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Comme bien trop souvent, la règle est qu’il n’y a que des pistes truffées d’exceptions ! On peut remercier l’Académie française, incapable en quatre siècles de faire un boulot rationnel.
Sur ce point précis, elle a en 1990 harmonisé la graphie des verbe en -otter. Selon la règle D3, « les verbes anciennement en -otter s’écrivent avec une consonne simple, de même que leurs dérivés (ex. : frisoter, frisotis) ». Mais elle a en même temps recréé des exceptions : « les mots de la même famille qu’un nom en -otte (ex. : botte/botter, flotte/flotter, flottement).» qui eux doublent la lettre t. Pas un mot sur les adjectifs. De quoi devenir fou !
Face à un tel manque de jugeotte (ou jugeote, vous avez le choix !), vous pouvez vous permettre de ne retenir comme seule exception pratique que sot-sotte, très implanté. De nombreuses initiatives de linguistes visent actuellement à rationaliser les graphies de nombre de mots et la suppression des consonnes doubles inutiles est en première ligne. Vous serez juste un peu en avance sur l’histoire…- 963 vues
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Les manuels courants de conjugaison présentent encore les deux graphies pour le verbe assoir (anciennement asseoir). Mais force est de constater que la forme asseyait est très largement prédominante dans l’usage (voir ICI le graphe de fréquence dans les publications).
Conjugaison complète dans le site du Monde, par exemple.- 799 vues
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Hélas non, il n’y a aucune méthode simple et l’on doit se débrouiller avec ce que l’on connait de l’usage oral. C’est pourquoi tant de mots moins courants ont des prononciations variables selon l’endroit ou le milieu.
Il y a beaucoup à dire sur les anomalies de ce type qui tiennent à la manière dont le français s’est fixé à l’écrit au fil du temps, privilégiant l’étymologie sur la correspondance des phonèmes avec les signes écrits. Mais ce n’est pas le lieu d’en débattre…
Sachez néanmoins que l’ancien français « mouillait » les n en les faisant précéder d’un i : montagne s’écrivait donc montaigne où le i n’était que graphique. Cela a créé des problèmes et l’Académie a fini par les supprimer (sauf le célèbre oignon) mais cela a soulevé d’autres hésitations.
La seule solution pérenne serait un signe graphique (dans l’esprit du tilde espagnol, le ñ ) permettant de fixer clairement la prononciation. Mais nous en sommes loin…- 1521 vues
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Modifiez un peu la tournure et vous pouvez sentir une différence, même assez légère :
— Cette femme est telle qu’il la souhaite : cette femme précise a le comportement adapté à ses souhaits.
— Cette femme est telle qu’il le souhaite : elle est comme il souhaite que soit une femme, en général.- 851 vues
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Il n’y a sans doute pas de gagnant dans votre controverse.
Ce mot du XIVe siècle se construisait traditionnellement avec la préposition de, quel que fût le complément ou la connotation. Mais son usage a explosé dans les années 1980 avec la prise de conscience des besoins en ressources et la langue s’est emparée de la prépositions en pour se différencier du sens traditionnel lié à une personne. Voir le graphe de fréquence dans les publications ICI.
Quand on décompose, on voit que les principaux compléments avec en sont (par ordre décroissant) énergie, ressources, eau, carburant, temps, électricité, capitaux, etc. Il s’agit là de consommations peu gastronomiques, Le carbone, ressource majeure des végétaux, est sans doute dans ce cas.
On a affaire à un cas typique de différenciation et d’évolution du sens et il est inutile de chercher là une « incorrection » quelconque.Cette réponse a été acceptée par Frank69. le 9 novembre 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Chez les typographes, la réponse est quasi unanime : le point abréviatif se confond avec les points de suspension.
Ci-après le commentaire de J.-P. Lacroux dans Orthotypographie :
« Quatre points, c’est trop… L’un des points de suspension n’« élimine » pas le point (final ou abréviatif), il se confond avec lui. Deux petits astres noirs se rencontrent sous nos yeux : éclipse totale de l’un d’eux : Grève à la R.A.T.P…
Remarque byzantine… Dans l’exemple précédent, où se cache le point final ? Sans la suspension, il se confondrait avec le dernier point abréviatif… mais elle l’a contraint à se déplacer (après un point final, il n’y a plus rien à suspendre). On peut considérer qu’il y a deux superpositions : le premier point de la suspension se confond avec le point abréviatif, le dernier avec le point final… Un seul point est uniquement suspensif : celui du milieu… »- 517 vues
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Les coupures de mots en fin de ligne sont un choix typographique du rédacteur ou éditeur de l’ouvrage. Cette opération s’effectue en fin de parcours, une fois la mise en pages terminée puisque tout peut en permanence bouger jusque là. C’est donc à la toute fin que vous décidez, au cas par cas, de diviser un mot ou de le conserver entier pour des raisons esthétiques ou sémantiques.
Par expérience, je dirais qu’il il vaut mieux couper un nom propre composé que créer un immense vide (que faites-vous si Saint-Étienne-du-Rouvray ou Saint-Bertrand-de-Comminges ne veulent pas entrer dans votre ligne ?)- 503 vues
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Témoigner de quelque chose est une formulation très courante et attestée de longue date.
Concernant le sens, votre exemple est tout à fait acceptable avec amitié mais moins avec des résultats dont on fait part ou que l’on communique.
Synonymes : affirmer, manifester, afficher, exprimer, etc.- 1094 vues
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Oui, il y a accord, restant est ici un adjectif, comme le serait résiduel, son synonyme.
Le mot serait un participe invariable s’il y avait un complément : « Les 29 % restant à comptabiliser ne changeront pas le résultat. »- 35807 vues
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Il n’y a pas de difficulté particulière à employer pourcent en tant que substantif classique, comme toutes les autres unités de mesure d’ailleurs. Le symbole % n’est alors plus utilisable.
Il n’y a que quelques pourcents d’écart entre les taux offerts par les banques.
À noter que la subdivision pour mille ne semble pas aussi lexicalisée. La partie par million est couramment abrégée en ppm (fréquent depuis la notoriété des mesures de teneur de l’air en CO2).- 939 vues
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