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Il faut bien entendu accorder le participe !
Changez de livre : celui-ci doit être franquiste et c’est un mauvais parti. Tiens, relisez donc L’Espoir de monsieur Malraux.
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La réponse de PhL est intéressante, sauf qu’elle propose d’enlever presque toute la phrase. Il ne reste alors plus que… « Paul et Marie », ce qui n’a pas de sens.
Je proposerais plutôt : « Paul et Marie, qui ensemble forment une équipe redoutable, ont gagné la course. » On évite ainsi de séparer le groupe nominal sujet du verbe, l’ensemble entre virgules étant un simple complément explicatif.
D’une manière générale, la ponctuation n’est pas une affaire mécanique gérée par des règles. Elle reflète le cheminement de la pensée et l’articulation du discours. Ce n’est pas une théorie, c’est un artisanat.
En correction professionnelle littéraire, c’est même ce qu’il y a de plus délicat : le correcteur doit se glisser dans la peau de l’auteur, respirer comme lui, sentir les points d’inflexion de sa pensée pour pouvoir ponctuer correctement.
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Encore une fois, c’est la question de l’élision devant un nom propre !
En fait, ce n’est pas de l’orthographe, c’est de la typographie : élider « que » (ou d’autres mots d’ailleurs) devant des voyelles ou des h muets est plus lié à un phénomène oral et aux habitudes verbales qu’à une règle de grammaire.
Passer de l’oral à l’écrit amène une transcription qui tend en général à poser la langue et le discours, à le rendre plus articulé. C’est une trace bien française de la prééminence de l’écrit et du rejet de formes prétendues populaires : les anglo-saxons n’ont aucun état d’âme avec cela et « apostrophent » tout et n’importe quoi. « I’m pour I am » ne choque personne, mais « J’suis pour Je suis » vous fait passer pour un grossier.
Partant de là, les règles d’élision sont devenues extrêmement restrictives, sans relation avec la langue courante et ouvrent la voie à des débats aussi vains que sempiternels.Il est en fait un point dont tout le monde se moque, sauf les poètes, c’est la prosodie. L’élision enlève une syllabe, ce qui modifie le rythme de la phrase ou du vers. J’estime cela important, mais d’autres non. Et franchement, lorsque je l’écoute larme à l’œil, c’est la Valse d’Amélie plutôt que celle de Amélie que je préfère…
Votre correcteur « automatique » ne sait rien de tout cela, du moins je le présume.
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Je pense que le mieux est de digérer la page spécialement consacrée à la question dans le blogue du Projet Voltaire :
http://www.projet-voltaire.fr/blog/?s=affaire- 3944 vues
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La composition des titres d’œuvres est même l’un des rares usages bien codifiés de l’italique en typographie française. Votre question devient effectivement intéressante si le titre est lui-même en langue étrangère, dont le latin, ce qui requiert déjà l’italique. En théorie, l’addition des deux devrait s’annuler, provoquant une belle cacophonie typographique.
Le pragmatisme a donc tranché : c’est le titre d’œuvre qui prime et englobe l’italique de la langue étrangère…
On composera donc : « Faute de savoir où aller cet été, j’ai relu Quo Vadis sur mon balcon. »- 4472 vues
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À défaut de reconnaissance académique — et c’est surprenant —, ces termes existent plus ou moins dans la langue écrite, et depuis plus longtemps qu’on ne le croit.
À témoin, voici une recherche Ngram assez parlante sur leur émergence depuis les années cinquante. Le mot forfaitisation, formé sur forfaitiser, l’emporte largement. Pour compléter, et vous donner bonne conscience, un petit lien en provenance de la chambre des notaires…Il convient néanmoins de bien baliser le contexte, le mot forfait ayant plusieurs significations bien différentes :
– somme globale, préfixée, non variable : cas le plus fréquent et concerné par la question ;
– méfait ;
– dans l’expression « être ou déclarer forfait ».- 4082 vues
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Remarque pertinente !
Bien qu’issu du latin donator, le mot a d’abord été francisé en donnateur (attestation de 1320 selon le CNRTL) avant de reperdre la consonne doublée., sans raison visible, et de figurer ainsi dans les premiers dictionnaires (déjà en 1606 chez Nicot). Vu de notre époque, il s’agit clairement d’une anomalie qu’auraient pu corriger les rectifications de 1990. Un oubli peut-être, mais ce n’est pas le seul. À témoin cette citation d’un dictionnaire analogique que j’utilise régulièrement car très différent des dictionnaires purement alphabétiques :
« Clédat 1930 p. 74, à propos de la contradiction entre donation et donner, honorer et honneur, sonore et sonner : ,,il reste à consacrer dans l’écriture l’unité rétablie de ces familles de mots« . »À défaut d’une opinion de linguiste reconnu, je hasarderais l’idée personnelle suivante : le monde du droit occupe dans la langue une place à part et déroge à maints usages ou règles du français courant ou même littéraire. La raison en est sans doute la nécessité propre et interne de maintenir un jargon spécifique au long des siècles qui n’existait pas pour d’autres domaines. On trouve donc, de manière éparse et parfois folklorique, des mots, tournures, acceptions qui n’ont plus cours que dans le monde juridique et choquent un peu le sens commun de nos contemporains.
Un article ayant été consacré par le blogue du Projet Voltaire aux questions de doublements de consonnes, (http://www.projet-voltaire.fr/blog/origines/doubles-consonnes-origine-sens-orthographe-2), je pose la question et vous pourrez y suivre les réponses.
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Notre belle langue a prévu votre état d’âme : la règle, simple mais si souvent négligée, consiste à placer un adjectif au plus près du mot qu’il complète. L’accord ne fait alors plus de problème ! C’est magique…
Si je pouvais faire un dessin, je vous tracerais donc au choix :
– la cartographie officielle des pays ;
– la cartographie des pays officiels.
Mais je devrais choisir…- 3353 vues
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L’article de Wikipédia est bien fourni et contient les éléments de réponse. Imprégnez-vous en et lisez-le jusqu’au bout…
Je voulais juste ici établir un parallèle entre l’anacoluthe, le pléonasme, l’ellipse et sans doute quelques autres figures de style. Maitrisées, elles sont l’honneur de notre langue et la figures de proue de nos grands auteurs. Incontrôlées, elles vous propulsent au rang de malotru.
Dans cette famille, on peut citer le si célèbre et si courant solécisme : « Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur… » Voilà un bel exemple de bourde dirigeant cruellement votre belle lettre de motivation – pourtant corrigée par un correcteur automatique – vers la poubelle d’un recruteur potentiel.- 3235 vues
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On peut imaginer plusieurs graphies « techniquement » (grammaticalement) correctes. Derrière, pour faire un choix, il faut se projeter dans le contexte, dans le style de l’auteur et dans l’intérêt de telle ou telle graphie. C’est une question stylistique plus qu’orthographique.
Quand je lis votre phrase, je me représente l’endroit : quelle serait la variante à cette description ? Un passage abrupt avec de la végétation permettant de se raccrocher en cas de chute ? C’est donc l’à-pic qui est dénudé…
Personnellement, je ne connais pas de pierre permettant de faire pousser des plantes : « pierre dénudée » ne me parle pas, car c’est leur agrégat ou leur assemblage qui ne l’est pas.
Au total, il est réaliste et sensé d’écrire : « Un à-pic de pierre dénudé ».Cette réponse a été acceptée par Froware. le 13 juillet 2016 Vous avez gagné 15 points.
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