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Question intéressante car inédite sous cette forme.
S’il n’y a pas de contexte (verbal ou par commentaires), la seule solution me semble être d’utiliser l’alphabet phonétique. C’est facile à mettre en forme et international.
Vous pourrez ainsi écrire : « Les poules du couvent [kuvɑ ̃] couvent [ku:v]. » « J’ai coupé les fils [fil] dépassant des coutures de la veste de mon fils [fis]. »
La notation entre crochets indique à elle seule la graphie en phonétique. On la trouve dans les ouvrages de langue les plus courants.
Cela représente fidèlement la prononciation et est normalement accessible à tout élève en F.L.E. (français langue étrangère) ou à une I.A. (intelligence artificielle).
Cela concerne, selon mes propres données, une petite centaine de mots (en -ctions, -ent et quelques divers) qualifiés d’homographes non homophones.Cette réponse a été acceptée par francais. le 18 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Il y a « erreur » par rapport à une réalité incontestable (erreur de calcul) ou à code reconnu (orthographie prétendument normée).
Il y a « faute » lorsque cela s’assortit, en plus, d’une connotation moralisante : une faute de gout. Souvenons-nous de la phrase célèbre (à l’encontre de Napoléon) : C’est pire qu’un crime, c’est une faute…
En matière de langue, tout cela a une histoire et j’ai publié sur mon compte Twitter (@Chambaron13) cet extrait édifiant sur le sujet…P.S. Vous pouvez approfondir la vision de ces évolutions avec cet article documenté et argumenté de Slate ou déguster ce billet de Michel Francard, un des linguistes de référence dans le monde de la Francophonie.
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En bonne typographie, on écrit : « La première de l’alphabet est le a. » (ou la majuscule, moins bien car c’est une forme dérivée de la minuscule).
L’italique est impérative puisqu’elle indique que c’est un autonyme (mot se désignant lui-même) : « J’écris souvent le mot typographie. »Cette réponse a été acceptée par francais. le 16 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Il n’y a normalement pas lieu de faire coexister les points de suspension avec une virgule. Dans une énumération, il faut choisir.
Cette réponse a été acceptée par francais. le 16 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Pour les correcteurs et typographes, il n’y a qu’un « signe » typographique : les points de suspension (Alt 0133). C’est une des premières choses que je redresse sur un tapuscrit à relire (avec les espaces et les capitales accentuées) car cela permet de détecter un nombre inadéquat (deux ou quatre points) et évite pour la suite des soucis en cas de changement de logiciel .
Cela étant, dans la vie courante, c’est sans conséquences en général et ce n’est surtout pas une « faute » ( il faut bannir ce terme de presque toutes les expressions liées à la langue). Au pire c’est une erreur…Cette réponse a été acceptée par francais. le 16 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Sur le modèle de votre précédente question sur Horace de Corneille (inversion complément-participe), on peut citer la phrase très prisée des politiciens et journalistes : Il a raison gardé(e).
Ces formes sont un peu anciennes, mais on peut en trouver… en cherchant bien.Je vous joins cet extrait de L’Espion de la couronne de Jean-Michel Riou, dans lequel ni le scrupuleux éditeur Flammarion ni l’auteur ne voient à redire à l’absence d’accord du participe.
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Attention aux lectures rapides et biaisées d’un texte classique par des yeux modernes ! On se retrouve à dire que ce que Corneille a écrit « n’a aucun sens ».
Si vous relisez attentivement ce passage* célèbre d’Horace, vous comprendrez bien que le fait pour Horace (le jeune) d’avoir épargné son sang flétrit ledit sang aux yeux du vieil Horace. Ce sont les contraintes de la versification classique (héritée du latin) qui amène Corneille a inverser le participe et le complément. La phrase se lit donc bien comme chaque goutte épargnée a flétri sa gloire ou a sa gloire flétrie. Corneille accorde le participe puisque la réforme de Marot a déjà produit ses effets et l’Académie a imposé l’accord du participe postposé (on ne parle pas encore de COD à cette époque).
On voit bien avec un tel exemple à quel point cet accord (après l’auxiliaire avoir), loin de clarifier les choses, les rend plus obscures. On prend pour un adjectif naturellement accordable (il fait corps avec le nom) un participe dont on ne comprend pas qu’il s’accorde selon sa position dans la phrase.
Autrement dit, cela est un excellent exemple de l’inanité de cette sacro-sainte règle qu’aucune langue au monde ne nous envie (pas même l’italien, qui l’a inventée puis supprimée dans sa pratique moderne).
NB Si vous ne le saviez pas, je suis un farouche partisan (aux côtés de nombreux grammairiens et linguistes) de son abolition dans l’enseignement. Je m’abstiens en général de répondre aux questions sur le sujet, mais ici l’occasion était trop belle…
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*N’eût-il que d’un moment reculé sa défaite,
Rome eût été du moins un peu plus tard sujette ;
Il eût avec honneur laissé mes cheveux gris,
Et c’était de sa vie un assez digne prix.
Il est de tout son sang comptable à sa patrie,
Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie ;
Chaque instant de sa vie, après ce lâche tour,
Met d’autant plus ma honte avec la sienne au jour.- 2262 vues
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Il s’agit là d’une forme spécifique au franco-provençal (arpitan), troisième substrat du français moderne à côté des bien connues langues dites d’oc et d’oil.
Il couvre une large superficie englobant la Suisse romande, le val d’Aoste et l’ex-région Rhône-Alpes. Comme j’y habite, je me suis intéressé aux formes spécifiques de ce gallo-roman longtemps négligé par les linguistes.
Vous trouvez dans le FEW (la plus large base d’attestations anciennes) les mentions régionales (voir ici, début page 126).
NB La forme au pluriel avec un x final semble moderne.Cette réponse a été acceptée par francais. le 9 février 2021 Vous avez gagné 15 points.
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Vous avez dû lire ma réponse et mon commentaire dans la question que vous citez.
Sur le problème spécifique des définitions divergentes, la question est complexe puisqu’il peut cacher une différence mineure autant qu’un écart majeur. De nombreux termes font l’objet de vifs débats, certaines polémiques sont interminables. Cela renvoie donc l’utilisateur à sa propre approche et à préciser « sa » définition en préalable. C’est ce que font les universitaires ou les bons conférenciers.
Si chacun était plus rigoureux, cela éviterait les nombreux « dialogues de sourds » où les débatteurs se fâchent avant de s’apercevoir qu’ils ne parlaient pas de la même chose.- 2085 vues
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Tout dépend de l’âge du capitaine, ou plutôt du lecteur. Cela fait trente ans que ces graphies ont cours, elles sont connues même si certains ne les appliquent pas. Il faut donc un peu de jugeote (jugeotte) pour évaluer le risque dans chaque cas, vieux crouton (croûton) ou style décomplexé. Certains DRH ne maitrisent d’ailleurs ni l’une ni l’autre. Les enseignants sont parfaitement au courant et sont censés enseigner les formes recommandées dès le primaire…
Dans tous les cas, pour chaque mot, choisissez une graphie et tenez-vous y continument (continûment) dans un même texte.
Pour mémoire, il y avait déjà avant 1990 près de 400 mots à graphie multiple dans les dictionnaires et cela n’a jamais gêné personne.- 1946 vues
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