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  • Maître Demandé le 10 janvier 2019 dans Question de langue

    J’habite un pronom personnel.

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  • Maître Demandé le 10 janvier 2019 dans Question de langue

    Pour désigner indifféremment prédicat honorifique, titre, fonction, charge… on pourrait tenter « qualité« . Un titre peut être de noblesse ou lié à une fonction ou un diplôme. Pour un noble, il y a une différence entre son prédicat et son titre. Une personne invitée « en tant que » l’est « ès qualités ». L’utilisation d’un prédicat est une « formule de politesse ». Je crains qu’on ne puisse pas trouver un mot englobant tout ça.
    Pour le fait de désigner une personne par son prédicat, son titre, sa civilité, c’est peut-être une « métonymie« . Mais ce n’est pas forcément votre question. Madame est servie. Coucou votre excellence. Sa Sainteté précédait son Altesse royale et Monseigneur…

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  • Maître Demandé le 10 janvier 2019 dans Conjugaison

    Vous devez choisir un mode et un temps.

    Au présent : Elle est l’une des plus jolies filles que je connaisse.
    Si au présent, vous admettez la nécessité du subjonctif, alors au passé, il faudra également du subjonctif.
    Elle était l’une des plus jolies filles que je connusse.
    Pour éviter le subjonctif imparfait, vous pouvez si vous le souhaitez le transformer en subjonctif présent (construction plus actuelle), mais pas en indicatif imparfait.
    La concordance des temps est facultative, mais conserver le mode en transposant au passé est obligatoire.
    Le choix est donc celui-ci : Elle était l’une des plus jolies filles que je connusse/connaisse.

    Vous ne pourriez écrire : « Elle était l’une des plus jolies filles que je connaissais » que si vous estimiez qu’au présent il faut écrire « Elle est l’une des plus jolies filles que je connais ». Et vous trouverez effectivement ici ou là des tentatives de justification de cette nuance (parmi celles que je connais réellement donc indicatif), mais aucune n’est convaincante. Selon moi, la construction prime.

    Cette réponse a été acceptée par BBFolk. le 13 janvier 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Maître Demandé le 10 janvier 2019 dans Conjugaison

    « Pas le PQP qui correspond à une action passée antérieure à une autre action passée. »
    C’est très réducteur comme utilisation du plus-que-parfait.

    Le plus-que-parfait peut établir une chronologie entre deux actions, c’est vrai. On me donne un livre que j’ai déjà lu. On m’a donné un livre que j’avais déjà lu.

    Mais ici le plus-que-parfait est juste du passé dans le passé. Et un verbe même isolé suffit à justifier son utilisation.
    Dans un récit au présent, on peut dire : cet enfant a été épargné.
    Donc dans un récit au passé, on doit dire : cet enfant avait été épargné.
    Récit au présent : Hier, il a été épargné.
    Récit au passé : La veille, il avait été épargné.
    Antériorité par rapport au temps du récit, et non par rapport à un autre verbe.

    Qu’il y ait un autre verbe dans la phrase (protéger) ne perturbe absolument pas cette logique, d’autant plus qu’il n’est pas conjugué dans un temps d’action ponctuelle mais dans un imparfait de durée.

    Voyons maintenant si, au passé, vous pouvez utiliser le plus-que-parfait pour une chronologie entre deux verbes. On maintient le plus-que-parfait pour le verbe épargner, parce que c’est le temps adapté (passé dans le passé). C’est pour le premier verbe qu’on peut tenter de montrer une antériorité.
    Pour faciliter les choses, choisissons deux verbes clairement d’action et ponctuels, à la voix active, la première action se situant avant la seconde.
    Raconté depuis le présent, au passé composé :
    1. La divinité a interposé son bouclier. 2. La flèche a épargné l’enfant.
    La flèche a épargné l’enfant car la divinité avait interposé son bouclier. (plus-que-parfait d’antériorité, d’accord)
    Raconté depuis le passé, au plus-que-parfait :
    1. La divinité avait interposé son bouclier. 2. La flèche avait épargné l’enfant.
    La flèche avait épargné l’enfant car la divinité avait auparavant interposé son bouclier. (comme il n’existe pas de plus-que-plus-que-parfait, on se débrouille en ajoutant un adverbe)
    Conclusion : dans un récit au passé, dans lequel on utilise du plus-que parfait pour les actions déjà passées, il est très difficile d’utiliser de surcroît du plus-que parfait pour établir un ordre chronologique entre deux actions antérieures au temps déjà passé du récit.

    ========

    Question 2 : Je ne connais pas de liste de verbes ou conjonctions avec le mode nécessaire. Je constate que les dictionnaires ne le disent pas. Il existe effectivement des cas où les deux sont possibles (j’admets qu’il est, j’admets qu’il soit), les listes seront donc fatalement incomplètes. Mais souvent, il n’y a simplement pas le choix, comme avec « pour que » + subjonctif obligatoire, c’est déjà une bonne base.
    Quelqu’un d’autre aura peut-être une réponse si vous ouvrez une nouvelle question.

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  • Maître Demandé le 8 janvier 2019 dans Général

    Je commence à recevoir des réponses là aussi étonnamment positives.
    Pas de virgule séparant « là aussi » de « étonnamment positives ». Le « aussi » s’applique au fait quelles soient positives. Il ne faut pas laisser de possibilité de l’interpréter autrement.
    Une virgule entre « recevoir des réponses » et « là aussi » créerait deux idées, la deuxième étant subalterne, pourquoi pas (je reçois des réponses, et là aussi elles sont positives), mais je ne suis pas certain que ce soit votre intention que de scinder l’idée de base qui me semble plutôt être « les réponses que je commence à recevoir sont là aussi étonnamment positives ».
    Le mieux est de ne mettre aucune virgule.

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  • Maître Demandé le 8 janvier 2019 dans Conjugaison

    A. Le mode.
    Pour choisir entre indicatif et subjonctif, vous ne trouverez pas de règle stricte à appliquer. Dans les grammaires, chacun y va de sa justification (c’est parce que ce n’est pas certain, c’est parce qu’à ce moment ce n’était pas encore certain…) Mais pourtant le futur incertain se met à l’indicatif (il viendra peut-être), le passé certain est souvent au subjonctif (bien qu’il soit venu)… La notion d’incertitude est sans doute intéressante à analyser, mais c’est tout sauf une règle. La règle pour le choix du mode est en réalité que la construction prime sur le sens : vouloir + subjonctif / savoir + indicatif / pour que + subjonctif / alors que + indicatif / bien que + subjonctif / croire + indicatif / ne pas croire + subjonctif (en général)… Quand on ne connaît pas un verbe ou une conjonction, ce qui est très rare pour un francophone, on cherche dans un livre quel mode il faut utiliser. Mais quand on parle français et qu’on hésite, on choisit à l’oreille, en changeant le temps. Pour qu’il est / pour qu’il fut ? Pour qu’il soit / pour qu’il fût ? Et on voit qu’avec « pour que » il faut choisir le subjonctif. Parmi les nombreuses utilisations de « pour que », il y en a qui ne sont pas des objectifs mais des constats, ce qui est le cas dans votre phrase, mais c’est la construction qui importe.

    B. Les temps.
    Il faut considérer deux choses, dans cet ordre : d’abord le rapport des temps entre les deux propositions (la principale et la subordonnée), et ensuite seulement la concordance des temps dans une transposition au passé.

    a) Vu du présent
    Tournure active
    1. Ce qui s’est passé : Le juge a été clément. Il a libéré l’accusé.
    1. Nuance sur la cause : Le juge est clément. Il a libéré l’accusé.
    Tournure passive
    2. Ce qui s’est passé : Le juge a été clément. L’accusé a été libéré.
    2. Nuance sur la cause : Le juge est clément. L’accusé a été libéré.
    Tournure avec un adjectif
    3. Ce qui s’est passé : Le juge a été clément. L’accusé est désormais libre.
    3. Nuance sur la cause : Le juge est clément. L’accusé est désormais libre.

    b) Vu du passé avec concordance des temps
    Tournure active
    4. Ce qui s’est passé : Le juge avait été clément. Il avait libéré l’accusé.
    4. Nuance sur la cause : Le juge était clément. Il avait libéré l’accusé.
    Tournure passive
    5. Ce qui s’est passé : Le juge avait été clément. L’accusé avait été libéré.
    5. Nuance sur la cause : Le juge était clément. L’accusé avait été libéré.
    Tournure avec un adjectif
    6. Ce qui s’est passé : Le juge avait été clément. L’accusé était désormais libre.
    6. Nuance sur la cause : Le juge était clément. L’accusé était désormais libre.

    On comprend par votre « Protéger est à l’imparfait car c’est toujours le cas » que vous voulez dire que vous choisissez un temps de continuité et non un temps d’action (il protégeait et non il a protégé / il est clément et non il a été clément). Ne retenons donc dans la suite que cette forme.

    C. Mode et temps ensemble.
    Coordonnons maintenant avec « pour que + subjonctif ».

    a) Au présent :
    1. Sans doute le juge est-il clément pour avoir ainsi libéré l’accusé.
    2. Sans doute le juge est-il clément pour que l’accusé ait ainsi été libéré. (subjonctif passé)
    3. Sans doute le juge est-il clément pour que l’accusé soit désormais libre. (subjonctif présent)

    b) Transposé au passé avec concordance des temps (le subjonctif passé devient subjonctif plus-que-parfait, le subjonctif présent devient subjonctif imparfait) :
    4. Sans doute le juge était-il clément pour avoir ainsi libéré l’accusé.
    5. Sans doute le juge était-il clément pour que l’accusé eût ainsi été libéré. (subjonctif plus-que-parfait)
    6. Sans doute le juge était-il clément pour que l’accusé fût désormais libre. (subjonctif imparfait)

    On voit que j’ai fait la nuance « avoir été libéré » / « être libre », c’est-à-dire « participe passé dans une forme passive » / « adjectif ».
    Comment faire avec « épargné » ? Il est vaguement possible, par abus, de considérer ce participe passé comme un adjectif (les femmes sont survivantes, donc épargnées) mais formellement c’est un participe passé (les femmes ont été épargnées), et c’est en tant que participe passé à la forme passive qu’il faut le conjuguer.

    Choisissez donc la tournure 5.
    Sans doute le juge était-il clément pour que l’accusé eût ainsi été libéré.
    Peut-être qu’une divinité protégeait cet enfant pour qu’il eût ainsi été épargné.
    Notez que l’adverbe « ainsi » se place plutôt après le premier auxiliaire, car c’est au verbe conjugué qu’il s’applique. Votre suggestion « pour qu’il eût été ainsi épargné » me semble malgré tout valide.

    Si vous préférez la tournure 6, changez le mot « épargné » en un participe passé qui puisse être traité comme un adjectif, par exemple « sauvé » (on peut dire « il est sauvé »).
    Sans doute le juge était-il clément pour que l’accusé fût désormais libre.
    Peut-être qu’une divinité protégeait cet enfant pour qu’il fût ainsi sauvé.

    D. Méthode.
    Vous êtes en train d’écrire une histoire en ayant fait le choix de l’écrire au passé simple, le temps du récit. Mais il n’y a aucun rapport avec le temps de l’auteur. Pour chaque difficulté, vous pouvez donc travailler votre phrase au présent et articuler librement les temps entre eux selon le sens que vous souhaitez, et seulement ensuite la transposer au passé en appliquant les règles relativement strictes de la concordance des temps.

    Cette réponse a été acceptée par Lia. le 11 janvier 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Maître Demandé le 6 janvier 2019 dans Général

    Globalement d’accord avec Sylvamat, plus compléments.

    Avec la locution « le plus possible », il n’y a pas de question à se poser, il faut la prendre comme un adverbe, invariable, s’appliquant à l’adjectif qu’elle encadre.
    L’adjectif s’accorde lui avec le nom (ou le pronom, ou la chose même non exprimée clairement) auquel il se rapporte.
    Comme ici, le verbe « être » n’a pas de sujet évident, étant à l’infinitif, il faut aller chercher le sujet dans la suite de la phrase : qui sera efficace ? Probablement « nous », le sujet de la phrase. Penchez donc pour le pluriel, généralement masculin en situation de mixité.
    Afin d’être le plus efficaces possible, nous commencerons par réapprendre les bases.

    Note 1.
    * Si nous est clairement féminin, on accorde au féminin pluriel.
    On peut aussi envisager un accord sylleptique de l’adjectif, permettant le singulier (même si on est plusieurs) ou le féminin (même si la personne qui parle est un homme).
    * Si c’est un prof qui dit « nous allons apprendre », alors c’est manifestement une figure de style (son « nous » représente ses élèves, sans inclure le prof, et il veut dire « vous »), on peut accorder au féminin. Le chef cuisinier aux élèves cuisinières : « Nous allons apprendre à être sérieuses ».
    * Si c’est la démarche d’un service commercial, expliquée en réunion, alors c’est peut-être le service commercial, davantage que ses membres, qui doit être efficace, on peut accorder au singulier. « Tous ensemble, nous allons apprendre à être efficace ».

    Note 2.
    C’est quand le « possible » n’est pas exprimé, qu’on doit chercher une nuance entre « le plus » et « les plus » :
    Nous serons le plus efficaces = Nous serons le plus efficaces possible.
    Nous serons les plus efficaces = Nous serons les plus efficaces de tous.

    Cette réponse a été acceptée par Linee. le 7 janvier 2019 Vous avez gagné 15 points.

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  • Maître Demandé le 6 janvier 2019 dans Conjugaison

    D’accord, on oublie donc le « se retrouver » comme si on parlait d’un événement, et on garde le sens de « se trouver » exprimant une localisation sur la durée. Nous voulons donc exprimer : « Il vous revient le souvenir d’une situation où vous étiez sur une île, mais à quelle occasion était-ce déjà ? »

    La réalité décrite est que vous y étiez, ou y « avez été » (passé composé pour du passé accompli considéré depuis le présent). Mais comme « avoir été » est déconseillé (« j’ai été à Ouessant » est une tournure devenue très dévalorisée pour dire « je suis allé à Ouessant » et même pour « j’ai séjourné à Ouessant »), le traducteur a choisir « s’être trouvé », « vous vous êtes trouvé », l’idée est bonne.
    La phrase exprime une idée bizarre qui méritait une vérification, mais puisque c’est le sens voulu, « vous vous souvenez de vous être trouvé sur une île » est grammaticalement correcte.

    Il me reste pourtant deux objections.

    1/ Je crois qu’il manque du sens. Je me souviens d’une époque, d’une situation, et il manque selon moi ici une précision de temps ou d’occasion. La construction « se souvenir + verbe » me semble insuffisante.
    Vous êtes-vous déjà trouvé dans une ville où…
    Je me souviens de m’être un jour trouvé dans une ville où…
    Je ne me souviens pas de m’être jamais trouvé… (en quelque occasion que ce soit)
    Je trouve cette précision nécessaire : Vous vous souvenez de vous être un jour (ou une fois, au cours de votre aventure, en une certaine occasion, par le passé…) trouvé sur une île.

    2/ Je pense que votre dernière phrase abîme tout : « Quand est-ce arrivé ? ». Elle suggère un événement, qui nous ramène à l’incompréhension initiale (vous vous y trouviez ou vous vous y êtes retrouvé ?). Vous pourriez la remplacer par « quand était-ce ? » avec un passé sur la durée. Ce n’est peut-être pas adapté au jeu qui liste des situations datées et non des contextes, c’est à voir, mais présenter « s’être trouvé » comme un événement convient mal.

    Mes deux objections sont peut-être à traiter ensemble. Une précision d’occasion, floue mais nécessaire, dans le souvenir, suivie d’une question pour préciser cette occasion.
    Vous vous souvenez de vous être une fois trouvé sur une île avec…, mais quand était-ce ?
    J’ai bien conscience que vous êtes obligé de faire deux phrases, c’est apparemment la structure du jeu, mais il faudrait tenter de respecter ces contraintes.

    Une dernière note. Dans « vous vous souvenez de vous être trouvé », si vous avez mis la préposition « de » parce que vous vous y sentiez obligé (transitif indirect), sachez que vous pouvez la supprimer devant un infinitif, comme le confirme le Grevisse : « vous vous souvenez vous être trouvé ».

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  • Maître Demandé le 5 janvier 2019 dans Général

    Je vois la réponse de czardas et les soutiens de Estudiantin, joelle et Prince : personne ne vous aime, et les méchants mettent des -1 à votre réponse.
    Mais quand sur deux personnes, l’une (CATHY LÉVY) répond : « Faites-les-en profiter » et l’autre (czardas) « Faites-leur-en… », pourquoi s’étonner qu’une réponse ait paru plus juste que l’autre ? Vous ne voyez pas de différence ? Vous pouvez dire que les deux réponses sont justes, mais alors écrivez-le clairement.
    Je me suis inscrit il y a huit jours pour poser justement cette question du pronom au datif ou à l’accusatif (« lui » ou « le ») pour représenter le sujet (l’agent) du verbe à l’infinitif utilisé avec « faire ».
    Les deux formes existent dans la littérature et donc dans le Grevisse, mais avec une tendance qui va nettement vers l’accusatif quand l’infinitif suivant le verbe « faire » n’a pas de cod, ce qui est évidemment le cas avec le verbe « profiter ».
    Pour des raisons différentes, et joelle, et Prince, et czardas, vous m’avez orienté vers la forme « le » à l’accusatif et non « lui » au datif, et je vous retrouve ici tous réunis pour dire exactement l’inverse : aujourd’hui, vous voulez tous ensemble du datif. Comment voulez-vous qu’on vous fasse confiance ? Vous répondez au hasard ? Vous chassez en meute ?
    Je pense que CATHY LÉVY a raison de privilégier la norme : « Faites-les-en profiter ». Et elle l’a même assez bien démontré en trois lignes.
    Libre à vous de défendre votre « faites-lui profiter », relativement courant c’est vrai, mais alors défendez-le, argumentez, donnez une référence… au lieu de participer à un concert de lamentations.

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  • Maître Demandé le 4 janvier 2019 dans Question de langue

    Pour obtenir X, [Y agit pour que Z]. Le deuxième « pour » dépend du premier. C’est syntaxiquement correct. Il est possible que ce soit mal rythmé, mais la place de votre premier « pour » en début de phrase, suivi d’une virgule, structure très bien vos phrases.

    Phrase 1.
    Votre idée du « afin de » est bonne, car « afin de » est une idée un peu plus globale que le très analytique « pour » (rapport strict entre deux idées). Je ne dis pas que c’est rigoureusement la différence entre « afin de » et « pour », mais c’est ainsi que je perçois. Vous pouvez accentuer le caractère flou et général du premier « pour », avec des formules comme « dans l’objectif de », mais c’est inutile.

    Phrase 2.
    « redessiner A pour adapter les contours de B » peut être inversé ainsi : « adapter les contours de B en redessinant A ». Le gérondif « en redessinant » prend une valeur de moyen, et fait de « adapter les contours » une conséquence. Sans dire formellement que c’est l’objectif, on décrit le processus qui y mène. Que la conséquence soit l’objectif semble évident dans une démarche d’entreprise, surtout avec le mot « choix ».
    – GRDF a fait le choix de redessiner ses régions pour en adapter les contours au nouveau découpage administratif.
    devient
    – GRDF a fait le choix d’adapter les contours de ses régions au nouveau découpage administratif en les redessinant.
    Il y a une nuance dans la présentation (on redessine parce qu’on veut adapter / on veut adapter donc on redessine), mais le rapport entre les deux verbes reste le même.
    Il est possible aussi de mettre le gérondif avant, si l’ordre importe, avec plusieurs possibilités :
    – GRDF a fait le choix d’adapter, en les redessinant, les contours des ses régions au nouveau découpage administratif.
    – GRDF a fait le choix, en redessinant les contours des ses régions, de les adapter au nouveau découpage administratif.
    Une autre façon de supprimer le « pour » est de mettre en avant l’ordre des verbes, avec une simple conjonction de coordination.
    – GRDF a fait le choix de redessiner ses régions et d’en adapter (ainsi) les contours au nouveau découpage administratif.
    Vous pouvez aussi fusionner « redessiner pour adapter » en « calquer » :
    – GRDF a fait le choix de calquer les contours des ses régions sur le nouveau découpage administratif.
    On perd l’idée du processus (constat + adaptation), mais il n’est pas forcément utile.

    Autre idée, plus démonstrative.
    Deux phrases. La première donne l’objectif principal (l’équivalent du « afin que »), sans le banaliser dans un simple complément circonstanciel, mais en l’assénant dans une phrase courte. La deuxième phrase se relie à la première par un « donc » ou un « ainsi » (ou un « deux points », ou un silence éloquent). Ce sont donc ici deux idées qui se succèdent, l’opportunité de le faire dépend du stade de la démonstration.
    – Pour porter efficacement la voix gazière dans le contexte de la décentralisation, GRDF a fait le choix de redessiner ses régions pour en adapter les contours au nouveau découpage administratif.
    devient
    – GRDG veut porter efficacement la voix gazière dans le contexte de la décentralisation. L’entreprise a donc (ou ainsi) fait le choix de redessiner ses régions pour en adapter les contours au nouveau découpage administratif.
    ou en remplaçant le point séparateur par la conjonction « et » :
    – GRDG veut porter efficacement la voix gazière dans le contexte de la décentralisation et a donc (ou ainsi) fait le choix de redessiner ses régions pour en adapter les contours au nouveau découpage administratif.

    On doit pouvoir arriver avec ces méthodes (utilisation d’un équivalent de « pour » plus global, gérondif de moyen, scission de phrase, fusion de deux verbes en un seul, conjonction de coordination, utilisation de « donc » et « ainsi », ordre des verbes induisant un rapport de cause à conséquence…) à distinguer le premier « pour » qui donne un objectif stratégique et le deuxième « pour » qui ne fait qu’articuler un moyen et un résultat concrets.  C’est ce deuxième « pour » qui peut en effet mériter de s’effacer, car il ne devrait plus être à ce stade de la phrase question de compléments de but (déjà exprimé), mais de moyens.

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