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  • Érudit Demandé le 2 décembre 2014 dans Question de langue

    Bonjour,

    Si l’on s’en tient à l’avis de l’Académie française, la « mode » de la féminisation à outrance est à éviter. Je vous invite à lire ce billet qui expliquera bien mieux que moi ce que pense l’Académie.
    Voici d’ailleurs la définition de prédécesseur dans leur dictionnaire (dernière édition) :
    « (1)PRÉDÉCESSEUR n. m. XIIIe siècle. Emprunté du latin praedecessor, de même sens, composé de prae, « devant, avant », et decessor, « magistrat qui sort de charge », lui-même dérivé de decedere, « s’en aller, renoncer ; mourir ».
    Celui, celle qui a précédé quelqu’un dans un emploi, une charge, une dignité, etc. Prédécesseur immédiat. Les méthodes du nouveau directeur tranchent avec celles de son prédécesseur. Elle a été son prédécesseur à ce poste. Marcher sur les traces de ses prédécesseurs.   Au pluriel. Ceux qui ont vécu avant la génération présente, aïeux. Nos prédécesseurs nous ont laissé leur exemple à imiter. »

    L’on constate que l’on parle bien de celui ou celle. En France, donc, il serait préférable de conserver le genre masculin.

    Toutefois, il n’est pas inutile de noter, comme le précise Antidote HD, que certaines instances encouragent désormais la féminisation. C’est le cas par exemple de l’Office québécois de la langue française, qui, je cite, « préconise la féminisation des titres, des noms de professions et autres appellations de fonctions lorsqu’il est question d’une femme ». Il est précisé que c’est également le cas en Suisse et en Belgique.

    Voici enfin ce que les créateurs d’Antidote ajoutent à la fin de leur note :
    « Si vous écrivez elle est un ingénieur compétent, Antidote corrigera donc en remplaçant par elle est une ingénieure compétente. Libre à vous de refuser cette correction si vous tenez à écrire elle est un ingénieur compétent, mais c’est en connaissance de cause que vous le ferez. Vous saurez qu’un féminin existe pour le mot que vous employez. »

    Antidote HD, à prédécesseur, propose donc le féminin prédécesseure.

    Cette réponse a été acceptée par Aline. le 2 décembre 2014 Vous avez gagné 15 points.

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  • Érudit Demandé le 2 décembre 2014 dans Question de langue

    Bonjour,

    L’on peut effectivement les considérer comme des synonymes, comme en témoigne par exemple le TLFI à la définition de rétorquer (voir B) : http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=300840075; Dans l’emploi peut-être un peu plus « populaire », si je puis dire, et comme le souligne le TLFI, on notera toutefois que rétorquer sous-entend tout de même que la personne qui rétorque le fait de manière quelque peu offensive.
    À titre très personnel (c’est donc purement subjectif), je perçois dans répliquer un sentiment d’« égalité » entre les interlocuteurs, en quelque sorte, qui serait un tantinet moins présent dans rétorquer.

    En cas de doute comme celui-là, le plus simple est encore de consulter les définitions et de relever les nuances qui nous permettent de privilégier un terme en fonction du message que l’on souhaite faire passer.

    Édition. Je constate que les liens vers le TLFI ne sont pas valides, malheureusement… Je vous invite donc à y consulter les définitions en effectuant vous-même la recherche, puisqu’il m’est impossible de vous proposer un lien direct (et les définitions étant tout de même assez longues, je crains qu’il ne soit pas très pertinent de les copier ici, quand bien même cela serait utile).

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  • Érudit Demandé le 30 novembre 2014 dans Question de langue

    Bonjour,

    Je pense que cela dépend avant tout du sens profond (si j’ose dire) que l’on souhaite donner à sa phrase. Question de nuance, en somme.

    La BDL vient appuyer mon propos à ce sujet, en soulignant, à juste titre selon moi, que les deux tournures sont finalement correctes : http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3435

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  • Érudit Demandé le 29 novembre 2014 dans Général

    Bonjour,

    En réalité, Suite (à) nous vient du langage commercial. Bien qu’on le retrouve fréquemment (notamment chez certains auteurs comme Proust, comme vous pourrez le constater dans la citation qui suivra), il est tout de même conseillé de l’éviter.

    Voici ce qu’en dit Grevisse (§ 1073 b 11) :
    « Suite à, venu de la langue commerciale, est généralement blâmé. Il pénètre dans l’usage littéraire : M. de Guermantes, ayant déclaré (SUITE AUX asperges d’Elstir et À celles qui venaient d’être servies […]) que les asperges vertes […] devraient être mangées avec des œufs (PROUST, Rech., t. II, p. 503). — […] C’est une réduction de comme suite à, qui reste dans l’usage soigné : COMME SUITE À ma lettre circulaire du 3 novembre, je vous prie de me faire parvenir d’urgence les projets concernant votre administration (DE GAULLE, lettre, dans Mém. de guerre, t. II, Plon, 1956, p. 550). »

    Enfin, l’avis de l’Académie française à ce sujet : http://www.academie-francaise.fr/suite

    Toutefois et à mon humble avis, son usage est déconseillé, voire mal vu, mais ne semble pas proscrit.

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Général

    Sur Internet, il est possible de trouver bon nombre d’exemples pour à peu près tous les noms, verbes, expressions, etc., que ce soit sous leur forme correcte ou fautive (ou sujette à débat). Difficile donc de s’y retrouver, parfois. À titre très personnel, je ne considérerais pas linguee.fr comme une source suffisamment fiable. Le site est avant tout destiné à la traduction et non à la bonne application des règles ou conventions qui régissent la langue française. Ce n’est pas son but, selon moi (bien que la traduction fasse inévitablement appel aux règles du langage d’arrivée).
    De plus, une part important du « travail » est effectué par des robots (cf. http://www.linguee.fr/francais-anglais/page/about.php?source=FR), certes élaborés par l’équipe du site pour répondre aux besoins du projet, mais cela reste des robots, avec les limites que nous leur connaissons.

    Je pense qu’il est de loin préférable de s’en tenir à diverses sources réputées qui ont le mérite d’avoir bien évidemment fait leurs preuves. 🙂

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Général

    Bonjour,

    Voici la définition du dictionnaire en ligne de l’Académie pour coordinateur :
    « (1)*COORDINATEUR, -TRICE n. XXe siècle. Soit dérivé du radical de coordination sur le modèle du latin ordinator, « qui met en ordre », soit emprunté de l’anglais coordinator.
    Personne qui coordonne. Adjt. Qui a la faculté de coordonner, qui permet de coordonner. (Voir Coordonnateur.) »

    Voici maintenant la définition donnée pour coordonnateur :
    « (1)*COORDONNATEUR, -TRICE n. XIXe siècle. Dérivé de coordonner.
    Personne qui a la charge de coordonner diverses initiatives ou actions, de mettre de l’ordre dans des éléments dispersés. Il a été le coordonnateur des partis de la majorité. Adjt. Un rôle coordonnateur. Une activité coordonnatrice. (On dit aussi, dans un sens plus faible, Coordinateur, -trice.) »

    Il est donc préférable, à mon humble avis, de recourir au terme coordonnateur.

    Coordonnation, en revanche et à ma connaissance, n’existe pas. Seul coordination est correct.

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Général

    Il est vrai que vous avez employé « évitez ». C’est la tournure de l’explication comprenant les termes lourdeur et archaïsme (archaïsme qui n’en est donc visiblement pas un) qui me donnait l’impression d’un avis plutôt bien arrêté sur la question alors même que le débat ne semble toujours pas tranché après plusieurs siècles de discussions parfois houleuses. Mes excuses, donc. 🙂

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Général

    Pardonnez-moi, Cathy, mais bien qu’il soit effectivement préférable d’éviter son emploi dans un contexte formel (comme le souligne à juste titre Itello dans son article), pourquoi le proscrire dans l’usage courant alors qu’il n’est pas fondamentalement condamné ? Grevisse ne fait mention nulle part d’un quelconque archaïsme. L’article d’Itello en fait déjà mention, mais je me permets de citer Le bon usage à ce propos (le texte mis en gras est de mon fait) :

    « Nous pourrions citer plus d’une centaine d’auteurs, notamment environ quarante membres de l’Acad. fr. : voir notre 12e édition. En particulier, nous avons relevé neuf fois chez A. Hermant (Vérités, p. 54 ; etc.) la locution, que, comme grammairien, il rejette avec vigueur : “Façon de parler boutiquière” (Samedis de M. Lancelot, p. 236) ; etc. — Ce jugement s’inspire du fait que l’Ac. admettait par contre en 1835 et en 1878 «  dans le style commercial ». Elle l’a exclu en 1932, puis l’insère de nouveau en 1988 avec un commentaire un peu surprenant (maintenu en 2001) : “La locution […] a été utilisée par d’excellents auteurs français”. L’Ac. énumère STENDHAL, FRANCE, RÉGNIER, GIDE, PROUST, GIRAUDOUX, DUHAMEL, BERNANOS, MORAND, SAINT EXUPÉRY, MONTHERLANT, sans doute d’après une édition du Bon usage, puis elle conclut, mettant en balance “l’usage” des grammairiens et le bon usage réel : “Elle ne peut être considérée comme fautive, mais l’usage s’est établi de la déconseiller, chaque fois que l’emploi d’un autre adverbe est possible.” »

    J’en viens donc une nouvelle fois à partager l’opinion d’Itello : le débat étant toujours d’actualité, mais l’emploi de par contre n’étant pas pour autant fautif, il est préférable de l’éviter si possible, notamment dans les écrits plus officiels, dirais-je, mais de ne pas se prendre la tête dans le langage courant.
    Quoi qu’il en soit, pardonnez-moi, mais je ne vois donc aucun archaïsme (ou un archaïsme très à la mode et repris par l’Académie en 1988, comme le stipule le BU). 🙂

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Général

    Bonjour,

    Argumenter que me semble assez curieux.
    L’on peut dire argumenter contre, argumenter de, mais, à ma connaissance, argumenter que est incorrect. Le dictionnaire de l’Académie n’en propose d’ailleurs aucun exemple. Peut-être existe-t-il un contexte acceptant cette tournure. Le cas échéant, je n’en ai jamais entendu parler.

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  • Érudit Demandé le 20 novembre 2014 dans Accords

    Bonjour,

    À nouveau, je vais citer Grevisse (BU,14e édition, § 315 a 10°).
    « La langue commerciale connaît des expressions réduites par la suppression de la préposition et de l’article, peut-être sous l’influence de l’anglais.
    Un travail entièrement FAIT MAIN. De la dentelle faite MAIN. Une veste cousue MAIN. Une pâtisserie faite MAISON ou, par une réduction supplémentaire, Une pâtisserie MAISON. — Fait main est parfois traité comme un ensemble figé, le participe laissé invariable : °Dentelle FAIT main. »

    Selon moi, on peut dire à la fois « Ces pâtes sont faites maison » et « Ces pâtes sont fait maison » / « Je ne commande que des plats faits maison » et « Je ne commande que des plats fait maison », bien qu’il semblerait peut-être plus logique d’accorder malgré tout.

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