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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 7 juillet 2017 dans Général

    Les habitudes sur ce sujet semblent avoir changé au fil du temps, depuis la création par Mérimée au XIXe siècle…
    De nos jours, les ouvrages protégés sont gérés par la « Commission nationale des bâtiments historiques » dépendant du ministère de la Culture. Voir la loi ici. La majuscule à Commission s’explique par le niveau national de cette instance dont il existe des délégations régionales, et il n’y a pas lieu d’en mettre d’autres.

    Cela étant, il est courant de parler par abréviation de cette structure en parlant familièrement des « Monuments historiques ». Dans, ce cas, il ne me semble pas fautif de reporter la majuscule sur « Monuments », son absence engendrant une difficulté de lecture : Cette chapelle est suivie par les Monuments historiques.
    En revanche, il n’y a pas lieu de la faire figurer dans les autres cas : Cette église a été classée monument historique.

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  • Grand maître Demandé le 4 juillet 2017 dans Question de langue

    Oui, il n’y a pas de problème, dans un registre familier. Confirmer est employé là dans sa forme pronominale réciproque (chacun confirme à l’autre le rendez-vous).

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  • Grand maître Demandé le 2 juillet 2017 dans Accords

    Dictée du brevet 2017 d’après un texte de J. Giono, apparemment…
    L’accord des deux mots au pluriel n’est pas grammaticalement inexact, mais il n’est pas très logique dans le cadre du texte. Le bruit montant de la rue est comparé à celui d’une foule ou d’un fleuve. On comprend mal pourquoi il y en aurait plusieurs.
    Cela étant, je ne saurais préjuger de la notation des correcteurs : ce n’est pas une faute à proprement parler…

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  • Grand maître Demandé le 2 juillet 2017 dans Général

    Si vous ne l’avez pas encore lue, vous pouvez trouver une analyse détaillée de ce mot dans Wikipédia. Par ailleurs, ce terme est connu de l’Académie qui en donne la définition suivante (au mot hôtel) : Hôpital de fondation ancienne dans certaines villes (notamment à Paris), qui recevait les indigents et qui était administré par l’Église.
    Enfin, il existe encore des dizaines d’hôpitaux  de ce genre en France. Il semble donc infondé de se priver de cette appellation précise et historique pour les raisons énoncées.
    Concernant la typographie, vous pouvez en effet privilégier « hôtel-Dieu », voire « hostel Dieu » si l’action est antérieure au XVIᵉ siècle. Cela sonnera plus réaliste et évitera tout conflit avec l’époque moderne.
    Sachez enfin que la majuscule contemporaine à « Hôtel » provient du fait que l’on nomme en général l’organisation et non le bâtiment. On devrait donc écrire, en typographie soignée : J’ai visité l’hôtel-Dieu de Paris géré par l’Hôtel-Dieu de l’A.P.H.P.

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  • Grand maître Demandé le 1 juillet 2017 dans Accords

    A priori, et dans leur sens premier, tous ces mots sont des noms collectifs ce qui entraine le pluriel du complément, même avec le singulier dudit mot : une espèce de chevaux endurants, une catégorie d’individus peu recommandable(s).
    La difficulté vient du fait que ce collectif peut lui-même être parfois la partie d’un ensemble plus large : une classe de (la) population.
    Il est donc prioritaire de se poser la question de savoir si le mot est un collectif ou la partie de l’ensemble. Dans l’exemple proposé, on peut avoir les deux :
    trois variétés de houblonschaque variété contient elle-même plusieurs houblons ;
    trois variétés de (du) houblon  : le houblon (générique) contient ces trois variétés.
    La seconde semble plus vraisemblable, mais cela reste à valider techniquement.

    À cela s’ajoute la difficulté parasitaire du sens figuré : espèce, genre, sorte en particulier sont employés couramment mais quelque peu abusivement pour signifier un élément représentatif de la catégorie en question : une espèce d’individu  n’est évidemment pas une espèce en soi mais un représentant de l’espèce des individus. Cela est pervers et fausse la règle simple de base : C’est le genre de question que je n’aime pas signifie en fait C’est une question qui appartient au genre de questions que je n’aime pas .

    Cette réponse a été acceptée par charlotteb. le 11 juillet 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 1 juillet 2017 dans Question de langue

    La question peut laisser perplexe quelques instants…
    Mais « voie » s’applique à des objets (voies respiratoire, légale, naturelle ) alors que voix ne peut concerner que des êtres humains. De plus , dans ce cas précis, un avocat a vraiment vocation à parler. « Par la voix de son avocat » me parait donc nettement plus indiqué.
    Si l’on tient à voir en quelqu’un un moyen, on devra plutôt employer « par l’intermédiaire, par le biais, par l’entremise, etc. »

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  • Grand maître Demandé le 30 juin 2017 dans Général

    Réponse uniquement sur la conjugaison de « convenir de » (se mettre d’accord) avec être ou avoir :
    L’Académie semble bien rester la seule à vouloir imposer être comme auxiliaire unique. Des grammairiens (Hanse  ou Grevisse) ou des auteurs ne soutiennent plus cela. Le Bescherelle conjugue indifféremment avec les deux auxiliaires.

    Force est de reconnaitre que l’usage exclusif de être amène de nombreux problèmes :
    1. Confusion entre le présent et le passé composé : « nous sommes convenu(e)s » signifie-t-il que nous nous sommes mis d’accord avant ou que nous le sommes maintenant (état) ?  Ça, c’est un gros problème.
    2. Confusion latente entre la forme normale (nous sommes convenus) et la forme pronominale réciproque (nous nous sommes convenus).
    3. Confusion latente entre la forme impersonnelle (Il est convenu que…) et la forme personnelle (X est convenu avec Y de…).
    Bien entendu, contexte et lecture attentive permettent de démêler l’écheveau, mais nous voilà très loin de la clarté prétendue de la langue française.  Le résultat est que plus personne n’emploiera bientôt cette tournure académiquement tant elle est source de problèmes.
    Autant avaliser une bonne fois l’usage de l’auxiliaire avoir et réserver être aux écrits littéraires ou archaïsants.

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  • Grand maître Demandé le 29 juin 2017 dans Question de langue

    Cette devinette est un vieux classique, la version la plus connue étant celle avec « sot, sceau, seau ». Même l’Académie y a répondu : voir ici leur réponse.
    En cas d’absolue nécessité, vous pouvez toujours écrire :
    Les deux v…s tombent.

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  • Grand maître Demandé le 27 juin 2017 dans Question de langue

    À l’évidence, il s’agit d’un calque de l’anglais discrepancy  (incohérence).  Il ne manque pas de synonymes en français : différences, distorsion, etc.

    P.S. Le mot a bien existé en vieux français mais a beaucoup mieux réussi de l’autre côté du Channel. Il a été réimporté à la fin du XXe siècle pour des usages essentiellement techniques (mathématiques ou philosophie par exemple).

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  • Grand maître Demandé le 25 juin 2017 dans Général

    Question simple, mais réponse complexe.
    Afin de simplifier, je vous propose de d’abord lire la définition détaillée des deux sens du mot climatérique dans le CNRTL : formé sur le mot climat dans son sens médiéval, il est teinté d’astrologie et d’astronomie.  Il en est venu à caractériser une « année critique » de la vie humaine (sens 1). Dans le même temps, il a commencé à s’appliquer au sens moderne du mot climat, celui lié à la météorologie (sens 2). Il faut attendre le début du XXe siècle pour que les deux sens se différencient totalement et que seul climatique soit utilisé pour l’usage courant (la climatologie accède au rang de science). Le taux de fréquence Ngram est assez parlant…
    Dans la vie quotidienne, il semble raisonnable d’éviter « climatérique », sauf pour un usage spécialisé ou historique.

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