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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 23 août 2017 dans Accords

    En français – ce n’est pas le cas en anglais par exemple – le « ou » est inclusif, c’est-à-dire qu’il englobe tous les éléments rattachés.  Hors contexte, « Pierre, Paul ou Jean » signifie une, deux ou trois parmi ces personnes. Par défaut, l’accord du verbe se fait donc au pluriel : Pierre, Paul ou Jean viendront à la réunion.
    Lorsque le contexte (le sens de la phrase) l’impose, on peut accorder au singulier s’il apparait qu’un seul des éléments effectue l’action : Pierre, Paul ou Jean sera élu président.

    Dans votre exemple, terrasse et plate-forme semblent s’exclure, il s’agit juste d’une question de mot retenu pour cet emplacement. Donc :  La surface de la terrasse ou de la plate-forme utilisée pour le stockage .

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  • Grand maître Demandé le 22 août 2017 dans Question de langue

    Les deux mots se sont spécialisés à partir de la racine commune « tuteur » :
    tuteurer a conservé son sens propre et matériel du domaine botanique et du jardinage. Il s’agit d’aider une plante à grandir en hauteur avec un support.
    tutorer a pris le sens figuré dans le domaine intellectuel ou spirituel. Le mot connait une expansion rapide dans le domaine universitaire ou informatique : tutorat, tutoriel, et même tuto (support pédagogique informatisé) figurent maintenant dans les dictionnaires.
    Dans votre exemple, un projet est donc tutoré (en spécifiant par qui).

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  • Grand maître Demandé le 22 août 2017 dans Accords

    Le roi dit « Nous voulons… »

    Grammaticalement, l’accord doit se faire bien sûr. Mais le singulier peut provenir de l’usage du « nous de majesté » comme procédé oratoire. Pour illustration, voici un paragraphe extrait d’un texte de l’Académie : « Il en va de même lorsque nous  s’emploie à la place des pronoms personnels tu, il ou elle, pour exprimer la bienveillance, la condescendance ou l’ironie : On lui a souvent fait remarquer qu’elle se trompait, mais nous sommes opiniâtre, nous ne voulons pas nous corriger ; Nous faisons le difficile, maintenant ? »
    Pour un locuteur, c’est un moyen de se distancier de lui-même.  Ne vous arrive-t-il pas, même seul, de vous dire : « Bon, allons-y  ! » ?

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  • Grand maître Demandé le 21 août 2017 dans Accords

    En complément de la réponse de PhL, je pense qu’il faut revoir la syntaxe de la phrase . Il y a une différence entre les tournures auront dû être validées  et devront avoir été validées.
    La première peut exprimer une probabilité, la seconde indique clairement un ordre ou une instruction. Réfléchissez à la phrase : elle a dû venir. Cela peut signifier, soit qu’il est probable qu’elle est venue, soit qu’elle a été obligée de venir. On appelle cela une amphibologie — ça ne tue pas — et on doit l’éviter.
    Dans votre exemple, cela crée une impression de confusion. On ne peut que recommander de rédiger : « Le 25 mai 2018, toutes les étapes de mise en conformité avec le Règlement Général des Données Personnelles devront avoir été validées. »

    Cette réponse a été acceptée par Kitoune. le 21 août 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 21 août 2017 dans Accords

    Ne confondez pas les questions d’accord :

    Celle que vous évoquez concerne l’accord du participe passé avec le verbe avoir, dans une subordonnée relative : Les observations que l’on a confrontées.

    Ce n’est pas du tout le cas ici : votre exemple est simplement l’accord du participe avec le sujet dans un verbe au passif :  [… ] les observations avaient été confrontéesIl n’y a pas de COD, « observations » est le sujet.

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  • Grand maître Demandé le 21 août 2017 dans Accords

    Comme d’autres verbes de la même famille (paraitre, apparaitre, etc.), ce verbe peut se conjuguer avec les deux auxiliaires, mais avec une nuance de sens :
    — avec avoir il indique une actionelle a disparu rapidement, le livre a paru (a été publié) après la guerre. Il n’y a pas d’accord du participe passé.
    — avec être il indique un état,  le résultat d’une action : elle est disparue depuis trente ans, le livre est paru (est publié) chez Flammarion. Le participe passé s’accorde.

    Cette réponse a été acceptée par Micah. le 21 août 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 19 août 2017 dans Général

    Je n’ai plus le texte exact du niveau Excellence, mais la difficulté réside dans la bonne compréhension de la valeur exprimée. Il faut se garder de confondre fraction et dénominateur : les deux centièmes (2/100 = 2 %), un deux-centième (1/200 = 0,5 %).
    On doit donc en priorité identifier le substantif, nom isolé ou composé avec trait(s) d’union.

     

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  • Grand maître Demandé le 18 août 2017 dans Question de langue

    Il s’agit en effet d’une belle anomalie de la langue. Je vais essayer de « faire simple » pour l’expliquer…

    Le mot français second vient du latin, plus précisément du verbe suivre (sequi ) .  Comme d’autres mots, pour des raisons phonétiques, le [k] s’est transformé durant le haut Moyen Âge (seconde moitié du premier millénaire) en [g] et le mot s’est couramment prononcé segun. Par exemple, le mot latin draco  est devenu dragon selon le même processus.
    La coexistence des deux prononciations et graphies s’est poursuivie plusieurs siècles, temps pendant lequel le mot a été exporté en Angleterre avec la prononciation latine, avec le [k] qu’il a gardé jusqu’à nos jours.
    En France, dans le cadre de la graphie appuyée sur l’étymologie, l’Académie a décidé de revenir sans variante à  second, la forme latine. Mais ce mot courant était déjà trop implanté avec la prononciation segon et celle-ci a finalement triomphé.
    Pour d’autres raisons, seul le mot « zinc » voit sa prononciation différente de son écriture (mais avec des composés comme zingueur ou zingage).

    Cette réponse a été acceptée par Estudiantin.. le 19 août 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 18 août 2017 dans Accords

    Pour être familier, ce type de tournures n’est pas récent : on trouve des emplois dès le XIIIe siècle de « (se) la jouer fine » ou « la bailler belle ». L’analyse grammaticale n’en est pas simple car il s’agit de constructions anciennes quasiment figées.
    À mon sens (donc sans engagement), je dirais que l’adjectif a là une fonction adverbiale :  on la baille joliment, on (se) la joue finement ou discrètement.
    Curieusement, l’adverbe emprunte la forme féminine – c’est là l’archaïsme –, mais devient ensuite invariable car ne remplaçant pas un nom précis. Ce serait un cas atypique de pronom impersonnel, donc neutre, mais fléchi.

    Finalement, cela donne les formes suivantes :
    — Elles me la baillent belle, Ils me l’ont baillée belle ;
    — Ils la jouent discrète.  Elles l’ont jouée discrète ;
    — Il (se) la joue fine. Elles l’ont jouée fine.

    Je n’exclus pas d’autres formes de ce genre et une autre analyse, notamment pour l’accord du participe passé. Je n’ai pu trouver d’analyse convaincante par des références, ce qui est rare.

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  • Grand maître Demandé le 17 août 2017 dans Accords

    Il s’agit d’un accord appelé d’intention ou selon le sens (ou encore par syllepse). Le pluriel et le singulier peuvent être adoptés selon le produit et l’accent que l’on veut mettre sur le fruit générique ou le nombre de fruits utilisés.

    Tout au plus, certains grammairiens préconisent-ils le singulier avec jus lorsqu’il est fait d’un seul fruit : du jus d’orange. Mais on emploiera plutôt le pluriel après un nom collectif : jus de fruits, de légumes, d’herbes , d’agrumes.

    Pour le reste, c’est un peu l’usage qui décide. Il suffit de parcourir les rayons d’un marché pour s’en convaincre : tarte à la citrouille  mais aux pommes, gâteau à la noix de coco  mais aux pruneaux, etc.

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