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Bonne chance pour la demi-finale des « Timbrés » demain…
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Si le mot est totalement francisé (calibré aux normes de la langue et de ses spécificités historiques et linguistiques), il prend toutes les caractéristiques des mots français : accord, accentuation, trait d’union. Seule une reconnaissance par des références (Académie, dictionnaires, Comité de terminologie,…) ou un usage très dominant peuvent conférer ce statut.
Sinon, le mot reste dans son jus, suivant l’accord et la graphie de sa langue d’origine. Pour bien distinguer, on l’écrit en italique.
Donc:
– un e-mail et des e-mails ; ou mieux un courriel et des courriels, ou message(s) électronique(s) ;
– une conf-call et des conf-calls ; ou mieux une (des)réunion(s) téléphonique(s) .Il ne s’agit pas que de lutte contre les anglicismes abusifs, mais aussi de cohérence dans la graphie de tous les termes d’origine étrangère. La même règle concerne in extenso les mots et expressions latines…
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Je classerais volontiers cette construction dans la famille des anacoluthes : il en existe différentes sortes, possédant la caractéristique commune de constituer des ruptures syntaxiques dans la phrase.
Dans l’exemple, « qui » est un pronom pour « oiseau » qui se trouve très éloigné, et séparé de lui par le verbe (vole) et des compléments (jamais et trop haut). Cette redistribution de l’ordre habituel créé une attente que ne provoquerait pas le style courant : L’oiseau qui vole de ses propres ailes ne vole jamais trop haut serait plus plat pour mettre en relief l’idée d’indépendance conquérante. À mon sens, la formulation anglaise est d’ailleurs aussi moins forte : l’emploi de if étant syntaxiquement tout à fait à sa place…
En fouillant un peu, on peut arriver à la rattacher plus précisément à :
– une tmèse : « Les hommes parlent de manière, sur ce qui les regarde, qu‘ils n’avouent d’eux-mêmes que de petits défauts. » (La Bruyère)
– une anastrophe : changement de l’ordre des mots avec anticipation.Profitons de l’occasion pour rappeler un membre de cette famille assez courant, malheureusement en général sans volonté de style : le solécisme. « Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur… » au lieu de « Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur… »
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Les deux graphies coexistent souvent pour ce type « d’éléments formants » (vidéo-, rétro-, etc.). Cela dépend du dictionnaire, de sa date d’édition…
Vous pouvez sans complexe souder les deux parties, sauf si le « o » forme dans ce cas une sonorité indésirable avec le début du mot suivant (oi ou ou par exemple). Mais je n’ai pas trouvé de cas avec vidéo et rétro…
Soudez, soudez donc !
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Vous trouverez ci-après la position sans ambiguïté de l’Académie correspondant à votre question.
Elle ne fait que reprendre et généraliser le lent mouvement (depuis des siècles) de suppression de ces traits d’union utilisés pour les mots apparaissant dans la langue, et dont on ne savait jamais s’ils existaient encore ou non au moment de les écrire. À la réserve près des voyelles pouvant former un seul son, on peut donc maintenant anticiper que tous ces mots s’écrivent sans tiret dès leur naissance.
Donc minibus et microcrèche.———————————————-
SoudureDans les mots formés d’un nom noyau précédé d’un élément préfixal, les éléments sont soudés entre eux si la soudure n’entraîne aucun problème de lecture. On écrira, par exemple : antiabolitionniste, coaccusé, oligoélément ou socioprofessionnel.
En revanche, pour éviter les erreurs de lecture dues à la réunion de certaines voyelles (la réunion de o et i pourrait se prononcer « oi », la réunion de o et de u pourrait se prononcer « ou », la réunion de a et u pourrait se prononcer « au », etc.), on séparera les éléments dans des mots comme génito-urinaire, néo-impressionnisme ou intra-utérin.
Cette réponse a été acceptée par Mlaure. le 25 mars 2015 Vous avez gagné 15 points.
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Comme expliqué à l’occasion d’une autre question sur le sujet, l’usage a consacré une différence de sens entre « de » et « en » :
– on croit à quelque chose ;
– on croit en quelqu’un, avec une connotation de confiance : je crois en lui signifie qu’on lui fait confiance pour réaliser quelque chose.Il est donc plus raisonnable de demander de croire à l’assurance de ma considération .
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Peu nombreux effectivement, mais plus que deux :
– Son donne sonore, sonique, supersonique ;
– Ton donne tonal, tonique ;
– Don donne donation ;
– Ion donne ionique ;
– Salon donne un salonard ;
– Dragon donne dragone (femelle, rare) ;
– Lapon donne Lapone ;
– Léon donne Léonie.- 5727 vues
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Pas encore dans les dicos, mais déjà de nombreuses boutiques ou services qui portent ce nom !
Dans le cadre de la division du travail à outrance, on devrait donc voir apparaître dans un proche avenir, en remplacement des lavandières fleurant bon le temps d’antan :
– des filouteries, où l’on recoud les boutons des poches que l’on vient de vous faire ;
– des coleries haut de gamme, spécialisées dans la promotion des cols blancs ;
– des dessècheries à recycler les chemises détrempées de sueur.Je dois en oublier, mais comptons sur l’imagination de nos contemporains…
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L’imprimeur Guillaumet (au Moyen Âge) en soit loué, son invention devrait permettre de ne plus vous déchirer avec votre ami !
En effet l’utilisation de guillemets peut donner raison à chacun :
– « Cette sélection ,,Spécial Carnassiers,, » met en exergue la mention commerciale, en donnant à spécial une fonction adverbiale ;
– « Cette sélection spéciale ,,Carnassiers,,» met l’accent sur le mot « Carnassiers », spéciale est un adjectif.Profitons de cet interlude typographique pour rappeler que les guillemets doivent s’écrire à la française ( « et » ) et que si l’on insère une autre mention, on utilise alors le modèle à l’anglaise ( double apostrophe impossible à éditer sur ce site) …
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1re phrase : hors contexte, il est difficile de trancher entre vos deux hypothèses. Il faudra donc choisir selon le sens que vous souhaitez entre :
– je les ai laissés punir : les est COD de laisser, et punir a un autre COD (potentiellement inexprimé ou exprimé ailleurs), ou est utilisé intransitivement comme dans … laissés sévir ;
– je les ai laissé punir : les est COD du groupe verbal laisser punir (laisser est alors auxiliaire non accordable de punir ), dans le sens de « j’ai laissé des personnes être punies ».2e phrase : la forme pronominale réfléchie empêche toute confusion. « Les » est bien COD de laisser puisque celui de faire punir est se.
Donc l’accord se fait : « je les ai laissés se faire punir ».Encore une fois, il faut faire attention à la règle trop mécanique du COD dans ce type de tournure. La notion d’auxiliaire est alors très utile pour bien choisir.
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