Le profil de Anonyme
Érudit
176
points

Questions
5

Réponses
29

  • Érudit Demandé le 20 août 2022 dans Conjugaison

    Bonjour Sandrine,

    On appliquera la concordance des temps et on mettra donc un futur ou un conditionnel selon le temps de la proposition conditionnelle sous-entendue :

    Pour rester modeste, (si je dois me prononcer) je dirai que je me débrouille.

    Pour rester modeste, (si je devais me prononcer) je dirais que je me débrouille.

    • 765 vues
    • 5 réponses
    • 0 votes
  • Bonsoir Gegeo,

    C’est vraiment du cas par cas. Il y a des fois où seul un accord est possible : « Un bouquet de fleurs cultivées », où on voit bien que le bouquet ne peut manifestement pas être cultivé, et d’autres où le choix est possible. C’est le cas de vos exemples, même si pour le premier, on choisira plutôt l’accord avec « cuisses », dans la mesure où le poulet est sans doute (en fait, je ne connais pas les procédures suivies par l’industrie alimentaire) découpé avant d’être congelé. L’accord avec « poulet » laisse entendre que le poulet est surgelé, puis découpé. Pour le second, on peut aussi bien dire « Une forêt dont les pins ont été détruits par le feu » –> Une forêt de pins détruits par le feu, que « Une forêt (de pins) détruite par le feu » –> Une forêt de pins détruite par le feu. Personnellement, j’aurais plutôt tendance à accorder avec le tout (forêt), qu’avec les parties (les pins), mais c’est un choix non guidé par des raisons sémantiques, puisque de ce point de vue, les deux accords sont OK.

    • 880 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Érudit Demandé le 19 août 2022 dans Question de langue

    Bonjour Anne-Christine et Ouatitm,

    Je ne vois pas de raisons grammaticales ou sémantiques qui empêcheraient cette locution d’être suivie d’un complément. Ce qui est déterminant, c’est la façon dont on analyse le pronom « en ».

    « Il cueillait des framboises et (il) s’en donnait à cœur joie », certes, mais pourquoi pas « Il s’en donnait à cœur joie à cueillir des framboises » ?

    Tout comme on peut avoir :

    « Il cueillait des framboises et (il) en jouissait / Il jouissait à (ou de) cueillir des framboises. »

    « Il cueillait des framboises et (il) y prenait un grand plaisir / Il prenait un grand plaisir à cueillir des framboises. »

    Ceci, si l’on considère que l’antécédent de « en » est quelque chose comme « plaisir ».

    Si on considère que l’antécédent de « en » est ce qui procure le plaisir (ici « cueillir des framboises »), on aura :

    « Il se donnait à cœur joie de cueillir des framboises. »

    Enfin, si on considère que « en » est grammaticalisé, on aura :

    « Il s’en donnait à cœur joie de cueillir des framboises », sur le modèle de « en avoir assez de » : « Il en avait assez de cueillir des framboises » (on ne peut pas faire l’économie du premier « en », il n’a plus d’antécédent, il est grammaticalisé : « Il avait assez de cueillir des framboises »).

    • 1981 vues
    • 4 réponses
    • 0 votes
  • Érudit Demandé le 18 août 2022 dans Général

    Bonjour papangue29,

    Il faut faire attention avec les comparaisons : les noms propres ne sélectionnent pas les mêmes prépositions que les noms communs. On ne dit en effet pas « Il y a beaucoup de parcs à cette ville », alors qu’on peut dire « Il y a beaucoup de parcs à Paris, de même que l’on ne dit pas « Il y a beaucoup de parcs à ce pays », alors qu’on dit « Il y a beaucoup de parcs au Vietnam ». En revanche, bien qu’un pays soit un espace parfaitement délimité, je doute que l’on puisse utiliser la préposition « dans » (sauf si le nom de pays est qualifié : « Dans la France de mon enfance, il y avait beaucoup de parcs »), on utilisera les seules prépositions en/à/aux (« En France, il y a beaucoup de parcs).

    Pour revenir aux noms de villes, « Il y a beaucoup de parcs dans Paris » n’est pas incorrect, mais à mon sens se dira moins que « Il y a beaucoup de parcs à Paris », qui suffit à indiquer la localisation.

    • 715 vues
    • 6 réponses
    • 0 votes
  • Érudit Demandé le 17 août 2022 dans Accords

    Bonsoir Ouatitm,

    Je vous cite : « car comme précédemment, rien n’indique qu’elle soit la seule concernée cette affirmation. », de fait, seule la personne qui parle sait si elle veut produire un énoncé général (accord masculin singulier avec un sujet indéterminé « neutre ») ou un énoncé spécifique (accord en genre et en nombre avec le sujet implicite déterminé).

    Voici deux sources qui ne partagent pas votre avis :

    extrait de cet ouvrage (d’où j’ai tiré mon exemple) https://urlz.fr/iZnb

    Et extrait de ce site : https://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3836

    L’adjectif attribut peut parfois s’accorder de différentes façons, parce qu’on peut déterminer plus d’un sujet implicite possible d’après le contexte. On l’accorde alors avec l’un des sujets implicites possibles, au choix.

    Exemples :

    – Devenir riche, ce serait bien; mais devenir célèbre, ce serait mieux. (dans un contexte général, ou : Devenir riches, ce serait bien; mais devenir célèbres, ce serait mieux, si l’on parle de plusieurs personnes en particulier)

    – L’important, c’est d’être actif, même si on n’est pas sportif. (si le pronom on est employé comme indéfini, dans le sens de « quiconque, tout le monde », ou : L’important, c’est d’être actifs, même si on n’est pas sportifs, si le pronom on remplace nousvousils ou elles)

    – Il faut rester neutre (généralité, ou : neutres, dans un contexte où plusieurs personnes se prononcent)

     

    • 1127 vues
    • 8 réponses
    • 1 votes
  • Érudit Demandé le 17 août 2022 dans Accords

    Bonjour Tara,

    Pourquoi estimez-vous cette formulation incorrecte ? Dans la phrase de départ, la complétive est infinitive (avec un sujet non exprimé, ce qui peut entraîner une ambiguïté), dans la vôtre la complétive est conjuguée (avec le sujet exprimé, ce qui ôte toute ambiguïté), mais je ne vois pas en quoi la première formulation est incorrecte. De la même façon, je  ne vois pas en quoi la principale impersonnelle peut déterminer l’accord de l’attribut de la complétive.

    • 1127 vues
    • 8 réponses
    • 1 votes
  • Érudit Demandé le 17 août 2022 dans Question de langue

    Bonjour RyanWonder,

    Selon moi, on a ici un cas de liaison facultative, notamment parce qu’on est en présence d’une unité syntaxique et rythmique (voir dans cet article – https://www.projet-pfc.net/le-projet-pfc-ef/le-francais-explique/la-liaison/facteurs-de-variabilite/ – les facteurs de variabilité de la réalisation ou non des liaisons – Sur ce même site, les différentes catégories de liaisons sont présentées, et le cas donné ici n’est pas répertorié dans les liaisons interdites/erratiques).

    Le tfli donne même cette liaison comme appartenant au registre soutenu ! : « a) On fait la liaison devant voyelle et h non aspiré : deux années [døzane], deux herbes [døzε ʀb]  et dans le lang. soutenu aussi devant un nom de mois commençant par une voyelle : deux octobre [døzɔktɔ:bʀ ̥] »

    Je rajoute ce passage extrait de cet article https://www.jstor.org/stable/382008#metadata_info_tab_contents :

    • 762 vues
    • 5 réponses
    • 1 votes
  • Érudit Demandé le 17 août 2022 dans Accords

    Bonjour Cendrine, 

    Ici, le contexte est un peu ambigu, l’accord dépendra donc de ce que l’on souhaite dire.

    Si on veut énoncer une généralité, on mettra le masculin singulier : « On doit être timbré pour réaliser un tel exploit. »

    Si on veut désigner une ou des personnes spécifiques, on accordera en fonction de qui est désigné : « Elle /Je (femme) doit être timbrée pour réaliser un tel exploit. »

    Dans un contexte non ambigu, par exemple une prof qui s’adresse à ses élèves dans une classe non mixte composée de filles, je vois mal qu’elle accordera au masculin singulier :  « Mesdemoiselles, maintenant il faut être attentif à ce que je vais dire ». L’accord de l’attribut se fera en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, ici un féminin pluriel : « Mesdemoiselles, maintenant il faut être attentives à ce que je vais dire »

    • 1127 vues
    • 8 réponses
    • 1 votes
  • Érudit Demandé le 13 août 2022 dans Général

    Bonjour Naya,

    Dans les exemples que vous donnez, où le mot « loi » est suivi d’un complément nom commun, il faut mettre une majuscule à « loi », mais non aux autres termes (voir ci-dessous, « Convention 1 » la partie que j’ai mise en gras et soulignée). Dans d’autres cas, il ne faudrait pas mettre de majuscule, voici les conventions en usage suivies par les Éditions Panthéon-Assas qui « se réfèrent au Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale et aux abréviations du Syndicat national du livre (SNE). »

    VII. Textes juridiques
    Les titres de textes juridiques comprennent les noms de codes ainsi que les noms de recueils de
    lois, de règlements, d’arrêtés, de décrets, etc. En règle générale, le titre d’un texte juridique
    n’est pas marqué par l’italique mais par la seule capitale initiale.

    Convention 1
    Les titres désignant des textes juridiques prennent la majuscule seulement au premier
    substantif si celui-ci est suivi d’un nom commun complément ou d’un adjectif.
    – la Loi sur les publications officielles (le mot Loi est suivi d’un nom commun complément) ;
    – la Charte de la langue française (idem) ;
    – la Loi sur la procédure pénale (idem) ;
    – la Constitution (par ellipse) ;
    – la Constitution canadienne (le mot Constitution est suivi d’un adjectif) ;
    – la Loi constitutionnelle (idem) ;
    11
    – le Statut d’autonomie de la Catalogne (le mot Statut est suivi d’un nom commun complément).

    Convention 2
    Les termes désignant des textes juridiques prennent la minuscule s’ils sont suivis d’un nom
    propre, d’un numéro ou d’une date.
    – numéro : la loi 10 ; la loi no 75-1349 du 31 décembre 1975 relative à l’emploi de la langue
    française ; le décret no 84-153 du 29 février 1984 ;
    – date : le règlement du 20 mars 1984 ;
    – nom propre : la loi Toubon ; le traité de Versailles.
    On identifie ainsi un texte juridique pour signifier que la loi n’a pas de titre spécifique ou qu’elle
    est désignée autrement que par son titre véritable : son numéro d’entrée au parlement, sa date
    de promulgation, le nom de son proposeur, le nom de la ville où le traité a été signé, etc. Tel n’est
    pas le cas avec les titres suivants :
    – le Traité sur les minorités ;
    – la Loi sur les accidents de travail ;
    – le Décret relatif aux relations de travail.
    Les articles le, la, l’ et du ne font jamais partie du titre d’un texte juridique et s’écrivent donc avec
    la minuscule.
    Exemples : la Constitution ; la réforme du Code civil ; l’édit de Nantes.

    Convention 3
    Tout autre déterminant que l’article défini singulier précédant le titre commande la minuscule.
    – les constitutions écrites (article pluriel) ;
    – un code civil (article indéfini) ;
    – notre constitution (possessif) ;
    – cette loi (démonstratif).

    Convention 4
    Le nom d’une loi incluse dans une autre loi conserve la majuscule initiale originale.
    – la Charte de la langue française > la Loi modifiant la Charte de la langue française ;
    – le Code du travail > le Décret relatif au Code du travail.

    Convention 5
    Le mot « article » prend toujours la minuscule, sauf s’il est placé en tête d’un groupe de mots
    (majuscule de position).
    – dans un texte : L’article 8 de la Loi sur les produits pharmaceutiques stipule que…
    – majuscule de position : Article 12 – Tout citoyen qui se trouve dans une cour de justice…

    • 3564 vues
    • 3 réponses
    • 0 votes
  • Érudit Demandé le 8 août 2022 dans Question de langue

    Bonsoir Benezet,

    Comme vous l’avez très bien indiqué, « (se) porter » signifie ici « (se) déclarer ». On peut donc déclarer quelqu’un comme on peut déclarer soi-même, et on peut ainsi tout à fait « porter quelqu’un candidat » (même si cette formulation n’est sans doute pas fréquente et peut-être archaïsante), dans d’autres cas, le réfléchi est seul possible pour des raisons juridiques : l’engagement en tant que caution, garant, partie civile, etc. n’est valable que s’il est pris par le sujet, il n’est pas possible d’être engagé en tant que garant, partie civile, etc. par un tiers, mais, à mon sens, cette limitation juridique n’a pas d’incidence sur l’analyse grammaticale : le pronom réfléchi est tout à fait analysable et a la fonction de COD, c’est même la preuve d’un sujet libre qui consent et s’engage en toute conscience et en toute liberté.

    Que l’attribut soit celui du sujet ou du COD ne change en effet rien à l’accord, mais puisque vous avez répondu après Joelle pour proposer une analyse différente de la sienne, j’ai voulu intervenir pour aller dans le sens de Joelle , et je n’hésite

    • 1877 vues
    • 6 réponses
    • 0 votes