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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Question de langue

    Oui Saadia,
    Vous avez tout à fait raison : Cela ne m’étonne pas qu’il soit venu hier / qu’il ne vienne plus te parler.
    Quand vous avez un doute, choisissez un autre verbe, et éventuellement transposez au présent :
    Je suis étonnée qu’il prenne / qu’il ait pris les choses aussi mal (et non pas « qu’il prend / qu’il a pris » !)

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Accords

    La théorie de Ouatitm se défend, en effet, mais je trouve qu’on devrait alors écrire « assimilées à des périodes de présence », ce serait plus logique, et effectivement on peut comprendre la phrase ainsi :
    Plus généralement, toutes les périodes légalement assimilées de plein droit à du travail effectif sont assimilées à des périodes de présence, et rémunérées comme telles.

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Accords

    Personnellement, je n’accorderais pas, je ne connais pas le contexte, mais il me semble qu’ici il s’agit d’une généralité, et « on » ne signifie pas « nous » :
    Quand on devient parent, on oublie ses petits bobos / on est ravi de ce beau cadeau de la vie / on se retrouve seul face à ses responsabilités, etc.

    Si le contexte parle d’un couple, c’est différent.

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Question de langue

    J’avoue que je ne comprends pas grand chose à votre phrase, j’aurais bien proposé « a réduit la faune et la flore« , mais franchement je n’en suis pas du tout sûre, étant donné le contexte « obscur ».

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Accords

    Oui, en effet :
    Rémunérées comme telles : ce sont les périodes qui sont « assimilées » et « rémunérées« , et non pas le travail effectif (ce qui ne voudrait pas dire grand chose).

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Accords

    La phrase revient à dire :
    Et ce sont ceux que ma folie aura le plus écorchés qui devront rire le plus.
    Ma folie aura écorché qui ? « que » COD qui renvoie à « ceux » (masculin-pluriel), placé avant l’auxiliaire avoir.
    Donc on accorde bien en genre et en nombre, c’est-à-dire au masculin-pluriel.

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  • Grand maître Demandé le 19 avril 2023 dans Accords

    Voici un article du Projet Voltaire sur le sujet :  
    Quand « ou » coordonne deux noms au singulier, le verbe se met au singulier ou au pluriel selon les cas :

    – il se met au singulier si l’un des deux noms exclut l’autre.

    Le président de la République ou le Premier ministre présidera la réunion.
    – il se met au pluriel si l’on peut dire « l’un et l’autre » ou « l’un comme l’autre ».

    La fatigue ou l’imprudence sont à l’origine de bien des accidents.
    Si « ou » unit deux synonymes, le verbe se met bien sûr au singulier.

    Élisabeth Ire ou la Reine vierge a régné quarante-quatre ans.
    N.B. Le même raisonnement vaut pour l’accord du verbe après « ni » : il se met au singulier si l’un des deux noms coordonnés par « ni » exclut l’autre. Dans les autres cas, il se met généralement au pluriel.

    Ni Philippe ni Jérôme n’a été élu président de la République.
    Ni la mer ni la montagne ne m’attirent.

    Aussi,  vous accorderez au pluriel si vous considérez l’un et l’autre, et au singulier si vous considérez l’un ou bien l’autre.
    Dans votre phrase, « ou » équivaut à « ni », donc ma suggestion sera :
    Aucune activité ou financement supplémentaire ne serait nécessaire….

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  • Grand maître Demandé le 17 avril 2023 dans Question de langue

    Peu importe que ce soit un homme ou une femme.
    On accorde avec le sujet :
    L’accueil qui lui a été réservé
    Les commentaires qui lui ont été attribués
    Les fleurs qui lui ont été offertes

     

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  • Grand maître Demandé le 17 avril 2023 dans Général

    Je souhaite maintenant revenir sur les incises, et les règles de typographie et de ponctuation qui s’y rapportent.
    Lors de mes recherches sur le sujet, j’ai d’abord trouvé ceci :
    Parfois nommée incise de narration, l’incise est une proposition qu’on introduit à l’intérieur ou à la fin d’une autre proposition afin de signaler qu’on rapporte les paroles ou les pensées d’une personne… Ces incises se placent généralement après une virgule, un point d’interrogation ou un point d’exclamation.
    J’en ai donc conclu que votre question ne portait pas sur les incises, puisque la question que vous posez ne s’y rapporte pas, et je vous ai fait grâce des règles de typographie qui s’imposent. Voir ICI
    J’ai pensé que ce serait vous faire injure car, étant donné l’étendue de vos connaissances, vous savez déjà tout cela par cœur, c’est évident !

    Votre cas est très différent, puisqu’il s’agit d’insérer vos propres pensées dans les phrases que vous écrivez.
    J’ai donc cru comprendre que vous nous demandiez notre avis, et j’ai donc répondu en tant qu’auteur, en m’appuyant sur la typographie et la ponctuation que j’emploie moi-même en pareille situation.
    Comme je le dis dans ma réponse, j’ai une nette préférence pour les tirets, notamment si la phrase est longue, mais la mise entre parenthèses me semble très convenable également.
    Ce qui compte, c’est que le lecteur comprenne bien qu’il s’agit d’une intervention de l’auteur. Raison pour laquelle la mise entre virgules sera moins parlante, car moins lisible, surtout avec un point d’interrogation ou d’exclamation.
    Par exemple :
    Elle va finir par comprendre, j’ose l’espérer, mais je finis par en douter ! ,  qu’elle est en train de le perdre.
    Personnellement, je trouve cela illisible (idem avec le point d’interrogation !)

    Et puis surtout, puisque vous en êtes l’auteur, je vais répéter ce que je dis toujours, c’est à vous de décider comment vous écrivez et avec quelle ponctuation _ du moment que vous êtes compris par vos lecteurs _ même si cela va à l’encontre des règles établies, puisque cela n’engage que vous !
    Personnellement je ne suis pas convaincue par la façon dont le grand Montaigne écrit : « Cette fantasie est plus seurement conceuë par interrogation : Que sçay-je ? comme je la porte à la devise d’une balance. »
    Mais ça n’engage que moi ;°)

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  • Grand maître Demandé le 17 avril 2023 dans Général

    Je souhaite tout d’abord revenir sur la locution « Que sais-je ? », qui a été créée par le grand philosophe Montaigne, inspirée par la phrase de Socrate « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien« , et qui n’a rien à voir avec « que sais-je encore ? « , que l’on emploie effectivement à la suite d’une énumération, comme le souligne Joëlle :
    « Que sais-je ? » n’est pas une question anodine mais bien une interrogation par laquelle Montaigne cherchait à échapper à l’aporie sceptique qui amène à douter même du doute. Voir ICI
    «Montaigne ne prend la position du scepticisme que pour ruiner les fondements de l’athéisme rationaliste», remarque Michel Bouvier. En pleine période de querelles religieuses, Montaigne affirme avec vigueur la nécessité du questionnement contre tous les fanatismes, qu’ils soient rationalistes ou spirituels. «L’ignorance qui se connaît, qui se juge et qui se condamne, écrit Montaigne, n’est pas une entière ignorance : pour l’être, il faut qu’elle s’ignore elle-mêmeTel est le sens du fameux «Que sais-je ?» Il ne faut pas recevoir les opinions sans examen. Ni craindre la contradiction ou les controverses. Avoir le courage d’affronter les préjugés et de démasquer les faussetés, voilà la leçon de Pyrrhon que reprend Montaigne à son compte, et que nous devrions aussi refaire nôtre. Voir ICI

    Je ne résiste pas au plaisir de vous citer le passage des Essais, où Montaigne délivre son fameux « Que sais-je ? », car il est non seulement d’une intelligence incroyable, mais aussi lourd d’enseignements. Il semble même s’adresser à nous, contributeurs sur ce site…
    Vous remarquerez, cher Bruno, vous qui adorez les citations pour prouver qu’une tournure est « acceptable puisque usitée », qu’à l’époque notre belle langue et ses tournures étaient très différentes, il n’y avait pas d’accents sur les voyelles, et certaines orthographes nous feraient aujourd’hui dresser les cheveux sur la tête ;°) Mais surtout, vous obtiendrez une réponse possible à votre question, de la plume de Montaigne lui-même, dans la dernière phrase ! Je ne sais pas si elle vous satisfera, mais elle a le mérite d’avoir existé :
    Montaigne marquera cette devise « Que sais-je ? » sur une médaille qu’il fit frapper en 1576

    « Nostre parler a ses foiblesses et ses deffaults, comme tout le reste. La plus part des occasions des troubles du monde sont Grammariens. Noz procez ne naissent que du debat de l’interpretation des loix ; et la plus part des guerres, de cette impuissance de n’avoir sçeu clairement exprimer les conventions et traictez d’accord des Princes. Combien de querelles et combien importantes a produit au monde le doubte du sens de cette syllabe, Hoc ? Prenons la clause que la Logique mesmes nous presentera pour la plus claire. Si vous dictes, Il faict beau temps, et que vous dissiez verité, il faict donc beau temps. Voyla pas une forme de parler certaine ? Encore nous trompera elle : Qu’il soit ainsi, suyvons l’exemple : si vous dites, Je ments, et que vous dissiez vray, vous mentez donc. L’art, la raison, la force de la conclusion de cette-cy, sont pareilles à l’autre, toutesfois nous voyla embourbez. Je voy les philosophes Pyrrhoniens qui ne peuvent exprimer leur generale conception en aucune maniere de parler : car il leur faudroit un nouveau langage. Le nostre est tout formé de propositions affirmatives, qui leur sont du tout ennemies. De façon que quand ils disent, Je doubte, on les tient incontinent à la gorge, pour leur faire avouër, qu’aumoins assurent et sçavent ils cela, qu’ils doubtent. Ainsin on les a contraints de se sauver dans cette comparaison de la medecine, sans laquelle leur humeur seroit inexplicable. Quand ils prononcent, J’ignore, ou, Je doubte, ils disent que cette proposition s’emporte elle mesme quant et quant le reste : ny plus ny moins que la rubarbe, qui pousse hors les mauvaises humeurs, et s’emporte hors quant et quant elle mesmes. Cette fantasie est plus seurement conceuë par interrogation : Que sçay-je ? comme je la porte à la devise d’une balance. »

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