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  • Amateur éclairé Demandé le 16 décembre 2020 dans Conjugaison

    Non, au contraire. Une condition au présent demande plutôt une conséquence au futur.
    Il y a classiquement deux constructions de l’hypothèse.
    Si je trouvais un vendeur, j’achèterais = cas théorique.
    Si je trouve un vendeur, j’achèterai = cas pratique envisagé.
    Au moment de vouloir acheter, on est dans ce second cas : présent dans la condition et futur dans la conséquence.
    Le système condition-conséquence demande formellement de conjuguer ici « acheter » au futur.

    C’est moins net avec « je serai intéressé », qui est une formule un peu floue, souvent employée avec un conditionnel de doute, de politesse, d’hésitation (je serais intéressé, ça pourrait bien m’intéresser), même indépendamment d’une condition en « si » : je sais que vous avez trouvé un vendeur, et je serais intéressé. Le conditionnel est donc possible pour les timides, mais pas en raison d’une concordance des temps à respecter.

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  • Amateur éclairé Demandé le 16 décembre 2020 dans Accords

    Le verbe « faire » est ici attributif, et « quelle musicienne » est attribut du sujet « elle », comme dans « quelle musicienne elle aurait été ».

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  • Amateur éclairé Demandé le 14 décembre 2020 dans Question de langue

    Non, elle n’est pas correcte.

    Tous les « ne serait » cités par le Grevisse sont l’équivalent au présent d’un « n’eût été » au passé.
    Vous ne devez pas conclure que puisque le subjonctif plus-que-parfait dans un contexte passé devient conditionnel présent dans un contexte présent, on peut repasser au passé avec un conditionnel passé.
    En effet, les phrases du Grevisse transposées au passé deviennent :
    Nous étions dans des données qui, n’eussent été le ton et l’esprit, eussent rappelé un vaudeville.
    N’eût été l’irrésistible attirance exercée par le poste de radio, on eût ignoré tout ici de la politique.
    La tranquillité du lieu était divine – n’eût été le bruit des marteaux, des rabots, des scies.

    Une construction classique doit vous amener à choisir entre :
    1. Ne serait-ce la douleur qu’il endure, il s’amuserait de l’ironie de la situation.
    2. N’eût été la douleur qu’il endurait, il se fût amusé de l’ironie de la situation.
    La validité de la (1) n’implique pas la validité de la (3) suivante :
    3. N’aurait été la douleur qu’il endurait, il se serait amusé de l’ironie de la situation.
    Car quand deux causes ont le même effet, de cet effet on ne peut pas remonter à la bonne cause.

    En revanche, je vous propose un simple indicatif, très sûr.
    4. N’avait été la douleur qu’il endurait, il se serait amusé de l’ironie de la situation.

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  • Amateur éclairé Demandé le 13 décembre 2020 dans Accords

    Vous avez raison, merci pour cette observation intéressante, les verbes qui se conjuguent avec l’auxiliaire être ne peuvent pas servir de semi-auxiliaire au passé composé.
    – Il doit s’ennuyer, il vient de sortir, mais il va revenir.
    – Il devait s’ennuyer, il venait de sortir, mais il allait revenir.
    – Il a du s’ennuyer, il est venu de sortir, mais il est allé revenir : invalide.
    Dès qu’on met le passé composé, ce n’est plus un semi-auxiliaire mais le sens premier du verbe qui apparaît :
    – Des trucs qu’elle allait chercher plus tard : semi-auxiliaire.
    – Des trucs qu’elle est allée chercher : verbe de déplacement.
    Si c’est dans le cadre de l’invariabilité des semi-auxiliaires que vous vous posez cette question, c’était une très bonne idée de vérifier que cela s’appliquait même à venir ou aller puisque dans leur sens habituel ces verbes s’accordent (elle est venue, elle est allée). Nous avons la réponse, les participes passés des semi-auxiliaires sont invariables, non parce qu’on écrit « elle est allé », mais parce que ceux qui pourraient s’accorder ne s’utilisent pas au passé composé.
    Comment se fait-il que ce soient justement les verbes qui se conjuguent avec être qui ne peuvent pas servir de semi-auxiliaire au passé composé ? C’est manifestement une raison de sens, mais je peine à l’expliquer. Contentons-nous pour l’instant de le constater en attendant la réponse.

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  • Amateur éclairé Demandé le 12 décembre 2020 dans Accords

    A) Sans ellipse

    Vous pouvez vous interroger sur la conjugaison de « étaient » selon le sens de « le peu ».
    Mettons provisoirement un pronom relatif COD, qui ne joue pas sur la conjugaison.
    Le peu de dents qu’il avait étaient noires. « Le peu de dents » est au féminin pluriel, « le peu » servant de déterminant.
    Le peu de dents qu’il avait était suffisant pour manger. « Le peu de dents » est au masculin singulier, sur la base de « le peu ».
    Ce choix, vous l’avez compris et vous l’avez fait puisque vous ne posez pas la question sur « étaient ».
    Vous avez décidé, car le sens l’impose, que « le peu de dents » est au pluriel.

    Puisque votre choix est fait sur la principale, ce choix s’impose aussi à la relative avec un pronom sujet : il faut conjuguer « rester » comme « être », donc au pluriel. On ne peut pas imaginer que « le peu de dents » n’ait pas le même sens pour deux verbes qui se suivent.
    Le peu de dents qui lui restaient étaient noires.
    Le peu de dents qui lui restait était suffisant pour manger.

    Note. Peut-être que c’est la possibilité d’une tournure impersonnelle qui vous a fait hésiter ? On peut en effet écrire :
    Le peu de dents qu’il lui restait étaient noires.

    B) Avec ellipse

    Maintenant, il y a le problème de votre ellipse de « de dents ». Ne pas répéter un complément du nom est possible (la part de tarte, la part, cette part). Mais faire l’ellipse du mot important avec « le peu », c’est pour le moins litigieux.
    Le peu de pommes que j’ai mangé m’a suffi, ok.
    Le peu de pommes que j’ai mangées m’ont rassasié, ok.
    Mais « le peu m’a suffi », « le peu m’ont rassasié », le peu quoi ?
    Vous voyez bien qu’il manque quelque chose.
    Votre ellipse n’est pas valide.
    Vous pourriez profiter de votre relative pour introduire le pronom « en » reprenant « de pommes ».
    Le peu que j’en ai mangé m’a suffi.
    Le peu que j’en ai mangées m’ont rassasié.
    Attention, il ne s’agit pas d’un partitif, mais d’une reprise de ce qui suit « le peu ».

    Pareil avec les dents.
    Les dents ? Le peu qui lui en restait était suffisant pour manger.
    Les dents ? Le peu qui lui en restaient étaient noires.
    Les dents ? Le peu qu’il lui en restait étaient noires.

    Avec le verbe rester, j’ai toujours considéré que c’est cette dernière forme qui est la bonne, car deux dents ne restent pas, sans complément, même si ce n’est pas syntaxiquement condamnable. On veut dire qu’il reste deux dents.

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  • Amateur éclairé Demandé le 12 décembre 2020 dans Général

    Re Martin. Je vais être plus clair. Il n’est pas possible de mettre un « ne » dans votre phrase. Le « ne explétif » ne convient pas, comme vous le voyez avec les exemples ci-dessus où on entend bien que ça ne colle pas. Il n’est possible d’ajouter ce « ne » que dans un nombre limité de cas, en particulier dans la proposition complément d’un comparatif : « il est meilleur que je ne pensais ». Mais dans votre phrase, « le meilleur que » n’est pas un comparatif, c’est un superlatif relatif : « c’est le meilleur que je connaisse ».

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  • Amateur éclairé Demandé le 11 décembre 2020 dans Général

    C’est le plus grand homme qui ne soit né au vingtième siècle.
    C’est le meilleur livre que je n’aie lu.
    C’est le meilleur physicien qui n’ait eu le prix Nobel.
    C’est le meilleur Noël qu’il n’a passé ici.
    Oui, c’est clairement plus élégant avec le ne explétif.

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  • Amateur éclairé Demandé le 11 décembre 2020 dans Général

    Votre question : une personne dont les projets sont limités est-elle une personne limitée ?

    Ce qui s’inscrit dans l’espace et a une largeur, comme un projet immobilier, peut être limité. Mon espace est limité, mon projet immobilier est limité par l’espace dont je dispose. Mais une personne dont l’espace est limité par des murs est-elle une personne limitée par des murs ou par l’espace ?

    Ce qui s’inscrit dans le temps et a une durée, comme une action, peut être limité. Mon temps est limité, mon intervention est limitée dans le temps. Mais une personne dont le temps est limité par des contraintes est-elle une personne limitée par des contraintes ou par le temps ?

    Ce qui reçoit des limites qualitatives, comme une capacité, peut être limité. Mes aspirations sont limitées du fait de mon âge. Mais une personne dont les aspirations sont limitées est-elle une personne limitée dans ses aspirations ?

    Comment s’appellerait cette façon d’appliquer un adjectif ou un participe passé au sujet d’une phrase alors qu’il devrait logiquement s’appliquer à une de ses caractéristiques ?
    Ce procédé syntaxique est souvent utilisé : une pièce basse de plafond est une pièce dont le plafond est bas.
    Mais il n’est pas toujours valide : je suis bleu de voiture ne signifie pas que ma voiture est bleue.

    Il faut donc que le deuxième sens soit répertorié dans le dictionnaire pour pouvoir l’utiliser. C’est le cas de « pièce basse de plafond », tandis que le sens « personne limitée » n’est pas répertorié dans mon dictionnaire pour parler des limites de son espace ou de son temps.

    Donc non, puisque ce n’est ni logique syntaxiquement ni lexicalisé dans ce sens, on ne peut pas le dire.
    Écrivez « mon temps étant limité, je… » et non « étant limité par le temps, je… ».

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  • Amateur éclairé Demandé le 9 décembre 2020 dans Question de langue

    Le déterminant et le substantif ont évidemment le même genre.
    Elle est l’un des meilleurs éléments du groupe.
    Il est l’une de ses bêtes noires.
    « chouchous » est un nom masculin pluriel, donc :
    Elle est l’un de ses chouchous.

    Cette réponse a été acceptée par BBFolk. le 23 décembre 2020 Vous avez gagné 15 points.

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  • Amateur éclairé Demandé le 9 décembre 2020 dans Conjugaison

    Subjonctif présent pour le présent dans le présent.
    -> Je le crois bien qu’il me mente souvent.
    Subjonctif passé pour le passé dans le présent.
    -> Je le crois encore bien qu’il m’ait déjà menti.
    Subjonctif imparfait pour le présent dans le passé.
    -> Je le croyais bien qu’il me mentît souvent.
    Subjonctif plus-que-parfait pour le passé dans le passé.
    -> Je le croyais encore bien qu’il m’eût déjà menti.

    La tolérance (pratiquement la nouvelle norme) consiste à ne plus utiliser les subjonctif imparfait et subjonctif plus-que-parfait, pour les remplacer par les subjonctif présent et subjonctif passé.
    -> Je le croyais bien qu’il me mente souvent.
    -> Je le croyais encore bien qu’il m’ait déjà menti.

    Donc, selon que « pouvoir comprendre » se place au moment du crime ou du frisson :
    Si c’est au moment du frisson -> bien que désormais elle pût comprendre.
    Si c’est au moment du crime -> bien qu’alors elle eût pu comprendre.

    En modernisant :
    Si c’est au moment du frisson -> bien que désormais elle puisse comprendre.
    Si c’est au moment du crime -> bien qu’alors elle ait pu comprendre.

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