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Si vous posez la question : à qui Claire a-t-elle lavé les mains ?
On peut obtenir les réponses (à condition de reprendre le sujet « Claire » :
Claire a lavé les mains à son petit frère / Claire s’est lavé les mains (=Claire a lavé les mains à elle)/ Claire n’a lavé les mains à personne.
Où on voit que frère, s’, personne sont COI du verbe laver.Si vous posez les questions : Qu’a lavé Claire ? le visage ? les pieds ? les mains?
On cherche et on obtient un COD- 11701 vues
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Que met-on sous ce mot de poésie ?
La poésie est un genre littéraire, le roman, le théâtre, notamment, sont d’autres genres littéraires.
Ce genre tend « toujours à mettre en valeur le rythme, l’harmonie et les images » (TLF) (il y a utilisation ou non de la versification classique).
Dans ce sens, à l’évidence, un roman, une pièce de théâtre n’est pas de la poésie.
Mais on parle de poésie (et c’est une métonymie) quand on veut rendre compte de ce qui se rattache à ce genre. On peut dire qu’une page de roman, ou un texte de théâtre (c’est le cas ici) est poétique.
Cela signifie qu’on y rencontre un jeu sur les sons, le rythme, les images. C’est bien entendu toujours le cas dans les œuvres littéraires de qualité ; de façon plus ou moins marquée, l’auteur utilise de la langue, tout ce qui est expressif.
C’est encore pourquoi il est maladroit de dire qu’une tirade est de la poésie.
On pourra cependant qualifier un passage de particulièrement poétique; voici ce qu’en dit Delacroix :Ce mot de poésie qu’il faut bien employer quand il est question de peinture, révèle une indigence de la langue qui a amené une confusion dans les attributions, dans les privilèges de chacun des beaux-arts
Pour ce qui concerne l’emploi du passé-composé en poésie, il y a eu déjà plusieurs réponses auxquelles je souscris.
J’ajoute seulement que -et tel est le privilège de la poésie- tout lui est permis.- 5225 vues
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« La magie de l’inconnu a toujours attiré les hommes. »
Vous avez trois noms dans cette phrase. On les reconnaît notamment parce qu’ils ont chacun un déterminant :
La magie – l’inconnu – les hommes.
Un d’entre eux, l’inconnu, est un adjectif qui est devenu nom parce que justement on lui a attribué un déterminant (ici « le »)
Le voici en adjectif : J’ai découvert une espèce inconnue – J’ai découvert des animaux inconnus
Ici, « inconnu » précise le nom « espèce », il lui est attaché et varie en genre et en nombre avec lui.
Magie et homme ne peuvent être que des noms.Voici d’autres exemples ou on voit des adjectifs qui peuvent être employés comme noms :
Cette fillette est petite : petite = adjectif qui se rapporte au nom « fillette »
Va chercher le petit/la petite à l’école : le petit/la petite = noms accompagnés d’un article
Cet instrument est utile, cette activité est agréable : utile, agréable = adjectifs qui se rapportent, l’un au nom « instrument », l’autre au nom « activité »
Il faut joindre l’utile à l’agréable : l’utile, l’agréable = noms accompagnés d’un article.- 1974 vues
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On va essayer Fany!
D’abord une réponse directe : elle ne m’a pas prévenueLorsque vous avez un participe passé, demandez-vous d’abord s’il est accompagné de « être » ou de « avoir » quel que soit leur temps.
Ce n’est pas toujours le cas.
Elle s’affala, épuisée, dans son fauteuil. Ici, il n’y a ni « être » ni « avoir ». Le participe passé est employé comme adjectif et se comporte comme tel. Dans ce cas on peut le remplacer par un adjectif : Elle s’affala, malade, dans son fauteuil.Quand le participe passé est accompagné de être ou avoir, il fait partie d’un temps composé : auxiliaire + participe passé
1.Le participe passé est accompagné (précédé) de être
Il y a toujours accord avec le sujet.
a.Elleest venue – b.Les fleurssont à présent fanées – c.Vous allez être entendus – d.Il est fort possible qu’elle soit – et je pèse mes mots- rejetée.
Note : il peut y avoir « quelque chose » entre le participe passé et « être » (en exemple b. « à présent » est un adverbe, en exemple d. une proposition en incise), mais on peut toujours rapprocher le participe passé de l’auxiliaire : A présent, les fleurs sont fanées – il est fort possible qu’elle soit rejetée, et je pèse mes mots.
2.Le participe passé est accompagné (précédé) de avoir
Il y a parfois accord avec le COD (complément d’objet direct)
– pas d’accord si le COD est placé après le verbe
Exemple : Les fillettes ont acheté des bonbons et des gâteaux.
– accord si le COD est placé avant le verbe
Exemples : a.Les fillettes les ont achetés – b.Les bonbons et les gâteaux que les fillettes ont achetés se trouvent sur la table
Note : très souvent, le COD est dans ce cas un pronom (a. : les – b. : que)Votre phrase : « elle ne m’a pas prévenue » :
Je repère le PP : « prévenu/prévenue (?) » . Il est accompagné de « avoir » : « a ». Je cherche le COD. Il y en a bien un : m’ = « me » (elle n’a pas prévenu moi) . « Me » renvoie à un élément féminin. Je fais l’accord du PP avec lui.Voilà Fany. J’espère avoir répondu à votre demande.
Ceci étant, vous ne pourrez appliquer cette règle que si vous êtes en mesure de repérer :
– les participes passés
– les compléments d’objet direct
Si vous n’êtes pas sûre de vous sur ces questions, il faut aller voir de plus près ce qu’est un PP et ce qu’est un COD.- 297103 vues
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Certains adjectifs sont parfois employés comme des adverbes.
Les adjectifs « expliquent » le nom ou le pronom.
Cette palissade est haute.
Les adverbes « expliquent », accompagnent, précisent, le verbe, l’adjectif, ou un autre adverbe.
Cette personne parle haut (la personne en question peut être toute petite )Votre phrase : « Je t’élèverai plus haut que les étoiles, plus haut que ta demeure. »
Dit-on qu’une personne est haute ? Une montagne, un arbre, peuvent être qualifiés de hauts. L’adjectif » haut » est une mesure, une indication de taille en comparaison avec l’environnement. Une personne peut être grande, élancée, ou de haute taille (et là, il est bien question de mesure, mais c’est la taille qui est qualifiée justement et pas la personne).
Le contraire serait : je t’abaisserai plus bas que terre
« Haut » et « bas » accompagnent, précisent respectivement l’action « élever » et l’action « abaisser ».
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Il chante faux : une personne franche peut chanter faux!
Hacher les oignons très fin : on peut hacher fin de très gros oignons
Elles s’habillent jeune … et pourtant elle est vieille.
Sentir bon : une mauvaise personne peut sentir bon.
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Exemples d’adjectifs/adverbes accompagnant un adjectif « ordinaire » :
Elle est fort intelligente – ils sont fin saouls
Lourd, clair, vieux, fort, etc., peuvent être employés comme adverbes.Dans ce cas, ils sont invariables.
« Grand » et « tout » font exception (on peut parfois les accorder avec le nom présent : (il ouvre grands les yeux – elle est toute petite)- 2265 vues
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De toutes façons on ne peut jamais rencontrer « avoir » à côté d’un infinitif; donc jamais « a » + infinitif.
Si un autre verbe suit « avoir » à quelque forme qu’il soit, c’est obligatoirement un participe passé.
Inversement, jamais on ne rencontre la préposition « à » avant un participe passé.Autrement dit, on ne rencontre jamais la préposition « à » et le verbe « a » (présent – 3ème personne du singulier) dans la même situation syntaxique.
Il a prévenu ses supérieurs hiérarchiques qu’il commencerait à travailler le lendemain.Et parce qu’il vaut toujours mieux comprendre plutôt que de se servir de moyens mnémotechnique, voici pourquoi :
« à » et « a » sont aussi éloignés par le sens que « de » et « est ».
Dans les deux cas les mots sont de nature différente et ont donc des fonctions différentes.« à » et « de » sont des prépositions.
La préposition (sens du mot : posé avant) est un mot-outil invariable qui a le rôle, de relier deux mots en établissant ainsi un rapport entre eux (l’un devient complément de l’autre*)« a » et « est » sont chacun une forme des verbes « avoir » et « être » (qui ont une grande quantité de formes (à peu près 70 : voir le nombre de temps multiplié par les 6 personnes)
Ces verbes peuvent avoir le rôle de noyau de la phrase* ou d’auxiliaire (auquel cas il accompagne les participes passés dans la constitution des temps composés).
*je simplifie
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Nous avons besoin de votre avis pour donner à l’édition 2020-2021 une orientation qui soit le plus conforme (qu’il est) possible à vos attentes.
Nous avons une locution adverbiale.On peut changer d’adverbe pour saisir la nuance :
Nous avons besoin de votre avis pour donner à l’édition 2020-2021 une orientation qui soit parfaitement /entièrement/totalement conforme à vos attentes.
Les adverbes qui peuvent remplacer « le plus » doivent exprimer une intensité :Alors que les adverbes qui peuvent remplacer le/la/les plus doivent garder l’idée de comparaison :
De toutes les tapisseries que j’ai vues, celle-ci est la plus belle.
De toutes les tapisseries que j’ai vues, celle-ci est davantage belle.- 1856 vues
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Les deux sont possibles. C’est vous qui décidez de la nuance.
Le subjonctif place l’énoncé davantage dans la pensée, l’indicatif met l’accent sur le fait.1. A part lui, il n’y a plus grand monde qui ait vraiment connaissance du dossier.
2. A part lui, il n’y a plus grand monde qui a vraiment connaissance du dossier.La phrase 1 laisse la place à l’expression du regret. On pourrait avoir comme suite : et c’est problématique/ c’est bien dommage.
Après la phrase 2 plutôt une remarque pratique, avec quelque chose comme : quand il disparaîtra, l’affaire sera classée.Mais cette nuance n’est pas toujours saisie, par l’émetteur et par le récepteur.
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Peut-on utiliser le mot « reconnaissance » au pluriel quand il a le sens de « gratitude » ?
A priori rien n’interdit de mettre ce mot au pluriel. Tous les substantifs le peuvent, sauf certains noms composés (lorsqu’un des mots qui le composent ne peut prendre de « s »).
Mais en général, mettre au pluriel les mots abstraits est un procédé de concrétisation.
Comparez : La propriété et la liberté font aimer la terre à l’homme; la servitude la lui fait haïr (Hugo
et :
Il possédait deux belles propriétés* sur la côte d’opale.
*demeures
Je m’efforçai de paraître extrêmement gai, et je me permis même quelques petites libertés*, bien innocentes, qui ne furent pas repoussées (Krüdener,
*des familiarités.Pour le mot qui vous intéresse et avec le sens que vous voulez lui donner, « reconnaissance », je ne vois pas bien dans quel cas on pourrait avoir besoin d’un pluriel.
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« Il y a des jours qu’on ne peut fêter sans sa famille ni ses amis »
Voici la bonne formulation. « Ni » peut se corréler avec « sans ».
Si vous écrivez » ni sans » vous annulez la négation.
Cette réponse a été acceptée par MYHZ. le 28 août 2019 Vous avez gagné 15 points.
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