand maître Demandé le 12 juillet 2016 dans Accords

    Ces formules avec des verbes à l’infinitif me donnent le tournis… Que faites-vous avec des verbes d’autres groupes ? Diriez-vous ou écririez-vous vraiment :
    – Elle s’est senti(e) envahir par des remords.
    – Elle s’est senti(e) mordre par un moustique.
    – Elle s’est senti(e) prendre par les flots ?
    Le participe passé s’impose.

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  • Grand maître Demandé le 12 juillet 2016 dans Question de langue

    Répètera-t-on assez que cette affaire est une pudibonderie du XIXe siècle visant à éliminer de la langue orale l’indécente  sonorité « con » ?
    Moi aussi j’écris « que l’on », mais c’est un choix politique, pas une règle de grammaire…

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  • Grand maître Demandé le 11 juillet 2016 dans Général

    Je vieillis vite et j’ai l’impression que cela fait un siècle que des générations de bons-pensants essayent de sauver le soldat « alternative ». Cela ne sert à rien : malgré les vagues successives, contre les corrections empilées et les imprécations violentes, l’alternative continue de vivre sa vie faussement duale.

    Je ne me bats plus pour elle… Il y a d’autres combats plus importants.

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  • Grand maître Demandé le 9 juillet 2016 dans Accords

    Bravo pour vos questions si proprement formulées.  C’est un plaisir que d’y répondre.

    Cette question, du niveau Excellence, est subtile. Qui s’émouvra d’une telle incorrection ?   Mais en français académique, l’absolu rejoint souvent par défaut le neutre (masculin en langue courante).  Dérogation à l’intuition.

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