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Cette question des articles devant le NOM2 dans les structures du type NOM1 de NOM2 est un point très complexe. Si vous n’êtes pas Français, il vous sera très difficile de savoir quel article mettre. Pour en rester aux deux exemples que vous donnez :
Salle des fêtes = salle qui est utilisée pour organiser les fêtes (du village, du quartier,…) >>> préposition de + les —> des.
Salle de fêtes = salle qui est utilisée pour organiser des fêtes >>> préposition de + des —> de.
Salle de fête = salle dédié à la fête >>> préposition de + pas d’article —> de.
Dans le dernier cas, l’absence d’article devant le mot fête lui donne une valeur quasiment adjectivale : salle de fête ≃ salle festive. Si on mettait un article (salle de la fête), ça voudrait dire que c’est la salle d’une seule fête bien définie, ça n’a pas de sens.Dans le cas présent, l’usage retient ces quatre possibilités (même si certaines sont moins usitées que d’autres) – salle des fêtes / salle de fêtes / salle de fête / salle festive – pour désigner la même chose.
Bureau d’études = bureau où on réalise des études/expertises >>> préposition de + des —> de.
Bureau des études = bureau où on réalise les études (commandées par les clients / nécessaires à l’entreprise) >>> préposition de + les —> des
Bureau d’étude = bureau spécialisé dans l’étude / l’expertise >>> préposition de + pas d’article —> de (pour les mêmes raisons que salle de la fête, l’article n’est pas possible avec le singulier).Là encore l’usage retient les trois possibilités, bien que les deux dernières soient très nettement moins usitées que la première.
Pour reprendre un des exemples donnés par Bruno, salle + sport, on peut aussi bien avoir : salle des sports, que salle de sports ou encore salle de sport, voire salle sportive.
Il est des cas où une ou plusieurs possibilités sont rejetées (bien qu’elles soient possibles dans l’absolu), ainsi par exemple dit-on code de commerce, éventuellement code commercial, mais pas code du commerce. A contrario, on dit code du travail et non code de travail.
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à trois pas du poêle est le complément du participe arrêté (ici en fonction adjectivale).
sous le bras est complément du nom (du syntagme nominal) petit paquet.
et oui pour en beau plâtre blanc, c’est bien un cdn du buste du roi.- 546 vues
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À mon avis, ce qui pose ici problème, c’est moins apte (qui peut s’utiliser également pour les inanimés – en passant les fruits ne sont-ils pas des animés ?) que affronter. Ce terme contient la notion de courage, et si un fruit est certainement un être vivant (pour les botanistes, biologistes, ça ne fait aucun doute, pour les grammairiens peut-être que si), il est peu probable qu’il ait du courage, donc sauf à faire de la poésie, de la littérature et à prêter ce type de propriété à un fruit, je pense qu’il vaudrait mieux opter pour un autre verbe.
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Apparemment colonie de Madagascar et (ses) dépendances est le nom d’une entité (comme par exemple Wallis-et-Futuna ou Saint-Pierre-et-Miquelon – évidemment dans ces deux cas et contrairement à celui qui nous occupe, la présence de traits d’union rend manifeste la désignation d’une entité unique), par conséquent le verbe qui suit doit normalement être au singulier, mais il faudrait avoir la phrase entière pour pouvoir décider. Ainsi, en reprenant un des deux autres cas, on pourrait aussi bien avoir un singulier qu’un pluriel (sauf que là encore la présence des traits d’union facilite les choses) :
Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français / Saint-Pierre et Miquelon sont deux îles situées dans l’océan atlantique.
Edit
À la réflexion, il est possible que le petit ses joue le même rôle que les traits d’union dans Saint-Pierre-et-Miquelon / Saint-Pierre et Miquelon, autrement dit, il se pourrait bien que l’entité soit dénommée colonie de Madagascar et dépendances (obligatoirement sans déterminant devant dépendances), auquel cas le verbe qui suit se met forcément au singulier, et que l’introduction du possessif casse l’entité et qu’il faille alors entendre les deux membres de la coordination comme indépendants et référant par conséquent à deux entités distinctes, auquel cas le verbe qui suit est forcément au pluriel.- 906 vues
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On ne peut bien évidemment pas dire couver des regards, mais si le regard est qualifié + précédé d’un déterminant autre que défini, l’expression est tout à fait correcte, aussi bien au singulier qu’au pluriel :
Il couvait la musculature de X d’un regard gourmand / de regards gourmands / de ces regards gourmands / de son regard gourmand.
(source)Par conséquent la phrase objet de ce post est parfaitement bien formée.
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Dans le cas présent, leur n’est pas pronom personnel, mais adjectif possessif. Quand plusieurs X « possèdent » en commun un Y, c’est la forme leur qui convient (et dans les exemples qui suivent, on voit bien qu’il faut souvent comprendre la notion de possession de façon très lâche) :
La cellule des prisonniers >>> leur cellule.
La détention des prévenus >>> leur détention.
Le transfert des condamnés >>> leur transfert.On a donc très normalement la possession des meubles >>> leur possession.
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Voici un extrait de cet article (qui fait un point détaillé de cette question) :
On peut donc conclure que les deux constructions examinées sont acceptables, avec la nuance que la tournure sans ne implique généralement une interprétation exacte du nombre exprimé, accompagnée d’une certaine mise en relief sémantique. La construction avec ne est plus ambigüe, pouvant parfois revêtir cette même interprétation, mais par ailleurs signifiant souvent simplement « au moins ». Saurez-vous lever le doute dans ce dernier exemple ?Cette réponse a été acceptée par DAVID Sophie. le 11 octobre 2023 Vous avez gagné 15 points.
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Cette question est traitée par exemple sur ce site.
Dans votre cas, si vous choisissez la forme se voir + infinitif, vous n’accorderez pas voir-participe , puisque – ainsi que l’a indiqué Joëlle – le sujet ne fait pas l’action >>> elle s’est vu parachuter.
Si vous choisissez la forme se voir + participe passé, vous accorderez comme vous l’avez fait : vue parachutée.Lorsque se voir est analysé comme un semi-auxiliaire, les deux formes sont proches, celle à l’infinitif met l’accent sur le procès, celle au participe sur le résultat/l’état.
La forme se voir + participe peut également avoir le sens donné par Tara ; dans ce cas, se voir n’a plus une valeur de semi-auxiliaire, mais un sens plein où se voir = se représenter.- 819 vues
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Se sentir X (substantif) = sentir en soi/chez soi X (substantif), tournure qui existe donc à la forme non pronominale : Je sens en lui/chez lui une grande détermination.
Dans la forme pronominale, le pronom réfléchi est COI (peut-être est-il analysable différemment, mais quoi qu’il en soit, il est analysable), et dans la phrase objet de la question, le COD étant placé après l’auxiliaire, le participe passé reste comme il se doit invarié. Si le COD était placé avant l’auxiliaire, on aurait l’accord :
La vocation pour le célibat qu’il s’est sentie n’a pas duré bien longtemps.
(La tournure n’est sans doute pas très usitée)- 1527 vues
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Le pronom le (l’), reprend un attribut sans article :
Pierre est avocat >>> Avocat, Pierre l’est depuis 10 ans.
Pierre est-il un avocat de renom ? >>> Il en est assurément un.Et donc : … qu’un mot qu’on croit être un adjectif en est bien un. On aurait pu avoir la forme sans article : … qu’un mot qu’on croit être adjectif l’est bien.
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