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Je n’utilise pas de correcteur automatique et celui de Word suffit (normalement) à me signaler les coquilles les plus flagrantes en cas de frappe rapide.
Je sais que des collègues utilisent ProLexis, d’autres Antidote. J’ai eu en test une version de Cordial, mais je suis un peu déçu : il voit des incorrections partout et ne se paramètre pas facilement.
Je ne sais si les autres relecteurs-correcteurs du site ont la même vision, mais notre principal travail réside dans la gestion de questions qui ne sont justement pas prises en charge par un correcteur automatique : détection d’incohérences syntaxiques, vocabulaire inadapté, imprécision de l’expression, enrichissement du vocabulaire, typographie et mise en pages, contrôle de certains contenus, etc. La partie concernée par un logiciel de correction est inférieure (au doigt mouillé) à 10 % du travail. C’est un filet de protection contre les chutes malencontreuses, pas le trapèze lui-même…
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Ces formules avec des verbes à l’infinitif me donnent le tournis… Que faites-vous avec des verbes d’autres groupes ? Diriez-vous ou écririez-vous vraiment :
– Elle s’est senti(e) envahir par des remords.
– Elle s’est senti(e) mordre par un moustique.
– Elle s’est senti(e) prendre par les flots ?
Le participe passé s’impose.- 16516 vues
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Répètera-t-on assez que cette affaire est une pudibonderie du XIXe siècle visant à éliminer de la langue orale l’indécente sonorité « con » ?
Moi aussi j’écris « que l’on », mais c’est un choix politique, pas une règle de grammaire…- 76028 vues
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Je vieillis vite et j’ai l’impression que cela fait un siècle que des générations de bons-pensants essayent de sauver le soldat « alternative ». Cela ne sert à rien : malgré les vagues successives, contre les corrections empilées et les imprécations violentes, l’alternative continue de vivre sa vie faussement duale.
Je ne me bats plus pour elle… Il y a d’autres combats plus importants.
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Bravo pour vos questions si proprement formulées. C’est un plaisir que d’y répondre.
Cette question, du niveau Excellence, est subtile. Qui s’émouvra d’une telle incorrection ? Mais en français académique, l’absolu rejoint souvent par défaut le neutre (masculin en langue courante). Dérogation à l’intuition.
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Dans cet exemple, le participe du verbe avoir (eu) joue seulement un rôle d’auxiliaire. Il n’a pas de sens propre, mais aide simplement à la conjugaison de « contrôler ». À ce titre, il ne s’accorde pas.
Imaginez-vous d’écrire : « Elle a étée se faire voir » ? Non, n’est-ce pas ? Parce que le verbe être n’est là qu’un auxiliaire de conjugaison.Cette règle est à la fois incroyablement simple et désespérément incomprise.
Il est un seul cas dans lequel on pourrait accorder le verbe : « Les douaniers les ont eues. » Avoir au sens d’attraper, d’intercepter. Les drôles de dames conduisaient un « go-fast » et les pandores leur ont mis la main dessus (ce n’est pas interdit, mais c’est politiquement incorrect).
Que ne faut-il pas faire pour illustrer la grammaire…
Cette réponse a été acceptée par Mayder. le 17 juillet 2016 Vous avez gagné 15 points.
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Comme trait de caractère, la franchise s’oppose au goût de la dissimulation, à l’habitude de feindre. Je ne vois pas trop la difficulté.
Bien entendu, si les franchises sont postales, on affranchira et accordera en conséquence…
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Il ne s’agit pas tellement du pays ou du conflit concerné.
La règle générique – valable pour des personnes, des évènements, des concepts – met en opposition la valeur absolue et la valeur relative des noms concernés dans un contexte donné :
— Valeur absolue (en général sans complément) ►usage de la majuscule : L’Empereur, l’Occupation, la Grande Guerre, l’Antiquité. Il ne doit pas y avoir d’ambigüité sur l’objet désigné.
— Valeur relative (en général avec un complément) ►pas d’usage de la majuscule : L’empereur des romains, l’occupation des territoires belges, la grande guerre des uns et des autres, l’antiquité grecque.Nul besoin de mémoriser des listes : avec cette règle, vous pouvez affronter tous les cas. Mais elle est clairement contextuelle et demande donc une bonne évaluation du mot dans son environnement…
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Ce terme fait bien « sécher » les dictionnaires modernes, ou même plus anciens.
Avec un peu d’obstination, on peut dénicher ce mot de vieux français et son contexte : il provient de « bois troué » et a été un des premiers termes pour désigner au XVe siècle les latrines privées (cf. les chaises percées).En flânant, je vous ai aussi trouvé une page délicieuse contenant tous les termes anciens – à dominante occitane – d’un ouvrage intitulé… Les Amants de Brignais ainsi que de sa suite. Cela pourrait vous être utile pour votre lecture ! (voir Brignais)
Bravo pour de telles lectures…
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Question très décalée : bravo !
Les émoticônes sont une des rares innovations récentes dans la langue écrite et connaissent un succès aussi durable qu’agaçant pour les amateurs de l’écriture traditionnelle. On peut donc s’y attarder quelques instants…
Votre question ne portant pas sur leur intérêt propre mais sur leur rapport à la langue, voici quelques réflexions sans arrière-pensée d’un froid relecteur-correcteur :
1. Ces pictogrammes ne contiennent aucune idée : ils ne reflètent qu’une émotion (ou sentiment) ajoutée à un contenu antécédent. Isolés, ils deviennent stéréotypés, tristement insignifiants, voire carrément ricanants.
2. Malgré l’imagination de certains, le nombre en reste très limité : quelques dizaines, pour un demi-million de mots attribuables à la Francophonie. Faut-il faire une photo ?
3. Il n’y a ni syntaxe, ni orthographe, ni flexion, ni conjugaison : plus simpliste, on meurt…
4. Au total, ces combinaisons de clavier sont des sortes d’onomatopées ponctuant la pensée de leurs auteurs de prouuuuts mémorables. On dit que les chiens ressemblent à leur maître : eh bien, les smilés aussi !Je vous avais promis une réponse impartiale, j’espère m’y être tenu…
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