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Grand maître
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  • Grand maître Demandé le 1 mars 2017 dans Général

    Depuis les rectifications de 1990,  la graphie soudée « plateforme(s) » est recommandée, sans que celle avec trait d’union soit considérée comme fautive.

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  • Grand maître Demandé le 28 février 2017 dans Question de langue

    Le verbe rallier peut effectivement présenter quelques difficultés de construction.
    Pour votre exemple, je prendrais comme référence le C.N.R.T.L. qui détaille :

    I.2.
    [Avec un compl. introd. par à  indiquant ce qui est rejoint]

    a) Faire que quelqu’un rejoigne, s’associe à un groupe, un ensemble. Anton. séparer de, écarter de.

    Qqn1rallie qqn2à qqc.3/qqn3(par qqc.4).Je suis décidé (…) à toute opération destinée à prévenir l’attaque de Vichy contre l’Afrique libre et à nous rallier de nouveaux territoires en Afrique occidentale (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 429).

    Votre construction de base est donc parfaitement correcte :  c’est le pronom « se » qui est le C.O.I. Nul besoin de le détacher après le verbe ni surtout d’employer « vers » comme préposition.

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  • Grand maître Demandé le 23 février 2017 dans Accords

    Le verbe « s’approprier » est (de nos jours) un verbe essentiellement pronominal et à ce titre ils s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. Vous trouverez rappel de la règle sur le site de l’Académie. Vous trouverez aussi la conjugaison complète sur ce site par exemple.
    Dans l’exemple, l’accord se fait donc : Les ménages investisseurs se sont très bien appropriés le dispositif Pinel.

    P.-S.  : Ce verbe présente néanmoins une particularité qui peut troubler l’analyse. De la même manière que « s’arroger » (qui n’est donc pas la seule exception comme souvent indiqué), il n’est devenu essentiellement pronominal qu’avec l’évolution récente de la langue. Il fut un temps où l’on pouvait approprier ou arroger quelque chose à quelqu’un. Ces verbes étaient transitifs. Cela explique pourquoi on accorde encore le participe passé avec un C.O.D. placé avant : « les privilèges qu’ils se sont arrogés et les terres qu’ils se sont appropriées. »

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  • Grand maître Demandé le 21 février 2017 dans Question de langue

    Il faut bien distinguer les deux constructions du verbe « jouer » pour un instrument de musique :
    — Il joue de la guitare (il sait en jouer)
    — Il joue un morceau à la guitare (il s’en sert pour exécuter un morceau).

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  • Grand maître Demandé le 21 février 2017 dans Question de langue

    L’explication de cette réponse est donnée sur le site du Projet Voltaire lui-même, et dans un commentaire de Sandrine Campese plus spécifiquement. L’usage de la forme négative de « faire long feu » n’est en effet pas erroné mais peut créer une confusion avec la forme positive. En conséquence, il vaut mieux employer des synonymes plus explicites comme « durer ».
    Je reconnais que je découvre cette préconisation qui n’est pas puriste mais pragmatique !

    Cette réponse a été acceptée par Obione. le 22 février 2017 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 21 février 2017 dans Question de langue

    Il est à noter que ce terme existait traditionnellement sous une forme hybride, à moitié française  (trait d’union, écriture en romain) à moitié latine (absence d’accent et de marque du pluriel).
    Depuis 1990, l’Académie recommande la forme francisée vadémécum (des vadémécums), ce qui n’est que logique…

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  • Grand maître Demandé le 21 février 2017 dans Question de langue

    Il est difficile de trouver un critère simple de différenciation de ces deux synonymes.
    Bien que les deux mots soient anciens et remontent au moyen français , il semble que sûreté se soit mieux diffusé pendant plusieurs siècles avant d’être supplanté par sécurité à la fin du XIXe siècle. De nos jours ce dernier est au moins 10 fois plus fréquent que sûreté qui régresse. Vous pouvez consulter (avec les réserves d’usage habituelles) le Ngram de ces deux mots.

    Pragmatiquement, à l’exception de tournures bien établies (dont nombre dans le domaine juridique) vous pouvez utiliser sécurité sans trop d’états d’âme.

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  • Grand maître Demandé le 18 février 2017 dans Général

    Merci à PhL et Evinrude pour vos réponses circonstanciées.
    Ayant posé la question en parallèle à l’Académie, je vous fais part de leur réponse :

    « Monsieur,
    Dans son Dictionnaire, l’Académie analyse des formes comme antenne râteau, un anesthésiste réanimateur, valeur refuge comme des appositions.
    Râteau, réanimateur, refuge répondent en effet à la définition que nous avons faite de l’apposition : « mot au groupe de mots juxtaposés à un nom ou à un pronom avec la valeur d’un qualificatif ».
    Cela étant dit, il ne nous paraît pas aberrant de considérer que cette fonction de qualification est essentielle et justifie, comme le font certains grammairiens, de classer ces termes dans la catégorie des adjectifs. Mais, il convient bien de noter que ces adjectifs ou ces noms en apposition, si l’on préfère, ne varient pas tous en nombre avec le nom qu’ils qualifient. »
    Suit un renvoi sur l’article bien connu de la « danseuse étoile » sur leur site.

    On peut mesurer l’embarras gêné de ce texte : il n’arrive pas à trancher entre un « adjectif » et un « nom employé adjectivalement » et laisse la porte ouverte à des appellations tortueuses comme « adjectif invariable », avec des réserves complexes.

    L’exemple des couleurs est intéressant : malgré les apparences, il conforte bien l’analyse ci-dessus. Autant « bleu » ou « vert » sont bien de vrais adjectifs, autant « orange » ou « canari » sont des noms utilisés comme adjectifs. C’est la constance de la formation de l’apposition — de la couleur de — qui leur a valu d’avoir une règle d’accord permanente et d’être assimilés avec le temps à des adjectifs. Mais cette appellation n’en reste pas moins abusive. Pour les autres noms, l’accord est plus ou moins fluctuant et cela demande à chaque fois une réflexion sur le contexte et le sens.

    Pour en terminer, voici un lien vers cet excellent site qu’est Parler français qui montre richement la cacophonie sur le sujet, mais n’évoque jamais la confusion d’un nom avec un adjectif.

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  • Grand maître Demandé le 17 février 2017 dans Accords

    Le nom « photo » est un substantif en apposition à « club », et non un adjectif. Il s’accorde donc selon le sens de cette apposition. Dans cette expression, le mot photo est mis pour « photographie » (un club pratiquant la photographie) et l’accord naturel est donc le singulier.
    >>> Des clubs photo.

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  • Grand maître Demandé le 17 février 2017 dans Question de langue

    Les éditeurs ont des raisons… que la raison typographique ne connait pas toujours ! Rien ne les empêche de choisir, pour des raisons précises, un code typo spécifique à un ouvrage ou à une collection. La courtoisie voudrait qu’ils l’explicitent pour le lecteur mais c’est loin d’être souvent le cas. Force est de reconnaître qu’ils ont en général la constance pour eux et qu’ils respectent leur propre règle du début à la fin, ce qui évite en partie la confusion.
    La « conceptualisation » à outrance est une particularité de nombre d’ouvrages de sciences humaines : les auteurs et éditeurs entendent des mots courants ou rares dans un sens qui leur est spécifique et matérialisent cela avec des majuscules. Cela frôle parfois l’hermétisme…
    Il y a pourtant un arsenal de solutions classiques pour qui veut se faire lire par chacun : mots étrangers en italique, notes de bas de page ou en fin d’ouvrage, parenthèses (comme dans votre exemple). Les guillemets signifient qu’un mot courant ou une expression est connoté d’un sens particulier.

    Cette réponse a été acceptée par Zully. le 17 février 2017 Vous avez gagné 15 points.

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