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  • Maître Demandé le 5 février 2019 dans Général

    C’est selon sur quoi porte la négation.
    Si c’est sur le verbe (pas manger), le pain n’est que complément non déterminé : je ne vais pas manger de pain tous les jours (je mangerai peu).
    Si c’est sur le pain (pas du pain), il faut déterminer le nom  : je ne vais pas manger du pain tous les jours (je mangerai, mais autre chose).

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  • Maître Demandé le 3 février 2019 dans Général

    1/
    Il est probable que vous avez apporté vous-même la réponse (« le verbe me parait essentiellement pronominal »).
    Ils considèrent que quand un verbe est essentiellement pronominal, alors le pronom personnel n’est pas réfléchi, il est là par simple obligation. L’oiseau s’envole, mais il ne peut pas être envolé par quelqu’un. Je me méfie, mais personne ne peut me méfier. Je me complais dans le chagrin mais personne ne peut m’y complaire. Il n’a pas valeur grammaticale de COD ou de COI. C’est pour cela qu’ils ne le qualifient pas de « réfléchi ».

    1 bis/
    Complaire a deux constructions emportant deux sens différents :
    a) Complaire peut avoir une utilisation transitive indirecte.
    Je complais à mes parents = je satisfais mes parents.
    Si on décide d’appliquer ce verbe à soi-même, on peut écrire « en travaillant bien, je complais à mes parents, et je me complais (à moi-même) ». C’est difficile à envisager, d’une part parce que cet emploi du verbe complaire est (devenu) rare, d’autre part parce qu’il est difficile de se l’appliquer à soi-même. Mais formellement, c’est bien un COI qu’on transforme en pronom désignant à soi-même. C’est une construction identique à : je parle à mes parents, et je me parle (à moi-même).
    Le « me » est bien ici un pronom personnel réfléchi.
    b) Complaire peut avoir une utilisation purement pronominale.
    Dans « je me complais dans… » ou « je me complais à », le pronom « me » n’est pas la transformation d’un COI, c’est une élément non analysable grammaticalement, simplement lié au verbe pronominal par nature dans ce sens.

    1 ter/
    En revanche, j’estime (mais c’est à vérifier) qu’ils auraient pu appliquer la même règle au verbe « se dérouler ».
    Ils ont noté que :
    * En travaillant, je complais à mes parents (COI) et je me complais (à moi-même) : le pronom « me » est réfléchi à valeur de COI ;
    * Je me complais dans le chagrin : c’est une acception essentiellement pronominale et le pronom « me » n’est donc pas réfléchi.
    Mais ils n’ont pas noté que :
    * Le romancier déroule une histoire ou l’histoire se déroule : on peut donner une valeur de COI au pronom « se » qui est donc réfléchi ;
    * Tout s’est déroulé comme prévu : c’est le strict équivalent de « tout s’est passé comme prévu », c’est donc une tournure essentiellement pronominale (personne n’a déroulé ou passé tout, et tout n’a pas pu non plus se dérouler ou se passer soi-même) : le « se » ne devrait pas être qualifié ici de pronom réfléchi.
    Ils ont repéré que « se dérouler » n’est pas forcément pronominal, puisqu’on peut dérouler quelque chose. Et pourtant dans ce sens, le verbe ne peut être que pronominal : « tout s’est déroulé comme prévu » n’est pas remplaçable par « j’ai tout déroulé comme prévu ». C’est le sens de « se passer ». Il n’est pas « pronominal intrinsèque » (on peut dérouler un câble et passer le sel, contrairement à « envoler » puisqu’on ne peut pas envoler quoi que ce soit), mais il est malgré tout « pronominal autonome » (dans cette acception il est forcément pronominal).
    C’est intéressant qu’ils aient un niveau de finasserie pour le verbe complaire (en dissociant le sens transitif indirect et le sens pronominal autonome), mais alors ils devraient avoir la même exigence pour le verbe dérouler, qui est ici selon moi utilisé en pronominal autonome.

    2/
    Avant, il y avait des compléments circonstanciels de phrase (supprimables ou déplaçables en tête de phrase), et des compléments circonstanciels de verbes (non déplaçables ou supprimables).
    Dans : je vais à l’école, j’habite la Bourgogne, j’habite en Bourgogne, je vais en Bourgogne, ça coûte cent euros, je me complais dans le chagrin… ce ne sont pas des compléments circonstanciels de phrase, pas des COD, pas des COI…
    On évite donc maintenant de dire que ce sont des compléments circonstanciels, on peut dire que ces compléments obligatoires sont des « compléments de verbe », des « compléments essentiels », voire des « compléments circonstanciels intégrés »… selon votre prof ou votre livre de grammaire. Je ne sais pas comment on dit actuellement à l’école.
    Ensuite, pour ce qui est d’ajouter « de manière », ce n’est pas obligatoire. On précise parfois « complément essentiel de mesure » ou « complément essentiel de lieu » pour bien montrer que dans « ça coûte cent euros’, « cent euros » n’est ni un vrai COD ni un complément circonstanciel de quantité, que dans « j’habite la Bourgogne », malgré la construction directe, « la Bourgogne » n’est pas un vrai COD, pour montrer que dans « je vais en Bourgogne », « en Bourgogne » n’est pas un simple complément circonstanciel de lieu…
    Dire que « dans le chagrin » est « complément du verbe complaire » me semble adapté et suffisant, sans préciser « de manière ». C’est l’équivalent de « je me complais à pleurer », où « à pleurer » est également « complément du verbe complaire », un complément essentiel.

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  • Maître Demandé le 3 février 2019 dans Accords

    C’est ce que nous voulions faire, mais nous y étant prises trop tard, nous n’avons pas pu.
    Votre phrase est bien construite, et bien orthographiée si c’est une porte-parole de femmes qui écrit.

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  • Maître Demandé le 3 février 2019 dans Question de langue

    L’adjectif « nul » peut s’employer comme pronom, et compte une syllabe.
    Nul ne s’y assoit.
    Le mot « aucun » peut être utilisé comme pronom (surtout si on sait de qui on parle : je les tous invités mais aucun n’est venu, ou si on précise par un partitif : aucun de…), mais aussi en nominal pour dire « personne, qui que ce soit ». Ce mot compte deux syllabes.
    Aucun ne s’y assoit.

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  • Maître Demandé le 3 février 2019 dans Accords

    La nature et l’accord de « existant » dépendent de la phrase. Vous devez écrire une phrase.
    Quels sont les types de sondages existant en France ?
    Quels sont, en France, les différents types de sondages existants ?
    Il y a des cas ambigus.
    Si vous utilisez le mot comme adjectif, pour différencier les sondages existants des sondages inexistants, est-ce bien utile ? Est-ce pour dire « actuellement utilisés » ? Vous devez préciser votre idée avant de trouver les mots adaptés et leur orthographe.

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  • Maître Demandé le 29 janvier 2019 dans Question de langue

    La tolérance est totale pour ce qui est de dire deuxième et non second même s’il n’y a pas de suite. C’est d’ailleurs plus qu’une tolérance puisqu’on doit bien constater que c’est le deuxième, c’est objectif.
    Inversement, dire second alors qu’il n’y a pas de suite est moins correct. Le mot n’a pas été conçu pour cela. A la limite, il est second tant qu’on ne sait pas s’il y aura un troisième, ça peut se concevoir, mais plutôt non. Dans un récit, on peut en décrivant le rassemblement d’un groupe, parler d’un second, puis d’un troisième, puis d’un quatrième, mais une fois le groupe constitué, le second n’est que deuxième. Si au tiercé on sait par avance qu’il finira bien par arriver un troisième cheval, le deuxième n’est pas second, il n’est pas celui qui vient compléter un groupe attendu de deux.
    Des tolérances ou des habitudes existent au cas par cas, comme dans « second chapitre », mais on ne peut pas en faire une autorisation générale.
    Vous connaissez l’usage avec « tiers », mot qui désigne la troisième personne qui arrive quand on est deux. Mais on cesse de dire « en présence d’un tiers » quand cinq personnes viennent perturber notre duo. Le premier arrivé des intrus n’est plus un tiers, mais juste le troisième arrivé.

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  • Maître Demandé le 29 janvier 2019 dans Accords

    C’est une simple inversion entre le verbe et son sujet, qui ne modifie pas l’accord.
    — le meuble où la machine est posée
    — le meuble où est posée la machine
    Les histoires de « avant ou après le participe passé » s’appliquent avec le verbe avoir et son COD, pas avec le verbe être et son sujet.

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  • Maître Demandé le 29 janvier 2019 dans Accords

    Il ne faudrait pas mettre un substantif unique s’il représente deux choses différentes, et il faut traiter « le jouet » de la même manière que « le sol ». Que « le jouet » soit précisé par un adjectif et « le sol » par un complément du nom ne change rien.
    Pour éviter la répétition d’un nom, on utilise un pronom et non la mise en commun d’un article.
    — Le sol de la cuisine et le sol du salon = le sol de la cuisine et celui du salon
    — Le jouet usé et le jouet neuf = le jouet usé et le neuf (« le » n’est pas un article mais un pronom mis pour « le jouet »)
    Les pronoms « celui » et « le » ont une forme différente à cause d’une construction différente, mais ont le même rôle.
    Vous pouvez commencer avec un pluriel, mais alors il faudra ensuite deux pronoms : les jouets, l’usé et le neuf, sont… Vous devez distribuer correctement les adjectifs.
    La mise en commun de l’article (le+le=les) pour désigner des choses différentes au prétexte qu’elles portent le même nom n’est pas possible dès lors qu’on singularise les deux choses. L’article au pluriel sert à les englober sans les différencier. Vous pouvez commencer avec un pluriel, mais alors il faudra ensuite deux pronoms : les jouets, le vieux et le neuf, sont… Vous devez distribuer correctement les adjectifs.

    Dans « les sols de la cuisine et du salon », vous trouvez moins gênant parce que ça se voit moins, mais c’est une erreur, vous devriez utiliser deux déterminants au singulier. Sinon, les virgules permettent au besoin de distribuer : les sols, de la cuisine et du salon, sont abîmés (on englobe, puis on différencie entre virgules).

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  • Maître Demandé le 29 janvier 2019 dans Général

    Le chiffre zéro ne sert à rien, on ne l’écrit pas.

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  • Maître Demandé le 29 janvier 2019 dans Général

    L’adjectif s’accorde avec le substantif, avec ou sans « de ».

    Comme épithète, on ne met pas de particule.
    — Je passe tous mes dimanches libres à Lille.
    La particule de soutien « de » permet de préciser que l’adjectif prend un rôle d’attribut, et non d’épithète. C’est le même principe qu’avec un présentatif, qui permet de centrer le sens sur un mot (d’en faire le sujet réel) et l’adjectif devient un attribut.
    — J’aurai tous les dimanches de libres (tous mes dimanches seront libres)

    La particule est inutile (bien que possible pour clarifier) avec un présentatif classique : ce sont des dimanches libres, il y a des dimanches libres.
    Mais si on veut utiliser le style présentatif avec un verbe qui n’est pas en lui-même présentatif, comme avoir, rester, on insère « de ».
    — il me reste trois dimanches libres = des dimanches libres, il m’en reste trois
    (le moteur de la phrase est « il reste », il reste quoi ? trois dimanches libres, et « libres » est épithète)
    — il me reste trois dimanches de libres = trois de mes dimanches restent libres, seront libres
    (on pose ici « trois dimanches » comme sujet réel de « rester » et « libres » comme attribut)
    Si on souhaite le sens attributif, on peut quand même supprimer le « de », mais alors ce sera moins clair.

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