Longtemps l’adjectif prêt put se construire avec la préposition de. On trouve facilement cette construction chez les classiques : « Il tenait un moineau, dit-on / Prêt d’étouffer la pauvre bête / Ou de la lâcher aussitôt/ pour mettre Apollon en défaut… » (La Fontaine, L’Oracle et l’Impie). Après le XVIIIe siècle, cet usage tend à disparaître, même si prêt de se lit encore chez Proust et semble réconcilier, grammaticalement à tout le moins, Robespierre, qui écrit : « s’il est vrai […] qu’un grand complot est prêt d’éclater.. », et Chateaubriand, chez lequel on lit : « Madame Jérôme Bonaparte, prête d’accoucher… » Aujourd’hui prêt se construit avec à et signifie « préparé pour, disposé à », et l’on écrit près de pour dire que quelqu’un est sur le point de faire quelque chose (sans oublier, bien sûr, que la locution près de indique aussi la proximité spatiale : Il habite près de Paris).
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Une des acceptions du verbe pronominal « se répéter » : Se reproduire; se reproduire plusieurs fois.
On peut donc dire qu’une situation se répète, qu’un schéma se répète, etc.Mais le verbe non pronominal « répéter » ,’a pas le même sens : il signifie en effet « exprimer à nouveau », « rapporter des propos » et on ne peut pas dire qu’on répète un test.
On ne dira pas non plus qu’un test se répète parce qu’il y a un agent (celui qui fait l’action). « Se répéter » implique qu’il n’y a pas d’agent.>>>on refait un test de grossesse, tout simplement.
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Pour clore le sujet (peut-être…) : Introduction à la syntaxe (suite) : les présentatifs – Persée
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Il affirme: » Je connais bien les lieux » »
Le premier présent est un présent de narration. Le second en effet un présent d’énonciation.- 803 vues
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Pourquoi signifie : quelle est la cause ? L’origine ?
A cette question : pourquoi ? on cite un fait antérieur.
Pourquoi le train a-t-il du retard ? Parce que hier… ou il y a une heure, sur les voies….
A la question pour quoi ? on répond par un fait ultérieur (espéré ou visé).
Pour quoi vous battez-vous ? Je me bats pour la vérité.
En faveur de quoi ? dans quel but ?
Cela vous le savez aussi bien que moi.La différence entre les deux est une différence de position mentale. Qu’est-ce que je considère ? la cause ou le but ?
On a la même chose avec la relation de cause à conséquence :
Le train a du retard parce qu’il a neigé abondamment cette nuit.
Il a neigé abondamment cette nuit si bien que le train a du retard.
On a ici les mêmes faits. Seule la disposition mentale change.Que veux-je exprimer ? pas seulement les faits ou bien je formulerais autrement*. La cause ? le but ? la conséquence ? C’est l’intention choisie qui déterminera le choix entre pourquoi ? (pour quelle raison ? quelle est la cause ?), pour quoi ?(pour quelle chose ? en faveur de quoi? dans quel but ?), si bien que….
*le train a du retard. il a neigé cette nuit. (quoique la place de chaque proposition suggère déjà une relation logique). Mais si en plus je subordonne, j’ai l’intention de mettre en évidence une logique (de cause à effet ou de but ou encore…. )
L’homonymie entre pourquoi et pour quoi ne doit pas nous tromper, pas plus que celle qui existe par exemple entre quoique et quoi que.- 1509 vues
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Le TLF :
A part le sens religieux ou le rapport avec la destinée, le mot vocation a cette acception assez restreinte :
1 Vocation : Destination à laquelle un établissement, une région, un pays paraît être voué de par ses caractéristiques intellectuelles ou matérielles : des terres à vocation forestière.Dictionnaire du droit privé :
2 Avoir vocation à… est une locution utilisée dans les jugements et d’une manière générale, dans les actes juridiques, pour exprimer que la personne dont il est question réunit dès à présent, l’ensemble des conditions pour faire valoir un droit déterminé.> la locution ne convient pas à un objet.
Il est sans doute possible d’étendre le sens 1 à un logiciel. Mais alors, la seule formulation correcte serait : Ce logiciel n’est pas seulement à vocation d’information/informative.
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Les adverbes courts n’ont pas la mobilité des adverbes longs
Les adverbes courts :
Temps simple : Je dors bien – temps composé : J’ai bien dormi
Les adverbes longs :
temps simple : Je dors profondément – temps composé : j’ai dormi profondément– Mais l’adverbe complément du verbe peut se déplacer comme tous les compléments circonstanciels :
Il marche lentement dans la forêt. Place neutre.
Lentement, il marche dans la forêt. Mise en relief de la lenteur.
Il marche dans la forêt, lentement. Mise en relief de la lenteurEn ce cas, comme pour tout CC déplacé, on utilise la virgule.
– L’adverbe, dit adverbe de phrase (c’est à dire qu’il modifie toute la phrase( se place en tête de phrase :
(Elle agit mystérieusement : modification du verbe CC du verbe)
Mystérieusement, elle disparut :modification de la phrase. Adverbe de phrase
ayant eu récemment de ses nouvelles… place neutre
ayant récemment eu de ses nouvelles… déplacement de l’adverbe : mise en relief de l’adverbe
Il est impossible de placer l’adverbe en tête avec un participe présent : °récemment ayant eu de ses nouvelles (incorrect)Cette réponse a été acceptée par Cocojade. le 19 août 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Tout d’abord, selon les locuteurs, la prononciation peut différer.
Dans le Sud par exemple, on prononce à coup sûr chant »eu »rez et cherch »eu »rez.
Ailleurs, et selon les locuteurs, on peut entendre « cherchrez ».
La phonétique explique pourquoi l’un peut se rencontrer plus souvent que l’autre :
Je simplifie :
De façon générale, [Tʁ] est « plus facile à prononcer que [ʃʁ] : c’est une question de position de la langue notamment. ]ʃ] est une chuintante, articulée avec la partie antérieure de la langue et à l’avant de la bouche alors que le [ʁ] est prononcé dans le fond de la bouche. De plus il est sonore et le son dure.
[T] est sourd et bref (c’est une explosive), Il est donc plus facile de prononcer [Tʁ] que [ʃʁ]Il ne faut pas penser que la prononciation soit toujours la même partout et pour tout le monde. Elle est différente pour chaque individu. Les nuances sont parfois peu perceptibles, parfois au contraire très nettes.
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L’idée que « l’on » est plus élégant que « on » est très répandu. On justifie en général cet emploi précisément par la volonté d’éviter – à l’instar des Précieuses – une syllabe indécente :
Mais le plus beau projet de notre académie,/[…] C’est le retranchement de ces syllabes sales, /Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales – Les Femmes savantes
Ces dames rejetaient jusqu’à la lettre elles bannissent de leur vocabulaire les mots contenant ces syllabes,
comme par exemple les verbes compromettre ou convertir à cause de la syllabe con (com), le mot confesser à cause de con et de fesse, ainsi que des termes plus explicitement comme convaincu à cause de con et cu(l), ridicule, inculquer, etc. Elles vont même jusqu’à éviter la lettre «c» prononcée [k], par laquelle les mots ou syllabes condamnés commencent, aussi en d’autres mots. Ursula Reutner
Il semble que l’argument devrait tomber de nos jours.
Reste, la plupart du temps une hypercorrection. On peut lire : Il faut que l’on se dise, ou encore que l’on longe. Cela s’aggrave avec l’horrible lorsque l’on. Lorsque l’on pense est déjà vilain, lorsque l’on plonge est épouvantable. Il serait si simple d’écrire : il faut qu’on se le dise, qu’on longe, lorsqu’on pense…
Mieux vaut éviter si l’on : si l’on lui dit laissera la place avec avantage à si on lui dit. Mais cela semble trop simple, donc simpliste.
Mais parfois, effectivement l’on permet d’éviter la rencontre de deux sons qui se heurtent :
il faut qu’on construise > que l’on évite la répétition d’une même syllabe
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à noter : l’on Le |l’| apostrophe de l’on n’est pas à l’origine une consonne euphonique, mais l’article défini : l’on était synonyme de l’homme en général.
Cette réponse a été acceptée par Cocojade. le 30 juillet 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Nettement non (en tous cas plus aujourd’hui en français contemporain).
Prêt signifie « préparé », « disposé »: tous ces adjectifs ne peuvent être suivis de la préposition « de ».
°Je suis préparé/disposé de sortir ?
La préposition « à » suggère l’idée d’une disposition, d’une aptitude (que n’a pas (ou plus) « de » » :
Voici ce qu’en dit le TLF
Adjectif + à + infinitif ou substantif d’action1. À suggère une idée de destination. − L’adjectif suggère l’idée d’une disposition, d’une aptitude ou d’une incapacité. :
une intelligence apte à tout comprendre
des femmes ardentes à conquérir un …
une nature ardente à s’épancher
un caractère enclin à dominer
impropre à remplir ses fonctions
impuissant à maîtriser
apte à gérer ses affaires
porté à faire qqc.
>>Ci-dessus quelques uns des exemples donnés, auxquels on peut ajouter : prêt à sortir / recevoir des critiques …
Mais votre question a son intérêt. Voici ce que dit l’Académie :
Cette réponse a été acceptée par Cocojade. le 29 juillet 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Ce n’est peut-être pas pour rien que vous aviez écrit « je suis allée » : la forme, plus compliquée, un peu superflue à première vue, mime, en quelque sorte la complication inutile exprimée clairement dans « chercher midi à quatorze heure ». Il se peut que l’ajout de « y » ait la même motivation plus ou moins consciente.
Le choix des mots et leur agencement ne relèvent pas de la syntaxe exclusivement
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Pour ce qui est de j’ai été au lieu de je suis allé, je dirai comme CParlotte qu’il est trop facile de rejeter le « j’ai été » d’un revers de main avec une assertion du type : cela ne se dit pas – il faut dire – etc
Je tombe un peu par hasard sur ce bout de phrase dans L’écho du panorama des langues, dans le système d’unité linguistique (A. Latouche) : aller iῳ même racine que le verbe iῳ être ; car on dit « je fus » « j’ai été » pour « j’allai », « je fus allé » –
De quoi me mettre la puce à l’oreille.
Je suis donc allée (j’ai donc été) fureter.
– à noter : notre verbe être est issu de trois racines différentes qui portaient des sens différents . L’étymologie du verbe « être » (Martin Heidegger)
– d’après les lectures (rapides) que j’ai faite concernant le verbe aller, il a, lui aussi, trois racines différentes avec là aussi, des sens différents.
Rencontre sémantique des verbe aller et être ? l’usage le montre de toutes façons.
Je ne condamnerai donc pas aussi vite l’emploi de « j’ai été », pour « je suis allé »…
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