49530
points
Questions
15
Réponses
6607
-
Au fond, je dis simplement ceci : le pléonasme, qu’il soit lexical ou grammatical, est, s’il est voulu, une figure de style.
TLF : Terme ou expression qui ajoute une répétition (consciente ou inconsciente) à ce qui a été énoncé. […]Les expressions «je l’ai vu de mes yeux, entendu de mes oreilles» sont des pléonasmes admis et fort usités. Quand le pléonasme n’ajoute rien à la force ou la grâce du discours, il est vicieuxWikipédia : Le pléonasme est une figure de styke où l’expression d’une idée est soit renforcée soit précisée par l’ajout d’un ou plusieurs mots qui ne sont pas nécessaires au sens grammatical de la phrase, et qui sont synonymes.
C’est un mode d’expression aussi fréquent dans la langue littéraire que dans le langage familier. Dans celui-ci, la figure est parfois involontaire comme dans l’expression « monter en haut » et cette faute devient une périssologie.- 3584 vues
- 11 réponses
- 0 votes
-
Le Bengali nait chanoine, et les chanoines, sauf les tout petits qu’on porte, vont toujours à pied
Le bengali nait chanoine : proposition indépendante
et les chanoines vont toujours à pied sauf les tout petits : proposition coordonnée à la précédente et principale de la suivante
qu’on porte : proposition subordonnée relative (complément du nom « tout petits »)« Sauf les tout petits » n’est pas une proposition, c’est un GN (groupe nominal) introduit par la préposition « sauf ». Fonction de ce GN : complément de restriction.
Cette réponse a été acceptée par ThomasYour. le 27 mars 2020 Vous avez gagné 15 points.
- 1364 vues
- 2 réponses
- 0 votes
-
Concorde écrit : L’ordre chronologique sans adverbe de temps impose une succession de passés composés.
Merci pour votre formulation, qui est très claire.
J’ajouterai ceci : en ce cas, le passé composé se comporte comme le passé simple qu’il remplace à l’oral (on peut dire toujours) et parfois à l’écrit : il énonce une succession de faits.Le passé composé a aussi une valeur d’antériorité qui est parfois précisée par des adverbes parfois non :
Je me promène sur la plage, vêtue du large manteau que j’ai emprunté à Marie.
Aucun adverbe : l’alternance des temps suffit pour marquer l’ordre des faits.Juste une petite remarque Concorde : l’emploi de termes trop techniques peut rebuter et embrouiller les personnes qui ne sont pas des spécialistes et cherchent à comprendre le fonctionnement de la langue.
- 2590 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Concorde : lorsque vous écrivez (d’ailleurs fort justement) : Vous m’auriez posé la question il y a cinq ou huit siècles, j’aurais partagé votre avis. C’est la même construction, et dans le fond ça a le même sens. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, « des » ne signifie plus « de les », ce n’est plus le mot « de » suivi d’un déterminant, mais c’est un déterminant en soi.
Vous risquez d’embrouiller vos lecteurs. C’est pourquoi je me permets de préciser :
On trouve dans le TLF :
DES article indéfini pluriel : Étymologie et Histoire Ca 1150 ( G. Raynaud de Lage : Si li tendoit des blanches flors). Article partitif des, formé de de* + les.—-
Mais laissons l’étymologie.
Comme Prince le faisait remarquer récemment, le pléonasme peut être voulu, et avoir une raison d’être.
Certes, dans l’exemple ci-dessus : des vins de ma cave, j’en ai vendu une bouteille on a pléonasme mais justifié semble-t-il. On a en effet un double procédé de reprise servant à une mise en relief. La phrase de base étant : j’ai vendu une bouteille des vins de ma cave.
La mise en relief utilise le déplacement du complément du nom (mis en apposition) et sa reprise par le pronom « en ».
- 3584 vues
- 11 réponses
- 0 votes
-
Tu nous avais commandé ce tissu il y a 1 mois et aujourd’hui on l’a reçu.
Vous avez deux faits :fait n°1 : commander et fait n°2 : recevoir
Recevoir est au passé « on l’a reçu » (passé composé)
Le fait antérieur doit alors être au plus que parfait « tu avais commandé ».
La concordance des temps est donc respectée.La semaine dernière, elles ont mis les robes que j’ai achetées le mois dernier : dans cette phrase, en effet on n’applique pas la concordance des temps. C’est le passé composé qui permet cela, surtout à l’oral et parce que le passé composé peut avoir une valeur d’antériorité .
Mais l’expression correcte est : la semaine dernière, elles ont mis les robes que j’avais achetées le mois dernier- 2590 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Joëlle, il me semble qu’il est correct d’écrire :
Soit : ce type de diamant est rare, ce qui en fait la valeur.
Soit : ce type diamant est rare, c’est ce qui fait sa valeur.- 3584 vues
- 11 réponses
- 0 votes
-
Le singulier est généralisant et c’est lui qui convient dans cette expression, qui est d’ailleurs un cliché. Si on veut le pluriel, et pourquoi pas, il convient alors de développer : ils ont une âme de poètes déchus par exemple. Ainsi, on sort de l’expression cliché.
- 1934 vues
- 6 réponses
- 0 votes
-
Des gestes barrières : des gestes qui sont des barrières
Des gestes barrière : des gestes qui font (office de)barrière(/barrières étant possible également)Le complément du nom apposé permet ces ambiguïtés dues à ce que « sautent » les déterminants (ici) et les prépositions (ailleurs) ainsi que les verbes.
Il me semble que le cas n’est pas le même avec « tendance » qui est un terme abstrait. Il n’y a pas de raison d’accorder le complément le nom qu’il complète .
- 7602 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Joëlle a écrit : L’accord de l’adjectif avec « air » est obligatoire si un complément suit cet adjectif.
> Elle a l’air sérieux comme un pape.
Êtes -vous sûre Joëlle que ce complément, qui est un complément de verbe, convienne ?
Ne serait-ce pas plutôt lorsque « air » a lui-même un complément (donc après un complément du nom) que l’accord de l’adjectif se fait obligatoirement avec « air » ?J’écrirais : elle a l’air sérieuse (ou sérieux,les deux étant possibles comme presque toujours) comme un pape
et : elle avait l’air sérieux de son père.- 2908 vues
- 3 réponses
- 0 votes
-
Vous avez parfaitement raison Prince. On a trop l’habitude d’ailleurs de considérer le pléonasme comme une faute. Le pléonasme peut être voulu. Moi-même suis tombée dans ce travers en affirmant que tous ensemble n’est pas un pléonasme. Certes, il ne l’est pas, strictement, puisqu’il existe une nuance assez sensible entre « tous » et « ensemble », mais il existe (toujours?) une différence de sens plus ou moins marquée, même si parfois ténue, entre les termes de la sorte associés.
Ceci est vrai également pour le célèbre pléonasme « monter en haut ». Il est sûr qu’on ne monte pas en bas (quoique, on peut imaginer des cas où « en bas » désigne un lieu spécifique) mais « en haut » peut avoir un sens plus large que le simple adverbe.Retenons ce que dit très bien Wikipédia :
Le pléonasme est une figure de style où l’expression d’une idée est soit renforcée soit précisée par l’ajout d’un ou plusieurs mots qui ne sont pas nécessaires au sens grammatical de la phrase, et qui sont synonymes.C’est un mode d’expression aussi fréquent dans la langue littéraire que dans le langage familier. Dans celui-ci, la figure est parfois involontaire comme dans l’expression « monter en haut » et cette faute devient une périssologie.
- 5464 vues
- 5 réponses
- 0 votes
