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S’il est évident que cette tournure se construit canoniquement avec un substantif, je ne suis pas certain que l’on puisse pour autant rejeter l’infinitif. La tournure avec ce dernier accepte parfaitement deux transformations sur trois, la troisième – moins évidente, me parait néanmoins recevable. Je pars d’une autre phrase, où je trouve que l’infinitif passe mieux que le substantif (au moins pour 3 phrases sur les 4 totales).
L’électrostimulation rend possible la musculation sans effort.
La musculation sans effort est rendue possible par l’électrostimulation.
La musculation sans effort, l’électrostimulation rend cela possible.
L’électrostimulation rend la musculation sans effort possible.L’électrostimulation rend possible de se muscler sans effort.
Se muscler sans effort est rendu possible par l’électrostimulation.
Se muscler sans effort, l’électrostimulation rend cela possible.
?L’électrostimulation rend se muscler sans effort possible.Quant à l’usage, il suffit de taper rend(re) possible de sur GoogleLivres pour constater que les locuteurs (les scripteurs) utilisent cette formulation de façon suffisamment courante pour que les occurrences sortent facilement.
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Celles-ci plutôt que celles-là, dans la mesure où en principe ces deux pronoms s’opposent, l’antécédent du premier étant plus proche que celui du second : J’aime également le thé et le café, mais celui-ci (le café) me tient davantage éveillé que celui-là (le thé).
Quant à l’éventuelle non clarté de l’énoncé, je ne vous rejoins pas, il me parait très bien ainsi. Il aurait pu y avoir ambiguité si personne âgée avait été au pluriel, mais comme les personnes âgées peuvent difficilement concerner principalement la coordination des soins, l’ambiguité aurait été de fait levée.(Ces dernières n’est pas faux, mais à mon sens pas mieux que celles-ci (pour ce qui serait de l’éventuelle obscurité de l’énoncé) et plus long ; vous pouvez aussi reprendre le nom : Ces défaillances concernent...)
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C’est vrai qu’il y a des cas – le vôtre n’en fait pas partie – où la « déconcordance » des temps est possible, mais même alors, vous serez sûr de ne jamais vous tromper en appliquant la concordance.
Alors dans quels cas peut-on ne pas respecter la concordance ? Je cite ce (long) extrait de la grammaire de Dauzat (pas récent-récent, mais toujours d’actualité et à mon avis très clair) :
« Quand la principale est au passé, la concordance de forme réclamerait le passé en subordonnée, mais la langue a trouvé un procédé particulier pour l’expression du futur et a réagi pour l’expression du présent. […]
Après les verbes exprimant non plus une croyance, une espérance, mais une affirmation, un énoncé, on peut employer le présent (proscrit à tort par la Grammaire de l’Académie) et le futur. On dispose donc de quatre tours, exprimant les nuances entre le dubitatif « il m’a écrit qu’il viendrait demain », la probabilité « … qu’il venait demain » et la certitude « …qu’il vient [qu’il viendra] demain » (1). L’emploi du présent en subordonnée permet en outre de préciser les faits présents par rapport à celui qui parle : « il m’a écrit qu’il était capitaine » ne précise pas si le correspondant est toujours capitaine à l’heure présente, tandis que « il m’a écrit qu’il est capitaine » l’affirme sans doute possible. Le futur est encore plus nécessaire pour situer dans l’avenir, par rapport à celui qui parle. « J’ai appris qu’il va venir à Paris et qu’il y séjournera quelque temps » (affirmation opposée à la double formule dubitative : « qu’il allait venir et qu’il y séjournerait ».) Enfin pour exprimer une idée générale, située hors temps, le présent est plus indiqué, plus net que l’imparfait : « On a toujours pensé que la colère est [était] mauvaise conseillère ». Réaction de la logique contre les servitudes grammaticales. — Psychologiquement, l’imparfait et le conditionnel, comme dans le style indirect, relatent la pensée d’autrui, tandis qu’avec le présent et le futur de l’indicatif apparaît l’opinion de celui qui parle ou écrit.
(1) Le présent est encore plus affirmatif que le futur ; celui-ci est employé pour insister sur l’élément temporel. »(Souligné graissé par bibi.)
Votre phrase rapportée étant une question, cette exception à la concordance n’est pas possible.
Cette réponse a été acceptée par Pompadour. le 28 octobre 2023 Vous avez gagné 15 points.
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La locution si ce n’est équivaut dans le cas présent à voire – adverbe qui ne comporte aucun indication temporelle, seulement une indication de renchérissement. Si on s’en tient donc au sens et que l’on comprend la locution comme un tout inanalysable, elle restera invariable en temps. Cependant, comme cette locution est assez transparente, le défigement est aisé et on peut dès lors succomber à la tentation de la faire varier en temps. Si on analyse cette locution de la même façon que lorsqu’elle signifie : hormis /excepté , ce qui ne me semble pas abusif, cette variation en temps est refusée par certains grammairiens, acceptée par d’autres ; quant à l’usage, il hésite également. Voir par exemple ici un point détaillé sur cette locution quand elle signifie hormis/excepté, d’où j’extrais ce passage :
« Les Le Bidois vont plus loin : selon eux, si ce n’est est une formule figée qui doit rester invariable non seulement en nombre, mais aussi en forme temporelle. Et les deux linguistes de citer Hugo : « Rien n’égalait Nemrod si ce n’est Attila. » Force est toutefois de constater dans plus d’un ouvrage de référence que le verbe ne se rencontre pas qu’au présent de l’indicatif : l’Académie et Hanse admettent également la forme si ce n’était, à laquelle Thomas et le Larousse en ligne ajoutent encore si ce n’eût été. Qui dit mieux ?
Vous l’aurez compris, il n’est pas rare, n’en déplaise à ces spécialistes, que notre locution sorte de son figement (« parfois », selon Grevisse ; « facultativement », selon Jean-Paul Jauneau) : »
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En l’occurrence, comme il s’agit de définir un type particulier de nom, une catégorie, il ne faut pas mettre d’article devant villes.
C’est à rapprocher des exemples que le site d’où est extrait cette phrase donne : chien de berger vs chien du berger / table de jardin vs table du jardin.
Donc noms de villes, noms d’animaux, noms de pays = catégorie de noms >>> pas d’article devant le complément du nom (qui est utilisé comme un adjectif).- 649 vues
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Vous dites : « Cela me parait correct, mais je lis que « il y a que » a le sens de « depuis »… ». Oui, c’est un peu plus compliqué que ça, parfois il y a équivalence entre il y a que et depuis, et parfois non, parfois l’un et ou l’autre fonctionne avec le présent et/ou le pc, parfois non. Je vous donne une série d’exemples qui illustrent les différents cas de figure (j’ai rajouté la forme il y a (sans que), ça aide à analyser), et je vous laisse en tirer les conclusions :
Habiter + présent
Il y a dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre que j’habite à Paris.
Il y a dix ans, j’habite à Paris.
J’habite à Paris depuis dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre.
Habiter + PC
Il y a dix ans que j’ai habité à Paris.
Il y a dix ans, j’ai habité à Paris.
J’ai habité à Paris depuis dix ans.Quitter + présent
Il y a dix ans que je quitte Paris.
?Il y a dix ans, je quitte Paris.
Je quitte Paris depuis dix ans.
Quitter + PC
Il y a dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre que j’ai quitté Paris.
Il y a dix ans, j’ai quitté Paris.
J’ai quitté Paris depuis dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre.Venir + présent
Il y a dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre que je viens à Paris.
Il y a dix ans, je viens à Paris.*
Je viens à Paris depuis dix ans / 2013 / Noël / le 25 décembre.
Venir + PC
Il y a dix ans que je suis venu à Paris.
Il y a dix ans, je suis venu à Paris.
Je suis venu à Paris depuis dix ans.Si vous n’arrivez pas à débrouiller cet écheveau, je vous donnerai la solution (en tout cas des pistes).
*Pourrait fonctionner avec une suite, où le présent aurait valeur narrative : Il y a dix ans, je viens en toute urgence à Paris pour célébrer son anniversaire, que j’avais complètement oublié, goujat oublieux que je suis !
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Les traits d’union ne valent que pour le substantif, ici nous ne sommes pas en présence du substantif, mais d’une locution adverbiale en fonction adjectivale, donc :
C’est un pays hors la loi / Il est hors la loi.
Cet homme est un hors-la-loi.- 1231 vues
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Je ne perçois pas la nuance indiquée par Bruno, qui par ailleurs n’est pas pertinente en l’espèce, puisque l’énoncé est hypothétique, par conséquent la besogne n’a pas été réalisée / les contraintes n’ont pas été supprimées ou surmontées (en tout cas au moment de l’énonciation).
Personnellement, j’y vois moins une nuance de sens, que de registre : en dépit de est plus soutenu que malgré.
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L’analyse de ce de est compliquée et ne fait pas l’unanimité, néanmoins je pense qu’il sera actuellement plutôt analysé comme un partitif (c’est le cas du Tlfi – voir ci-dessous-, de Grevisse, de Wilmet, entre autres).
Rem. L’art. prend la forme de a) après une loc. adv. de quantité indéf. Peu de, un peu de, beaucoup de. Verse-moi un peu de sherry (H. Bataille, Maman Colibri, 1904, I, 2, p. 3).
Peu importe que le nom soit concret ou abstrait, ce qui importe, c’est qu’il soit non comptable (pour ces derniers, c’est le quantifieur quelques qui convient) :
Je veux du pain / du silence / de la tranquillité / des chaises >>> Je veux un peu de pain / un peu de silence / un peu de tranquillité / un peu de chaises / quelques chaises.- 719 vues
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