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  • Grand maître Demandé le 21 février 2021 dans Conjugaison

    1. J’espérais que même si Édouard ne saurait pas faire ce travail, Rémy l’aiderait.
    Si on déplace les propositions on voit mieux que « savoir » ne dépend pas du verbe espérer : j’espérais que Rémy l’aiderait même si Édouard ne [saurait – savait – sait ? ] pas faire ce travail .

    2. Le sens : « même si » implique une restriction : le fait que Édouard ne sache pas faire son travail, ou qu’il soit impossible qu’il fasse ce travail, ne peut  -logiquement- pas constituer une restriction au fait que Rémy l’aide, au contraire.

    3. Si on fait abstraction de l’incohérence relevée ci-dessus il faut aussi s’interroger  sur le sens donné au verbe « savoir »
    – s’il signifie « être capable de » , alors il y a deux possibilités :
    —> Édouard n’est pas capable aujourd’hui  et j »espérer l’aide de Rémy »  est situé dans le passé : J’espérais (hier: que Rémy aiderait Edouard – même si aujourd’hui  Edouard ne sait pas faire ce travail

    —> tout se situe dans le passé : J’espérais que même si Édouard ne savait pas faire ce travail, Rémy l’aiderait.
    – s’il signifie : « il est impossible que » ou bien « X est dans l’impossibilité de » : J’espérais que même si Édouard ne saurait pas faire ce travail, Rémy l’aiderait.

    En effet « savoir + infinitif à la forme négative a un sens très particulier :

    Il existe en français une forme particulière de conditionnel, celle du verbe savoir – ne saurait – utilisée à la forme négative […]
    Grevisse[…]   explique pour cette forme que « la langue soignée emploie savoir au conditionnel avec le sens de pouvoir au présent » et que cela « se fait normalement dans des phrases négatives, avec la négation simple ne (sans pas) : je ne saurais = je ne peux. ». Pour cela, il donne les exemples :
    Les hommes ne sauraient se passer de religion
    Les problèmes politiques ne sauraient être exclus des conversations

    […] ne saurait fonctionne comme un opérateur modal épistémique : Savoir + conditionnel signifie pouvoir ; cette construction, toujours utilisée à la forme négative (ne saurait), permet de nier une possibilité portant sur une situation présente.

    —-
    J’écrirais plutôt :
    J’espérais que, même si aujourd’hui je constate que Édouard ne saurait faire ce travail, Rémy l’aiderait. (La restriction porte sur le décalage entre les deux attitudes du locuteur )

    Ou : J’espérais que, parce qu » Édouard ne savait pas faire ce travail, Rémy l’aiderait.
     Ou encore : J’espérais que, alors qu’il s’avère qu’Édouard ne sait pas faire ce travail, Rémy l’aiderait.

    Cette réponse a été acceptée par Automne. le 21 février 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 20 février 2021 dans Général

    La phrase correcte est :
    au négociateur, que les qualités relationnelles et politiques ont mené à la tête de …
    Phrase inachevée que je complète pour pouvoir en faire clairement l’analyse.
    Par exemple :
    au négociateur, que ses qualités relationnelles et politiques ont mené à la tête de l’entreprise, je présente mes félicitations.
    Cette phrase complexe est composée de deux propositions : une principale et une subordonnée. Les deux propositions indépendantes correspondantes sont :
    1 au négociateur, je présente mes félicitations
    2 Ses qualités relationnelles* et politiques ont mené le négociateur à la tête de l’entreprise
    En 1 « négociateur » est COI du verbe  « présenter »
    En 2 « négociateur » est COD du verbe  « mener »
    En subordonnant la 2 à la 1, on reprend le terme « négociateur » par un pronom relatif COD pour relier les deux propositions, remplacer le deuxième « négociateur, tout en évitant la répétition.

    *J’ai remplacé « les qualités relationnelles et politiques du négociateur » par ses qualités politiques. Le possessif « ses » étant un procédé de reprise utile ici pour éviter qu’on se perde dans les pronoms.

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  • Grand maître Demandé le 20 février 2021 dans Général

    Permettez-moi, je profite de l’occasion pour rappeler la trop fréquente erreur  :
    J’ai bien pris connaissance des règles concernant les majuscules au niveau des astres tels que la Terre, le Soleil

    La locution prépositionnelle « au niveau de » signifie « à la hauteur de, à la même hauteur que ».

    Ce qu’en dit l’Académie :

    Cette locution, signifiant « à la hauteur de », décrit la position dans l’espace de deux choses l’une par rapport à l’autre. Il en va ainsi dans des phrases comme : Une brèche est apparue au niveau de la ligne de flottaison, Construire une terrasse au niveau du salon, Le navire parvient au niveau de la jetée, et, figurément, Se mettre au niveau de son auditoire.

    On dit On ne dit pas
    En ce qui concerne l’horaire. Quant à l’horaire

    Pour ce qui touche au salaire

    Quant au style

    Au niveau de l’horaire

    Au niveau du salaire

    Au niveau du style

    Donc : J’ai bien pris connaissance des règles concernant les majuscules pour les astres tels que la Terre, le Soleil

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  • Grand maître Demandé le 19 février 2021 dans Conjugaison

    C’est très compliqué comme question !
    « Ce » est le sujet comme vous le dit Jacour, « question » lui est apposé.

    L’apposition est un mot ou un groupe de mots associé à un terme de la phrase, qui désigne la même réalité que ce terme mais d’une autre manière

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  • Grand maître Demandé le 18 février 2021 dans Question de langue

    Quant à moi, je me suis toujours bien gardée de rapprocher les homonymes.
    Le faire, c’est la meilleure façon de semer la confusion dans les esprits. Je sais bien que la plupart des ouvrages scolaires le font; mais il a été démontré que l’effet obtenu va à l’encontre de l’objectif.
    Il se trouve justement que la plupart des homonymes se rencontrent dans des contextes différents qui, si on ne s’amuse pas à les rapprocher artificiellement, suffisent pour qu’on les identifie.
    Pour ce qui concerne les homonymes grammaticaux, ils appartiennent généralement à des classes différentes. « à » préposition et « a » 3e personne su singulier du verbe « avoir » – ni conjonction et n’y contraction de la négation et du pronom adverbial, etc.

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  • Grand maître Demandé le 18 février 2021 dans Général

    La virgule élimine toute ambiguïté.
    Vous n’écririez pas : ce roman, paraît aux éditions…  parce qu’on ne sépare pas le sujet de son verbe, sauf si on insère un élément entre eux : ce roman, que j’ai lu récemment, paraît aux éditions…
    Or « parut » est un verbe conjugué.
    C’est donc le participe passé qui convient, c’est à dire « paru » : voyez ce qu’en dit Joëlle.

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  • Grand maître Demandé le 18 février 2021 dans Question de langue

    Gramm.aire Larousse 1964, § 249 écrit : Amour, après avoir longtemps hésité entre les deux genres, est considéré par les grammaires classiques comme masculin au singulier et féminin au pluriel. Le genre masculin semble aujourd’hui se généraliser pour les deux nombres.

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  • Grand maître Demandé le 17 février 2021 dans Général

    Il faut une virgule parce que « ce », avec la proposition  relative (qui lui ajoute une qualification), est mis en apposition à la préposition qui précède.

    J’étudie beaucoup, ce qui me permet de réussir mes examens = j’étudie beaucoup, chose (comportement/attitude) qui me permet de réussir mes examens.

    La structure est la même que celle de la phrase ci-dessous où la relative est remplacée par un adjectif :
    J’étudie beaucoup, comportement  fructueux.

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  • Grand maître Demandé le 16 février 2021 dans Conjugaison

    Bien que Johnny lui eût expliqué qu’aucune langue ne lui serait désormais inaccessible, elle ne parvenait pas à comprendre comment cela était possible et ne lassait pas de s’en émerveiller.

    La phrase est au système du passé, c’est donc le plus que parfait du subjonctif qui convient et qui passe très bien à l’écrit, surtout à la 3e personne.
    Mais à l’oral, pour ne pas paraître pédant, et parce que l’imparfait du subjonctif tombe en désuétude, on utilisera le passé du subjonctif, soit la première phrase que vous citez.

    Cette réponse a été acceptée par Bernous. le 16 février 2021 Vous avez gagné 15 points.

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  • Grand maître Demandé le 16 février 2021 dans Accords

    Vivre pleinement la vie que Dieu nous a  destinés à vivre.
    Le sens est : Dieu nous a destinés à vivre cette vie qu’il faut vivre pleinement
    Analyse :
    nous : COD du verbe destiner (destiner quelque chose
    vie : COD du 1er verbe vivre
    qu’ (que) : COD du 2e verbe vivre

    L’accord du participe passé « destinés » qui est employé avec l’auxiliaire avoir se fait avec le COD du verbe  parce qu’il est placé avant : nous est masculin pluriel —> destinés

    ——-
    La phrase n’a pas le même sens que celle-ci :
    Dieu nous a destiné cette vie qu’ il faut vivre pleinement . Cette fois, le COD du verbe « destiner » est bien « cette vie mais il est placé après. S’il était placé avant il y aurait accord :  Cette vie, que Dieu nous a destinée, il faut la vivre pleinement

    Cette réponse a été acceptée par Floettons. le 16 février 2021 Vous avez gagné 15 points.

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