s’en donner à coeur joie

Répondu

voici deux  phrases, j’ai un doute :
Elle s’en donnait à cœur joie pour cueillir des framboises

Elle s’en donnait à cœur joie de cueillir des framboises

Sont-elles bonnes toutes les deux ou y a-t-il quelque chose qui cloche ?

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4 réponse(s)
 
Meilleure réponse

L’expression, le plus souvent employée sans complément, est vue suivie de pour et de avec + nom commun.
Je ne prendrai pas « de » + verbe.

joelle Grand maître Répondu le 19 août 2022

Exemple : Ses ennemis s’en sont donné à cœur joie pour fouiller les réseaux sociaux à la recherche d’anciennes saillies.
source dictionnaire des francophones

le 19 août 2022.

Bonjour Anne-Christine et Ouatitm,

Je ne vois pas de raisons grammaticales ou sémantiques qui empêcheraient cette locution d’être suivie d’un complément. Ce qui est déterminant, c’est la façon dont on analyse le pronom « en ».

« Il cueillait des framboises et (il) s’en donnait à cœur joie », certes, mais pourquoi pas « Il s’en donnait à cœur joie à cueillir des framboises » ?

Tout comme on peut avoir :

« Il cueillait des framboises et (il) en jouissait / Il jouissait à (ou de) cueillir des framboises. »

« Il cueillait des framboises et (il) y prenait un grand plaisir / Il prenait un grand plaisir à cueillir des framboises. »

Ceci, si l’on considère que l’antécédent de « en » est quelque chose comme « plaisir ».

Si on considère que l’antécédent de « en » est ce qui procure le plaisir (ici « cueillir des framboises »), on aura :

« Il se donnait à cœur joie de cueillir des framboises. »

Enfin, si on considère que « en » est grammaticalisé, on aura :

« Il s’en donnait à cœur joie de cueillir des framboises », sur le modèle de « en avoir assez de » : « Il en avait assez de cueillir des framboises » (on ne peut pas faire l’économie du premier « en », il n’a plus d’antécédent, il est grammaticalisé : « Il avait assez de cueillir des framboises »).

Anonyme Érudit Répondu le 19 août 2022

Bonjour,
Je rappelle que principe d’une expression figée est que ses termes ne peuvent pas être analysés selon leur sens propre.
Et j’ajoute que vocation n’est pas obligation.

le 20 août 2022.

Bonjour,

C’est un petit peu plus subtil que ça : il y a des degrés de figement et d’opacité. Dans le cas de « s’en donner à cœur joie / se donner à cœur joie de quelque chose », la diversité des analyses expliquent les flottements de l’usage (on trouve les différentes options que j’ai données).

Mais j’aimerais savoir selon quel(s) critère(s) vous estimez que cette locution ne peut pas être suivie d’un complément (je ne vois pas trop ce que signifie dans le cas présent « avoir vocation à »). Parce qu’elle peut être considérée comme intransitive, peut-être ?

Exemples avec des locutions verbales intransitives suivies de compléments :

« Il prenait son pied à cueillir des framboises. »

« Il se faisait du mauvais sang à ressasser cette histoire. »

Et donc, « Il s’en donnait à cœur joie à cueillir des framboises. »

le 20 août 2022.

Bonjour,

L’expression « se donner à cœur joie de quelque chose  » n’existe tout simplement pas.
L’expression « s’en donner à cœur joie » signifie « profiter ou jouir de ce que nous sommes en train de faire ».

Quand je m’aligne avec ce que dit Cathy, c’est bien parce que que la plupart du temps, l’expression est utilisée après que l’activité qui amène à cette satisfaction a été documentée.

Et si je devais lui adjoindre un complément, qui se rapporte à l’activité qui amène cette jubilation, je n’utiliserais en aucun cas un infinitif introduit par une préposition, quoique « à » soit celle qui me choque le moins .

En vacances dans Cantal, ils s’en donnaient à cœur joie avec la cueillette des framboises.

En vacances dans Cantal, ils s’en donnent à cœur joie en cueillant des framboises.

 

 

le 20 août 2022.

Vous pouvez décréter que ceci ou cela se dit ou pas en vous fiant manifestement à votre seule intuition/connaissance de la langue (vous avez déjà fait le coup sur « falloir être + adjectif »), ça n’empêchera pas que « à + infinitif » peut introduire un complément à valeur circonstancielle (concomitance, causalité, conséquence, finalité…) (je vous laisse chercher, on trouve facilement), ni que « se donner à cœur joie de quelque chose » est donné notamment par Littré et est toujours usitée (je vous laisse chercher, on trouve facilement).

 

le 20 août 2022.

Elle cueillait des framboises et s’en donnait à cœur joie.
C’est bien plus simple et élégant.

Tara Grand maître Répondu le 19 août 2022

Ni « de« , ni « pour« , ni « avec » ne me semblent convenir. La locution est généralement employée seule.
Personnellement je penche plutôt pour :
Elle cueillait des framboises et s’en donnait à cœur joie.
Ou éventuellement
Elle s’en donnait à cœur joie à cueillir des framboises. 

Cathy Lévy Grand maître Répondu le 19 août 2022

Bonjour,

cette expression figée  a effectivement vocation à ne pas être suivie d’un complément.

Je répèterais pour ma part le pronom :

Elle cueillait des framboises et elle s’en donnait à cœur joie.

 

le 19 août 2022.

On est d’accord.

le 19 août 2022.

À mon sens la répétition du pronom n’est pas nécessaire, au contraire, elle alourdit inutilement la phrase.

le 20 août 2022.

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