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  • Amateur éclairé Demandé le 6 décembre 2020 dans Conjugaison

    Utilisez simplement l’impératif, tel qu’il s’écrit normalement.
    À la deuxième personne du singulier, certains verbes conservent le « s » de l’indicatif.
    Tu prends un livre. Prends un livre.
    Tu remets le livre sur la table. Remets le libre sur la table.
    Tu te remets. Remets-toi.
    D’autres verbes perdent leur « s » ; ce sont les verbes en « -er » et quelques autres (cueillir, aller, offrir…). On trouve facilement des tableaux de conjugaison pour connaître l’orthographe de l’impératif qui nous intéresse à la deuxième personne du singulier.
    Tu vas dans ta chambre. Va dans ta chambre.
    Tu m’offres des livres. Offre-moi des livres. Offre-m’en.
    On écrit ainsi, avec un simple impératif écrit conformément au tableau de conjugaison :
    Allons-nous-en, va-t’en.
    Remettons-nous-en, remets-toi de cela, remets-t’en.
    On n’ajoute ni ne supprime de « s » au verbe.
    Quant à l’apostrophe au lieu du trait d’union, c’est parce que « t » est mis pour « toi » (« remets-toi-en » devient « remets-t’en »).

    Nos hésitations viennent parfois de l’existence d’autres cas de figure où une raison euphonique appelle un « s » ou un « t » intercalé.
    Le « t » euphonique n’a aucun sens. Parlons-nous ? parle-t-il ? où va-t-il ?
    Le « s » euphonique qui n’a non plus aucun sens mériterait d’être traité de la même manière, entre deux traits d’union. Parle-s-en. Va-s-y. Mais il a été décidé que, certainement parce « tu parles » et « tu vas » existent, on attachait l’impératif sans « s » et le « s », ce qui donne « parles-en, vas-y », qui nous rapproche de « prends-en, reviens-y ».
    Dans « donnes-en à Jean » et « n’en donne qu’à Jean », c’est le même impératif, le premier étant flanqué d’un « s » euphonique.

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  • Amateur éclairé Demandé le 4 décembre 2020 dans Général

    1. La succession de « pas un » n’est pas une addition. On ne peut pas faire précéder le dernier « pas un » du mot « et ». C’est un développement.
    Personne, pas un artisan, pas un ouvrier, ne sera oublié.
    Rien, pas un arbre, pas un mur, n’arrêtera le vent.
    Pas un mouvement, pas un frisson, pas un souffle, pas un soupir ne révélait la présence d’un être derrière cette planche. — Maupassant
    C’est le singulier qui convient.

    2. Le sujet est au pluriel, le verbe se conjugue donc au pluriel. On ne peut pas sous-entendre une tournure impersonnelle.
    Il est venu dix personnes.
    Sont venues dix personnes.

    3. Jamais entendu ces expressions.
    Le verbe « rester » est un verbe d’état, et l’adjectif est donc un attribut qui s’accorde. Elle reste droite. Ils restent tout droits.
    Vous avez la chance d’avoir l’adverbe « tout » qui s’accorde au féminin, et cela s’entend.
    Soit vous acceptez « elles en restent toutes bleues », et donc « ils en restent tout bleus ».
    Soit vous refusez l’accord audible de « tout », pour respecter l’expression telle que vous la connaissez, et alors vous dérogez à la règle de « rester + attribut », ce qui n’est pas vraiment autorisé.
    Avec un verbe non attributif, le sens vous dira si l’adjectif est un vrai adjectif qui s’accorde avec le sujet ou s’il a un un sens adverbial s’appliquant au verbe.
    Elle marche, droite. Elle marche droit. Elle part heureuse. Elle parle haut.
    Pour une expression, je privilégierais toujours que l’adjectif s’applique au verbe, même si l’origine se trouve probablement dans la couleur du sujet.
    Elles rient jaune. Elle s’est fâchée tout rouge. Elles en ont bâillé tout bleu (et non toutes bleues).
    L’adverbe « tout », qui s’accorde au féminin, vous aide à choisir l’accord de « bleu ».

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  • Amateur éclairé Demandé le 23 novembre 2020 dans Général

    Oui mais…
    Évitez de dire que votre « si » est un « si » d’interrogation (interrogation indirecte avec si = je demande si, je ne sais pas si…). Votre subordonnée introduite pas « si » est une « circonstancielle de concession », il y a peut-être d’autres mots, mais pas « d’interrogation ».
    Maintenant, il est possible qu’il y ait dans cette subordonnée une condition ou une interrogation cachée justifiant votre conditionnel, mais par forcément. Jomasu y voit une affirmation (oui certainement j’aurais pu faire mieux), vous y voyez une hypothèse (peut-être aurais-je pu faire mieux ; je ne sais pas si j’aurais pu faire mieux mais en tout cas…), mais ce n’est pas une interrogation (je me demande si j’aurais pu faire mieux).
    Qu’il y ait ou non une interrogation non exprimée sous-jacente, appelez ce type de subordonnée « subordonnée circonstancielle de concession », car elle signifie « quoi qu’il en soit ».
    Bien que j’eusse pu mieux faire,
    Même si j’aurais pu mieux faire,
    Alors même qu’il est vrai que j’aurais pu mieux faire,
    Quand bien même j’aurais pu mieux faire,
    Malgré le fait que j’aurais pu mieux faire…
    Il ne faut pas se laisser abuser par le mot « si », c’est son sens qui importe.

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  • Amateur éclairé Demandé le 21 novembre 2020 dans Conjugaison

    Changez de personne pour obtenir des prononciations bien différentes.
    Vu leur apparence, ils tiendront davantage du bonsaï.
    Vu leur apparence, ils tiendraient davantage du bonsaï.
    Vu leur apparence, ils tiennent davantage du bonsaï.
    De toute façon, il ne faut pas du futur s’il n’y a pas d’idée de futur dans votre phrase.
    L’indicatif présent est possible pour un constat très objectif.
    Le conditionnel présent semble bien adapté à votre phrase. C’est vrai qu’il n’y a pas de condition, mais c’est un conditionnel de doute, d’atténuation, de proposition, de subjectivité, d’état d’esprit (je sortirais bien… j’aimerais mieux… il semblerait que… je dirais que…).

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  • Amateur éclairé Demandé le 21 novembre 2020 dans Question de langue

    Ma question consiste à utiliser une relative autour de l’ancien président, sujet d’une phrase.
    J’ai deux « de ». Mon « dont » peut-il s’appliquer à la fois aux partisans et au retour ?

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  • Amateur éclairé Demandé le 21 novembre 2020 dans Général

    Votre phrase est bonne, car votre « si » est concessif, ce n’est pas un « si » de condition, et il n’impose pas d’être suivi d’un temps de condition.
    Votre « si » sert simplement à mettre en balance deux propositions.
    S’il est vrai que (+ passé, futur, conditionnel, peu importe)… en revanche… (+ n’importe quel temps).

    Cette réponse a été acceptée par LECUYER. le 21 novembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Amateur éclairé Demandé le 11 novembre 2020 dans Question de langue

    Une métonymie n’est pas une faute de français qui a réussi, c’est une figure de style qu’on peut trouver dans toutes les langues.
    Et une zone déployée n’est de toute façon pas une métonymie.

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  • Amateur éclairé Demandé le 10 novembre 2020 dans Question de langue

    Comment peut-on dire à la fois que c’est une métonymie et que c’est une faute d’expression ? À ce compte, toutes les métonymies seraient des fautes d’expression.

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  • Amateur éclairé Demandé le 10 novembre 2020 dans Conjugaison

    Re Marine,

    Le conditionnel de politesse dans la deuxième partie de la phrase est possible dans tous les cas, et n’est pas une faute grammaticale. Mais il ne commande aucunement le mode ou le temps utilisé dans la subordonnée en « si ». C’est le sens de votre courrier qui commande le présent.
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer demain, vous nous écrirez.
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer demain, pourriez-vous (dans ce cas) nous écrire ?
    Ce n’est pas une faute grammaticale d’utiliser l’imparfait dans la condition, mais le sens de votre courrier devient différent, et ce n’est pas le sens que vous souhaitez.
    Si un jour vous ne pouviez pas vous déplacer, vous nous écririez.
    Si un jour vous ne pouviez pas vous déplacer, pourriez-vous (dans cette hypothèse) nous écrire ?
    Non, le conditionnel de politesse dans la conséquence ne doit pas s’accompagner d’un imparfait de politesse dans la condition.
    Il est vrai qu’on le trouve de façon erronée dans des courriers utilisant des excès de précautions :
    Si vous veniez demain, pourriez-vous vous inscrire ?
    Mais des situations plus concrètes montrent que c’est à tort.
    On dit :
    Si cela vous déplaît, pourriez-vous sortir, Monsieur ?
    et non ;
    Si cela vous déplaisait, pourriez-vous sortir, Monsieur ?
    On n’est pas dans l’hypothèse théorique.
    L’imparfait dans la condition n’est une faute par nature, mais donne un sens à la phrase qui n’est pas celui que nous souhaitons ici.

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  • Amateur éclairé Demandé le 10 novembre 2020 dans Conjugaison

    Je pense comme vous que c’est le présent qui convient quand on donne des instructions.

    Vous connaissez les deux constructions classiques :
    S’il fait beau, vous sortirez : présent dans la condition + futur dans la conséquence = préparation.
    S’il faisait beau, vous sortiriez : imparfait dans la condition + conditionnel dans la conséquence = théorie.

    Dans votre courrier, vous parlez à votre client, vous organisez un déplacement, vous donnez des instructions, c’est la construction présent + futur qui est adaptée.
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer, je vous appellerai. = Voici comment nous ferons demain dans ce cas.
    Si vous ne pouviez pas vous déplacer, je vous appellerais. = Voici comment nous ferions si l’hypothèse se présentait un jour.

    Votre problème est que la deuxième partie de votre phrase, qui a pourtant un sens de futur, n’est pas conjuguée à l’indicatif futur. Pire, on y trouve un conditionnel, mais ce conditionnel est juste un conditionnel d’injonction polie.
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer, merci de nous faire parvenir…
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer, faites-nous parvenir…
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous nous ferez parvenir…
    Si vous ne pouvez pas vous déplacer, pourriez-vous nous faire parvenir…
    Si les trois premières formulations vous conviennent, construisez la quatrième avec le même temps, le présent, sans vous laisser influencer par le conditionnel de politesse qui suit.

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