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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Accords

    Pourtant, je n’en éprouvais pas toute la joie que j’aurais souhaité(e). »

    J’aurais souhaité quoi ? La joie. => souhaitée ?
    ou
    J’aurais souhaité éprouver quoi ? La joie. => souhaité ?

    Indubitablement il faut faire l’accord : Pourtant, je n’en éprouvais pas toute la joie que j’aurais souhaitée.
    Pourquoi ?
    Cette phrase est une phrase complexe formée à partir des deux éléments suivants :
    1.Je n’en éprouvais pas toute la joie
    2.J’aurais souhaité cette joie.
    Dans la phrase que vous proposez on subordonne la 2 à la 1; on choisit un pronom capable de faire le lien et de reprendre le nom qu’on ne veut pas répéter, ici le nom « joie ». Il nous faut donc un pronom relatif.
    Comme en 2 « joie » est COD, c’est donc le pronom relatif « que »,  toujours COD, qu’on utilisera.
    Et comme nous obtenons : je n’en éprouvais pas toute la joie que j’aurais souhaitée, le pronom relatif COD qui prend le genre et le nombre du nom qu’il remplace, est placé avant le participe passé > on suit donc la règle d’accord.

    En revanche :
    Je n’en éprouvais pas une  grande joie, comme je l’aurais souhaité.
    Cette phrase est construite sur :
    1. je n’en éprouvais pas une grande joie
    2. comme je l’aurais souhaité
    Ici on a bien une subordination, mais cette fois-ci pas de pronom relatif mais seulement une conjonction « comme », pour lier les deux propositions. « Le » (ici l’) est utilisé pour reprendre tout le sens de  la proposition 1 : éprouver une grande joie.
    Ce « le » est neutre puisqu’il reprend une idée : il n’y a donc pas lieu de penser à quelque accord que ce soit.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Question de langue

    Le lait est stérilisé sur Amazon.
    La terre est plate sur Google Chrome.

    Je trouve ces formulations maladroites. On comprend d’abord que Amazon est le lieu où on stérilise le lait et Google Chrome le seul lieu où la Terre soit plate. En d’autres termes, Amazon et Google Chromes apparaissent comme des compléments de lieu des verbes « stériliser » et « être », ce que le locuteur ne veut pas signifier.
    (Évidemment, on corrige tout de suite.)
    Il vaudrait donc mieux changer pour quelque chose de plus clair : le lait qu’on trouve sur Amazon est stérilisé – Google Chrome présente la Terre comme plate.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Question de langue

    Il lui avait dit ressembler à un jeune homme des bords du lac.

    Pour plus de clarté, employons comme sujet un nom au lieu d’un pronom  et donnons du contexte :
    1.Hugo était perplexe : Arthur lui avait dit ressembler à un jeune-homme des bords du lac. > aucune ambiguïté : c’est Arthur qui ressemble à ce jeune-homme.
    2.Hugo était perplexe : Arthur lui avait dit qu’il ressemblait à un jeune-homme des bords du lac. > ici, il y a ambiguïté : le « il » peut reprendre soit Hugo, soit Arthur.  Il faudrait plus de contexte pour décider.
    En phrase 1 : l’infinitif a pour agent le sujet, toujours.  dans ce type de construction.

    Mais attention, avec « se voir/s’entendre »+infinitif », c’est différent :
    Elle s’est vu offrir un bouquet de fleur = elle a vu qu’on lui offrait un bouquet : ici, l’infinitif a un agent autre que le sujet « elle ».
    Mais ceci est un cas particulier.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Question de langue

    1.Il ne viendra pas du fait que tu n’es pas venu.
    2. Il ne viendra pas du fait que tu ne sois pas venu.
    Ces deux formulations disent la même chose mais avec une nuance.
    La phrase 1 constate un fait et l’attention est portée sur ce fait : « tu n’es pas venu »
    La phrase 2, parce qu’il y a emploi du subjonctif, déplace l’attention sur la possibilité d’un autre fait  » tu aurais pu venir ».

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Conjugaison

    Remarque : pour le verbe « perdre » ici, le passé simple est plus attendu que l’imparfait et il peut en effet, être remplacé par le passé-composé qui est d’usage à l’oral  notamment.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Conjugaison

    A quel moment perdions nous tout ce que nous avions  misé?
    A quel moment perdîmes-nous tout ce que nous avions misé?

    Il y a déjà un choix à faire entre ces deux temps.
    L’imparfait (perdions) considère le procès (pour simplifier : l’action) dans son déroulement.
    Le passé-simple le considère comme achevé.
    Les deux sont possibles.
    Le deuxième verbe  qui désigne une action antérieure : miser (ayant eu lieu avant) au premier : perdre, se met au plus que parfait, comme vous l’avez fait. Le plus que parfait est le temps qui marque l’antériorité lorsque le texte est au passé.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Général

    Il me semble que la ponctuation prend réellement tout son sens dans un texte. Si on énumère dans un texte, on choisit celle qui nous convient en fonction de ce qu’on veut exprimer : virgules, points virgules, points d’interrogation ou d’exclamation.
    Dans une liste, je préfère aller au plus simple.
    Si je fais une liste de phrases que j’invente comme exemples, je les ponctue par un point. Si je fais une liste de citations, je respecte la ponctuation du texte cité, s’il s’agit de groupes de mots, ou de mots isolés,  j’opte pour l’absence de ponctuation.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Accords

    Que vous ont-elles demandé ?
    Qu’a-t-elle encore inventé ?
    Qui avez-vous croisé dans le couloir ?

    Dans ces cas, les COD  sont des pronoms neutres. C’est pourquoi il n’y a pas d’accord possible.

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  • Grand maître Demandé le 22 juin 2019 dans Accords

    Qu’est-ce qui vous a pris : ici « vous » n’est pas COD mais COI : qu’est-ce qui a pris à vous ?
    On le voit bien avec le changement de pronom :
    Qu’est-ce qui leur a pris (et non : qu’est-ce qui les a pris).

    Le cas est autre avec : qu’est-ce qui les a incitées (ces dames) à aller voir ce film , où « les » est pronom COD  et placé avant le participe passé.

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  • Grand maître Demandé le 21 juin 2019 dans Accords

    Le verbe « acharner » existe également, et en effet il peut être transitif;  il est rare nous dit le TLF.
    Cependant, lorsqu’il est pronominal -et il prend alors un sens différent-   son participe passé  suit l’accord (le plus courant) des verbes pronominaux, c’est à dire que le participe passé avec le sujet.
    Il n’y a pas que les verbes essentiellement pronominaux qui suivent cette règle d’accord du participe passé.
    C’est le cas lorsque le COD est le sujet, repris par un pronom, : alors il y a accord du participe passé avec lui : elle s’est lavée  sous la douche (= elle a lavé elle-même sous la douche)

    Il convient cependant d’être attentif. En effet, parfois, l’accord ne peut se faire avec le sujet. C’est le cas lorsque le verbe à un COD qui ne renvoie pas au sujet
    Dans ce cas, pour accorder ou non le participe passé de ces verbes pronominaux (non essentiels) il suffit généralement de logique et de se référer au sens :
    Elle s’est coupé le doigt : le COD est le doigt – la phrase signifie : elle a coupé le doigt à elle.  > « se » est COI (il n’est pas COD) et du coup, le verbe fonctionne comme s’il était conjugué avec l’auxiliaire avoir : accord du participe passé avec le COD  si celui-ci est devant : La main, elle se l’est coupée – pas accord si le COD est placé après le participe passé : elle s’est coupé la main.

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