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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Conjugaison

    Les Huns ne me font pas peur, aussi grands soient-ils. (nous sommes tous d’accord)
    Attila, aussi grand est-il, ne me fait pas peur. (c’est l’objet du débat)
    Si le sens de la deuxième phrase existe, alors on conçoit mieux l’indicatif de constat, mais on peut aussi y chercher un degré de hauteur emportant le subjonctif, comme avec ‘quelque que’.
    Dans le premier cas, le ‘aussi que’ balaie le champ des situations possibles : [Dans le noir] Il y a quelqu’un ? Aussi grand que tu sois, viens ici ! (même si tu es grand, tu viens)
    Dans le second cas, le ‘aussi que’ me semble s’appliquer à un objet identifié et non à une situation hypothétique : Toi, là, aussi grand que tu es, viens ici ! (toi qui es si grand, tu viens)
    La bonne question pourraît n’être pas « indicatif ou subjonctif après ‘aussi que’ ? », mais plutôt « peut-on appliquer ‘aussi que’ à un objet identifié ou est-ce réservé aux hypothèses et aux degrés ? » Il n’est pas fait mention de cette utilisation dans le CNRTL.

    Note : La tournure concessive, de ‘aussi que’ est constatée mais contestée par Hanse et Grevisse, qui trouvent si j’ai bien compris que ‘si que’ est plus logique, dépourvu de notion comparative.

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Question de langue

    Réponse au message 2 de Prince :
    Je faisais la différence entre pratiquer l’intrument et jouer un air de musique. Ce n’est pas une différence de virtuosité mais d’intention.
    Quand Rubinstein ‘fait’ ses gammes en revenant bourré du bistrot, ‘il fait du piano’ est acceptable.
    Quand ma fille se produit en concert de fin d’année, ‘elle joue du piano’ est nécessaire.

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Général

    Si ‘application’ a pour sens ‘le fait d’appliquer’, utilisez le singulier : Cette peinture peut s’appliquer au rouleau, au pinceau, ou en projection ; voici deux exemples d’application…
    Si ‘application’ désigne une chose comme un programme pour smartphone, utilisez le pluriel : Voici trois exemples d’applications que j’ai téléchargées.
    Si ‘application’ désigne confusément ‘cas où il convient d’appliquer, situation où la chose s’applique, procédure à appliquer selon la situation’, on est proche de l’abus de langage, ce qui explique l’hésitation (parle-t-on de la situation où la chose s’applique, ou du ‘fait d’appliquer’ dans telle situation ?). J’accorderais plutôt comme on accorde situation, au pluriel (des exemples de situations, de jours où le principe s’applique, des exemples d’applications).

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Question de langue

    Rubinstein ne fait pas de piano. Pour dire de quel instrument un musicien joue : il joue du piano, pas du violon.
    Mais on peut utiliser ‘faire’ pour pratiquer une activité : Mon fils fait du foot, ma fille aînée fait du piano, et la troisième de la danse (mon exemple est très genré). Aller au cours de piano, c’est étudier la musique, s’exercer à une pratique, davantage que jouer de la musique.
    Le mot ‘faire » n’est pas très riche, il convient souvent (il fait du sport), il est parfois péjoratif (il fait de la poésie).

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Question de langue

    Je crois que ce ne sont pas des différences de temps, mais de verbe et de voix.

    Tout d’abord, j’entrevois une erreur globale de concordance des temps dans la phrase.
    Il est jugé à Rome où il a été placé en détention. (présent + passé composé)
    Il était jugé à Rome où il avait été placé en détention. (imparfait + plus-que-parfait)
    C’est le verbe ‘placer’ qui est conjugué, à la voix passive, le complément d’agent n’est pas mentionné mais il serait possible : Il est jugé à Rome où il a été placé en détention par la police italienne.

    Différences entre les deux formes.
    Il est jugé à Rome où il a été placé en détention : verbe d’action ‘placer’ au passé composé à la voix passive.
    Il est jugé à Rome où il est placé en détention : verbe d’état ‘être’ suivi d’un adjectif attribut.
    L’action : il a été placé préalablement, passé composé.
    Le résultat : il est donc actuellement placé, verbe être au présent avec un adjectif.
    (le mur a été peint / le mur est peint)
    L’adjectif ‘placé’ rappelle l’action du verbe ‘placer’, mais dans ce sens, ‘il est en détention’ ou ‘il est détenu’, conviendraient aussi bien ; en effet à quoi bon rappeler l’action du placement en détention si seule la situation actuelle nous intéresse.
    J’ai traité ici la question au présent. Au passé, c’est comme au présent, mais au passé.

    Je crois peu à l’hypothèse où chaque verbe serait conjugué pour préciser la chronologie des faits et leur accomplissement ou non. Il est jugé ce jeudi, au présent, pour des faits commis lundi. Puis on passe à l’imparfait (mercredi il allait bien). Puis on crée un passé accompli dans le passé (plus-que-parfait), pour dire qu’il avait été dans un premier temps incarcéré mardi puis rapidement relâché. Si c’est en comparution directe c’est peu plausible qu’il ait été relâché entre-temps, et d’autre part il manquerait beaucoup d’informations dans la phrase. L’irruption d’un plus-que-parfait conviendrait avec des compléments de temps : Il était jugé hier dans une ville où il avait déjà été incarcéré pour une autre affaire cinq ans auparavant.

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Question de langue

    Dans une phrase à l’indicatif présent, c’est bien « me direz-vous », à l’indicatif futur.
    La nuance de certitude et le contenu de la citation entre guillemets n’importent pas.
    N’utiliser le conditionnel qu’avec une condition ( »c’est vrai », me diriez-vous si vous m’écoutiez), ou une hypthèse sur l’ensemble de phrase (je vous donnerais bien un euro, et  »merci » me diriez-vous).

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  • Érudit Demandé le 19 août 2018 dans Question de langue

    Vos deux exemples sont construits identiquement, et valides.
    Le pronom « en » remplace « de qqch ». Ici c’est un compl. du nom.
    Je parle de cela (compl. d’objet indirect). J’en parle.
    Je connais le prix du pain (compl. du nom). J’en connais le prix.

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  • Érudit Demandé le 18 août 2018 dans Question de langue

    « l’âme universelle par opposition à l’âme individuelle »

    Hypothèse 1.
    TXT part peut-être de présupposés couramment admis qu’il souhaite rectifier.
    Il veut dire : c’est ceci et non pas cela.
    Il pense : c’est ceci, contrairement à ce que disent les gens qui prétendent que c’est cela.
    Il décide de dire : ce sont deux choses bien distinctes.
    Il écrit face à une alternative : c’est ceci, par opposition à cela ; « par opposition » signifie ici « attention à ne pas confondre ».
    En fait, il ne voulait pas les opposer, mais les distinguer formellement.
    On pourrait alors remplacer « par opposition à » par « et non pas », qui garde un sens de réfutation d’une identité de sens sans aller jusqu’à les opposer.
    On pourrait aussi remplacer « par opposition à » par « une notion à mettre en regard avec », qui précise qu’il ne s’agit pas d’une même chose mais que les deux choses se confrontent.

    Hypothèse 2.
    Il veut peut-être mettre l’accent sur une différence essentielle, une vraie contradiction. Même s’il y a l’élément et le tout, il peut y avoir des comportements ou des états apparemment contradictoires entre l’âme individuelle et l’âme universelle. La Suisse est d’une grande stabilité, « par opposition » à ses éléments constitutifs en perpétuel changement. L’électron est instable, contrairement à l’atome qui est stable. L’âme individuelle n’a pas la conscience cosmique, contrairement à l’âme universelle. Nos sociétés sont en perpétuel renouvellement, l’univers est immuable.
    Mais il ne dit pas ici que l’âme individuelle est un morceau de l’âme universelle et que les deux ont les mêmes caractéristiques. Dans ce sens, il les oppose bien.
    On pourrait alors remplacer « par opposition à » par « de nature totalement différente de » ou « dont l’essence s’oppose à celle de ».

    Hypothèse 3.
    Il a écrit n’importe quoi. C’est l’hypothèse qui a ma préférence.

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  • Érudit Demandé le 18 août 2018 dans Accords

    1. « Puis, une fois le décor validé et conçu, la seconde phase du conditionnement qui consiste non plus en la création du packaging en lui-même mais bel et bien l’action de conditionner le produit, peut alors commencer. »
    * Le « décor », c’est un peu flou, peut-on chercher du côté de « identité visuelle », « création graphique »… ?
    * Non pas « validé et conçu », mais plutôt dans l’ordre « conçu, validé et réalisé ».
    * « qui consiste non plus en… mais en… » (il faut répéter le « en »).
    * On croit comprendre ici que conditionnement = création du packaging + action de conditionner ; l’action de conditionner s’appelant le conditionnement, cette décomposition n’est pas possible. Je propose plus simplement : conditionnement = création du packaging + emballage (si on veut réserver le mot conditionnement à la phase d’emballage, alors il faut en trouver un autre pour l’ensemble du process, mais je n’en trouve pas).
    * Le sens de « création du packaging » n’est pas net ici. S’agit-il de la conception (sans doute pas puisque vous en parlez au début) ou de la fabrication de l’emballage, de l’impression des cartons ? Si oui, il faut utiliser par exemple « fabrication » plutôt que « création ».
    * On voit dans votre phrase que la fonction des « en lui-même » et « bel et bien » est de justifier de ne pas avoir trouvé les mots précis. Il faut supprimer ces expressions et trouver les bons mots, ceux qui sont employés dans l’agence ou l’usine.
    Ce qui donnerait, de façon simplifiée et trois fois plus courte :
    « Puis, une fois le packaging conçu, validé, et fabriqué, l’emballage commence. »

    2. La phrase est bien longue. N’auriez-vous pas le droit de faire une liste avec un retour à la ligne et un tiret pour chaque service offert ? Ce genre d’écrit n’est pas de la littérature, il doit juste servir à bien identifier les quatre ou cinq services offerts par l’entreprise. Cela dit :
    * « proposer une formation » plutôt que « fournir »
    * « assister une entreprise pour la commercialisation » plutôt que « assister une entreprise à la commercialisation »
    * « assistance marketing et création de documents promotionnels » plutôt que « une assistance marketing avec création de toutes sortes de documents promotionnels »
    * « une assistance pour la rédaction de contrats adaptés à différents marchés » plutôt que « une assistance réglementaire, permettant à ses clients de ne pas se soucier si la formulation qu’ils ont choisi sera acceptée sur tel ou tel marché »
    * supprimer « et ce dans le monde entier » ; on ne sait pas ici à quoi ça se rapporte ; si c’est important, faire une autre phrase sur le sujet.
    * sur le mot souligné, oui, il faut accorder avec le cod féminin placé avant.
    Ce qui importe, c’est de bien structurer l’offre, le style n’importe pas. Ne pas avoir peur des phrases courtes ou de la répétition d’un mot. Chercher la précision des mots et viser la concision.

    Points 3 et 4 (que vous avez ajouté). Je renonce à répondre de peur que la liste s’allonge. Identifiez et formulez précisément vos questions avant de les poser, elles trouveront plus facilement une réponse.

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  • Érudit Demandé le 17 août 2018 dans Question de langue

    Dans « un exilé cubain », « cubain » est un adjectif qui ne prend donc pas de majuscule. On repère en français les adjectifs parce qu’ils sont placés après le substantif (sauf quelques adjectifs), contrairement à l’anglais. On écrit par contre « un Cubain exilé ».
    Si on remplace le substantif « cubain » par un substantif qui ne ne puisse pas être un adjectif, on voit qu’on ne dit pas « un exilé homme », mais « un homme exilé ». Le premier terme est bien le substantif.
    Comme en anglais il y a une majuscule aux adjectifs de nationalité, il arrive que les traducteurs oublient de la supprimer en passant en français.

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